• l’année dernière
19 départements français expérimentent le RSA sous condition depuis le début de l'année. Dans l'un d'entre eux, il est mal engagé. Le département de la Seine-Saint-Denis s'apprête à jeter l'éponge, considérant que l'expérimentation est factice. 

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Transcription
00:00 C'est le Parisien qui nous apprend ça ce matin.
00:01 Il vaut dire aujourd'hui qu'ils arrêtent l'expérimentation de ce RSA sous condition.
00:06 Le département considère qu'en fait l'expérimentation est factice.
00:09 Le président PS affirme que le texte de loi qui doit intervenir à l'été a déjà tout ficelé,
00:14 que ce n'est même pas la peine de faire une expérimentation en amont.
00:16 Mais c'est surtout hyper compliqué de mettre en place ce RSA sous condition.
00:20 Pourtant visiblement Emmanuel Macron y tient.
00:21 Il l'a rappelé la semaine dernière.
00:22 Le RSA en échange de 15 à 20 heures d'activité par semaine.
00:26 Je rappelle qu'il y a 2 millions, 2,1 millions de bénéficiaires du revenu de solidarité active.
00:31 Ce chantier du RSA sous condition, c'est le premier gros chantier de France Travail.
00:35 France Travail, c'est le nouveau nom de Pôle emploi.
00:38 La nouvelle structure qui verra le jour début 2024.
00:41 Pourquoi a-t-on autant de difficultés à mettre en place ce service ?
00:44 On ne sait pas faire.
00:45 C'est le cœur de la stratégie de l'emploi des pays du Nord.
00:47 C'est ce qui fait leur succès.
00:48 Nous, on n'a jamais su faire ça.
00:49 Et ce n'est pas le fait que Pôle emploi devienne France Travail
00:52 que l'absence de culture de réinsertion et d'accompagnement va progresser.
00:55 Sur le terrain, qu'est-ce qu'il faut ?
00:56 Il faut un suivi personnalisé.
00:58 C'est évidemment hyper compliqué.
00:59 Il faut donc des effectifs.
01:01 Des effectifs qui aujourd'hui, objectivement, ne sont pas là.
01:04 Il faut comprendre les profils de gens qui sont au RSA.
01:06 Il y a tout type de profil au RSA.
01:08 Vous avez des gens que vous ne pouvez pas réinsérer dans la vie active
01:11 pour des raisons de santé,
01:12 pour des raisons d'éloignement trop grand, social,
01:15 parce qu'ils maîtrisent mal quelquefois la lecture ou les choses les plus élémentaires.
01:19 Donc, on ne peut pas faire une espèce de règle unique sur cette population-là.
01:23 Et puis, les 15 à 20 heures d'activité par semaine, il faut les trouver.
01:26 C'est où ? C'est en entreprise, c'est dans des services publics, territoriaux.
01:30 Tout ça est hyper compliqué.
01:31 D'ailleurs, le projet prend du retard.
01:33 Il était prévu pour fin 2024 et maintenant,
01:35 on nous dit que les 2,1 millions de bénéficiaires du RSA
01:39 verront ces obligations voir le jour, mais seulement en 2027.
01:42 Est-ce que la décision de la Seine-Saint-Denis de renoncer
01:44 signifie que le projet du RSA sous condition est mort ?
01:47 Non, il n'est pas mort.
01:47 Vous avez quand même 18 départements qui continuent aujourd'hui à l'expérimenter.
01:50 C'est une volonté politique qui a été réaffirmée la semaine dernière.
01:54 Il est absolument essentiel qu'on parvienne à ramener vers l'emploi
01:56 un maximum de gens qui sont aux minima sociaux.
01:59 C'est absolument essentiel.
02:00 La Cour des comptes nous indique qu'un bénéficiaire du RSA,
02:03 il est contacté trois fois par les services sociaux en un an.
02:05 Et quelques fois, c'est simplement un mail.
02:07 Comment voulez-vous que ça fonctionne ?
02:09 Et puis, la CAF nous indique que la principale fraude sociale,
02:13 c'est quand même le RSA.
02:14 Donc, il y a des choses à faire autour de ce sujet, c'est évident.
02:16 Le RSA, ce sont 607 euros par mois pour une personne seule.
02:20 911 pour un couple sans enfant.
02:22 Et 1094 euros par mois pour un couple avec un enfant.
02:26 Merci Nicolas.

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