Retraites: Emmanuel Macron exclut à court terme une dissolution, un remaniement ou un référendum

Le président de la République réunissait ce mardi matin des membres de la majorité pour discuter de l'après-réforme des retraites.

Transcript

00:00 Oui, le choix qui est fait par le président manifestement,

00:03 après ces phrases qui ont été prononcées devant des proches et des gens de la majorité,

00:10 c'est en gros pas ajouter de la crise à la crise,

00:12 et que dans l'immédiat, il s'agit d'abord d'essayer d'apaiser,

00:15 d'abord faire face à ce qui se passe chaque soir dans la rue,

00:19 parce que maintenant depuis une semaine quasiment,

00:21 c'est assez compliqué dans certaines villes de France et notamment à Paris.

00:25 Il y a aussi la crise des poubelles, la crise dans les raffineries,

00:30 donc on voit que le président va sans doute déplacer d'abord la mobilisation de l'exécutif

00:37 vers essayer de réguler, régler petit à petit ces crises dans la rue,

00:44 pour faire face, essayer de ramener de l'ordre.

00:46 Il ne peut pas durablement installer le pays comme ça,

00:49 dans une forme de désordre, de pétodière, a-t-on parlé dans ces réunions,

00:55 qui pourrait durer, c'est vrai, des jours et des semaines,

00:58 tant au fond, on assiste à une sorte, il y a un risque d'embrasement social.

01:02 Je rappelle quand même qu'à court terme, il y a cette manifestation de jeudi,

01:06 ces manifestations qui vont avoir lieu partout en France,

01:10 avec un risque à Paris assez important de débordement.

01:15 Donc là, c'est ça aujourd'hui qui va mobiliser l'exécutif,

01:18 à ramener l'ordre dans les rues de France et singulièrement à Paris.

01:22 J'ajoute en plus que le week-end prochain, il y a le roi Charles qui se déplace.

01:26 Donc on est quand même dans un contexte un peu compliqué.

01:29 Vous en parliez tout à l'heure avec votre invité, le préfet de police Laurent Nunez.

01:34 Donc politiquement, le président ne veut pas ajouter de la crise à la crise,

01:37 en éventuellement utilisant ces fameux outils dont il dispose.

01:41 Le référendum, évidemment, qui en est un.

01:46 Le remaniement, rentrer dans une phase de remaniement, il l'exclut.

01:50 C'est vrai qu'il y aurait un côté un peu peut-être surprenant au lendemain

01:56 du fait qu'Elisabeth Borne a sauvé sa tête en quelque sorte.

01:58 Le gouvernement, ça ne veut pas dire que d'ici trois semaines, un mois,

02:02 la question ne se reposera pas.

02:03 Il faudra sans doute revoir le dispositif politique.

02:06 Mais à court terme, c'est d'abord la crise dans la rue,

02:10 le risque d'embrasement social qui mobilise l'exécutif et le président.

02:14 Et on voit bien que son intervention demain, elle vise d'abord à ramener le calme,

02:19 à essayer d'élever le niveau et ramener l'ordre dans les rues de France et de Paris.