Le président de la République était l’invité, ce mercredi, du journal télévisé de 13 Heures de TF1 et France 2. Il est revenu sur l’utilisation du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, sans rien regretter, malgré la contestation grandissante.
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00:00 Je pense que pour que les choses rentrent en place, à la fois pour que d'ici à la fin de l'année, pour près de 2 millions de nos compatriotes, 1,8 million exactement,
00:10 ils puissent avoir leur pension qui commence à être augmentée, environ 600 euros par an en moyenne pour ces 1,8 million.
00:16 Pour que, en effet, on commence à décaler l'âge légal de 3 mois par an progressivement et qu'on accélère l'augmentation du nombre de trimestres à travailler
00:25 jusqu'à 43 ans à horizon 2027, il faut que ça rentre en vigueur d'ici à la fin de l'année.
00:31 Mais maintenant, au moment où je vous parle, il faut attendre la décision du Conseil.
00:35 Est-ce que vous pensez que ça me fait plaisir de faire cette réforme ?
00:38 Dites-le nous.
00:39 Non. Est-ce que vous pensez que je n'aurais pas pu faire comme tant avant moi, mettre la poussière sous le tapis ?
00:44 Oui.
00:45 Il n'y a pas 36 solutions si on veut que le régime soit équilibré. Il ne les plus.
00:48 Et plus on va attendre, plus il se dégradera. Donc cette réforme, elle est nécessaire.
00:53 Et je le dis aux Français, ça ne me fait pas plaisir, j'aurais voulu ne pas la faire,
00:57 mais c'est pour ça aussi que j'ai pris l'engagement de la faire devant vous par le sens des responsabilités.
01:01 Et c'est l'intérêt général.
01:02 Nous sommes une grande nation et un vieux peuple.
01:05 Il se dote de responsables qui ont une légitimité politique.
01:10 Le président de la République, des parlementaires. Ils sont élus par lui.
01:14 Il y a des légitimités qui existent. Les syndicats ont une légitimité.
01:17 Quand ils défilent, qu'ils manifestent, ils sont en opposition à cette réforme.
01:20 Je les respecte. Ils défendent leur point de vue.
01:23 Et d'ailleurs, c'est protégé par la Constitution, le droit de manifester une pétition. Il y a une légitimité.
01:28 Et d'ailleurs, le gouvernement, comme le Parlement, a essayé de tenir compte de ces manifestations
01:34 et d'intégrer une partie de ces groupes.
01:36 Mais on y reviendra.
01:37 À côté de ça, non, à côté de ça, je vous le dis dans le moment que vivent nos démocraties.
01:41 Quand des groupes utilisent l'extrême violence pour agresser des élus de la République,
01:47 qu'ils soient parlementaires aujourd'hui ou maires, malheureusement, chaque semaine.
01:51 Quand ils utilisent la violence sans règles absolues, parce qu'ils ne sont pas contents de quelque chose,
01:58 alors là, ça n'est plus la République.
02:00 Quand les États-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole,
02:03 quand le Brésil a vécu ce qu'il a vécu, quand vous avez eu l'extrême violence en Allemagne,
02:07 aux Pays-Bas ou parfois par le passé chez nous, je vous le dis très nettement,
02:11 il faut dire, on respecte, on écoute, on essaie d'avancer pour le pays.
02:15 Et je vais y revenir parce que je veux qu'on parle du fond de cette réforme.
02:18 Mais on ne peut accepter ni les factions, ni les factions.
02:22 Mais à cause de ça, il y a des millions de Français qui manifestent.
02:24 Oui, mais ceux-ci, il faut les écouter, il faut écouter leur colère et y répondre.
02:28 Quand on a des grandes entreprises qui font des revenus tellement exceptionnels
02:32 qu'ils en arrivent à utiliser cet argent pour racheter leurs propres actions,
02:36 là, je vais demander au gouvernement de pouvoir travailler à une contribution exceptionnelle
02:41 pour que cet argent, quand il y a des profits exceptionnels d'entreprises
02:46 qui sont prêtes à racheter leurs propres actions, que leurs travailleurs puissent en profiter.
02:49 J'ai nommé Élisabeth Borne, elle doit ensuite avoir la confiance du Parlement,
02:52 c'est là aussi nos institutions.
02:54 Elle a décidé, après avoir examiné avec l'ensemble des forces politiques,
02:59 de la majorité et ses ministres, pour cette réforme, le fait que pour qu'elle passe,
03:03 elle ne laissait aucune incertitude.
03:05 Elle a souhaité engager la responsabilité de son gouvernement.
03:08 C'est ça ce qu'on appelle le 49-3, le fameux article.
03:11 C'est la centième fois qu'on le fait dans notre République.
03:14 C'est un geste très solennel.
03:16 Elle a pris ses responsabilités avec son gouvernement.
03:19 Elle a dit au Parlement, si vous avez une majorité alternative, qu'elle s'exprime.
03:23 Lundi, il a été montré qu'il n'y avait pas de majorité alternative.
03:27 - À 9 voix près ? - Oui, mais vous savez, nous sommes en République à une voix près.
03:30 - Mais peut-on gouverner pendant 4 ans avec un gouvernement...
03:33 - Je le crois, avec beaucoup de volonté. - ... qui n'est pas censuré à 9 voix près ?
03:36 - Parce que d'abord, ça montre une chose.
03:38 Même à un moment d'incandescence politique, il n'y a pas de majorité alternative.
03:42 Nous allons réagencer les choses aussi et découper des textes plus courts.
03:46 Donc il y aura bien une loi immigration.
03:48 Il y aura sans doute plusieurs textes immigration.
03:50 Et ils arriveront dans les prochaines semaines.
03:52 Maintenant, nous n'avons pas le droit pour notre pays à l'arrêt ou à l'immobilisme.
03:58 Nous n'avons pas le droit.