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Transcription
00:00 Enfin, on a une priorité aujourd'hui qui est de ne pas laisser une forme d'inversion des valeurs s'installer.
00:05 Quand on croit à cet ordre démocratique et républicain,
00:10 les luttes ne l'emportent pas sur les représentants du peuple
00:14 et la foule, quelle qu'elle soit, n'a pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses idées.
00:20 Très bon leçon. Et dans son interview, on peut le revenir sur ses propos, il est précisé, regardez.
00:28 Nous sommes une grande nation et un vieux peuple.
00:30 Il se dote de responsables qui ont une légitimité politique.
00:34 Les syndicats ont une légitimité.
00:36 Quand ils défilent, qu'ils manifestent, ils sont en opposition à cette réforme.
00:39 Quand des groupes utilisent l'extrême violence pour agresser des élus de la République,
00:44 qu'ils soient parlementaires aujourd'hui ou maires, parce qu'ils ne sont pas contents de quelque chose,
00:48 alors là, ça n'est plus la République.
00:50 Mais là, vous convenez, Monsieur le Président,
00:52 ce ne sont pas des propos qui sont à même d'apaiser ce qui se passe aujourd'hui dans les rues.
00:56 – Il faut qu'il clarifie.
00:58 Alors, là-dessus, comment vous l'avez trouvé Emmanuel Macron ?
01:02 – Je peux répondre ? – Bien sûr, faites-la pour ça.
01:06 – Je l'ai trouvé très bon, mais simplement une précision sur l'audio que vous avez passé,
01:10 qui est en fait quelque chose qui a été enregistré hier dans une conversation avec les députés,
01:15 avec les parlementaires.
01:16 Vous avez écrit "les meutes".
01:18 J'ai entendu aujourd'hui, tout au long de la journée, des syndicalistes dire
01:21 "on est comparé à des chiens".
01:23 Mais ce n'est pas "les meutes", c'est "les meutes", L'.
01:26 – L', d'accord.
01:27 – Ça a toute son importance, parce que la nuance dans le propos du Président de la République
01:30 est importante.
01:31 Donc, ça, il faut bien le préciser, parce qu'on est sur un terrain sensible
01:35 sur cette réforme et sur les débats que nous avons.
01:37 On a eu un débat, hors plateau, très pacifique, parce qu'on est en train de se dire
01:41 qu'en fait, on ne va pas s'attaquer mutuellement,
01:43 mais on va essayer de trouver un terrain d'entente.
01:45 Parce que cette réforme, et je crois que le Président de la République,
01:47 c'est pour ça que je l'ai trouvé bon, a tenté d'expliquer une nouvelle fois la réforme.
01:51 Parce que sans doute qu'il y a eu des incompris,
01:53 sans doute qu'il y a eu, à un moment donné, des erreurs dans la communication,
01:56 dans la manière dont on a expliqué cette réforme.
01:58 – Moi, je pense que… pardon.
01:59 – Et sans doute aussi qu'il y a eu de l'instrumentalisation
02:01 de ce qui a été proposé aux Français par les oppositions,
02:04 qui, certes, en manque de projet, ne sont pas en manque d'idées et de mensonges
02:08 pour décrédibiliser l'action du Président de la République.
02:10 Cette réforme, elle est difficile, elle peut ne pas être acceptée,
02:12 on peut avoir des désaccords, et c'est ce que je dis,
02:14 je voulais en venir à ce point-là, sur le Président de la République,
02:17 c'est ce qu'il dit sur la différence entre la foule et le peuple.
02:21 Le peuple a tranché plusieurs fois à des élections,
02:24 l'élection présidentielle et les élections législatives,
02:27 le cheminement démocratique a eu lieu, la foule, ce n'est pas le peuple.
02:31 Le peuple peut légitimement faire grève, c'est constitutionnel,
02:34 peut légitimement faire des manifestations, ce sera le cas demain,
02:39 mais ce n'est pas la foule qui l'emportera sur le peuple.
02:42 – Ludo, qu'est-ce que tu as pensé de l'intervention d'Emmanuel Macron,
02:45 de l'interview ?
02:46 – Franchement, la politique, j'en ai ras le bob.
02:49 – Pas mal.
02:50 – Il fallait que je me place, voilà.
02:52 – Bien fait.
02:53 – En fait, dans tout votre discours, qu'il se soit, ça manque de terrain,
02:59 en fait, parce que là, vous n'êtes pas dans la réalité, vraiment.
03:03 Je suis sincère, moi j'invite M. Macron, depuis que je suis sur les plateaux,
03:07 je l'invite à venir faire une immersion, même vous, si vous voulez,
03:10 venez, vous allez voir comment c'est derrière un camion, ça pue, ça pue la merde.
03:15 On ramasse la merde, les mecs ils sont crevés, ils ont mal au dos.
03:19 Là, les deux ans qu'on prend dans la gueule, ça fait mal, réellement.
03:24 Pardon pour les termes, c'est hyper compliqué.
03:28 Alors, moi je parle de mon métier, je parle en mon nom, bien évidemment,
03:31 mais il y a tout un tas de métiers où c'est ultra compliqué.
03:33 Je reçois des messages partout, des infirmières, des maçons,
03:38 c'est impressionnant, pourquoi on prend deux ans dans la gueule ?
03:42 Vraiment, on n'a pas besoin de ça, on n'arrive plus à...
03:46 Moi, par exemple, comment vous expliquer ? Je ne profite pas, en fait, je ne vais pas profiter.
03:51 – Mais personne ne dit ça.
03:53 – 64 ans, vous imaginez ?
03:55 – Mais en fait, vous ne partirez pas à 64 ans.
03:57 – Apparemment, sur le papier, on nous dit qu'on partira à 57, 59 ans.
04:00 – Non, vos ouvertures de droit, dans votre métier, en catégorie à 59 ans.
04:05 – Ensuite, 57, 59, sur le papier, je dis bien, mais en réalité, on part à 62, 64.
04:11 Et pour mon cas, je partirai à 67 ans, parce que j'ai une carrière hachée,
04:16 c'était caché à point, je voulais le placer aussi.
04:18 – Merci Bigard. [Rires]
04:22 – Allez, on va revenir sur Emmanuel Macron.
04:25 Il sait que cette réforme est impopulaire, il l'assume, il le rappelle.
04:28 Pour lui, ça aurait été plus simple de ne pas la faire,
04:30 c'est ce que disait Géraldine Maillet, il a dit ce que vous avez dit, en fait.
04:33 C'est fou, ça. – C'est incroyable, il a dû regarder l'émission.
04:36 – Au moment où je vous parle, est-ce que vous pensez
04:39 que ça me fait plaisir de faire cette réforme ?
04:41 – Dites-le nous. – Non.
04:42 Je vous le dis, je vous le dis en responsabilité,
04:46 moi je ne cherche pas à être réélu, je ne peux pas constitutionnellement.
04:50 Mais entre les sondages et le court terme, et l'intérêt général du pays,
04:55 je choisis l'intérêt général du pays.
04:57 Et s'il faut derrière endosser l'impopularité aujourd'hui, je l'endosserai.
05:00 – Est-ce que vous trouvez Géraldine, qu'Emmanuel Macron a calmé les choses ?
05:05 – La macroniste que je suis va vous dire qu'il a été excellent.
05:08 Non, non, franchement, moi je ne m'attendais à rien.
05:10 D'abord, j'ai trouvé les intervieweurs catastrophiques, très très mauvais.
05:14 – Ils essayaient de se tirer la bourre.
05:16 – Sans aucune contradiction. – À qui il va prendre ?
05:18 – Ils n'ont pas le droit, Géraldine. – Là, par exemple, précisément.
05:21 – Il n'y a rien de pas de contradiction.
05:22 Les deux, je vais te dire la vérité, j'ai rien contre eux,
05:24 puisque je les aime bien. – Mais oui.
05:25 – Là, ils se tiraient la bourre, ils se parlaient dessus.
05:28 – Ils ont parlé deux minutes de ce qui se passe dans la rue, en fait,
05:30 je ne comprends pas.
05:31 – Ils ont été très mauvais et quand on leur a demandé éventuellement,
05:33 quand il fallait être bon, ils n'ont pas été bons, ils n'ont pas été au rendez-vous.
05:35 – Ils ont fait de faire un face à Baba.
05:36 – Quand, par exemple, Macron dit "oui, mais on a discuté avec tous les partenaires sociaux"
05:40 et que dix minutes après, il y a Laurent Berger de la SFDT qui dit
05:43 "bah non, en fait, on n'a jamais discuté avec nous"
05:45 et donc c'est un déni et un mensonge, je trouve que là, pour le coup,
05:47 les journalistes n'ont pas fait leur travail.
05:49 Après, pour le coup, je ne pensais pas qu'il allait dire, en prenant la parole,
05:52 "je vais retirer la réforme", donc en fait, rien n'a changé.
05:55 On attend peut-être le Conseil constitutionnel qui va peut-être dire
05:57 "bah non, finalement, cette réforme, elle est anticonstitutionnelle",
05:59 c'est encore un espoir pour ceux qui sont dans la rue.
06:01 Après, moi, je pense, je n'y crois pas trop.
06:03 Après, il a annoncé d'autres trucs sur le travail et tout ça.
06:05 Moi, je pense qu'il faut continuer, on n'a pas le choix
06:08 et je comprends que ce soit très dur pour les gens,
06:11 mais je pense qu'il ne faut pas casser, il ne faut pas vandaliser
06:13 et moi, j'étais à peu près d'accord avec tout ce qu'il a dit.
06:14 – Gilles Verdez, vous dites quoi à vos amis de la France Insoumise ?
06:16 [Rires]
06:17 – Ils ne sont pas contents.
06:18 – Ah non, je voulais dire un truc.
06:19 – Ils ne sont pas, mes amis, mais moi, je l'ai trouvé extrêmement interne.
06:21 J'ai une question à Loïc, parce qu'à propos des débordements,
06:25 on l'attendait beaucoup pour qu'il apaise.
06:27 Il a dit donc une phrase qui ne restera peut-être ni factieux, ni faction,
06:31 mais il a comparé aussi à ce qui s'est passé aux États-Unis
06:34 avec la prise du Capitole et au Brésil avec les sbires de Bolsonaro,
06:38 ce qui a beaucoup choqué.
06:40 Est-ce que vous pensez que ça, ça va apaiser ce qui se passe dans la rue ?
06:42 – Je ne sais pas si vous avez l'extrait en question,
06:45 mais ce n'est pas une comparaison, c'est un risque que court
06:48 chaque démocratie aujourd'hui dans le monde.
06:50 C'est-à-dire que qu'est-ce qu'un factieux ?
06:52 C'est quelqu'un qui, sur l'ordre d'un groupe, va troubler l'ordre public.
06:56 Aujourd'hui, et vous l'avez vu chaque soir,
06:58 il n'y a pas des manifestants contre la réforme des retraites,
07:00 qui brûlent, qui cassent, ce sont des black blocs,
07:03 ce sont des groupes constitués.
07:05 Parfois, ils viennent de l'étranger, on le voit quand on arrive à les interpeller.
07:08 Ensuite, vous avez des députés, et ça, je ne sais pas si ce sont vos amis,
07:11 Gilles Verdez de la France Insoumise, qui pendant…
07:13 – Ce ne sont pas mes amis.
07:14 – Ça me rassure, ça me rassure.
07:16 Pendant le débat sur la réforme des retraites…
07:18 – Je ne le sens pas mes amis, c'est bon.
07:20 – Peu importe, c'est pas le plus important.
07:22 Chacun pense ce qu'il veut, et chacun en démocratie peut avoir les arguments qu'il veut.
07:26 À partir du moment où on respecte l'ordre public et la démocratie,
07:30 quand on voit un député de la nation, Thomas Porte, je le cite,
07:33 écraser symboliquement la tête du ministre du Travail,
07:37 et qui aujourd'hui, après avoir subi la plus grande peine à l'Assemblée Nationale,
07:41 revient et dit "il faut aller chercher le président et le dégager de l'Elysée".
07:44 Vous vous rendez compte la responsabilité ?
07:46 Alors oui, bien sûr, ça peut choquer quand on compare les Trumpistes,
07:49 les Bolsonaroistes à ce qui se passe aujourd'hui dans les manifestations.
07:52 Mais on ne parle pas des manifestants qui auront cours de main dans les rues,
07:56 des manifestations qui auront cours de main dans les rues,
07:58 on parle des casseurs, de ceux qui font des blocages,
08:00 de ceux qui menacent la démocratie et les institutions.
08:02 – Je vais vous dire, après, il a dit un truc d'ailleurs que tu as dit cette semaine aussi, toi.
08:05 Il a dit "pourquoi des gens qui ne travaillent pas gagnent autant que des gens qui travaillent".
08:11 Il a dit pareil que toi, tu vois ?
08:13 – Il regarde, il regarde.
08:15 – Non, mais c'est vrai.
08:16 Après, moi, Loïc, je me posais juste une question avant, c'est surtout le timing.
08:22 Et il l'a dit à un moment, il a dit qu'il y a des gens qui travaillent,
08:26 qui se lèvent tôt, qui se couchent tard pour travailler et qui n'arrivent pas à s'en sortir.
08:31 Et que ça, ça doit rester la priorité du chef de l'État.
08:35 Je pense que les gens qui sont dans la rue, bien sûr qu'il y a la retraite.
08:38 – Il n'y a pas que ça, on est d'accord.
08:40 – Ce n'est pas la retraite avant tout.
08:42 Si tous ces gens qui travaillaient pouvaient vivre à leur faim
08:45 et pouvaient nourrir leurs enfants et pouvaient vivre au lieu de survivre.
08:49 – Mais vous savez, Cyril Hanouna, le coût aujourd'hui de toutes les mesures
08:53 que l'on met en place depuis les crises, j'ai envie de dire,
08:56 80 milliards d'euros en gros par an pour le quoi qu'il en coûte, entre 2020 et 2022,
09:00 7,5 milliards de coûts sur la ristonde carburant.
09:03 On a essayé et on tente chaque jour de réduire l'inflation.
09:06 L'inflation, on en parle énormément, c'est en France qu'elle est la mieux maîtrisée sur la zone euro.
09:10 C'est quand même un effort de finances publiques.
09:12 C'est pour ça qu'en contrepartie, on demande de faire des efforts
09:15 pour qu'à un moment donné, chacun puisse vivre de son travail.
09:18 Ensuite, est-ce qu'il faut améliorer les choses ?
09:20 Oui, le président l'a dit, pour la branche inférieure en termes de salaire,
09:23 c'est-à-dire les plus bas salaires, il va falloir trouver des solutions
09:26 pour que ces salaires augmentent.
09:28 Il va y avoir des concertations avec les partenaires sociaux,
09:30 avec la CFDT, avec la CGT.
09:32 Pendant la réforme des retraites, j'ai l'impression que personne ne le sait,
09:35 il y a eu un accord entre les partenaires sociaux,
09:37 les organisations patronales et le gouvernement sur le partage de la valeur.
09:40 C'est ce qu'a dit Emmanuel Macron tout à l'heure.
09:42 Quand vous avez des entreprises qui rachètent leurs propres actions
09:45 à coups de milliards, aujourd'hui, ils doivent redistribuer aux salariés.
09:49 Et ça, ça a fait l'objet d'un terrain d'entente entre la CGT, la CFDT,
09:53 le MEDEF et le gouvernement.
09:55 - Vous m'avez mal exonéré.
09:57 - Je voudrais vous faire réagir sur un truc, sur la une de Charlie Hebdo qui est sortie.
10:02 Peut-il rebondir Emmanuel Macron ?
10:04 Qu'est-ce que vous dites là de ça ?
10:06 - J'étais, je suis et je serai toujours Charlie.
10:08 - Oui, mais ça, c'est des magots, ça.
10:10 - Non, pas du tout. Non, c'est une réalité.
10:12 - Mais non, mais non.
10:13 - Déjà, je vais vous dire...
10:14 - Non, on ne peut pas dire ça. Est-ce que ça ne vous fait rien ou pas ?
10:16 - Déjà, je vais vous dire un truc, ça ne me fait rien.
10:18 - Ah oui ?
10:19 - Parce que Charlie ne me fera toujours rien.
10:20 - Ah oui, mais non, mais ça, c'est des magots.
10:22 - Non, ce n'est pas des magots. Ce n'est pas des magots, c'est la réalité, Cyril Hénouna.
10:24 - Vous le dites, excusez-moi.
10:25 - Je ne fais rien contre vous, Loïc.
10:27 - Mais c'est une caricature. Si on défend Charlie Hebdo, et moi j'ai toujours défendu Charlie Hebdo,
10:31 et je suis très attaché à la liberté de la presse,
10:33 et bien oui, je sais que vous n'êtes pas très fan de Charlie Hebdo,
10:36 et bien moi, je le suis et je le dis, et ce n'est pas des magots.
10:38 - Vous êtes fan de Charlie Hebdo, ça vous fait marrer ?
10:39 - Oui.
10:40 - Parce qu'il faut, il faut, à Paris, il faut.
10:42 - On n'a pas le même nom.
10:43 - Pas toujours, pas toujours, Cyril Hénouna, pas toujours.
10:45 - Ça, ça vous fait rire ?
10:46 - Pas toujours. Bon, ça me fait rire.
10:47 En tout cas, ça ne me choque pas parce que c'est Charlie Hebdo
10:49 et parce qu'ils ont une liberté de la presse.
10:51 - Ça, avec ce qui se passe en ce moment, vous ne trouvez pas que ça met de l'huile sur le feu ?
10:53 - Mais non, c'est un dessin satirique.
10:55 - Non, parce que chacun, aujourd'hui, doit prendre conscience que la liberté de la presse,
11:00 la satire, la caricature, ce n'est pas...
11:02 - Oui, mais ça doit être drôle.
11:03 - Oui, bon, après, chacun a son humour et chacun réagit en fonction.
11:05 Je pense que vous ne faites pas rire tout le monde.
11:07 Et pourtant, vous êtes à la télévision chaque soir.
11:09 - Couper la tête d'un homme, c'est drôle ?
11:10 - Mais c'est pas couper la tête d'un homme.
11:11 - C'est un dessin, c'est une satire.
11:13 - C'est une caricature.
11:14 - Vous aimeriez qu'il y ait votre tête à la place de M. Macron ?
11:16 - Non, je pense que je n'aimerais pas.
11:18 - Ça vous fera pas rire ?
11:20 - Non, mais je ne sais pas si c'est une télé.
11:21 - C'est le droit à la caricature, Mathieu.
11:22 - C'est le droit à la satire, le droit à la caricature.
11:23 On ne s'est pas fait tuer pour ça.
11:24 - C'est terrible.
11:25 - On n'a pas le droit.
11:26 - Arrêtez, moi et les mecs qui lit, je serai toujours...
11:28 Ça, c'est un discours démagogique, rien contre Loïc, qui est très sympa d'être venu.
11:31 Mais pour moi, ça, c'est un discours d'une démagogie extrême.
11:34 - Je pense que c'est être attaché à la liberté de la presse et à la liberté d'expression.
11:38 - Il a dit un truc aussi, il est revenu sur les manifestants qui secouent la France depuis plusieurs jours.
11:43 Il voulait d'abord assurer qu'ils entendaient la colère, mais condamnent les violences,
11:47 c'est ce que vous avez dit à peu près ici.
11:49 - La colère s'exprime, il faut aussi l'entendre et accélérer.
11:51 Une démocratie, elle doit entendre la colère légitime qui s'exprime dans un cadre républicain
11:56 et y apporter une réponse.
11:58 Quand les Etats-Unis d'Amérique ont vécu ce qu'ils ont vécu au Capitole,
12:01 il faut dire qu'on respecte, on écoute, on essaie d'avancer pour le pays,
12:05 mais on ne peut accepter ni les factions, ni les factions.
12:09 - Qu'est-ce que tu dis, toi, Ludo ?
12:12 - Moi, je dis que le problème, c'est qu'il ne nous entend pas et ça va aller beaucoup plus loin.
12:18 Comme je le dis, pour mettre un feu rouge, il faut qu'il y ait un mort.
12:22 C'est fou quand même d'en arriver là.
12:24 N'attendons pas, pourquoi on ne peut pas anticiper ?
12:26 La France, on n'anticipe jamais.
12:28 Là, il y a possibilité d'anticiper.
12:31 Reculez pour mieux avancer.
12:33 Monsieur Macron, allez-y.
12:35 - Mais vous voulez quoi, une réforme à 60 ans, comme M. Mélenchon demande,
12:38 ou Marine Le Pen, 60 ans aussi, vous pensez que ça, c'est la solution ?
12:41 - Ah, mais moi, si je peux prendre la retraite à 55 ans, c'est magnifique, avec ce métier.
12:44 Vraiment, sincèrement.
12:46 Après, ça dépend des métiers, exactement.
12:48 C'est compliqué, les maçons, c'est très compliqué.
12:51 - Il a parlé de ça, justement.
12:53 - L'agriculture, on n'en parle pas.
12:55 - Les cheminots, ils ont eu la retraite à 55 ans, parce qu'ils mourraient à 45.
12:59 Donc, on leur a donné à 55.
13:02 Mais il faut effectivement aller au reclassement.
13:04 - Non, mais les gars, vous avez bien vu que c'était mort.
13:06 On ne reviendra pas en arrière. C'est terminé.
13:08 Ça va être voté par le Conseil constitutionnel et terminé.
13:10 - Là, ce midi, il a parlé de reclassement.
13:12 Ce midi, il a parlé de reclassement à 55 ans.
13:15 Mais vous voulez le reclasser où ? Il n'y a pas de place.
13:17 Donc, ça, c'est du blabla, en fait.
13:19 Je suis désolé, mais c'est du blabla.
13:21 Parce que moi, je ne serais pas reclassé, sincèrement.
13:23 - C'est que, on parle de la réforme des retraites.
13:26 J'espère que tout le monde est conscient ici que ça ne représente que 10 % de la colère générale des Français.
13:33 C'est-à-dire que 90 %, on s'en fout de ça.
13:37 La France est en colère depuis très, très, très longtemps.
13:40 Quand il dit « j'écoute la colère », ce n'est pas vrai.
13:43 Il n'écoute pas la colère.
13:45 Il n'écoute pas la colère. Il attend que ça explose.
13:48 - Exactement.
13:49 - Non, ce n'est pas vrai. Il y a plusieurs choses.
13:51 - Là, il faut qu'il y ait des morts pour agir.
13:53 - Non, non, non.
13:54 - Là, je ne peux pas vous laisser dire ça.
13:55 D'une part, parce que les mobilisations auxquelles on assiste, elles sont plutôt bien tenues.
13:59 Et ça, on peut s'en féliciter.
14:01 Et féliciter aussi l'intersyndicale qui contrôle ces manifestations.
14:05 Moi, je fais une différence entre ce qui va se passer demain,
14:07 ce qui s'est passé depuis plusieurs semaines avec ces manifestations des syndicats,
14:10 et les black blocs qu'on voit le soir,
14:12 et les factieux dont parle le président de la République
14:14 qui n'ont que pour un seul objectif mettre le désordre,
14:17 voire être violent, et notamment à l'égard des forces de l'ordre,
14:19 qu'on aimerait tous, je pense ici, saluer pour leur action.
14:22 C'est un travail difficile.
14:23 Ils ne sont pas tous d'accord d'ailleurs avec la réforme des retraites,
14:26 mais ils font le boulot, c'est-à-dire qu'ils protègent et ils maintiennent l'ordre public.
14:29 Et on ne peut que les saluer.
14:30 On les voit, ce n'est pas facile tous les soirs pour eux.
14:32 Ensuite, sur ce que dit M. Bigard, il a raison.
14:35 La colère, elle est multiple.
14:37 La colère, elle est diffuse.
14:39 Et la colère, elle est de longue date.
14:41 C'est un héritage qu'il faut combler.
14:43 Emmanuel Macron est là depuis 6 ans.
14:46 Il l'a rappelé, je crois, suffisamment de manière claire tout à l'heure sur TF1 et France 2.
14:51 On est passé de 9% de chômage en 2017 à 7%.
14:55 C'est-à-dire qu'on va vers le plein emploi.
14:56 Si je peux juste terminer.
14:57 Le plus important, c'est le salaire aussi.
14:58 On peut en parler du salaire.
14:59 Si je peux terminer.
15:00 Moi, j'ai toujours connu, j'ai 34 ans, le chômage de masse.
15:03 On m'a toujours dit, ne quitte pas de CDI, ne quitte pas ton emploi, tu n'en retrouveras jamais.
15:08 Essaye déjà d'avoir un emploi.
15:10 François Hollande, le prédécesseur d'Emmanuel Macron,
15:12 n'a pas pu se représenter à l'élection présidentielle.
15:14 Pourquoi ? Parce qu'il n'avait pas réussi à réaliser sa promesse d'inversion de la courbe du chômage.
15:18 Nous, nous sommes en passe de le faire.
15:20 Le chômage est au plus bas de la courbe.
15:22 C'est inaudible pour les gens.
15:24 Ensuite, il y a les salaires.
15:26 Les salaires, je suis d'accord avec vous.
15:28 C'est inaudible pour les gens.
15:29 Vous n'êtes pas là pour faire un débat là-dessus.
15:31 Les salaires, c'est important.
15:33 Exactement.
15:34 Et là, on gagne entre 1 500 et 1 700 euros.
15:38 Alors j'entends dire qu'on gagne 4 000 euros.
15:40 C'est n'importe quoi.
15:41 Arrêtez ça.
15:42 Mais M. Sarkozy, c'est hyper mal payé.
15:45 mal payé !

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