Fabien Villedieu : «J’aimerais aussi entendre le ministre de l’Intérieur dire qu’il y a des comportements inadmissibles de certains membres de la police»

  • l’année dernière
Lors de l’émission Punchline présentée par Nelly Daynac le 27/03/2023, Fabien Villedieu, représentant Sud-Rail, était invité sur le plateau. Il a évoqué les victimes lors des manifestations : «J’aimerais aussi entendre le ministre de l’Intérieur dire qu’il y a des comportements inadmissibles de certains membres de la police».

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Transcript
00:00 Moi, je veux aussi dénoncer, parce qu'on sait notre droit,
00:02 de dénoncer également.
00:04 Je n'ai aucun problème avec la police.
00:06 Par contre, j'ai un vrai problème avec les violences policières.
00:08 Et il y a des violences policières
00:09 qui ne sont pas dénoncées par le ministre de l'Intérieur.
00:12 Et je tiens à dire quand même que moi, j'ai des collègues.
00:14 Voilà, j'ai deux copains.
00:16 Un qui vient de perdre un oeil gauche à la manifestation de jeudi.
00:19 Qui est un agent du matériel, qui est un responsable syndical,
00:22 qui est un élu municipal, qui a trois gosses.
00:24 Il est parti en manif, c'est quelqu'un de pacifiste.
00:26 Et bien maintenant, il a perdu un oeil.
00:27 Un autre collègue qui s'est retrouvé avoir cinq points de suture
00:30 suite à la manifestation, qui n'est pas quelqu'un de violent.
00:33 Et un collègue de la RATP, qui aujourd'hui, je viens d'apprendre,
00:36 il y a une heure, qu'il a 15 agrafes dans le crâne
00:39 parce qu'il s'est pris un coup de matraque sur la tête.
00:41 Donc moi, j'aimerais bien aussi qu'on dénonce aussi.
00:44 Parce qu'on passe notre temps à nous demander de nous justifier.
00:46 Donc je vous le dis une fois, dix fois, comme à chaque fois que j'ai dit.
00:49 La violence, ce n'est pas l'arme des organisations syndicales.
00:52 Ça dessert la cause.
00:53 Une fois qu'on a dit ça, j'aimerais aussi entendre
00:56 le ministre de l'Intérieur qui dit qu'il y a des comportements
00:59 qui sont inadmissibles du côté, non pas de la police,
01:02 parce que je ne vais pas généraliser,
01:04 mais de certains membres de la police avec des faits réels.
01:06 D'accord, mais là, vous parlez de victimes collatérales
01:08 ou de gens qui auraient été visés pour ce qu'ils représentent.
01:11 Les images de violence, on ne les a pas inventées quand même.
01:12 Vous les avez vues comme nous.
01:14 Oui, mais en quoi ça justifierait ?
01:16 Les policiers auraient visé précisément ces membres du cortège ?
01:21 En quoi ça justifierait qu'il y ait des dommages collatéraux ?
01:24 On est où là ? Des dommages collatéraux ?
01:26 Voilà, sauf que ça, ce n'est pas dénoncé par le ministre de l'Intérieur.
01:30 Et aujourd'hui, à ce que je sache, il y a un jeune,
01:33 alors moi, je ne suis pas pour entrer dans ce qui s'est passé ce week-end,
01:35 mais il y a quand même un jeune qui est entre la vie et la mort en ce moment
01:38 et qui est sur la table d'opération.
01:39 Fiché S.
01:40 Et alors, ça change quoi ?
01:41 Qu'est-ce qu'il avait à faire dans cette manif ?
01:43 Ça change quoi ? Il y a Fiché S, donc il devrait légitimement...
01:45 Ils étaient 200 dans le...
01:47 Vous savez, Fiché S, il y a même des syndicalistes qui sont Fichés S.
01:49 Mais là, on parle de Sainte-Soline, ce n'est pas votre contestation à vous,
01:51 Sainte-Soline, ce n'est pas votre combat syndical.
01:55 Une fois que je vous ai dit que l'action collective,
02:00 ce n'est pas de brûler une poubelle, voilà.
02:02 [Musique]
02:06 [SILENCE]

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