Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00:00 On est dans le 8e arrondissement tout près de la gare Saint-Lazare.
00:00:02 Ce que vous voyez en ce moment à l'image, sur les images de Fabrice Lesnère,
00:00:05 c'est un feu très important qui s'est déclaré il y a maintenant quelques minutes,
00:00:09 des éléments perturbateurs, des éléments radicaux qui ont mis le feu tout au long de cette rue.
00:00:15 On a pu échanger avec certains, ils nous expliquent que c'est leur technique,
00:00:18 leur technique pour semer la police, pour donner du travail aux pompiers
00:00:23 et donc aux forces de l'ordre qui doivent aussi sécuriser le travail de ces sapeurs-pompiers.
00:00:27 Et ce que vous voyez aussi en ce moment à l'image, ce sont des habitants.
00:00:30 Des habitants qui, en ce moment, de leur étage, envoient des sauts d'eau
00:00:34 pour tenter d'éteindre ces différents feux, ces différentes barricades en feu
00:00:39 qui ont été allumées tout au long de cette rue du Rocher
00:00:42 où nous nous trouvons juste à côté de la gare Saint-Lazare.
00:00:45 Des centaines de personnes ont emprunté cette rue tout à l'heure,
00:00:47 juste après avoir fait une manifestation sauvage sur le parvis de la gare Saint-Lazare.
00:00:53 Leur objectif, c'est d'aller un petit peu partout dans Paris.
00:00:56 Différents appels aux rassemblements sont lancés sur les réseaux sociaux pour se retrouver
00:01:02 et de cette même manière, allumer des feux un petit peu partout dans la rue
00:01:06 de façon, je cite, "à faire courir les policiers".
00:01:09 C'est ce que nous disent les éléments radicaux et les éléments perturbateurs
00:01:13 des manifestants qu'on voit ici, qui sont partis de la place de l'Opéra.
00:01:17 Ce que vous voyez aussi en ce moment en direct sur ces images,
00:01:20 c'est donc l'arrivée, l'intervention des forces de l'ordre
00:01:22 qui viennent d'arriver ici, dans cette rue du Rocher,
00:01:25 pour permettre, tout simplement, aux sapeurs-pompiers d'éteindre ces différents feux.
00:01:29 Je ne sais pas si on réalise très bien à l'image, mais ces feux sont assez importants
00:01:33 parce qu'il n'y a pas seulement des poubelles, il y a aussi beaucoup de mobilier urbain,
00:01:37 des scooters, des vélos qui ont été brûlés, alors qu'au même moment
00:01:41 que les forces de l'ordre se dirigent dans cette rue pour laisser les pompiers travailler,
00:01:45 les habitants tentent autant que possible d'envoyer des sauts d'eau,
00:01:50 des habitants qui criaient sur les manifestants qui ont allumé ces feux,
00:01:54 en leur disant "Arrêtez, il y a des enfants dans cet immeuble, arrêtez, éteignez le feu".
00:01:59 Des manifestants qui continuent à allumer un petit peu partout dans les différentes rues de la capitale.
00:02:04 Images aussi fortes qu'on a vues tout à l'heure sur le parvis de la gare Saint-Lazare,
00:02:08 eh bien ce sont des manifestants, certains manifestants,
00:02:11 qui empêchaient les sapeurs-pompiers d'éteindre le feu qu'ils avaient aussi allumé,
00:02:16 en leur disant "Rejoignez-nous, n'éteignez pas le feu, soyez avec nous".
00:02:21 Tout à l'heure, place de l'Opéra, l'évacuation s'est faite aussi sous tension,
00:02:25 et de nombreuses personnes qui étaient présentes là-bas appelaient à se disperser un petit peu partout dans la capitale.
00:02:31 - Jeanne Cancard avec les images de Fabrice Lesner.
00:02:34 Jeanne qu'on va retrouver tout au long de cette soirée.
00:02:36 Merci d'être avec nous, le meilleur de l'info évidemment, c'est une édition spéciale.
00:02:40 Ce soir on aura toujours les images en direct, je vous le disais il y a un instant,
00:02:44 aux alentours de 21h30, a priori Gérald Darmanin devrait faire un bilan depuis la préfecture de police de Paris,
00:02:50 et nous suivrons cette intervention en direct autour de la table ce soir.
00:02:55 Jean-Christophe Couville, bonsoir, secrétaire national unité SGP Police FO,
00:02:59 et vous allez commenter ces images, vous étiez cet après-midi dans la manifestation.
00:03:04 Ce soir, ça a changé du tout au tout, de manifestation syndicale organisée, encadrée, on est passé à un chaos.
00:03:13 On connaît cette expression "Paris brûle-t-il?"
00:03:15 Il n'y avait plus de point d'interrogation ce soir, Paris brûle.
00:03:17 Yoann Usaï, bonsoir, ça me fait plaisir de vous retrouver après ces quelques jours de vacances bien méritées.
00:03:22 Vous rentrez dans le chaos, donc il y a de quoi commenter, et puis de se poser la question de savoir,
00:03:27 puisque tous les regards sont tournés vers l'Elysée, ce que peut faire, ce que va faire, ce que doit faire le chef de l'Etat,
00:03:35 simplement se contenter de recevoir en fin de semaine le roi Charles III, reprendre la parole,
00:03:39 essayer de calmer le jeu, de quelle manière, qui, lui, le gouvernement, il y a beaucoup de questions qu'on se pose,
00:03:44 et puis Georges Fenech qui reste avec nous, le consultant Seigneuse.
00:03:47 Il y avait des questions qui étaient intéressantes aujourd'hui, qui étaient posées par le service police-justice de Seigneuse
00:03:53 autour de ces jeunes gens, jeunes garçons et filles d'ailleurs, qui ont été interpellés ces derniers jours.
00:04:00 Comparition immédiate, et la justice a été extrêmement clémente, extrêmement clémente,
00:04:06 alors que le garde des Sceaux, comme le ministre de l'Intérieur, avait demandé des peines plutôt exemplaires.
00:04:13 Donc peut-être un commentaire tout à l'heure là-dessus.
00:04:16 On est toujours en direct sur les images que vous voyez, que vous découvrez de Paris.
00:04:21 D'abord, Jean-Christophe Couvy, ce soir, que se passe-t-il en Paris ?
00:04:27 Il se passe que, de toute façon, les choses étaient écrites, ça fait quelques jours qu'on le disait déjà, on voyait arriver.
00:04:32 On avait prévenu, nous aussi, l'exécutif, on fait remonter, on dit "attention, la société c'est une poudrière".
00:04:37 Ce soir, je suis très en colère parce que j'ai des collègues qui ont été blessés.
00:04:43 À Nantes, par exemple, il y a eu 77 policiers blessés, dont deux qui sont sur la table d'opération.
00:04:48 La CRS 22, qui est de Périgueux, a été relevée. 15 blessés dans ses rangs.
00:04:53 C'est la première fois, moi, que je vois qu'on relève comme ça une CRS parce qu'elle a trop de blessés dans ses rangs,
00:04:57 et on la remplace, on a rappelé une CRS qui avait fini sur Brest pour venir renforcer les effectifs à Nantes.
00:05:03 Donc, en fait, on voit bien qu'il y a une violence qui monte.
00:05:06 Je ne veux pas faire l'amalgame avec l'essentiel des manifestants, parce qu'aujourd'hui, j'étais dans la manif,
00:05:11 qui était très compacte, les gens étaient très respectueux, justement, de la police,
00:05:16 et j'allais dire que c'était une manifestation pacifique.
00:05:20 Et puis, effectivement, 1 000 à 1 500 Black Blocs jeunes, des anarchistes, qui arrivent et qui viennent semer le chaos.
00:05:27 Et avec ces gens-là, il faut être sans pitié.
00:05:30 Mais on a bien vu dans la journée que les choses étaient allées plus vite que d'habitude.
00:05:34 On voit le tweet de Gérald Darmanin, à 7h, on dénonce 123 policiers et gendarmes blessés, plus de 80 individus interpellés.
00:05:40 Je vous rappelle tout à l'heure, Gérald Darmanin fera sans doute un point en direct.
00:05:44 Mais on a vu au cours de la journée que les choses se sont aggravées plus vite que les 8 précédentes journées de mobilisation.
00:05:52 D'habitude, on avait enfin de cortège, enfin de manifestation des incidents.
00:05:57 Et vers 20h, c'était terminé.
00:05:59 Là, le 49.3 a attisé la colère, a attisé même la violence.
00:06:04 Oui, en fait, on pensait que... Vous savez, c'est comme une série sur Netflix,
00:06:07 c'est-à-dire qu'avec le 49.3, on s'est dit la saison 1 est terminée, ça y est, on passe à autre chose.
00:06:11 Sauf que là, on attaque le premier épisode de la saison 2.
00:06:14 Et je pense que le suspense est à son comble, parce qu'on ne sait pas comment on va s'en sortir.
00:06:19 On ne sait pas comment on peut sortir d'une crise sociale comme ça.
00:06:21 Et on voit qu'il y a de plus en plus de violence qui est amalgamée autour de ces Black Blocs.
00:06:25 Et il ne faudrait pas que des manifestants, qui d'habitude sont pacifiques, tombent dans cette violence.
00:06:30 Par ailleurs, Johan, c'est important de le dire, la police a annoncé un peu plus d'un million de manifestants, 1,1 manifestant.
00:06:36 La CGT, plus de 3 millions de participants.
00:06:38 Donc c'était une mobilisation très très importante.
00:06:41 Alors qu'à l'image, vous voyez, parce que ce sont les...
00:06:44 On va peut-être écouter ce jeune homme en direct qui éteint un feu, sans doute un brin.
00:06:48 — Des gens stupides qui font des bêtises.
00:06:50 — Il a vu ?
00:06:51 — Bah oui, clairement. Moi, j'habite juste au-dessus. Donc voilà, j'essaie juste de faire en sorte que
00:06:56 les appartements, les voitures ne crament pas, parce que c'est un droit de manifester.
00:06:59 Mais c'est pas un droit de casser les choses des autres.
00:07:02 — Qu'est-ce que t'as vu ?
00:07:04 — J'ai vu des manifestants crier, insulter les gens, détruire comme ça.
00:07:09 — Là, t'es descendu avec... On va laisser les sapeurs-pompiers travailler.
00:07:13 Donc cette rue du Rocher, dans le 8e arrondissement, à côté de la gare Saint-Lazare,
00:07:17 qui est toujours le théâtre d'importance, ici, tout au long de la rue.
00:07:20 — Pour les images de Jeanne Cancart, merci, de Fabrice Esner. Johan.
00:07:23 — Oui, ce jeune homme, d'abord, utilise des mots qui sont très sympathiques
00:07:27 vis-à-vis de ces casseurs qui ne sont pas des personnes stupides, mais qui sont des délinquants
00:07:33 et qui seront peut-être des criminels, s'il y a un mort.
00:07:35 Parce que compte tenu de la situation que nous vivons en ce moment,
00:07:38 on ne peut pas exclure que les choses dérapent dans les prochaines heures.
00:07:42 Donc non, ce ne sont pas des personnes stupides, ce sont d'abord des délinquants.
00:07:45 Vous disiez les manifestants, c'est en train de déraper, le 49-3 a mis le feu aux poudres.
00:07:50 D'abord, moi, je ne dirais jamais cela, parce que dire que c'est le 49-3 qui a déclenché la violence,
00:07:54 ça reviendrait peut-être quelque part à légitimer en partie cette violence.
00:07:57 Mais je constate que depuis l'utilisation du 49-3, les choses se sont dégradées,
00:08:02 beaucoup plus dégradées que ce qu'elles n'étaient.
00:08:05 Mais on dit aussi que ce sont des black blocs qui ont mis le feu aux rues de la capitale.
00:08:09 J'ai vu des jeunes gens qui n'étaient pas masqués, des jeunes garçons et des jeunes filles,
00:08:15 vous l'avez constaté comme moi, qui empêchaient, et on a vu cette image,
00:08:19 qui empêchait les pompiers d'intervenir devant la gare Saint-Lazare.
00:08:22 Ce n'étaient pas des black blocs, pardon.
00:08:24 Je ne sais pas, vous les avez vus tout à l'heure en direct, Georges.
00:08:27 C'est vraiment l'élément nouveau de cette manifestation de ce soir,
00:08:31 c'est qu'il y avait certes les black blocs, on le sait, un millier, dit-on, un peu plus.
00:08:36 1500, vous avez dit tout à l'heure.
00:08:37 Mais il y avait surtout ce qui est nouveau des jeunes qui n'étaient pas des black blocs,
00:08:41 qui agissaient à visage découvert et qui se sont pris d'actes de violence et de dégradation.
00:08:47 C'est ça qui est inquiétant.
00:08:49 Je pense que c'est ça qui va sans doute retenir l'attention du gouvernement,
00:08:53 particulièrement quand vous avez une centaine, je crois, de lycées bloqués,
00:08:57 de trois universités et que les jeunes sont dans la rue.
00:09:00 Là, ça prend une autre tournure.
00:09:02 Et ce n'est pas uniquement les black blocs, c'est ça qui est inquiétant.
00:09:04 C'est le fait nouveau, sans doute, de la journée.
00:09:07 L'entrée dans la danse, en quelque sorte, des jeunes gens,
00:09:11 qui, comme dans un rite initiatique, d'ailleurs,
00:09:13 découvrent la rue, découvrent aussi la violence, on peut dire ça comme ça.
00:09:18 C'est la même chose de maintenir l'ordre, en quelque sorte,
00:09:22 dans une rue où il y a des jeunes gens, que face à des black blocs, précisément.
00:09:27 En fait, oui, parce que, si vous voulez, il y a plusieurs niveaux.
00:09:30 C'est-à-dire qu'il y a d'abord la gestion de foule,
00:09:32 comme aujourd'hui on a vu, une grosse gestion de foule,
00:09:34 où tout est calme, tout va bien.
00:09:36 Donc nous, on laisse beaucoup de liberté aux manifestants.
00:09:39 C'est ce que disait, ce qu'en est le préfet Nunez,
00:09:42 en disant "moi, je suis en accord avec les organisations syndicales".
00:09:46 On est en accord avec les organisations syndicales,
00:09:48 on est en accord avec les organisations syndicales,
00:09:50 on est en accord avec les organisations syndicales,
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00:15:00 on est en accord avec les organisations syndicales,
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00:15:18 on est en accord avec les organisations syndicales,
00:15:20 on est en accord avec les organisations syndicales,
00:15:22 l'opinion est encore largement en accord avec le mouvement social,
00:15:26 largement en désaccord avec cette réforme.
00:15:28 Pour le garder, il faut des actions non violentes
00:15:30 et qui n'handicapent pas le quotidien des citoyens.
00:15:33 – Voilà, trois visions quand même syndicales,
00:15:36 alors l'intersyndical ce soir est uni
00:15:39 et annonce une nouvelle journée de mobilisation pour mardi prochain,
00:15:42 mais quand même vous avez remarqué des sensibilités très différentes.
00:15:45 – Oui, et c'est vrai que le syndicat qui est peut-être le plus en difficulté ce soir,
00:15:49 même si la mobilisation est importante
00:15:51 parce que les syndicats ont d'ores et déjà décidé d'une nouvelle journée d'action,
00:15:54 mais c'est la CFDT qui est quand même un syndicat,
00:15:57 le syndicat en tout cas le plus modéré, le plus réformiste
00:16:00 et qui est dans une position difficile
00:16:02 parce qu'à un moment il va bien falloir sortir de cette grève,
00:16:05 ça n'est pas d'actualité pour l'instant,
00:16:07 mais en tout cas ils ne veulent pas sortir trop tôt
00:16:10 et faire comme en 1995, lâcher l'intersyndical
00:16:13 et si effectivement cela aboutit au fait que cette réforme entre en œuvre,
00:16:17 ils ne veulent pas être les responsables de cela
00:16:20 et en même temps Laurent Berger ce soir quand il voit ces images,
00:16:23 il doit se dire "ça pour nous ce n'est pas acceptable,
00:16:26 c'est une ligne rouge pour la CFDT"
00:16:28 et la radicalisation précisément pour lui,
00:16:31 c'est aussi quelque chose vers lequel il ne veut pas aller,
00:16:33 donc la CFDT ce soir doit se trouver quand même assez embêtée.
00:16:37 – Quelle porte de sortie pour les syndicats modérés ?
00:16:42 Qu'est-ce qu'on attend ?
00:16:44 Vous avez entendu M. Martinez dire
00:16:46 "on ne s'en sortira pas sans enlever totalement le texte,
00:16:52 il n'y aura pas d'autre compromis que celui-là,
00:16:54 le texte doit être retiré, point, barre, c'est terminé,
00:16:57 il n'y a pas d'autre discussion".
00:17:00 – On est dans une situation de blocage complètement,
00:17:03 on a un président de la République qui ne bouge pas,
00:17:06 qui effectivement a eu aussi, il faut bien le reconnaître,
00:17:10 des mots qui ont blessé les syndicats,
00:17:12 puisqu'on leur a dit "mais vous n'aviez pas d'autres alternatives,
00:17:15 vous proposez d'autres propositions à mettre sur la table",
00:17:19 alors qu'en réalité ces propositions avaient été faites, ça a été dit.
00:17:23 Donc il y a eu une crispation syndicale par rapport à la parole présidentielle.
00:17:27 Aujourd'hui, je reprends ce que vous disiez Olivier à l'instant,
00:17:32 l'intersyndicale elle se maintient,
00:17:34 même s'il n'y a pas la même vision évidemment
00:17:36 de ce qui peut se passer sur le terrain,
00:17:38 et on nous annonce une nouvelle grande journée de mobilisation le 28 mars.
00:17:43 Donc pour l'instant on est figé,
00:17:46 il y a une situation qui est figée, de laquelle il faudra bien sortir.
00:17:49 – Grande mobilisation syndicale qui ne va pas empêcher tous les soirs
00:17:52 des ultras de descendre dans la rue, de mettre le feu aux poubelles,
00:17:57 de continuer à jouer au chat et à la souris avec des CRS qui seraient épuisés,
00:18:01 sans parler de l'arrivée du roi Charles etc.
00:18:04 – Je peux vous dire une chose, c'est que clairement au gouvernement
00:18:08 et au sein de l'exécutif, on est surpris ce soir de cette mobilisation,
00:18:10 on s'attendait après le vote, même si ça a été voté grâce au 49.3,
00:18:15 on s'attendait à une manifestation en repli, une mobilisation en repli.
00:18:20 Ça n'est pas le cas, donc il y a une véritable surprise au sein de l'exécutif.
00:18:24 – Vous voulez dire qu'ils jouaient sur la lassitude ?
00:18:26 L'exécutif pensait à la lassitude ?
00:18:28 – Au sein de l'exécutif on se disait, une fois que la loi sera votée,
00:18:33 les manifestants comprendront que maintenant ça ne sert plus à rien de manifester
00:18:37 et ils rentreront progressivement chez eux.
00:18:39 On se rend compte que ça n'est pas le cas.
00:18:41 Donc première inquiétude au sein de l'exécutif et première grande surprise.
00:18:44 Maintenant on se dit, ça peut durer comme ça potentiellement encore deux ou trois semaines
00:18:49 parce que la prochaine étape c'est quoi ?
00:18:51 Et c'est ça qu'il faut bien avoir en tête, c'est la promulgation de la loi.
00:18:53 Et pour que cette loi soit promulguée, il faut qu'elle soit validée
00:18:56 par le Conseil constitutionnel, qui au moment où il est saisi,
00:19:00 a un mois pour rendre un avis.
00:19:02 Donc ça lui laisse encore trois semaines et là pendant ces trois semaines,
00:19:05 je crains que le Président de la République soit finalement tenté de ne rien faire
00:19:10 parce qu'en réalité il n'a pas tellement le choix.
00:19:12 Donc ce sont trois semaines qui arrivent et qui sont tout de même particulièrement inquiétantes.
00:19:16 – Voilà, moi je regarde les images, ici on est dans une rue de Paris,
00:19:22 sans violences, sans feux, je vois des jeunes gens, comme je le disais tout à l'heure,
00:19:27 genre ce sont des jeunes gens qui sont en train de marcher,
00:19:31 converger vers un point de rassemblement.
00:19:35 Les rues, un certain nombre de rues sont bloquées par des CRS.
00:19:38 Là ça paraît, ça paraît bon enfant, mais encore une fois,
00:19:41 l'arrivée de jeunes gens change sans doute la donne.
00:19:44 Elisabeth Borne a fait un tweet il y a quelques minutes
00:19:48 pour dénoncer des violences inacceptables, manifester, faire entendre des désaccords,
00:19:53 éteindre les violences et dégradations auxquelles nous avons assisté aujourd'hui
00:19:56 sont inacceptables, toute ma reconnaissance aux forces de l'ordre.
00:19:59 Et de ce coup, mobiliser, je vous rappelle d'ici quelques minutes,
00:20:01 normalement Gérald Darmanin devrait prendre la parole
00:20:04 depuis la préfecture de police de Paris.
00:20:08 Peut-être quelques réactions politiques à vous faire écouter,
00:20:12 des réactions de gauche, puisque les principaux leaders de la gauche,
00:20:17 David Pesce et les filles du Parti Communiste,
00:20:19 étaient tout à l'heure au démarrage de la manifestation.
00:20:23 Vous allez entendre le discours de ces leaders.
00:20:28 Moi je crois une chose, c'est que cette réforme ne sera pas promulguée.
00:20:32 Je pense qu'ils n'y arriveront pas, je pense qu'il n'y a pas un exemple
00:20:35 dans la 5ème République où un président de la République,
00:20:38 contre le peuple, contre tous les syndicats, contre l'Assemblée nationale,
00:20:41 parvient à poser une réforme.
00:20:43 Et maintenant même, parce qu'ils ont réussi cet exploit contre la jeunesse.
00:20:46 Ça, ça fait un cocktail explosif et de ce point de vue-là,
00:20:49 vous verrez que tout ça ne passera pas.
00:20:51 Vous le voyez, il espérait juste que les gens rentrent tranquillement chez eux,
00:20:54 qu'ils aillent prendre le thé avec le roi d'Angleterre
00:20:57 et que les gens allaient tranquillement accepter un tel passage en force.
00:21:02 Mais la réalité c'est qu'en ignorant, en méprisant, en insultant les Français,
00:21:07 et bien finalement le peuple factueux il est aujourd'hui mobilisé.
00:21:10 Je demande tout simplement, comme le disait Jacques Prévert,
00:21:13 à virer le désespoir assis sur les bancs des ministres.
00:21:18 Ce gouvernement est disqualifié, il n'a plus aujourd'hui aucune légitimité,
00:21:23 aucun crédit, il n'est plus possible de pouvoir travailler avec lui
00:21:27 comme si de rien n'était.
00:21:29 Il doit ou retirer sa réforme ou démissionner, mais aujourd'hui il est cramé.
00:21:34 Mais aujourd'hui il est cramé, les mots de Fabien Roussel.
00:21:37 Et je vais vous montrer encore une image qui est incroyable, inacceptable.
00:21:42 C'est la porte de la mairie de Bordeaux.
00:21:44 La porte de la mairie de Bordeaux, elle a été incendiée aujourd'hui.
00:21:48 Vous découvrez ces images en même temps que nous.
00:21:53 C'est...
00:21:54 C'est criminel.
00:21:55 C'est criminel, c'est totalement criminel, Georges Féné.
00:21:58 Bien sûr, le fait d'incendier, de mettre en danger la vie d'autrui,
00:22:03 ça peut devenir criminel, ça, tout à fait.
00:22:06 Mais il y a eu beaucoup d'attaques contre...
00:22:10 Sur les préfectures, les commissariats.
00:22:12 Les commissariats à Lorient, mes collègues à Lorient ont cru qu'ils allaient mourir.
00:22:16 On peut quand même bien voir, enfin le ministre va prendre la parole,
00:22:19 mais il y a quand même eu aujourd'hui 123 policiers et gendarmes
00:22:23 qui ont été blessés, dont certains gréamants.
00:22:25 Et des dégâts énormes, on va retrouver Mickaël de Santos
00:22:28 qui est dans le deuxième arrondissement de Paris.
00:22:30 Alors ça brûle pas, mais alors c'est un champ de ruines la rue où vous vous trouvez, Mickaël.
00:22:35 19h.
00:22:37 Ok.
00:22:41 Mickaël.
00:22:43 On voit les images de Léon Marcheguet en même temps.
00:22:46 Un champ de ruines, vraiment des détritus partout dans la rue
00:22:49 où vous vous trouvez, précisément à quel endroit, Mickaël ?
00:22:52 Alors on se trouve exactement rue Saint-Marc, au numéro 7,
00:22:58 deuxième arrondissement où un feu a pris.
00:23:02 Des manifestants sont passés dans la rue Saint-Marc, ont mis le feu aux poubelles.
00:23:07 Il faut savoir qu'il y avait énormément de poubelles dans cette rue.
00:23:10 On est avec Laurent, l'un des propriétaires d'un appartement
00:23:13 qui se trouve dans l'immeuble qui a pris feu.
00:23:16 Laurent, bonsoir, merci beaucoup d'être avec nous sur CNews.
00:23:19 Est-ce que, déjà, dans un premier temps, vous pouvez nous expliquer
00:23:21 quelle était la situation dans la rue ?
00:23:22 Parce que vous m'avez montré des photos il y a quelques instants
00:23:25 et visiblement il y avait énormément de poubelles dans la rue.
00:23:27 Oui, en fait, il y a le passage des panoramas où il y a une vingtaine de restaurants
00:23:32 et ils mettent toutes leurs poubelles ici.
00:23:34 Ça fait trois jours que les poubelles s'entassent.
00:23:37 Là, on passait plus sur le trottoir, on était obligés de faire un décalage.
00:23:39 Et comme ça, cet emplacement n'est pas occupé,
00:23:43 donc ils ont tassé des poubelles et il y en avait partout ici et même dans l'autre rue.
00:23:48 Et là, quand ils sont arrivés, ils ont tout allumé et ça a pris feu ici.
00:23:53 C'est des voisins avec des extincteurs et des sceaux d'eau qui ont éteint.
00:23:58 Alors, on a pu discuter avec certains riverains ce matin
00:24:02 qui nous ont expliqué qu'il y avait déjà eu un départ de feu ce matin dans cette même rue.
00:24:06 C'est possible. Il y en a un peu tous les jours.
00:24:12 Vous estimez qu'il y avait énormément de poubelles dans cette rue ?
00:24:16 Oui, en fait, il y a une vingtaine ou une trentaine de restaurants
00:24:19 et ça fait trois jours qu'ils n'ont pas ramassé.
00:24:21 Donc, il y a énormément de poubelles.
00:24:24 C'est le témoignage de Laurent qui est propriétaire de cet immeuble.
00:24:27 Et juste pour conclure, on a essayé de recueillir aussi le témoignage de certains riverains
00:24:33 et surtout de certains commerçants.
00:24:34 Et ce qui est assez frappant et assez étonnant, c'est que tous, sans exception,
00:24:39 ont refusé de s'exprimer face à notre caméra et face aux médias de manière générale.
00:24:44 Car lorsqu'ils sont interviewés, ce qu'il se passe,
00:24:50 c'est qu'ils sont très rapidement menacés de mort sur les réseaux sociaux.
00:24:54 Les extraits sont largement diffusés et donc ils refusent désormais de s'exprimer face caméra.
00:24:59 Merci Michael de Santos.
00:25:03 Situation très difficile.
00:25:05 En plus, les menaces sur les réseaux sociaux.
00:25:07 Parce que tout ça aussi se passe sur les réseaux sociaux.
00:25:10 Et il faut rappeler que les manifestants, les jeunes manifestants,
00:25:13 qui se retrouvent de nuit, se retrouvent grâce à des boucles WhatsApp ou Telegram,
00:25:19 sont très organisés, sont très mobiles, sont très difficilement...
00:25:24 On peut difficilement les suivre.
00:25:26 Oui, c'est très compliqué pour les services de renseignement de suivre.
00:25:30 Parce qu'en fait, maintenant, ils sont accaparés, j'allais dire, ces réseaux sociaux.
00:25:34 Les méthodes ont changé.
00:25:36 Et c'est vrai que pour tous ces jeunes, c'est très facile maintenant de communiquer,
00:25:40 de faire un peu l'initiative, un peu comme des flash mob.
00:25:42 C'est-à-dire que d'un seul coup, on se dit tous rendez-vous là à telle heure.
00:25:45 Et pif, tout le monde se retrouve, on ne sait pas combien il y aura de personnes.
00:25:48 Mais en fait, le mot d'ordre est lancé et ça va très très vite.
00:25:51 Et donc pour intervenir en amont, nous c'est compliqué aussi.
00:25:53 Parce qu'on n'a pas justement ces informations.
00:25:57 Donc en fait, aujourd'hui, ce qui nous a frappé, nous, dans les cortèges, effectivement,
00:26:00 c'est cette jeunesse qui était absente des dernières manifestations.
00:26:05 Et qui là, maintenant, est en train d'agréger justement les manifestations.
00:26:08 Et en train de se radicaliser aussi.
00:26:10 Mais ces jeunes-là, qui ont entre 18 et même des fois plus jeunes,
00:26:14 et 20 ans, 22 ans, 24 ans, dans 10 ans, ça va donner quoi ?
00:26:18 C'est ça en fait qui nous...
00:26:19 On l'a retrouvé d'ailleurs en comparution immédiate devant les tribunaux.
00:26:22 C'était des profils qu'on n'est pas habitués de voir.
00:26:24 C'est-à-dire pas de condamnation, pas connus dans les services de renseignement.
00:26:28 Bonnes familles.
00:26:29 Donc de bonnes familles.
00:26:30 Des gens cérébrés qui ont fait des études.
00:26:31 Voilà.
00:26:32 Ceux-là qui ont été interpellés et qui ont été conduits devant la justice,
00:26:35 qui n'avaient pas affaire aux profils habituels.
00:26:37 Alors justement, j'aimerais qu'on écoute Amaury Bucault là-dessus.
00:26:40 Parce qu'il expliquait tout à l'heure comment s'étaient passées ces derniers jours
00:26:44 les comparutions immédiates.
00:26:45 Puisque les journalistes de CNU sont allés, ont assisté à des audiences.
00:26:48 Et vous allez entendre, vous allez comprendre que malgré les demandes du ministère de l'Intérieur,
00:26:52 malgré les demandes de chancellerie d'être dures,
00:26:56 eh bien ça ne s'est pas fait.
00:26:58 Vous allez entendre pourquoi.
00:26:59 C'est assez intéressant effectivement.
00:27:02 Vous avez d'un côté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:27:05 qui a exprimé d'ailleurs son soutien aux policiers blessés,
00:27:07 qui a exprimé aussi, fait preuve de fermeté.
00:27:11 Il y a des centaines de manifestants qui ont été interpellés tous les soirs.
00:27:15 Et vous avez de l'autre côté le ministère de la Justice
00:27:19 qui a voulu prolonger l'action du ministère de l'Intérieur
00:27:22 puisque Eric Dupond-Moretti a rédigé une note le 18 mars,
00:27:25 qu'il a envoyée au procureur pour demander à ce que les personnes interpellées
00:27:29 en marge des manifestations soient systématiquement déférées et condamnées.
00:27:32 Alors est-ce que ça suit ?
00:27:33 Alors on s'est rendu, nous, le service de la justice,
00:27:36 ces derniers jours en comparution immédiate au tribunal de Paris
00:27:39 pour voir si effectivement ces interpellations, elles étaient suivies d'une condamnation.
00:27:43 Alors dans les faits, pas vraiment,
00:27:45 puisque vous avez seulement quelques personnes qui sont jugées
00:27:50 et parmi ces personnes, la plupart sont relaxées.
00:27:52 Pourquoi ?
00:27:53 Tout simplement parce que dans les enquêtes qui ont été menées par la police,
00:27:56 ça manque de preuves, c'est-à-dire qu'il n'y a souvent pas de vidéosurveillance,
00:27:59 vous avez beaucoup de manifestants qui se ressemblent,
00:28:02 qui sont habillés de la même manière, ils sont habillés vêtus de noir,
00:28:04 donc on n'arrive pas vraiment à les identifier.
00:28:06 Et vous avez aussi peu de témoins des faits.
00:28:08 Et donc généralement, même si la police les interpelle,
00:28:11 même si le procureur, dans ses réquisitions, demande à ce qu'il soit condamné lourdement,
00:28:15 et bien derrière, vous avez le juge qui dit "ben voilà, il est présumé innocent,
00:28:17 il n'y a pas de preuves suffisantes" et donc globalement, ces personnes, elles sont relaxées.
00:28:21 Jean Chesnec.
00:28:23 Oui, il faut bien comprendre que, comme on le sait, la justice, elle est indépendante,
00:28:28 et le garde des Sceaux a beau faire des circulaires pour demander de la fermeté,
00:28:32 il s'adresse au procureur.
00:28:34 Au final, ce sont quand même les juges qui prennent la décision.
00:28:37 Or, c'est un mystère pour personne, il y a quand même, je veux dire,
00:28:40 un courant un peu idéologique au sein de la magistrature,
00:28:43 qui n'aime pas condamner ce genre de faits.
00:28:46 Pourquoi ? Parce qu'ils estiment, ça a d'ailleurs été le communiqué
00:28:49 qui a été diffusé par le syndicat de la magistrature,
00:28:52 qu'on ne doit pas criminaliser un mouvement social.
00:28:55 Vous voyez qu'il y a déjà un parti pris, en quelque sorte,
00:28:59 et une bienveillance qui s'ensuit.
00:29:01 Ça, c'est la première raison.
00:29:03 Et deuxième raison, effectivement, et Amaury l'a très bien dit,
00:29:05 c'est très difficile de caractériser l'effet précis à l'égard d'un prévenu.
00:29:12 Il faut rapporter des preuves, il faut des confrontations, il faut de la vidéo.
00:29:15 Ça prend du temps, on est en comparution immédiate, c'est difficile.
00:29:18 Et vous le savez, dans notre législation, nous n'avons plus la loi anti-casseurs,
00:29:22 qui dit que lorsque vous êtes présent dans un mouvement comme ça,
00:29:25 un peu subversif, vous encourrez une condamnation.
00:29:28 Donc tout cela fait qu'au final, la justice ne répond pas présente.
00:29:31 Jean-Christophe Couvy, vous allez me donner également votre sentiment,
00:29:35 mais j'aimerais qu'on dise un mot de cette image qui nous arrive en direct,
00:29:39 Gérald Darmanin avec le préfet de Paris, qui sont en ce moment à la préfecture de Paris.
00:29:47 J'imagine qu'ils sont dans une salle de commandement.
00:29:50 Oui, qui est au sous-sol de la préfecture.
00:29:52 En train de regarder, en tout cas devant des écrans,
00:29:55 sans doute en train de constater la même chose que ce que l'on constate,
00:29:58 c'est-à-dire des rues, des poubelles qui brûlent, des rassemblements à la Bastille,
00:30:03 des rues qui sont dans un état lamentable, comme si un ouragan était passé.
00:30:07 On vient avec Mickaël de Santos de découvrir cette rue du deuxième arrondissement.
00:30:11 Donc Gérald Darmanin est en train peut-être, je ne sais pas si on l'entend,
00:30:18 si on peut entendre ce qu'il se dit.
00:30:21 On n'a pas fini, dès qu'on tombe il y a plus de 60 déjà.
00:30:25 70, avec Alespap.
00:30:28 Oui, il y a deux directions.
00:30:31 Sur la manif, on a eu un gros, gros black box qui est venu au contact systématiquement.
00:30:35 Ils ont commencé à casser, on est intervenu comme d'habitude quand ils pètent des commerces.
00:30:41 Ils ont commencé avec un Burger King, un McDo, on y est allé comme d'habitude,
00:30:45 avec de la distance et puis dès qu'on est sorti, ils sont venus au contact tout de suite.
00:30:49 Ensuite on a dispersé le bloc, mais on a protégé comme d'habitude le cortège syndical.
00:30:53 On a veillé à ce que les deux cortèges puissent se dérouler sans incident, ça a été le cas.
00:30:57 On les a fait arrêter parfois, mais on a surtout traité le black block
00:31:01 qui était quand même composé de plusieurs centaines d'individus, même plus.
00:31:05 Et en deux morceaux.
00:31:07 En deux morceaux, oui.
00:31:10 Ici on s'est occupé d'Opéra, puisqu'à l'arrivée il y avait énormément de black block sur Opéra.
00:31:15 Donc on a essayé de dégager l'espace pour que les syndicats puissent arriver
00:31:20 dans un environnement à peu près sécurisé, ce qui a été le cas finalement.
00:31:24 Ils ne sont pas pris au travail d'Opéra ?
00:31:26 Si, ils ont essayé, mais ils ont été dissolés, ils sont allés sur l'Opéra.
00:31:30 On avait des effectifs à l'intérieur.
00:31:33 Donc on avait un black block qui était très déterminé, très remonté,
00:31:36 qui cherchait systématiquement le contact.
00:31:41 Il y a combien de blessés ?
00:31:43 Sept.
00:31:44 Sept blessés.
00:31:46 Un blessé et deux blessés en compagnie, c'est l'image qu'on voit en boucle.
00:31:50 Le CRS qui tombe ?
00:31:52 Le gars qui tombe, effectivement, et que ses collègues tirent.
00:31:56 Et puis ensuite un CRS.
00:31:58 Il dit comment il va, lui ?
00:31:59 Ils sont tous en urgence relative.
00:32:02 Et le reste ce sont des gendarmes.
00:32:04 Donc ça doit faire cinq gendarmes.
00:32:05 C'est des images qu'on voit à la télé quand même.
00:32:07 Pour deux d'entre eux, ils perdent connaissance.
00:32:09 On l'avait vu avant.
00:32:11 À chaque fois ce sont des pavés qui arrivent dans le casque.
00:32:16 Et malgré le casque, ils perdent connaissance.
00:32:19 C'est puissant.
00:32:21 Donc là vous essayez de les retrouver dans le deuxième ?
00:32:26 On essaie de faire un peu une étoile autour du secteur
00:32:30 où ils agissent comme les soirs précédents,
00:32:34 pour essayer de les coincer.
00:32:36 On a un certain nombre qu'on a verbalisé
00:32:39 sur la base de l'arrêté préfectoral, interdiction.
00:32:42 Et on va essayer de...
00:32:44 C'est quel profil, là ?
00:32:46 C'est plutôt jeune ?
00:32:47 Plutôt le même profil que les soirs précédents.
00:32:49 Les jeunes, jeunes adultes, peut-être étudiants, je ne sais pas trop.
00:32:54 On n'a pas eu de modification de la population pour l'instant.
00:33:00 Par rapport à hier, on a eu une population
00:33:02 qui avait un peu évolué vers la fin de soirée.
00:33:04 Donc là on a les forces mobiles, les forces de la DOPC,
00:33:07 la DESPA, des DECIPAPS dans la profondeur.
00:33:09 On a vu le nombre des effectifs de la GLO aussi,
00:33:11 et de Paris, qui est un peu plus dans la profondeur, Isabelle.
00:33:16 Sur les zones qui ne sont pas occupées par la direction de l'ordre public,
00:33:20 l'idée pour nous c'est d'abord du contrôle de zone,
00:33:22 d'être positionnés à un certain point de la ville de Paris,
00:33:26 là où il y a des groupes qui circulent,
00:33:28 et d'être en capacité d'intervenir sur ces groupes,
00:33:31 sur ces rassemblements qui ne sont pas autorisés.
00:33:33 Et également parce qu'il y a des exactions qui sont commises,
00:33:35 et notamment des mises à feu.
00:33:37 Ça donne de la mobilité en plus,
00:33:40 ce qui est moins facile avec les unités de force mobiles.
00:33:43 Ça s'est amélioré à une heure et demie, deux ou trois heures de mat?
00:33:45 La nuit dernière on a fini plus tôt, minuit et demi.
00:33:48 C'était plus calme hier.
00:33:50 Et avant-hier c'était deux heures.
00:33:52 Deux heures avant-hier.
00:33:54 C'est un peu difficile parce que ce sont les mêmes effectifs
00:33:59 qui font l'ensemble.
00:34:01 Ils sont fatigués.
00:34:03 Je vais faire le tour pour saluer tout le monde.
00:34:05 Le ministre annonce 123 blessés.
00:34:22 Je ne sais pas s'il parle de Paris,
00:34:24 s'il parle d'un bilan national.
00:34:26 Moi ce que je sais c'est qu'il y en a déjà 77 sur Nantes.
00:34:29 C'est le télégramme officiel de la police.
00:34:31 Quand on a fait une fin de service,
00:34:33 on appelle, on fait un télégramme de fin de service.
00:34:35 On dénombre les blessés, tout ce qui s'est passé,
00:34:38 le nombre d'interpellations, dégradations, etc.
00:34:40 140 feux éteints, 50 en cours en ce moment dans Paris.
00:34:45 C'est-à-dire qu'on a quand même aussi donné des munitions
00:34:48 à ces personnes qui sont venues là pour mettre le feu
00:34:51 ou saccager une partie de Paris.
00:34:53 Parce qu'effectivement, c'est ce qui se passe ce soir et sans précédent.
00:34:56 On est à peu près à 190 feux, nous dit Gérald Darmanin.
00:34:59 C'est colossal, effectivement, c'est sans précédent.
00:35:01 Mais les rues de Paris n'ont jamais été dans cet état.
00:35:03 Alors le droit de grève, bien sûr, c'est important.
00:35:05 Mais il y avait peut-être aussi une question d'abord de salubrité.
00:35:08 Et on le voit ce soir, une question de sécurité.
00:35:10 Qu'un certain nombre de responsables politiques,
00:35:12 tout en soutenant la grève, n'aient pas voulu intervenir à ce niveau-là.
00:35:16 Et bien quand même, ce soir, ils portent une partie,
00:35:19 une petite partie peut-être, mais une partie quand même,
00:35:21 de la responsabilité de ce qui est en train de se passer, me semble-t-il.
00:35:24 Parce qu'encore une fois, pour des questions de sécurité,
00:35:27 les poubelles dans les rues de Paris,
00:35:29 les gens qui ne vivent pas à Paris,
00:35:31 il faut se rendre compte de ce que sont les rues de Paris en ce moment.
00:35:34 Vous avez des montagnes de poubelles,
00:35:36 mais parfois vous avez 3 mètres de poubelles qui s'accumulent sur des dizaines de mètres.
00:35:41 Donc évidemment, ces poubelles-là qui ne sont pas ramassées
00:35:44 sont ce soir devenues des barricades pour ces manifestants violents.
00:35:48 Et ensuite, elles ont été incendiées.
00:35:50 - Il y a les poubelles et les travaux.
00:35:51 Et les travaux et les barrières sont devenus des impardes.
00:35:53 - Là, les feux, les 190 feux, ça vient des poubelles qui ne sont pas ramassées.
00:35:56 - Compte tenu de ce qui s'est passé ce soir,
00:35:58 et que peut-être on a frôlé une catastrophe humaine, ça peut se produire,
00:36:02 on sait qu'il va y avoir une nouvelle manifestation du même type le 28 mars,
00:36:06 qui sera peut-être encore plus chaude même.
00:36:08 Il faudrait qu'entre aujourd'hui et le 28,
00:36:12 que le gouvernement se substitue éventuellement
00:36:15 à une défaillance de la municipalité de Paris,
00:36:18 et par réquisition, fasse le nécessaire.
00:36:21 On doit pouvoir quand même arriver à débloquer
00:36:24 notamment les lieux d'incinérateurs qui sont bloqués,
00:36:27 et faire en sorte qu'on enlève ce risque,
00:36:30 qui n'est plus uniquement sanitaire, on l'a compris ce soir,
00:36:33 ça peut être aussi un risque pour la vie humaine.
00:36:36 - Avant que le ministre de l'Intérieur prenne la parole,
00:36:39 je voulais qu'on réécoute Louis de Ragnel,
00:36:41 qui a adressé tout à l'heure la liste des représentations
00:36:44 des représentants de l'État qui ont été pris pour cibles ou attaqués.
00:36:48 Vous en avez cité quelques-uns, Georges, il y a un instant.
00:36:51 - Je voulais simplement aussi vous faire un petit point
00:36:54 sur tous les lieux de représentation de l'État
00:36:57 qui ont été attaqués, notamment au Vigan,
00:36:59 vous voyez ce matin, du carburant qui a été déversé
00:37:01 devant la sous-préfecture.
00:37:02 A Lagnon, il y a eu beaucoup de tags et d'appels aux meurtres
00:37:05 contre des policiers à la sous-préfecture.
00:37:08 A Lorient, on en parlait tout à l'heure,
00:37:10 il y a eu des projectiles lancés sur la sous-préfecture.
00:37:12 Même un mannequin à l'effigie d'Emmanuel Macron
00:37:15 qui a été incendié.
00:37:16 Les forces de l'ordre qui ont été attaquées,
00:37:18 et qui d'ailleurs, c'était des policiers,
00:37:20 donc qui ont eu besoin de l'aide des gendarmes
00:37:22 pour s'en sortir.
00:37:23 A Toulouse également, il y a eu plusieurs rassemblements
00:37:25 inquiétants devant le commissariat central avec des incendies.
00:37:29 A Saint-Nazaire, entre 400 et 900 manifestants
00:37:32 qui ont encerclé la sous-préfecture.
00:37:33 À Sète, encore, la liste est longue.
00:37:36 Et puis simplement aussi un symbole, ce matin, assez tôt,
00:37:39 le fort de Brégançon qui est la résidence secondaire
00:37:41 du chef de l'État, qui a été coupé d'électricité
00:37:45 pendant plusieurs minutes.
00:37:46 On va rajouter à cette liste la porte de la mairie de Bordeaux incendiée.
00:37:52 Et vous nous disiez tout à l'heure, c'est un acte criminel,
00:37:56 c'est un acte symbolique.
00:37:58 Ça a été aussi assez violent à Bordeaux.
00:38:03 Aujourd'hui, nous racontait en direct tout à l'heure
00:38:05 Antoine Estève avec des manifestants,
00:38:07 des jeunes manifestants qui étaient armés,
00:38:10 qui ont toute la journée joué au "ch'est à la souris".
00:38:14 Je ne sais pas si l'expression était bonne.
00:38:16 D'ailleurs, les appeler de manifestants, je ne sais pas non plus
00:38:18 si c'est le terme exact.
00:38:21 Mais en tout cas, on assistait à des scènes de violence.
00:38:24 À Rennes, évidemment.
00:38:26 À Saint-Nazaire.
00:38:27 Saint-Nazaire, ça a été très fort.
00:38:29 Il y a eu des combats urbains.
00:38:31 C'est des combats urbains, de toute façon.
00:38:33 C'est de la guérilla urbaine.
00:38:34 C'est de la guérilla.
00:38:35 Quand on voit les photos, je suis désolé,
00:38:37 c'est des pancartes avec des victoires.
00:38:39 On voit que tous ces jeunes radicalisés
00:38:44 en veulent vraiment tout ce qui peut ressembler
00:38:48 et tout ce qui représente la République.
00:38:50 C'est vraiment le chaos et l'anarchie.
00:38:51 D'ailleurs, sur les réseaux sociaux,
00:38:53 ils appellent à tout cramer.
00:38:54 C'est #toutcramer.
00:38:55 On voit bien que derrière, il y a les manifestants,
00:38:59 j'allais dire, qui ont un certain âge et qui respectent.
00:39:01 Et puis, il y a toute cette frange d'une partie de la jeunesse,
00:39:04 parce que je ne mets pas toute la jeunesse là-dedans,
00:39:06 mais une partie de la jeunesse qui, effectivement,
00:39:08 fait son grand combat, le combat de sa génération.
00:39:11 Et on fait une emblème.
00:39:13 Sauf que derrière tout ça, encore une fois,
00:39:14 on va frôler encore un incident qui sera irréversible.
00:39:17 Une mobilisation de record dans beaucoup de villes de France.
00:39:20 25 000 personnes à Nantes, 22 000 à Rennes,
00:39:23 22 000 à Lyon, 18 500 à Brest,
00:39:25 forte mobilisation également à Toulouse et à Bordeaux.
00:39:27 Et tout à l'heure, en direct, vous parliez de Rennes.
00:39:29 On va revoir une séquence qu'on a vécue en direct
00:39:32 grâce à Michael Chahut sur l'antenne de CNews.
00:39:34 Vous allez comprendre à quel point c'était tendu,
00:39:37 l'utilisation par les CRLS et les policiers de canons à eau,
00:39:41 de gaz lacrymogènes.
00:39:42 On regarde cette séquence avant que Gérald Darmanin
00:39:44 ne prenne, semble-t-il, la parole d'ici quelques minutes.
00:39:47 Vous voyez en ce moment même l'intervention du canon à eau
00:39:56 et puis des policiers qui interpellent des individus,
00:39:59 comme vous le voyez sur les images en ce moment,
00:40:01 sous une pluie de gaz lacrymogènes.
00:40:06 Deux grenades de désencerclement et puis les canons à eau
00:40:09 qui entrent en action.
00:40:10 Vous voyez là les interpellations pour essayer de mettre fin
00:40:14 à cette manifestation qui n'en finit plus maintenant en Rennes
00:40:17 puisque ça fait facilement une heure, un peu plus même que l'on est
00:40:22 du côté de cette place de la République et place Bretagne
00:40:26 où les tensions se concentrent entre quelques centaines
00:40:29 de manifestants radicaux et les forces de l'ordre.
00:40:31 Vous voyez là qu'ils sont sortis de cette rue
00:40:34 pour interpeller les individus les plus virulents.
00:40:38 À nos terrains, une très forte mobilisation aujourd'hui,
00:40:42 plus de 22 000 manifestants dans les rues selon les chiffres
00:40:45 de la préfecture.
00:40:46 C'est quasiment le record, en tout cas on est dans le top 3
00:40:49 de la mobilisation depuis le début du mouvement.
00:40:52 Voilà ces images de Rennes.
00:40:57 À quel moment on passe de ce genre de scène à une révolution ?
00:41:03 Là c'est vrai que ce qui inquiète particulièrement,
00:41:06 on l'a décrit au début de l'émission, c'est que la jeunesse
00:41:09 est en train, en partie en tout cas, de se saisir de ce mouvement-là.
00:41:13 Et quand la jeunesse entre dans un mouvement social,
00:41:16 généralement ça finit mal pour le pouvoir qui est en place.
00:41:20 Donc évidemment il y a une inquiétude qui est en train de grandir
00:41:23 de ce point de vue-là.
00:41:24 Mais s'il y a autant d'espoir, ou j'allais dire,
00:41:27 chez les manifestants, si chacun, certains, ils croient encore,
00:41:30 s'il y a une forme de radicalisation qui est en train de monter,
00:41:33 c'est parce que tout le monde a en tête le CPE.
00:41:36 C'est ça que tous les manifestants et que les syndicalistes,
00:41:39 surtout que les leaders syndicaux, ont en tête.
00:41:41 C'est l'exemple du CPE, parce qu'on est, pour l'instant,
00:41:44 au moment où on se parle, exactement dans cette configuration-là.
00:41:46 La loi a été votée, mais elle n'est pas promulguée.
00:41:49 "Bras de fer", disait Georges Fenech, "personne ne va bouger d'un centimètre".
00:41:54 Qui va craquer ? Comment ça va se terminer ?
00:41:57 C'est terrible, parce qu'on ne voit pas d'issue.
00:42:00 À part une issue terrible, tragique, violente, incendiaire,
00:42:07 c'est ce qu'on voit, on est dans cette étape-là.
00:42:10 C'est proprement à écarter, cette issue-là.
00:42:14 Incendiaire, on ne peut pas le... Personne ne peut le souhaiter.
00:42:18 Vous avez vu la porte de la mairie de Bordeaux ?
00:42:20 On est capable, il y a des gens qui, ce soir,
00:42:23 sont capables d'aller mettre le feu à des symboles importants.
00:42:28 La mairie de Bordeaux s'en est d'un.
00:42:30 Je crois que pour éviter l'escalade, parce que ça en prend le chemin...
00:42:34 Demain, ça sera l'Assemblée nationale, peut-être...
00:42:37 Là, si on s'en prend au lieu de pouvoir,
00:42:40 là, on est rentré dans une sorte de révolution,
00:42:43 si on n'a pas les symboles du pouvoir.
00:42:45 Je trouve que ça, c'est très grave.
00:42:47 C'est très frappant, c'est très grave.
00:42:49 Mais la solution, on sait où elle est.
00:42:51 La solution, elle est entre les mains des politiques
00:42:54 et du président de la République.
00:42:56 Et du président de la République, il doit, lui,
00:42:58 trouver la solution pour sortir de cette crise
00:43:01 avant qu'elle ne dégénère complètement.
00:43:03 - Mais ça rappelle ce qui s'est passé pendant la crise des Gilets jaunes,
00:43:06 quand des Gilets jaunes, précisément, sont allés enfoncer
00:43:09 la porte du ministère du porte-parole, du porte-parolat du gouvernement.
00:43:12 C'était Benjamin Griveaux, à l'époque.
00:43:14 Et certains ont tenté de défoncer la porte
00:43:16 et pénétrer dans le porte-parolat du gouvernement.
00:43:19 Donc, effectivement, mais là, à ce moment-là,
00:43:21 Emmanuel Macron avait des cartes en main.
00:43:23 Pour calmer la colère des Gilets jaunes,
00:43:25 d'abord, dans un premier temps, il a fait un gros chèque.
00:43:27 Et dans un second temps, il a ensuite sorti cette idée
00:43:29 du Grand Débat, qui a plutôt bien fonctionné.
00:43:31 Là, on n'est pas dans cette configuration-là,
00:43:33 parce qu'il ne va pas nous refaire le coup du Grand Débat.
00:43:35 D'abord, on a vu avec son intervention télévisée
00:43:37 que ça ne fonctionnait absolument plus.
00:43:39 Et la carte qu'il pourrait avoir, c'est le retrait de cette réforme.
00:43:42 On n'est pas là dans l'idée de faire un chèque,
00:43:44 mais de retirer cette réforme.
00:43:45 Seulement, s'il fait ça, c'est la fin de son quinquennat.
00:43:47 Et il l'a dit dans son intervention.
00:43:49 Qu'est-ce que cette phrase voulait dire ?
00:43:51 Quand il dit "on n'a pas le droit de ne rien faire",
00:43:53 il dit "on doit continuer à réformer".
00:43:55 Je ne sais plus quel terme il a utilisé,
00:43:57 mais il a dit "le fait de rester passif,
00:43:59 en quelque sorte, n'est pas une option".
00:44:01 Ça veut dire "on ne retirera pas cette réforme".
00:44:03 Moi, je suis inquiet, encore une fois, ce soir,
00:44:05 pour ce symbole de Bordeaux,
00:44:07 de la porte d'une mairie, c'est pas rien.
00:44:09 Donc, dit demain, pourquoi pas,
00:44:11 même ce soir, pourquoi pas,
00:44:13 d'autres lieux de pouvoir qui seraient pris pour cibles ?
00:44:15 Ils sont surprotégés, j'imagine.
00:44:17 En fait, ce qui est révélateur,
00:44:19 c'est les forces mobiles qu'on met
00:44:21 autour de lieux de pouvoir emblématiques.
00:44:23 C'est-à-dire qu'on a des forces mobiles
00:44:25 qui sont autour de Matignon, de l'Elysée
00:44:27 et de l'Assemblée nationale.
00:44:29 Donc, le syndrome du Capitole, quoi qu'on en dise,
00:44:31 je peux vous dire que dans la tête des politiques,
00:44:33 ça trotte quand même.
00:44:35 Alors, c'est pas du tout le même agrégat,
00:44:37 parce qu'effectivement, le Capitole
00:44:39 et ce qui s'est passé au Brésil,
00:44:41 c'est pas du tout ça.
00:44:43 Mais n'empêche que, on voit bien, nous, policiers,
00:44:45 que ça commence à transpirer un petit peu en haut lieu.
00:44:47 Parce qu'ils ont peur vraiment qu'il y ait
00:44:49 une masse populaire qui se soulève
00:44:51 et qui aille sur les lieux de pouvoir pour tout raser.
00:44:53 Moi, ce qui me choque aussi, c'est que certains
00:44:55 responsables politiques
00:44:57 mettent de l'huile sur le feu.
00:44:59 Je pense notamment à ce tweet
00:45:01 que je qualifie vraiment d'irresponsable,
00:45:03 pardon pour lui,
00:45:05 du député Thomas Porte,
00:45:07 qui dit au président de la République
00:45:09 "On va venir vous chercher".
00:45:11 C'est le député qui avait le ballon,
00:45:13 vous savez, à la tête de Lévi-Edouard Paule.
00:45:15 On va venir vous chercher,
00:45:17 vous allez dégager.
00:45:19 Là, on peut parler de sédition,
00:45:21 on peut parler d'appel
00:45:23 véritablement à une révolution.
00:45:25 – Gérald Darmanin, prend la parole, on l'écoute.
00:45:27 – Quel bilan tiré de cette journée ?
00:45:29 – D'abord, je voudrais remercier très sincèrement
00:45:33 les policiers, les gendarmes,
00:45:35 les sapeurs-pompiers, les préfets,
00:45:37 les agents de préfecture qui ont permis
00:45:39 que cette journée se déroule
00:45:41 malgré les grandes difficultés.
00:45:43 Je y reviendrai le mieux possible
00:45:45 pour les manifestants qui voulaient
00:45:47 légitimement manifester
00:45:49 leur opposition à la réforme des retraites.
00:45:51 Je voudrais d'ailleurs saluer
00:45:53 les organisations syndicales avec lesquelles nous avons su travailler,
00:45:55 notamment lors de la grande manifestation à Paris
00:45:57 qui a rassemblé, vous l'avez vu, à peu près 120 000 personnes.
00:46:00 On peut quand même remarquer cependant
00:46:02 que depuis ce matin, les policiers,
00:46:04 les gendarmes se sont particulièrement mis
00:46:06 à leur contribution. Ils le sont parce que
00:46:08 d'abord, ils ont été la cible
00:46:10 d'attaques inacceptables.
00:46:12 Bien sûr, les personnes, nous sommes
00:46:14 actuellement à 149 blessés
00:46:16 chez les policiers et chez les gendarmes.
00:46:18 C'est un trait gravement, on jette de l'acide,
00:46:20 on envoie des cocktails molotov,
00:46:22 on jette des pavés sur ces policiers et ces gendarmes.
00:46:24 On a vu sur vos images de télévision d'ailleurs
00:46:26 cet homme d'ordre public qui s'écroule.
00:46:30 Ils sont aujourd'hui à l'hôpital.
00:46:32 Je voudrais avoir une pensée pour eux
00:46:34 et je ne voudrais pas oublier non plus qu'il y a eu plus de
00:46:36 350 policiers et gendarmes blessés
00:46:38 depuis le début des manifestations
00:46:40 contre la réforme des retraites et singulièrement
00:46:42 depuis les 6 jours de violence
00:46:44 que nous avons connu. Je veux aussi
00:46:46 souligner qu'il y a eu
00:46:48 énormément, et je pense que ça c'est un point
00:46:50 très important, de dégradation.
00:46:52 De dégradation de bâtiments publics.
00:46:54 Le commissariat, vous l'avez vu, à Lorient
00:46:56 qui a été incendié.
00:46:58 La sous-préfecture de Lorient, mais aussi de
00:47:00 nombreux bâtiments publics. On voit
00:47:02 le feu est désormais éteint, mais l'attaque
00:47:04 qu'il y a eu contre la mairie de Bordeaux, et puis bien
00:47:06 évidemment des cibles à Paris.
00:47:08 Énormément de commerces, parfois des pillages.
00:47:10 C'était le cas d'une bijouterie
00:47:12 près de la place de l'Opéra, mais de
00:47:14 de nombreux autres commerces. Et grâce à l'intervention
00:47:16 des policiers et gendarmes, on a su interpeller
00:47:18 les personnes qui pillaient. Ils sont aujourd'hui
00:47:20 en garde à vue, mais ces dégradations sont très importantes.
00:47:22 Beaucoup plus importantes
00:47:24 que les journées précédentes et il faut les
00:47:26 condamner avec la première force.
00:47:28 D'ailleurs je remercie le garde des Sceaux d'avoir pris
00:47:30 hier une instruction de politique pénale
00:47:32 pour que la réponse pénale
00:47:34 soit la plus ferme possible face à ces
00:47:36 pilleurs, face à ces personnes qui attaquent
00:47:38 les policiers et les gendarmes. Il y a d'ailleurs eu,
00:47:40 au moment où je vous parle, ça augmentera encore sans doute
00:47:42 pendant la nuit, 172
00:47:44 interpellations de personnes, dont 77
00:47:46 à Paris, pour des faits
00:47:48 extrêmement graves, pour des faits
00:47:50 d'attaque contre les personnes dépositables d'autorité publique,
00:47:52 c'est-à-dire des policiers et des gendarmes,
00:47:54 pour des faits de pillages, pour des faits
00:47:56 d'incendies. Il y a eu beaucoup de feux.
00:47:58 Je vous l'ai dit tout à l'heure, il y a eu déjà 140
00:48:00 feux déclarés à Paris et
00:48:02 quarantaines aujourd'hui qui sont en train d'être éteints
00:48:04 au moment où je parle, par les sapeurs-pompiers de Paris.
00:48:06 Je voudrais aussi souligner,
00:48:08 je terminerai par là bien sûr,
00:48:10 et notamment dans la manifestation
00:48:12 parisienne, si la plupart des gens
00:48:14 ont manifesté pacifiquement, à commencer
00:48:16 par les carrés syndicaux, qui ont été protégés d'ailleurs par
00:48:18 la police, je veux constater aussi
00:48:20 la présence de 1500 à peu près
00:48:22 casseurs, des black blocs, mais pas simplement des
00:48:24 black blocs, qui étaient manifestement là pour
00:48:26 casser du flic
00:48:28 et casser des bâtiments publics. Je veux leur dire
00:48:30 que nous sommes extrêmement
00:48:32 déterminés, que
00:48:34 la violence ne se passera pas, que nombre d'entre eux ont été
00:48:36 interpellés, que les enquêtes judiciaires sont
00:48:38 ouvertes et que les images de caméras et de
00:48:40 vidéoprotection nous permettront de les confondre.
00:48:42 Et je veux enfin vous dire qu'au moment où je parle, il y a encore un millier
00:48:44 de personnes à Paris qui peuvent commettre des
00:48:46 infractions et donc j'ai demandé au préfet de police,
00:48:48 c'est pour ça que je suis là, pour remercier les policiers bien sûr,
00:48:50 et leur dire que ces personnes, la manifestation
00:48:52 est terminée et qu'ils doivent rentrer chez eux
00:48:54 parce que nous allons évidemment les interpeller
00:48:56 s'ils continuent à rester sur la voie publique et à
00:48:58 vouloir allumer des feux.
00:49:00 - Ces personnes qui ont été interpellées, est-ce qu'il y a
00:49:02 un profil type de ces personnes-là ?
00:49:04 - Il est encore trop tôt pour le dire, la quasi
00:49:06 intégralité d'entre eux sont en garde à vue,
00:49:08 donc suivie par les barquets,
00:49:10 notamment par le barquet de Paris, que je remercie.
00:49:12 Nous le saurons sans doute à partir
00:49:14 de demain. Il y a beaucoup d'images,
00:49:16 images de caméras, de vidéoprotection,
00:49:18 nous sommes ici dans une salle qui le permet,
00:49:20 beaucoup d'images et caméras piétons des policiers et des gendarmes
00:49:22 qui vont permettre de confondre ces personnes
00:49:24 devant les actes inqualifiables qu'ils n'ont plus
00:49:26 connaître. On peut dire que c'est un profil
00:49:28 plutôt jeune. Beaucoup
00:49:30 malheureusement sont connus de l'ultra-gauche
00:49:32 et je voudrais d'ailleurs ici dénoncer
00:49:34 le cynisme et
00:49:36 je l'ai déjà évoqué, la bordélisation
00:49:38 souhaitée par une partie de l'extrême-gauche et par
00:49:40 l'ultra-gauche qui a organisé
00:49:42 ici un appel à brûler
00:49:44 des bâtiments publics, là
00:49:46 des appels au meurtre contre les policiers et contre
00:49:48 les gendarmes. Nous savons désormais, nous avons pu
00:49:50 documenter que l'ultra-gauche est derrière une grande
00:49:52 partie de manifestations violentes, que je ne veux
00:49:54 pas confondre avec les manifestants pacifiques, évidemment,
00:49:56 que nous devons protéger et que nous avons protégé,
00:49:58 quitte à avoir un nombre de blessés
00:50:00 chez les gendarmes et chez les policiers extrêmement nombreux,
00:50:02 mais je veux dire une nouvelle fois que l'extrême-gauche
00:50:04 ne gagnera pas et que nous avons
00:50:06 su interpeller une partie des personnes qui menaient
00:50:08 aujourd'hui ces contestations
00:50:10 et que nous le ferons dans les jours qui viennent.
00:50:12 Est-ce que vous diriez que le mouvement a basculé,
00:50:14 que les cortèges ont changé de physionomie aujourd'hui ?
00:50:16 Moi je veux constater que pour la
00:50:18 9ème journée de
00:50:20 manifestations contre ce projet de loi,
00:50:22 les syndicats, les personnes de
00:50:24 la société civile, les personnes qui n'ont pas
00:50:26 d'affiliation syndicale ont pu manifester
00:50:28 dans de très nombreuses villes de France,
00:50:30 avec des cortèges parfois très importants,
00:50:32 18 000 à Bordeaux de tête,
00:50:34 une dizaine de milliers à Nantes, une dizaine
00:50:36 de milliers à Lille, évidemment
00:50:38 je l'ai dit, à peu près 120 000 à Paris,
00:50:40 sans qu'il n'y ait d'incident notoire pour les
00:50:42 manifestants. Et donc,
00:50:44 nous voulons redire que le droit de manifester
00:50:46 est un droit constitutionnel, que la police et la
00:50:48 gendarmerie est là pour protéger ces manifestations,
00:50:50 et que la quasi-intégralité
00:50:52 des manifestants et des syndicats
00:50:54 l'ont fait en respectant les règles de la République
00:50:56 et en exprimant une opinion que je respecte
00:50:58 bien évidemment. Mais je veux aussi constater,
00:51:00 comme vous le faites, que après quelques
00:51:02 nuits de violence, c'est quand même la 6ème nuit de violence que nous
00:51:04 connaissons à Paris, à Rennes, à Nantes,
00:51:06 pour ne parler que des villes
00:51:08 évidemment qui sont les plus touchées,
00:51:10 il y a des casseurs,
00:51:12 souvent venus de l'extrême gauche, qui veulent
00:51:14 mettre à bas l'État,
00:51:16 tuer des policiers, et s'en prendre
00:51:18 finalement à nos institutions. Et oui,
00:51:20 nous constatons qu'il y a de plus en plus de violence de la
00:51:22 part de ces groupes d'extrême gauche. Nous avons repéré d'ailleurs
00:51:24 beaucoup des personnes que nous
00:51:26 considérons comme étant extrêmement dangereux
00:51:28 pour la sûreté nationale,
00:51:30 pour les principes qui guident
00:51:32 notre État républicain, et donc
00:51:34 c'est pour ça qu'il y avait beaucoup de policiers et de gendarmes, parce que
00:51:36 nous avons cette information aujourd'hui
00:51:38 en France, il y avait 12 000
00:51:40 policiers et gendarmes, dont 5 000,
00:51:42 rien que pour la préfecture de police
00:51:44 à Paris, ce qui nous a permis qu'il n'y ait
00:51:46 pas de drame aujourd'hui, malgré
00:51:48 les images d'une extrême violence que l'on a pu constater.
00:51:50 Et moi je veux dire que
00:51:52 dans cette nuit à Paris comme ailleurs,
00:51:54 comme dans les jours qui vont suivre, il faut
00:51:56 que nous comprenions tous que
00:51:58 la possibilité d'une violence
00:52:00 organisée par l'extrême gauche
00:52:02 est un fait, et que nous devons le combattre
00:52:04 et que les policiers et les gendarmes sont là pour le combattre.
00:52:06 Il y a une venue qui fait beaucoup
00:52:08 parler, c'est l'arrivée du roi Charles III
00:52:10 dimanche à Paris.
00:52:12 Est-ce que les conditions sécuritaires
00:52:14 sont réunies pour l'accueillir
00:52:16 en France et dans ce déplacement ?
00:52:18 Oui, la France est évidemment capable
00:52:20 d'organiser la venue du roi
00:52:22 d'Angleterre, évidemment en France.
00:52:24 Nous y préparons depuis très longtemps
00:52:26 et nous avons mobilisé énormément de
00:52:28 forces de police et de gendarmerie, et nos services
00:52:30 de renseignement y travaillent bien sûr. Donc ça
00:52:32 ne pose pas de problème. Je veux rappeler quand même qu'il y a
00:52:34 ce week-end, un événement qui est
00:52:36 difficile en termes d'ordre public,
00:52:38 qui est manifestement, de ce que nous en savons,
00:52:40 décasseur, de nouveau rassemblés
00:52:42 à Saint-Solines, vous savez dans les Deux-Sèvres,
00:52:44 contre les bassines d'eau
00:52:46 qui aident nos agriculteurs. Et là aussi,
00:52:48 nous avons un week-end à partir de demain
00:52:50 extrêmement difficile, avec des gens
00:52:52 dont je le rappelle la dernière fois, ils ont blessé 61
00:52:54 gendarmes, dont un très grièvement,
00:52:56 et dont on a tous vu à quel point ils voulaient
00:52:58 s'en prendre physiquement au symbole de la République
00:53:00 et aux personnes. Donc,
00:53:02 le roi Charles, évidemment, il n'appartient
00:53:04 pas de commenter la visite
00:53:06 du roi d'Angleterre, mais sera
00:53:08 accueilli, et sera bien accueilli, bien sûr,
00:53:10 en France. Les policiers et gendarmes sont mobilisés
00:53:12 saint-guillemant, monsieur le préfet de police, mais également le préfet
00:53:14 de Bordeaux, puisqu'il y a un déplacement à Bordeaux.
00:53:16 Et par ailleurs, nous avons un week-end
00:53:18 d'ordre public extrêmement important
00:53:20 dans l'Ouest de la France. Et
00:53:22 vous savez que matin, après-midi
00:53:24 et nuit, auprès des policiers et des gendarmes,
00:53:26 je veux leur redire ma confiance.
00:53:28 Merci à vous.
00:53:30 - Gérald Darmanin,
00:53:32 qui a pris la parole pour faire
00:53:34 un bilan qui a attaqué l'ultra-gauche.
00:53:36 Ceux qui veulent casser du flic, ce soir,
00:53:38 il les a montrés
00:53:40 clairement, Gérald Darmanin,
00:53:42 c'est l'ultra-gauche. 149
00:53:44 policiers et gendarmes blessés par
00:53:46 des pavés, de l'acide, des cocktails Molotov.
00:53:48 Depuis le début de la manifestation,
00:53:50 350 policiers blessés.
00:53:52 Il a parlé de Bordeaux. On vous a montré
00:53:54 l'image de la porte de la mairie
00:53:56 de Bordeaux qui a brûlé, mais il y a eu d'autres
00:53:58 attaques contre des bâtiments publics.
00:54:00 172 interpellations
00:54:02 aujourd'hui. 77 à Paris.
00:54:04 140 feux
00:54:06 déclarés dans la capitale.
00:54:08 Une quarantaine en ce moment éteint.
00:54:10 Et 1 500 casseurs, là aussi,
00:54:12 qui étaient là pour casser du flic.
00:54:14 A-t-il dit "on va les voir
00:54:16 sur les caméras". Et ça, ça vous a fait
00:54:18 réagir les uns et les autres.
00:54:20 Parce qu'en fait,
00:54:22 ils sont cagoulés, ils sont masqués.
00:54:24 Donc ça va être très difficile. Et puis on a entendu Amaury
00:54:26 tout à l'heure raconter de quelle manière ça se passait en comparution
00:54:28 immédiate. C'est-à-dire qu'on n'est pas sûr.
00:54:30 On n'arrive pas à avoir la preuve suffisante.
00:54:32 Un mot de commentaire.
00:54:34 Le ministre de l'Intérieur, il est dans son rôle.
00:54:36 Il nous a fait
00:54:38 un état des lieux. Son rôle.
00:54:40 Mais attention.
00:54:42 D'abord, ça ne peut pas réduire
00:54:44 ce qui s'est passé uniquement à l'ultra-gauche.
00:54:46 On l'a expliqué tout à l'heure. Les nouveaux profils
00:54:48 qui sont apparus. Mais
00:54:50 il ne peut pas y avoir qu'une réponse
00:54:52 répressive et judiciaire
00:54:54 à un mouvement social de cette ampleur.
00:54:56 La réponse,
00:54:58 elle ne peut être que politique. Ce n'est pas à vous,
00:55:00 policiers et à nous, juges,
00:55:02 à régler un problème qui relève du
00:55:04 politique. – Autant que Jean-Christophe Pouvis, il attend
00:55:06 beaucoup aussi. – C'est ça. – Il manifestait
00:55:08 aujourd'hui. – Oui, c'est vrai.
00:55:10 Je reprends ma cape de syndicaliste.
00:55:12 Non mais bien sûr. Et surtout,
00:55:14 en fait, moi, je vois le timing
00:55:16 qui arrive. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est déjà
00:55:18 rincé. Je le dis. Les policiers
00:55:20 sont rincés. C'est-à-dire que depuis trois mois,
00:55:22 on est utilisé à tout.
00:55:24 Là, le roi Charles va arriver.
00:55:26 On supprime sur Paris.
00:55:28 On supprime les congés des policiers. On les rappelle
00:55:30 parce qu'en fait, il va falloir des forces
00:55:32 énormes. Demain, c'est Seine-Sauline avec
00:55:34 les bassines. Donc on va envoyer encore des forces
00:55:36 mobiles. La semaine prochaine, on va bunkeriser
00:55:38 peut-être Versailles. Il va falloir aussi
00:55:40 les forces mobiles. Et du coup, les forces mobiles
00:55:42 qui sont en province, il va falloir les rapatrier
00:55:44 sur Paris. Et donc du coup, on va laisser tout nu,
00:55:46 j'allais dire, comme des verts,
00:55:48 les commissariats dans des grandes villes. Où là, on a besoin
00:55:50 aussi de forces anti-émotes.
00:55:52 Et donc, je me dis, mais enfin,
00:55:54 à un moment donné, il va falloir quand même siffler la fin de la récré
00:55:56 et prendre une décision politique. Alors le tout
00:55:58 à l'égo, c'est bien. Mais il va falloir vraiment...
00:56:00 Moi, mes collègues... - Mais de quelle manière
00:56:02 on siffle la fin de la récré ? Il n'y a qu'un homme
00:56:04 qui a entre ses mains le sifflet et
00:56:06 la réponse, c'est le chef de l'État.
00:56:08 - Mais précisément, on voit bien que Gérald
00:56:10 Darmanin a des mots qui sont effectivement
00:56:12 très fermes, comme il a l'habitude d'en avoir
00:56:14 et c'est très bien. Mais la réalité, c'est
00:56:16 qu'il est complètement démuni. Il doit gérer
00:56:18 une situation qui d'abord n'est pas
00:56:20 de son fait. Et si on parle d'un strict
00:56:22 point de vue de la sécurité, le ministre de l'Intérieur,
00:56:24 il n'a sans doute qu'une envie, c'est de dire au président de la République
00:56:26 "On arrête". Mais là, c'est
00:56:28 la politique. On parle de politique et la politique
00:56:30 prend le dessus en ce moment parce que cette réforme,
00:56:32 elle est devenue à la fois trop importante et symbolique
00:56:34 pour le président de la République.
00:56:36 Donc effectivement, il y a là deux enjeux
00:56:38 qui sont un petit peu aux antipodes
00:56:40 et qui conduisent à cette
00:56:42 situation. Donc on est là, effectivement...
00:56:44 - Oui, le chef de l'État. - Mais le chef de l'État, il est à Bruxelles
00:56:46 pour un conseil européen.
00:56:48 - Souvent, il est à l'étranger, les soirs de manif.
00:56:50 - Oui, alors là, ce sont des agendas qui sont
00:56:52 calés vraiment des mois en avance
00:56:54 parce que c'est la réunion de tous les chefs d'État
00:56:56 des pays européens, etc.
00:56:58 Mais là, Gérald Darmanin, il faut
00:57:00 bien comprendre ce que vit
00:57:02 en ce moment le ministre de l'Intérieur.
00:57:04 Lui, il n'a qu'une obsession, c'est qu'il n'y ait
00:57:06 pas de mort dans les manifestations.
00:57:08 Ce soir, il ne pense qu'à ça.
00:57:10 Les consignes qui sont données aux forces de l'ordre, qui sont
00:57:12 épuisées, vous l'avez dit, ça consiste
00:57:14 en un point, surtout,
00:57:16 surtout, pas de dérapage
00:57:18 et pas de mort parce qu'à l'heure là, ça pourrait conduire
00:57:20 à quelque chose que nous ne maîtriserions
00:57:22 véritablement plus. C'est la seule obsession
00:57:24 ce soir de Gérald Darmanin.
00:57:26 - Pardon, mais si tout ça
00:57:28 doit s'arrêter, ça semble
00:57:30 assez facile, en fait. On dit stop,
00:57:32 on arrête, on retire.
00:57:34 - Présenter comme ça, oui, c'est simple.
00:57:36 Dans la réalité, ça l'est beaucoup moins.
00:57:38 - Mais ça,
00:57:40 c'est tout ou rien, ce que vous dites.
00:57:42 Il y a peut-être des
00:57:44 solutions intermédiaires.
00:57:46 Sortir par le haut, faire un référendum...
00:57:48 - Lesquelles ?
00:57:50 - Déjà, il y a le Conseil constitutionnel qui va
00:57:52 statuer.
00:57:54 - On l'a dit, dans trois semaines.
00:57:56 - On ne peut pas exclure
00:57:58 qu'il y ait au moins
00:58:00 une partie de cette loi qui soit déclarée
00:58:02 non conforme à la Constitution.
00:58:04 Mais il peut temporiser aussi
00:58:06 le prisonnier. Il peut mettre,
00:58:08 il peut renvoyer à plus tard,
00:58:10 me semble-t-il, les décrets d'application,
00:58:12 la promulgation,
00:58:14 comme ça s'est fait dans le passé, Mitterrand l'avait fait,
00:58:16 de la loi, donc, laisser du temps
00:58:18 au temps, comme on dit, pour apaiser,
00:58:20 réfléchir et revoir la situation
00:58:22 un peu plus tard, sans dire
00:58:24 de brûle-pourpoint, comme ça,
00:58:26 ex sa bruto, je retire
00:58:28 la loi qui a été votée.
00:58:30 Il y a d'autres possibilités, à mon avis.
00:58:32 - Un mot de conclusion ?
00:58:34 - Oui, la conclusion, encore une fois, c'est qu'on est dans
00:58:36 un temps politique très important,
00:58:38 sauf que ce soir, il y a 149 collègues qui sont au tapis,
00:58:40 il y a 149 familles qui sont meurtries.
00:58:42 Et ce que je vois, c'est que
00:58:44 la politique a un coût, un coût humain.
00:58:46 Et derrière tout ça,
00:58:48 encore une fois, il va falloir réfléchir,
00:58:50 et pourquoi, effectivement, ne pas faire un moratoire,
00:58:52 pourquoi ne pas bloquer et dire, voilà, pour l'instant,
00:58:54 on attend, on écoute ce qu'on fait,
00:58:56 on met sur pause, on écoute ce qu'ont proposé
00:58:58 aussi les syndicats, et essayer de prendre
00:59:00 un peu de hauteur à tout ça, parce que là, franchement...
00:59:02 - Il a l'impression que les syndicats ont envie de se
00:59:04 retrouver à la même table de négociation ?
00:59:06 - Alors, ça dépend, si on leur dit "Venez",
00:59:08 parce qu'il y a une ouverture, on ouvre une porte,
00:59:10 peut-être qu'ils vont suivre. - Vous pensez que, là,
00:59:12 la CGT change de patronne
00:59:14 d'ici quelques jours, vous pensez que son premier acte,
00:59:16 ça va être de s'asseoir à l'exécutif,
00:59:18 avec l'exécutif à une table de négociation ?
00:59:20 - En plus, un moratoire, on sait très bien ce que ça veut dire,
00:59:22 un moratoire, ce serait la fin de la réforme, ce serait dire on retire
00:59:24 la réforme. Pour l'instant, ce soir,
00:59:26 au moment où nous parlons, ça n'est pas du tout une option...
00:59:28 - Moi, je l'ai dit de manière simple, puis vous le dites
00:59:30 d'une autre manière, mais c'est à peu près la même chose.
00:59:32 - Oui, mais c'est ça, le moratoire, c'est le retrait de la réforme,
00:59:34 ça n'est pas du tout une option pour le chef de l'État,
00:59:36 parce qu'encore une fois, on serait à la fin d'un quinquennat,
00:59:38 ça ne serait pas la même chose. Là, on est seulement
00:59:40 11 mois après le début du quinquennat.
00:59:42 Donc, politiquement, ce soir,
00:59:44 c'est quasiment impossible, dans les circonstances
00:59:46 actuelles pour Emmanuel Macron, de retirer cette réforme.
00:59:48 Ça peut évoluer vite, et vite, attention.
00:59:50 - On se revoit demain pour en parler et continuer.
00:59:52 Dans un instant, Julien Pasquet.
00:59:54 Avant ça, et avant le soir, on va retrouver
00:59:56 Éliott Deval, qui se trouve place de la Bastille,
00:59:58 et c'est à cet endroit que
01:00:00 les CRS sont placés
01:00:02 et mobilisés, mon cher Éliott.
01:00:04 - Exactement Olivier...