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Transcription
00:00 - Une semaine sans parler, une semaine sans téléphone, une semaine de prière où on se levait très tôt, où on se couchait très tôt, où on allait faire du jardinage.
00:08 - Ça ressemble un petit peu à notre séminaire. - T'avais le droit d'écrire ?
00:11 - Oui, on écrivait, on faisait de la peinture, des collages, des choses comme ça, on chantait.
00:14 - Non mais d'écrire, si tu veux quelque chose, d'écrire comme dans les ashrams.
00:18 - Oui, oui, on pouvait écrire. Mais sinon, on se faisait comprendre un peu par des mimes et au final, on se rend compte que par le regard, il y a beaucoup de choses qui passent.
00:23 - Ah oui ? - On n'a pas besoin de parler.
00:24 - Mais nous, c'est pareil dans le séminaire. - Ah oui, vous allez parler par une parole. - Par le regard, il y a plein de trucs qui passent.
00:28 - Bah regarde, la dernière fois, j'ai vu un homme en slip qui a pris une pomme.
00:32 - Plein de trucs qui sont passés par le regard. - Vous pourriez mimer l'ordre du jour du séminaire de ce soir ?
00:36 - C'est pas un séminaire, c'est une dissertation. - Un brainstorming.
00:40 - Une réunion éditoriale. - Exactement.
00:42 - Oui Delphine ? - Ça n'a rien de grave.
00:43 - Voilà, donc en fait, je suis rentrée il y a 2 jours, je suis rentrée dimanche et donc j'émerge tout doucement.
00:48 - C'est mon premier jour vraiment dans la vraie vie nouvelle, mais ça va, ça va.
00:51 - Vous nous reconnaissez quand même ? - Oui, oui.
00:53 - J'ai pensé à vous, j'ai prié pour vous tous. - C'est vrai ?
00:55 - Non, c'est vrai ? - Non, arrête.
00:57 - Comment tu as prié ? - En même temps, on priait 4 heures par jour pendant 6 jours, donc...
01:00 - Il fallait bien couvrir des jambes même d'autosuivre.
01:03 - À un moment, quand tu as fait ta famille, tes amis, il faut bien que tu couvres des jambes même d'autosuivre.
01:06 - Attends, attends, attends, comment il s'appelait ce gars-là que j'aime bien croire dire ?
01:10 - Aurélien. - Ah ouais, Aurélien, tiens, j'ai prié pour Aurélien, mon boulanger.
01:15 - Il a même prié pour le gars des infos. - Il a prié pour tout le monde.
01:18 - Et ça a l'air de l'avoir bouleversé quand même. - Ça m'a bouleversée.
01:21 - Qu'est-ce que... - Il y a vraiment un avant-après, je pense être un peu différente.
01:25 - Il y a une lumière autour de toi. - C'est vrai ?
01:28 - Non, non, c'est juste le spot, connard.
01:30 - C'est juste...
01:32 - La télé.
01:34 - Je l'ai fait aussi.
01:37 - Tu sais combien ça me coûte, ces luminaires, là ?
01:39 - Et tu me dis que c'est elle parce qu'elle revient d'un monastère ? Arrêtez de dire des conneries.
01:43 - Elle est apaisée. - Mais c'est vrai que je suis apaisée.
01:45 - J'ai un genre d'amour inconditionnel en moi. Je me sens bien, j'ai plus peur de rien.
01:50 - Même l'immigrant ? - Non, je vis dans le moment présent.
01:53 - Vraiment, je suis vraiment apaisée. - Ça se voit, on dirait une crème.

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