• il y a 2 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:05A la une de l'heure des pros ce matin, cette fois c'est la bonne.
00:00:08La composition du gouvernement est finalisée, transmise à l'Elysée.
00:00:12Il ne manque plus que le sceau royal pour que l'on découvre les prochains ministres.
00:00:16Une composition non sans difficulté pour Michel Barnier,
00:00:19car l'ERN n'est pas le seul parti à vouloir le mettre sous surveillance.
00:00:23A la première lecture des 38 noms, pour les atalistes et le modem, ce gouvernement penchait trop à droite.
00:00:28Il fallait remettre une petite dose de progressisme.
00:00:31On évince, on change, on remplace.
00:00:34Parmi les adversaires de l'extrême centre, Laurence Garnier est une cible privilégiée.
00:00:38A ceux qui rêvaient d'un tandem, police-justice sur la même longueur d'onde
00:00:42devront sûrement attendre encore un peu.
00:00:44Il faudra juger sur pièces bien sûr, mais difficile d'imaginer que Bruno Rotaillot,
00:00:48futur ministre de l'Intérieur et Didier Migaud, prochain garde des Sceaux,
00:00:51partagent les mêmes idées sur les peines planchées, sur le syndicat de la magistrature,
00:00:55sur la délinquance étrangère.
00:00:57Bref, le couple ressemble un peu trop au précédent.
00:01:01La politique de rupture promise sur le perron de Matignon
00:01:04est vite rattrapée par la réalité arithmétique.
00:01:07Sans majorité, c'est un gouvernement remanié.
00:01:10C'est la poursuite du en même temps.
00:01:12Et beaucoup ont cette formule qui vient naturellement.
00:01:16Tout ça pour ça ? On en parle dans un instant.
00:01:19Le point sur l'information, c'est avec Marine Sabourin.
00:01:22Chère Marine, bonjour.
00:01:23Bonjour Eliott, bonjour à tous.
00:01:24Elle est une de l'actualité.
00:01:26Plusieurs manifestations prévues dans toute la France cet après-midi.
00:01:29Des rassemblements à l'appel de diverses associations et de partis de gauche
00:01:32afin de dénoncer la future équipe de Michel Barnier.
00:01:35Selon nos informations, 20 à 40 000 personnes sont attendues,
00:01:38dont 100 à 200 individus radicaux.
00:01:41Près d'une tonne de cocaïne saisie en Uruguay.
00:01:44La drogue était certainement destinée au marché européen.
00:01:46Deux personnes ont été arrêtées.
00:01:48Le pays est devenu depuis plusieurs années un lieu de stockage de cocaïne.
00:01:53Et puis les 41e journée européenne du patrimoine.
00:01:55C'est ce week-end l'occasion de découvrir gratuitement
00:01:58des lieux insolites, habituellement fermés au public.
00:02:01Parmi les lieux les plus visités à Paris,
00:02:03l'hôtel des Invalides, le Sénat ou encore l'Elysée.
00:02:06L'Elysée qui devrait accueillir jusqu'à 20 000 visiteurs ce week-end.
00:02:1020 000 visiteurs à l'Elysée ?
00:02:12Rien que ça.
00:02:13Et à Matignon également ?
00:02:1420 038 peut-être ?
00:02:1620 038 avec les gouvernements et les ministres
00:02:19qui seront annoncés peut-être aujourd'hui,
00:02:22peut-être ce matin Elodie Huchard.
00:02:24Bonjour Elodie.
00:02:25Bonjour.
00:02:26Le problème c'est que les journées du patrimoine
00:02:27ont réglé sur 20 000 personnes à l'Elysée.
00:02:29Mais en fait ça complique la tâche.
00:02:30Parce qu'Alexis Colère dans la cour de l'Elysée ou sur le Perron,
00:02:32avec 20 000 personnes qui circulent autour,
00:02:34c'est compliqué.
00:02:35Et en réalité ce défi logistique ça n'a l'air de rien.
00:02:37Mais que ce soit pour l'annonce ou pour les passations de pouvoir
00:02:40dans les ministères,
00:02:41les journées du patrimoine compliquent vraiment la tâche.
00:02:43C'est exceptionnel.
00:02:44Donc potentiellement on pourrait avoir Alexis Colère
00:02:46qui arrive sur le Perron de l'Elysée
00:02:48pour dévoiler le prochain gouvernement,
00:02:50la liste des membres du gouvernement Barnier,
00:02:53avec des touristes autour.
00:02:54Ou alors il faut trouver un endroit où il n'y a pas ouvert.
00:02:56Qui est ce monsieur ?
00:02:57Parce que personne ne connaît Alexis Colère
00:02:58à part évidemment le microclimat journalistique.
00:03:01C'est-à-dire que vous avez quelqu'un qui vient
00:03:03pour visiter ces journées portes ouvertes à l'Elysée.
00:03:06Il y a un monsieur qui veut prendre la parole là.
00:03:08Sauf qu'il trouve une salle où il n'y a personne.
00:03:10Mais sinon effectivement c'est quelque chose à gérer pour eux.
00:03:13Je le dis aux téléspectateurs.
00:03:14Elodie Huchard, vous êtes journaliste
00:03:15au service politique de CNews.
00:03:17Vous avez couvert, suivi les Républicains
00:03:20toutes ces dernières années.
00:03:22Et donc vous êtes probablement,
00:03:24vraiment je le dis toujours en toute transparence
00:03:25et je vous l'ai dit dans les couloirs,
00:03:26je pense que vous êtes l'une des journalistes
00:03:28les mieux informées sur les Républicains.
00:03:30On espère, on essaye.
00:03:31Non mais vous essayez, mais vous l'êtes.
00:03:33Donc vous êtes modeste.
00:03:34Mais moi je le dis, c'est-à-dire que
00:03:36tout au long de la semaine,
00:03:37on a entendu bon nombre de journalistes,
00:03:39notamment sur les réseaux sociaux,
00:03:41donner des informations.
00:03:42Ils avaient complètement tort.
00:03:43Et à chaque fois j'allais vous voir,
00:03:44vous m'expliquiez,
00:03:45ben non ça c'est pas un cadre LR.
00:03:46En fait c'est un LR qui ne sera pas au gouvernement
00:03:48et qui est mécontent de ne pas être au gouvernement.
00:03:50Donc il donne des informations
00:03:52à ce journaliste qu'il les relaie.
00:03:54Donc Michel Barnier ne va pas démissionner.
00:03:56Voilà.
00:03:57Donc merci d'être avec nous ce matin,
00:03:59chère Elodie.
00:04:00Céline Pinard est avec nous.
00:04:02Alexandre Dévé qui est au journaliste au Figaro
00:04:05est présent.
00:04:06On est également avec Olivier Vial,
00:04:08avec Philippe Guybert
00:04:09et Christophe et Hoche Duval.
00:04:10Merci d'être avec nous.
00:04:11Vous êtes haut fonctionnaire, juriste
00:04:13et puis vous avez écrit un bouquin absolument passionnant
00:04:15qui s'appelle Le prix de l'insécurité.
00:04:17Parce qu'aujourd'hui on n'arrive pas,
00:04:19du moins on refuse peut-être par idéologie,
00:04:22de chiffrer l'insécurité en France.
00:04:26Et votre livre a été cité en pleine commission
00:04:30par un député qui dit
00:04:32mais aujourd'hui la Cour des comptes
00:04:34doit absolument prendre ce dossier en main
00:04:36et essayer de tabler,
00:04:38savoir combien coûte cette insécurité
00:04:40qui gangrène notre pays.
00:04:42Dites-moi si je me trompe,
00:04:43ça représente à peu près 170 milliards d'euros par an ?
00:04:48Le coût de l'insécurité,
00:04:50c'est-à-dire quand on additionne les coûts publics
00:04:52de la sécurité,
00:04:53les coûts privés de la sécurité
00:04:55et ce qu'on appelle en sciences économiques
00:04:57les coûts cachés de l'insécurité,
00:04:59on aboutit à une évaluation.
00:05:00Tout ça a malheureusement été un peu à la louche
00:05:02pour des raisons justement que j'explique bien
00:05:04dans mon livre qui est une enquête.
00:05:06Sept points de PIB,
00:05:07pour être plus clair pour les téléspectateurs,
00:05:09sept points de PIB,
00:05:10il y a dix points de PIB
00:05:11qui sont consacrés à l'éducation.
00:05:13Ceux-là on les investit,
00:05:14les sept points on les gaspille quelque part
00:05:16ou en tout cas ils ne sont pas rentabilisés,
00:05:18si je puis dire.
00:05:19Ils n'ont pas de retour sur investissement,
00:05:21pour remplir encore une autre expression,
00:05:23dans l'insécurité,
00:05:24dans la sécurité versus l'insécurité.
00:05:26C'est comme une pièce de monnaie,
00:05:27l'envers et l'avers.
00:05:28Bien sûr.
00:05:29Voilà, donc effectivement c'est une enquête
00:05:31que j'ai conduite
00:05:32comme un chercheur indépendant,
00:05:34je dois le signaler.
00:05:35C'est la seconde défaillance de l'État
00:05:38que j'ai étudiée,
00:05:39parce que j'ai déjà étudié l'inflation normative.
00:05:41T'es venu avec tout volé.
00:05:42Voilà, c'est un petit coup de pub
00:05:44parce qu'effectivement,
00:05:45ce sont des défaillances d'État.
00:05:46Oui, alors parce que le titre
00:05:48c'est le prix de l'insécurité,
00:05:49mais le sous-titre c'est
00:05:50Enquête sur une défaillance de l'État.
00:05:52Oui, défaillance d'État.
00:05:53D'État.
00:05:54L'apostrophe est parfois aussi importante.
00:05:56Pourquoi défaillance d'État ?
00:05:57Parce que j'ai constaté trois défaillances
00:05:59dans cette étude qui porte,
00:06:01je le rappelle bien,
00:06:02c'est une recherche des statistiques
00:06:04de 2010 à 2020.
00:06:06Je n'ai pas voulu plonger dans l'actu la plus proche
00:06:10qui est toujours polémique, etc.
00:06:11Le mot sécurité, c'est un peu scandaleux
00:06:13parce qu'il est interdit ou récupéré.
00:06:16Donc, je ne cherche pas à me faire récupérer.
00:06:18Mes idées sont libres pour tout le monde.
00:06:20Le Premier ministre a dit
00:06:21qu'il fallait des idées d'en bas.
00:06:22Elles lui sont proposées,
00:06:23mais comme elle l'aurait été
00:06:24à un autre Premier ministre,
00:06:25ou son prédécesseur, ou son successeur.
00:06:28Donc, trois défaillances d'État.
00:06:30La première, c'est que la statistique,
00:06:32selon le domicile,
00:06:33pour toute cause d'insécurité que ce soit d'ailleurs,
00:06:35est parfaitement indigente.
00:06:37C'est pour ça que je propose que demain,
00:06:39l'INED, l'Institut National d'Études Démographiques,
00:06:41soit confié par le Parlement
00:06:43de donner chaque année le nom de domicile qui existe.
00:06:45Je vous assure que ce chiffre, aujourd'hui,
00:06:47il faut aller à la pêche.
00:06:49Et ce n'est pas normal en soi.
00:06:51Deuxième défaillance d'État,
00:06:53le coût que ça coûte à la nation.
00:06:55Là aussi, il faut aller à la pêche.
00:06:58Les informations sont indigentes,
00:07:00même par exemple le fait que
00:07:02l'agrégation de toutes les sommes
00:07:04de dépenses que font les communes
00:07:06à la sécurité,
00:07:08elles y pensent de l'argent.
00:07:10Ce n'est pas le président de l'Association des maires de France
00:07:12qui me contredira.
00:07:14Sauf que l'agrégation nationale de ce coût,
00:07:16qui est supportée par nos impôts locaux,
00:07:18on ne le connaît pas.
00:07:20Troisième défaillance de l'État,
00:07:22on connaît le prix de la vie,
00:07:24et bien sûr, c'est une question absolument essentielle.
00:07:26La vie n'a pas de prix.
00:07:28Je crois que la femme du gendarme Eric
00:07:30doit pouvoir le dire,
00:07:32le papa et la maman de la petite Camilia
00:07:34doivent pouvoir le dire,
00:07:36notre fille n'avait pas de prix à nos yeux.
00:07:38Or, on sait,
00:07:40je le dis dans le livre, je le révèle,
00:07:42que le prix de la vie est calculé.
00:07:44Il est calculé par la direction
00:07:46de la sécurité routière.
00:07:48Et ce prix de la vie, je le dévoile dans mon livre,
00:07:50je le dévoile. Comment d'abord aboutit-on à son calcul ?
00:07:52Quelle serait son estimation en 2023 ?
00:07:54Et je dis que,
00:07:56ma solution, ma proposition,
00:07:58c'est qu'enfin, on oblige l'État
00:08:00à avoir une obligation
00:08:02de sécurité de résultat.
00:08:04Oui, c'est souvent ce qu'on dit sur l'insécurité,
00:08:06c'est que personne n'est responsable.
00:08:08L'État a pu être condamné pour
00:08:10l'inaction climatique,
00:08:12n'a jamais été condamné pour inaction
00:08:14sécuritaire. C'est un sujet absolument passionnant.
00:08:16Merci d'avoir présenté les grandes lignes
00:08:18de votre ouvrage. On en parlera
00:08:20dans cette première heure, bien sûr.
00:08:22Avant cela,
00:08:24revenons à la petite poloche.
00:08:26Quand est-ce qu'on va l'avoir, ce gouvernement ?
00:08:28On va l'avoir ce matin, par exemple, Elodie Huchard.
00:08:30L'objectif, en tout cas l'objectif qu'on nous annonçait
00:08:32hier, c'était la journée d'aujourd'hui,
00:08:34sans plus de précision.
00:08:36On nous dit que ce sera aujourd'hui,
00:08:38mais quand même, on a encore des vérifications à faire,
00:08:40notamment tout ce qui est
00:08:42les déclarations à la haute transparence de la vie publique.
00:08:44Donc, c'est un oui-mais.
00:08:46Oui, c'est aujourd'hui, mais peut-être que ce sera un autre jour.
00:08:48La haute transparence à la vie publique, qui est dirigée
00:08:50par Didier Migaud, qui sera probablement...
00:08:52Qui va surveiller sa propre fiche.
00:08:54Vous imaginez, autour de la table, vous avez la réunion,
00:08:56le président de la Haute Autorité, c'est Didier Migaud,
00:08:58qui prend son dossier, qui voit le nom
00:09:00Didier Migaud, ministère de la Justice, qui dit
00:09:02bon, passons à autre chose, c'est bon, tout est réglé.
00:09:04Tout va bien pour moi-même.
00:09:06Je plaisante, bien sûr. 38 ministres,
00:09:0816 de plein exercice.
00:09:10Au-delà de la technique
00:09:12de savoir si tous les comptes
00:09:14sont bons, etc., il y avait un vrai esprit politique.
00:09:16C'est-à-dire que,
00:09:18non pas les macronistes, les atalistes,
00:09:20c'est comme ça que c'est la nouvelle ère, il y a les atalistes
00:09:22et les darmaniens. Les atalistes
00:09:24grincent des dents
00:09:26quand ils ont vu la composition
00:09:28de ce gouvernement et le modem
00:09:30également. Donc, qu'est-ce qui a coincé
00:09:32notamment hier, on voit cela
00:09:34avec Augustin Donadieu.
00:09:36Michel Barnier
00:09:38a-t-il réussi à résoudre son équation
00:09:40à plusieurs inconnus ?
00:09:42Il a en tout cas présenté hier soir la composition
00:09:44finalisée de son gouvernement au président
00:09:46de la République. Parmi les principaux
00:09:48désaccords, l'aile gauche du parti
00:09:50présidentiel, qui s'est levée contre la nomination
00:09:52d'une majorité de personnalité LR,
00:09:54a commencé par Bruno Retailleau,
00:09:56pressenti au ministère de l'Intérieur,
00:09:58jugé trop à droite.
00:10:00L'Intérieur est un poste
00:10:02particulièrement sensible en ce
00:10:04moment. Le confier
00:10:06à Bruno Retailleau,
00:10:08qui a une réputation de conservateur,
00:10:10pourrait effectivement
00:10:12agacer l'aile gauche de la Macronie.
00:10:14Autre nomination, retoquée cette
00:10:16fois-ci par Emmanuel Macron cette semaine,
00:10:18celle de Laurence Garnier, pressentie
00:10:20un temps pour le poste de ministre
00:10:22de la Famille. Il s'agit de quelqu'un qui a
00:10:24participé notamment à la manif
00:10:26pour tous ou qui s'est opposé
00:10:28à l'introduction dans
00:10:30la Constitution du droit à
00:10:32l'avortement. Cet
00:10:34axe étant
00:10:36très en désaccord, disons-le très clairement,
00:10:38avec ceux choisis par Emmanuel Macron,
00:10:40on comprend qu'il a été
00:10:42étonné. Dans le dernier scénario
00:10:44envisagé, Bruno Retailleau récupérerait
00:10:46donc le ministère de l'Intérieur,
00:10:48Patrick Hetzel l'enseignement supérieur,
00:10:50Annie Gennevard l'agriculture,
00:10:52Antoine Armand serait pressentie
00:10:54lui pour aller à Bercy, mais Mathieu Lefebvre
00:10:56serait également dans la balance.
00:10:58Le ministère du Travail reviendrait à Astrid Panos-Jambouvet
00:11:00et la Santé à Geneviève
00:11:02Dariussec. Enfin,
00:11:04Sébastien Lecornu resterait au ministère
00:11:06des Armées, Rachida Dati garderait
00:11:08la culture en récupérant le portefeuille
00:11:10de l'éducation nationale.
00:11:12Agnès Pagny-Runacher, elle, s'occuperait
00:11:14de l'écologie. Sur l'éducation
00:11:16nationale, on a encore des doutes.
00:11:18Il y a un nouveau nom qui est sorti
00:11:20hier soir, ce serait Anne Genté.
00:11:22C'était la surprise de la Macronie.
00:11:24Anne Genté, c'est une très proche
00:11:26de Gabriel Attal. Bon,
00:11:28en cédant sur l'économie, en cédant
00:11:30Alexandre Devecchio sur la justice,
00:11:32sur l'éducation nationale,
00:11:34on est dans le compromis.
00:11:36C'est la poursuite du « En même temps,
00:11:38par d'autres moyens ». C'est la république
00:11:40en marche. Je ne suis pas très surpris.
00:11:42Je vous avais dit, voilà,
00:11:44Emmanuel Macron est un centriste 2.0
00:11:46et Michel Barnier est un
00:11:48centriste old school, mais
00:11:50c'est un centriste tout de même. Certes, il a fait
00:11:52une campagne en 2021 assez à droite,
00:11:54mais je crois qu'il y a plus
00:11:56une différence de style et de tempérament
00:11:58avec Emmanuel Macron qu'une vraie divergence
00:12:00idéologique. Après, il a aussi dû
00:12:02tenir compte d'une réalité comptable.
00:12:04Qu'on le veuille ou non, les LR n'ont pas gagné
00:12:06les élections législatives.
00:12:08Ils sont même très minoritaires, avec 50
00:12:10députés. Effectivement,
00:12:12c'était très difficile
00:12:14d'imposer une majorité de ministres LR,
00:12:16mais peut-être qu'un vrai Bonapartiste
00:12:18aurait pu le faire en prenant à témoin
00:12:20l'opinion. Encore une fois, l'éthos
00:12:22de Michel Barnier n'est pas celui-ci.
00:12:24Je ne suis absolument pas surpris
00:12:26de ce qui se passe et je crois qu'il va incarner
00:12:28davantage que le début d'une nouvelle ère, la fin
00:12:30d'une époque. – La fin d'une époque, tiens.
00:12:32Olivier Voelak, est-ce que vous partagez
00:12:34l'analyse d'Alexandre Devecchio ?
00:12:36– En tout cas, je pense qu'effectivement, sur le fait
00:12:38qu'il y ait une différence de style, c'est évident.
00:12:40Je pense par contre qu'on est
00:12:42dans une nouvelle ère effectivement, c'est qu'on
00:12:44a un gouvernement qui est lié à des
00:12:46pressions en thermodynamique, c'est-à-dire que tout le monde va tirer
00:12:48dans tous les sens. Et effectivement,
00:12:50ce qui s'est passé dans les derniers jours,
00:12:52c'est la pression notamment
00:12:54de Gabriel Attal qui a mis une pression
00:12:56assez importante, qui a requalibré.
00:12:58Et je trouve que finalement, c'est peut-être
00:13:00une bonne chose par exemple que Laurent Wauquiez soit
00:13:02pas au gouvernement parce que je pense qu'on aura besoin
00:13:04d'une droite qui soit à droite à l'Assemblée
00:13:06parce qu'il faut aussi que la droite mette le gouvernement
00:13:08sous surveillance. Si on veut
00:13:10avoir une chance, effectivement, que ce gouvernement
00:13:12soit une rupture qui est attendue
00:13:14par les Français, il va falloir effectivement
00:13:16que la droite aussi fasse entendre sa voix.
00:13:18Mais c'est intéressant ce que vous dites, c'est pour ça peut-être que
00:13:20ni François-Xavier Bellamy, ni
00:13:22Laurent Wauquiez, ni Valéry Pécresse,
00:13:24ni David Lysnard participent
00:13:26à ce gouvernement, le premier
00:13:28de Michel Barnier, parce qu'il
00:13:30faut aussi maintenir une certaine pression
00:13:32dans tous les strates.
00:13:34On est dans un moment où il faut effectivement
00:13:36qu'on puisse être en capacité
00:13:38de porter des idées, et y compris
00:13:40pour mettre la pression sur ce gouvernement.
00:13:42Parce que Michel Barnier, s'il est tout seul
00:13:44face aux pressions qui viennent
00:13:46du Modem et
00:13:48du camp Attal,
00:13:50effectivement, il va être déporté vers le centre-gauche.
00:13:52Donc on a besoin
00:13:54d'avoir un pôle de droite qui s'affirme un peu plus.
00:13:56Ce qui est bien, c'est que quand il y a une crise
00:13:58au Modem, crise très importante,
00:14:00elle était même publiquement révélée hier,
00:14:02ça dure quelques heures et ça change rien.
00:14:04Ça, c'est de l'incompréhension.
00:14:06C'est-à-dire qu'à chaque remaniement, on sait
00:14:08qu'on s'approche de la fin, et du
00:14:10moment où on a le casting, quand François Bayrou dit qu'il n'ira pas.
00:14:12En général, ça veut dire qu'on approche du but.
00:14:14C'est drôle, quand je vois que vous avez marqué
00:14:16crise au Modem, vous pouvez imaginer que
00:14:18les tables, les chaises sont en train de voler dans la salle,
00:14:20c'est quand même très calme. Crise au Modem,
00:14:22tout se passe bien. Je ne suis pas content.
00:14:24Mais c'est surtout qu'il y a une petite crise au sein du Modem, en fait.
00:14:26Plus qu'au sein, puisqu'il y avait 80% des députés
00:14:28du Modem, vous les mettez à participer.
00:14:30C'est la guerre entre les deux leaders.
00:14:32Je ne veux pas aller au gouvernement.
00:14:34Je ne veux pas aller. Bon, Philippe Guibert,
00:14:36en fait, c'est la continuité
00:14:38de la République en marche.
00:14:40Quand on va voir le gouvernement, on va se dire
00:14:42mais dis donc, c'est 2017, c'est le retour de 2017, là.
00:14:44C'est le retour des régimes
00:14:46des partis, d'abord. Vous savez, ce que
00:14:48de Gaulle avait voulu éviter à nos institutions,
00:14:50on est en plein dedans. C'est-à-dire
00:14:52qu'il y a la crise, le psychodrame au Modem,
00:14:54après le psychodrame chez les atalistes,
00:14:56après le psychodrame
00:14:58chez les républicains. Et donc, on met du temps
00:15:00pour former un gouvernement. On avait complètement perdu
00:15:02l'habitude. Chaque parti
00:15:04accélère
00:15:06la surenchère, et on se retrouve
00:15:08avec des négociations de marchands de tapis
00:15:10pour tel ou tel poste.
00:15:12Après, est-ce que c'est un retour
00:15:14à 2017 ? Non. Moi, je dirais que c'est plutôt
00:15:16une accentuation
00:15:18de la droitisation du macronisme.
00:15:20On est dans une continuité,
00:15:22dans la mesure où, déjà,
00:15:24sous Jean Castex,
00:15:26même sous Elisabeth Borne,
00:15:28il y a eu des personnalités de droite qui étaient entrées
00:15:30au gouvernement. Oui, mais qui étaient
00:15:32rééquilibrées par des personnalités de gauche,
00:15:34voire... Là, il n'y avait pas beaucoup de gauche.
00:15:36Franchement, il n'y en a pas.
00:15:38De gauche, vraiment de gauche, il n'y en a pas beaucoup.
00:15:40De gauche, vraiment de gauche. Pardonnez-moi, la justice, c'est quoi ?
00:15:42Elle s'en fait un. C'est quand même
00:15:44important. Allez me dire qu'à l'éducation
00:15:46nationale, Mme Jeanneté n'est pas
00:15:48de tendance gauche.
00:15:50Allez me dire que... C'est vrai
00:15:52qu'il n'y en a pas beaucoup.
00:15:54Non, honnêtement, il y en a très peu.
00:15:56C'est une accentuation de la droitisation
00:15:58du macronisme avec une coalition
00:16:00éclairée. Moi, je ne suis pas d'accord
00:16:02avec... Pardon.
00:16:04Allez-y, Alex. Mais je ne suis pas tout à fait
00:16:06d'accord avec... Ça dépend
00:16:08de ce qu'on appelle la droitisation.
00:16:10Si la droitisation, c'est la bonne gestion des comptes
00:16:12publics, et encore, c'est à voir, puisque
00:16:14la droite va endormir le pays
00:16:16comme la gauche. OK,
00:16:18c'est une droitisation aussi. La droitisation,
00:16:20c'est un certain nombre de positions
00:16:22plus conservatrices sur le plan
00:16:24régal. Là, on n'y est pas. Il y a quand même tout
00:16:26un symbole. C'est Laurence Garnier
00:16:28exclue parce qu'elle ne pense pas comme
00:16:30il faut. Ça, c'est incroyable.
00:16:32Et d'une certaine manière,
00:16:34Michel Barnier a cédé avant même de composer
00:16:36son gouvernement à la doctrine progressiste.
00:16:38C'est-à-dire que voter contre
00:16:40la constitutionnalisation
00:16:42de l'IVG est un crime de l'aise
00:16:44majestueuse. Je ne vois pas l'intérêt d'être
00:16:46allé jusqu'au congrès de Versailles
00:16:48si, en fait, il fallait être
00:16:50dans cette bien-pensance
00:16:52obligatoire en disant, mais si, il faut la voter.
00:16:54Surtout, rappelons que l'IVG
00:16:56n'est absolument pas menacée en France.
00:16:58On peut très bien se demander ce que ça fait
00:17:00dans la constitution, sans être un opposant
00:17:02sans refaire le débat.
00:17:04Il y a peut-être quelque chose
00:17:06qui est essentiel et qu'on ne voit pas
00:17:08derrière l'indifférence totale
00:17:10que le pays a vis-à-vis
00:17:12de l'arrivée de ce gouvernement.
00:17:14Il est lassé avant même qu'on l'ait
00:17:16promulgué. Pourquoi ?
00:17:18Parce qu'en fait, ce qu'on sent très bien,
00:17:20c'est que rien ne va bouger.
00:17:22Il ne va pas y avoir de possibilité
00:17:24ni d'annonce forte, ni de réforme
00:17:26structurelle. Ce que les Français attendent,
00:17:28là où ils ont des attentes, que ce soit sur
00:17:30l'immigration, que ce soit sur la sécurité,
00:17:32que ce soit sur l'économie, sur la
00:17:34réindustrialisation de la France, il n'y aura
00:17:36aucune réponse. On est dans une phase
00:17:38de décantation et la décantation
00:17:40demande l'immobilisme. Pourquoi ?
00:17:42Parce que tant que les Français
00:17:44n'auront pas fait leur choix et n'auront
00:17:46pas voté de façon massive
00:17:48pour un parti, on restera
00:17:50dans cet entre-deux en permanence
00:17:52et c'est un entre-deux dont il est impossible
00:17:54de sortir parce que les attentes des
00:17:56Français sont fortes et en fait,
00:17:58si on était encore en régime de parti, on
00:18:00pourrait peut-être y arriver. On est en régime
00:18:02d'écurie présidentielle. En régime
00:18:04de parti, il y a quand même un idéal,
00:18:06un but, un objectif à poursuivre
00:18:08qui peut permettre de transcender
00:18:10les ambitions individuelles
00:18:12ou du moins de les réorganiser.
00:18:14Or là, on n'a que des ambitions personnelles
00:18:16et que des gens qui se disent
00:18:18et on le voit d'ailleurs dans le choix
00:18:20du directeur de cabinet
00:18:22du Premier ministre. C'est celui
00:18:24qui s'occupait du budget.
00:18:26Pourquoi ? Parce qu'en fait, l'épreuve c'est
00:18:28qu'il faut sortir ce satané budget
00:18:30sinon on est mal et ensuite ce sera
00:18:32la curée parce que dans le fond,
00:18:34personne n'est responsable, personne ne
00:18:36s'engage et tous attendent le coup d'après
00:18:38qui est la présidence. Vous voulez dire que ce gouvernement
00:18:40se racontera
00:18:42aux affaires courantes et finalement
00:18:44pas de révolution, pas de gouvernement de rupture ?
00:18:46Quand il y a une rupture
00:18:48très forte et la rupture
00:18:50avec Macron est très forte parce qu'à
00:18:52un moment donné, en 2017 justement,
00:18:54il a pu représenter un espoir.
00:18:56Quand il y a une rupture très violente,
00:18:58il y a souvent le mec de transition, celui auquel
00:19:00on sait qu'on ne va pas s'attacher, avec qui on ne va pas rester.
00:19:02Et bien typiquement,
00:19:04Michel Barnier c'est le Premier ministre.
00:19:06Vous parlez politique ou relation sentimentale ?
00:19:08C'est le Premier ministre de
00:19:10transition, c'est-à-dire que tout le monde sait que
00:19:12sa vie devrait être assez réduite
00:19:14tout simplement parce qu'il n'a pas
00:19:16les atouts, notamment au Parlement
00:19:18pour pouvoir durer.
00:19:19Donc c'est parce qu'il n'a pas de majorité. Et en même temps,
00:19:21vous savez qu'il y avait un sondage cette
00:19:23semaine, c'est la personnalité politique préférée
00:19:25des Français.
00:19:26La rupture de style, effectivement, était attendue
00:19:28par contre. Ça repose.
00:19:30On parle de vieux monde, en fait, ça fait du bien.
00:19:32Ça rend fraîcheur.
00:19:34Je pense que c'est à la fois une des qualités
00:19:36de Michel Barnier et peut-être un des travers
00:19:38de la politique de cette époque-là.
00:19:40Je rejoins Alexandre Devecchio.
00:19:42Un des problèmes de la droite, c'est que pendant très longtemps,
00:19:44elle a refusé toute idéologie au nom
00:19:46du pragmatisme. Et à un moment ou à un autre,
00:19:48le pragmatisme, effectivement, ça ne permet pas
00:19:50de tracer des vrais axes,
00:19:52des vraies décisions. Et là, on a un peu
00:19:54ce gouvernement qui va être un gouvernement très
00:19:56pragmatique, sans doute, alors qu'effectivement,
00:19:58les Français attendent aussi un peu des lignes et des grandes lignes
00:20:00et on aura besoin de cette politisation
00:20:02aussi un peu plus importante dans l'avenir.
00:20:04Écoute, Emmanuel Macron, hier,
00:20:06il a pris la parole, c'était à Chartres,
00:20:08où il appelle à aider Michel Barnier.
00:20:10Il faut l'aider, Michel Barnier.
00:20:12Est-ce que vous craignez
00:20:14qu'il ne soit trop à droite ?
00:20:16Non, mais il faut laisser Michel Barnier travailler.
00:20:18J'ai nommé un Premier ministre
00:20:20et il est important que
00:20:22tous les groupes politiques, avec
00:20:24engagement, sens des responsabilités,
00:20:26l'aident à former un gouvernement.
00:20:28C'est son gouvernement, il le compose.
00:20:30Il y a des doutes dans votre majorité, madame.
00:20:32Est-ce qu'il faut qu'elle soit dans ce gouvernement ?
00:20:34Écoutez, il n'y a pas de gouvernement
00:20:36qui a été aujourd'hui, Michel Attabi.
00:20:38Un travail qui est fait par le Premier ministre,
00:20:40il est engagé, dans le cadre
00:20:42de la mission que je lui ai confiée,
00:20:44au service du pays. Il faut que tout le monde l'aide
00:20:46à réussir, parce que c'est
00:20:48l'intérêt collectif et il le fait
00:20:50avec beaucoup d'engagement et pleine liberté.
00:20:52Voilà. Mais je ne vais pas faire
00:20:54de commentaires
00:20:56sur des commentaires. Je vous dis
00:20:58qu'il a pleine liberté, c'est son
00:21:00gouvernement et il faut que les uns les aident.
00:21:02Mais je nommerai sur la base des propositions
00:21:04qu'il fera.
00:21:05Vous souriez un peu ce matin, mais Elodie Hichard,
00:21:07est-ce qu'il y a une phrase vraie,
00:21:09sortie par Emmanuel Macron, dans cette déclaration ?
00:21:11Pleine liberté.
00:21:13En gros, il fait ce qu'il veut pour composer son gouvernement.
00:21:15Il ne répond pas sur la question
00:21:17du gouvernement de trop à droite.
00:21:19Il dit qu'il n'y a pas eu de liste
00:21:21qui a été présentée et mise sur la table, ce qui est faux,
00:21:23puisqu'en début de semaine, il y avait déjà une première liste.
00:21:25Justement, si Michel Bernier avait une pleine liberté,
00:21:27ça veut dire que la liste qui a été déposée en début de semaine
00:21:29avec 38 noms ou 39,
00:21:31déjà trop à droite, aurait été acceptée
00:21:33par le Président de la République et serait mise en place.
00:21:35S'il avait pleine liberté, ça veut dire
00:21:37que les noms avec lesquels il est venu
00:21:39également jeudi soir
00:21:41auraient été acceptés. Donc, s'il avait
00:21:43vraiment pleine liberté, ça ferait déjà quelques jours
00:21:45qu'on aurait un gouvernement. Alors évidemment,
00:21:47Emmanuel Macron fait semblant, il faut le laisser travailler,
00:21:49c'est à lui de décider. Je pense que même les Français
00:21:51ont bien compris désormais que, en théorie,
00:21:53c'est le Premier ministre qui choisit,
00:21:55mais qu'en pratique, c'est le Président de la République
00:21:57qui accepte ou pas la copie.
00:21:59Donc, effectivement, c'est un peu fort de café, honnêtement.
00:22:01Donc, en fait, quand Michel Bernier
00:22:03parlait de politique de rupture,
00:22:05Olivier Vial, si je suis votre raisonnement,
00:22:07il y aura une rupture
00:22:09sur la forme, sur la méthode, sur la manière
00:22:11de se comporter. Ce qui est vrai, c'est que
00:22:13sur ces deux dernières semaines, rappelez-vous,
00:22:15des deux premières semaines de Gabriel Attal, il était partout
00:22:17et en même temps nulle part. À chaque fois, il allait dans un endroit
00:22:19et il disait c'est la priorité, c'est la priorité,
00:22:21c'est la priorité. Si je ne m'abuse,
00:22:23il n'y a eu qu'un seul déplacement
00:22:25officiel de Michel Bernier. C'était
00:22:27dans un hôpital au lendemain de sa nomination
00:22:29et puis ensuite, il était au travail.
00:22:31Il travaillait pour construire un gouvernement.
00:22:33Il y aura d'autres ruptures. On voit déjà que...
00:22:35Mais sur le fond, il ne pourra rien faire.
00:22:37Sur le fond, lui qui voulait un moratoire sur l'immigration,
00:22:39il ne pourra pas. Sur les peines planchées,
00:22:41par exemple, est-ce qu'il pourrait ?
00:22:43Sur la situation du budget de la France,
00:22:45on a vu que dans le camp Attal,
00:22:47ça a été très mal vécu parce qu'en fait, quand il accuse
00:22:49le précédent gouvernement d'avoir même
00:22:51caché l'état de la France,
00:22:53l'état du budget de la France,
00:22:55c'est déjà une première rupture. Sur l'immigration,
00:22:57je pense qu'il y aura quand même
00:22:59des mesures fortes parce que Bruno Retailleau
00:23:01lui aussi incarne quand même, sur cette question-là,
00:23:03quelque chose de très fort
00:23:05et je pense qu'effectivement, ça m'étonnerait.
00:23:07En plus, là, il y a la puissance de l'opinion publique.
00:23:09Trois Français sur quatre
00:23:11sont pour des mesures fortes sur l'immigration.
00:23:13Donc je pense que l'action pourra avoir des choses
00:23:15très intéressantes. Vous avez l'art du teasing,
00:23:17Olivier Vial, et vous faites la transition. Vous savez pourquoi ?
00:23:19Parce qu'après la publicité, justement,
00:23:21on va parler du prochain ministre
00:23:23de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:23:25et de ce tandem avec Didier Migaud,
00:23:27qui est un historique du Parti
00:23:29socialiste. Ben si, c'est un historique
00:23:31du Parti socialiste, Philippe.
00:23:33Donc c'est toujours intéressant de voir que
00:23:35les mêmes erreurs qu'on a pu produire auparavant,
00:23:37on les répète. C'est-à-dire que vous aviez
00:23:39Thibaud de Montbrial, sur CNews, il y a dix jours,
00:23:41qui disait, mais c'est du bon sens,
00:23:43la police et la justice, l'Intérieur
00:23:45et le ministère de la Justice,
00:23:47c'est un binôme. Il faut réfléchir
00:23:49à ces deux ministères comme un tandem.
00:23:51Si vous avez deux idéologies différentes,
00:23:53c'est un peu plus compliqué
00:23:55d'avancer. On va voir ce que
00:23:57donnera Didier Migaud, parce qu'en fait,
00:23:59il est vraiment beaucoup plus court des comptes
00:24:01aujourd'hui que PS.
00:24:03C'est l'incarnation de la cour des comptes.
00:24:05Il a quitté le PS il y a 14 ans.
00:24:07C'est pour ça que je me permettais
00:24:09cette nuance.
00:24:11C'est pour ça que j'ai dit, dès le début,
00:24:13il faut juger sur pièce. Mais est-ce que, moi,
00:24:15je serais vraiment ravi de poser la question
00:24:17à M. Migaud ? Est-ce qu'il est pour les peines planchées ?
00:24:19Qu'est-ce qu'il pense
00:24:21du syndicat de la magistrature ?
00:24:23Qu'est-ce qu'il pense de la délinquance étrangère ?
00:24:25Qu'est-ce qu'il pense de l'ensauvagement de la société ?
00:24:27Qu'est-ce qu'il pense
00:24:29du sentiment d'insécurité ?
00:24:31L'insécurité, c'est un sentiment, comme disait
00:24:33M. le ministre de l'insécurité, du sentiment de l'insécurité.
00:24:35La pub, on en parle juste après.
00:24:41Il est quasiment 9h30 sur CNews.
00:24:43Pendant la publicité, nous avions une nouvelle information,
00:24:45une nouvelle hypothèse, Élodie Huchard,
00:24:47concernant l'annonce du gouvernement.
00:24:49A priori, c'est une hypothèse, parce qu'on en a eu
00:24:51d'autres précédemment qui ne se sont pas révélées vraies.
00:24:53Effectivement, plutôt un gouvernement
00:24:55en fin de journée, ils disent que sur la liste,
00:24:57a priori, il y aurait un accord. Mais maintenant, il faut vérifier
00:24:59justement les fameuses déclarations de patrimoine
00:25:01et d'intérêt des futurs entrants.
00:25:03Qui a vraiment dérangé dans
00:25:05cette fameuse liste ?
00:25:07Certains expliquaient que c'était un
00:25:09gouvernement de fionnistes, trop à droite,
00:25:11présent à la manif pour tous,
00:25:13crime de l'aise majesté,
00:25:15présent, eux, qui auraient voté contre
00:25:17la constitutionnalisation de
00:25:19l'IVG, crime de l'aise majesté.
00:25:21Donc, ça dérangeait qui ?
00:25:23Et qui était ciblé ?
00:25:25Le Modem en a parlé, ça a pu déranger
00:25:27aussi un Gabriel Attal, qui visiblement a découvert
00:25:29que Michel Barnier était de droite.
00:25:31Ça n'était pourtant pas un scoop pour Grand Monde.
00:25:33Effectivement, on a parlé d'abord de Laurence Garnier, qui a dérangé.
00:25:35Attention, je redis quand même que sur l'IVG
00:25:37dans la Constitution, certains parlementaires étaient contre,
00:25:39non pas parce qu'ils sont contre l'IVG,
00:25:41mais parce qu'ils estiment que la Constitution est un texte fondamental
00:25:43et que ce n'est pas un catalogue de choses qu'on met dedans.
00:25:45Il faut quand même faire attention.
00:25:47Dixit, quand même le numéro 2
00:25:49de l'État, qui est Gérard Larcher,
00:25:51le président du Sénat, c'était
00:25:53exactement la phrase qu'il avait employée.
00:25:55Et certains ont fini par voter pour, en fait,
00:25:57plus par démagogie que par volonté.
00:25:59Donc, on a eu le nom de Laurence Garnier qui a dérangé.
00:26:01Après, ils se sont dit, attendez, si Laurence Garnier est trop de droite,
00:26:03il est fort possible que Bruno Rotaio soit aussi trop de droite.
00:26:05Mais si Bruno Rotaio est trop de droite,
00:26:07ça veut dire qu'un Patrick Kadzel à l'enseignement supérieur,
00:26:09il l'est aussi. Un Othmane Nassrouh, qui a pu être proche
00:26:11aussi de François Fillon, l'est aussi.
00:26:13C'est-à-dire qu'à un moment donné, si vous reprochez au LR
00:26:15d'être LR, ça veut dire qu'en fait, les neufs, pour les enlever, ça ira
00:26:17beaucoup plus vite.
00:26:18Justement, parlons de Bruno Rotaio,
00:26:20puisque la sécurité, disons-le, c'est la
00:26:22deuxième préoccupation des Français.
00:26:24C'était un sondage en tout début du
00:26:26mois de septembre, au moment de l'annonce
00:26:28du nouveau Premier ministre.
00:26:30C'était quelle doit être la priorité
00:26:32pour Michel Barnier et son gouvernement ?
00:26:34En un, c'était le pouvoir d'achat.
00:26:36En deux, c'était la sécurité. Et en trois,
00:26:38la question migratoire.
00:26:40Je rappelle que vous êtes avec nous ce matin, Christophe et Eugéne Duval,
00:26:42que vous avez écrit le prix de l'insécurité
00:26:44enquête sur une défaillance
00:26:46d'État. J'ai retenu
00:26:48la différence entre de l'État et d'État.
00:26:50Et c'est intéressant
00:26:52d'écouter Thibaud de Montbrial sur
00:26:54l'importance d'avoir
00:26:56à Beauvau, donc au ministère de l'Intérieur,
00:26:58et à Vendôme,
00:27:00donc au ministère de la Justice,
00:27:02deux têtes qui pensent la même
00:27:04chose pour pouvoir avancer ensemble.
00:27:069 septembre dernier, Thibaud de Montbrial.
00:27:08La chose
00:27:10indispensable, c'est d'avoir un binôme
00:27:12Intérieur-Justice qui marche
00:27:14ensemble, qui marche d'un même pas. C'est comme les deux jambes
00:27:16d'un même corps. Quand vous avez une qui part à une
00:27:18et l'autre à l'autre... Ce n'est pas un secret collusionnel que de dire que pour vous,
00:27:20il ne marchait pas du tout, ni du même rythme,
00:27:22ni du même pas, entre Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin.
00:27:24Alors, pas du tout, c'est peut-être excessif,
00:27:26mais au début, je crois, j'ai cru comprendre
00:27:28que ça avait été compliqué. Ça s'est arrangé
00:27:30à la fin. On peut s'avoir gré
00:27:32à Éric Dupond-Moretti d'avoir obtenu des arbitrages
00:27:34financiers importants pour le ministère de la Justice.
00:27:36Il faut le dire aussi.
00:27:38Au-delà de la compétence, évidemment, on ne fait aucun procès
00:27:40en compétence. Ce qui est intéressant, c'est de savoir, en termes
00:27:42d'idéologie, est-ce que ça peut marcher ?
00:27:44Est-ce que la mayonnaise peut prendre ?
00:27:46Et surtout, est-ce que Bruno Retailleau
00:27:48peut faire encore plus que
00:27:50Gérald Darmanin sur les questions de sécurité ?
00:27:52Alexandre ? Non, je pense que la mayonnaise
00:27:54ne peut pas prendre. On le dit depuis longtemps.
00:27:56La sécurité, c'est un continuum.
00:27:58Et donc, si vous n'avez
00:28:00pas un ministre de la Justice
00:28:02aligné, finalement, sur le ministère
00:28:04de l'Intérieur, ça ne peut pas marcher.
00:28:06Et Didier Migaud, certes, ce n'est pas
00:28:08Christiane Taubira, mais je ne pense pas
00:28:10qu'il va aller vers les peines
00:28:12planchées ou vers un durcissement
00:28:14très important
00:28:16de la Justice ou un ménage
00:28:18chez certains juges qui font
00:28:20de l'idéologie et de la politique
00:28:22plutôt que d'appliquer la loi. Donc, je ne vois pas
00:28:24Didier Migaud faire ça. Donc, il n'y aura
00:28:26pas de continuum. Quant à Bruno
00:28:28Retailleau, c'est un homme de valeur,
00:28:30un homme intelligent, cultivé, mais je ne crois pas
00:28:32que c'est un homme de rupture et il aura
00:28:34des marges de manœuvre très faibles
00:28:36en réalité sur l'immigration. Ce qu'il voulait faire,
00:28:38il faut modifier la Constitution, déclencher
00:28:40un référendum. Il n'aura pas le pouvoir
00:28:42de faire ça. Si vous voulez, si en plus
00:28:44le ministère de la Justice n'est pas aligné,
00:28:46sa mission se limitera au maintien
00:28:48de l'ordre. Vrai ou faux,
00:28:50les macronistes
00:28:52ou les atalistes,
00:28:54comme vous voulez, ont accepté
00:28:56Bruno Retailleau si et seulement si
00:28:58il ne touchait pas à l'AME.
00:29:00En tout cas, ils disent que si jamais
00:29:02il y a effectivement une réforme de l'AME
00:29:04ou une suppression de l'AME, ils vont censurer
00:29:06le gouvernement. Mais ce que disait Alexandre
00:29:08de Vécu, malheureusement, est vrai, c'est qu'en fait, si Bruno Retailleau
00:29:10veut récupérer les voix
00:29:12de l'aile gauche de l'ancienne majorité, ça veut dire
00:29:14qu'il ne pourra pas faire grand-chose. C'est là où on va voir
00:29:16l'équilibre. Est-ce qu'il se dit, coûte que coûte, j'essaye
00:29:18de faire quelque chose avec un risque de censure ou
00:29:20alors je reste à mon poste plutôt calme
00:29:22et je ne change pas les choses en profondeur.
00:29:24C'est là où justement ce nouvel équilibre
00:29:26des forces va être important. Parce que Bruno
00:29:28Retailleau, il peut aussi peut-être essayer
00:29:30de faire passer des choses s'il va assez vite
00:29:32parce que Gabriel Attal, la menace de la censure
00:29:34par exemple de l'AME, si ça a lieu
00:29:36dans les quinze, dans le premier
00:29:38mois, ils vont avoir quand même beaucoup de mal
00:29:40à assumer le fait politiquement
00:29:42de faire tomber un gouvernement. Et donc, je pense
00:29:44que là aussi, il y a beaucoup de bluff. On est dans une
00:29:46partie de poker et il faut que tout le monde
00:29:48puisse jouer et
00:29:50effectivement mettre la pression. Je pense que
00:29:52on a besoin d'un gouvernement qui émène
00:29:54des politiques de rupture de droite. Et donc
00:29:56Bruno Retailleau, effectivement, ce n'est pas
00:29:58Gérald Darmanin, c'est-à-dire qu'il ne va pas faire
00:30:00beaucoup de communication, il sera sûrement
00:30:02beaucoup plus
00:30:04sérieux, mais beaucoup moins dans la communication.
00:30:06Par contre, sur des mesures comme l'immigration,
00:30:08sur des mesures comme
00:30:10effectivement les questions de sécurité,
00:30:12il avait fait des choses contre les
00:30:14hooligans, etc., contre les activistes,
00:30:16une proposition de loi
00:30:18contre les activistes, il peut être extrêmement
00:30:20ferme. Et je pense qu'on a besoin
00:30:22qu'il soit extrêmement ferme et il ne faut pas se laisser
00:30:24distraire
00:30:26par les remontrances du
00:30:28Modem ou celle
00:30:30de Attal. Parce qu'en fait, là aujourd'hui, ce qu'on
00:30:32a vu, c'est qu'ils ont capacité beaucoup
00:30:34de menacer. Mais en réalité,
00:30:36je pense qu'il n'y en a aucun de ceux-là
00:30:38qui sont prêts à faire tomber le gouvernement
00:30:40dans les prochains jours. Ce qui est fascinant dans ce que vous dites,
00:30:42c'est que sur ces questions
00:30:44de sécurité et d'immigration, mais on le
00:30:46répète depuis des mois,
00:30:48il aura plus de difficultés
00:30:50à prendre
00:30:52finalement l'accord
00:30:54des Attalistes
00:30:56ou du Modem que du Rassemblement
00:30:58National par exemple. Et il faut aussi quand même
00:31:00prendre en compte ce que veut le Rassemblement National,
00:31:02parce qu'eux aussi, même s'ils ne sont pas dans
00:31:04le gouvernement, ils ont un pouvoir de vie et de mort
00:31:06sur le gouvernement. Ah mais moi je suis très curieux de savoir.
00:31:08On va découvrir le gouvernement. Aussi, écouter ce que veulent
00:31:10les Français et entendre ce que dit l'IRN.
00:31:12Parce qu'ils ont dit,
00:31:14c'était
00:31:16Michel Barnier qui expliquait qu'il faut respecter tout le monde,
00:31:18c'est une nouvelle politique, etc.
00:31:20Bon, si vous mettez Madame Pannier-Unichet dans ce gouvernement,
00:31:22à l'écologie,
00:31:24qui est juste la ministre qui a refusé de serrer
00:31:26la main au Benjamin dans l'hémicycle.
00:31:28Je suis curieux de savoir ce que vont dire
00:31:30les membres du Rassemblement National.
00:31:32Et la ministre du Travail qui avait dit en séance publique
00:31:34que l'IRN était un parti xénophobe,
00:31:36qui a eu un rappel au règlement
00:31:38et qui a dit qu'elle acceptait évidemment cette sanction,
00:31:40mais qu'elle maintenait ses propos.
00:31:42On va voir ce que va faire à ce moment-là
00:31:44le Rassemblement National, censure ou pas.
00:31:46C'est une bonne question.
00:31:48Petite remarque au passage,
00:31:50l'IRN ne peut censurer le gouvernement que si
00:31:52le nouveau Front Populaire est d'accord avec lui.
00:31:54Oui.
00:31:56Automatique.
00:31:58Oui, mais ils ne censureront pas peut-être sur les mêmes thèmes
00:32:00que l'IRN.
00:32:02La motion censure sera lancée par le Parti Communiste.
00:32:04Il y a un élément qu'on oublie,
00:32:06qui est tout à fait fondamental,
00:32:08qui est qu'il y a un chef de gouvernement.
00:32:10Donc on peut commenter ce que peut faire
00:32:12chaque ministre,
00:32:14mais il y a un chef de gouvernement qui va donner
00:32:16sa feuille de route.
00:32:18Ça s'appelle la Déclaration de Politique Générale.
00:32:20Et je pense que sur tous les sujets qu'on évoque,
00:32:22en particulier la sécurité, l'immigration,
00:32:24la justice pénale et bien d'autres,
00:32:26c'est à Michel Barnier
00:32:28de fixer la ligne du gouvernement.
00:32:30Et les ministres sont quand même
00:32:32censés s'inscrire dans une ligne gouvernementale.
00:32:34Donc leur marge de manœuvre,
00:32:36elle s'inscrit
00:32:38à travers cette ligne.
00:32:40Jacques Duval, le prix de l'insécurité,
00:32:42enquête sur une défaillance d'État.
00:32:44Vous revenez dans votre introduction
00:32:46sur ces noms
00:32:48qui sont parfois,
00:32:50ou des prénoms de victimes
00:32:52qui sont oubliés, des prénoms d'inconnus
00:32:54se gravent régulièrement dans nos mémoires.
00:32:56Ils surnagent comme l'écume sur une mer d'indifférence,
00:32:58des prénoms qui ne cherchaient aucune médiatisation
00:33:00et qui sont entrés
00:33:02dans cette catégorie hideuse
00:33:04des faits divers. Et là, vous les citez,
00:33:06Maëlys, Antoine, Lola et Audrey
00:33:08entrent aujourd'hui
00:33:10ma mémoire. Et d'ailleurs,
00:33:12le cœur, en tous les cas,
00:33:14le moteur de votre ouvrage,
00:33:16c'est un drame familial
00:33:18avec
00:33:20Geneviève. Geneviève, victime
00:33:22d'un crime de la route.
00:33:24Vous appelez ça un crime de la route. Vous savez que la justice
00:33:26appelle ça un homicide involontaire. Oui, je suis suffisamment
00:33:28juriste, comme vous devez le deviner,
00:33:30pour connaître la distinction entre
00:33:32les délits et même le projet de délit
00:33:34routier et puis les crimes
00:33:36dans le sens du droit pénal. Mais je m'exprime en tant que
00:33:38les citoyens,
00:33:40nos concitoyens, les Français
00:33:42parlent de violences routières
00:33:44et ils parlent à juste titre aussi de crimes
00:33:46de la route. Ils ont raison quand il s'agit de chauffards
00:33:48qui effectivement n'hésitent
00:33:50pas, par inconscience,
00:33:52par volonté de
00:33:54tricher avec les normes du code de la route
00:33:56à risquer la vie des autres. Oui, donc
00:33:58j'assume l'expression, tant pis si effectivement
00:34:00c'est pas très correct.
00:34:02C'est pas juridiquement correct.
00:34:04C'est juridiquement correct, mais je pense que
00:34:06la majorité des Français partagent
00:34:08l'expression que vous employez. Je pense que le
00:34:10papa de Camilia partage également
00:34:12cette même expression des crimes de la route.
00:34:14Mais vous parlez également
00:34:16d'une autre expression qui est
00:34:18souvent employée, non pas par les juristes,
00:34:20mais par les journalistes, de faits divers.
00:34:22Oui, c'est un mot horrible, évidemment.
00:34:24Je cite quelques prénoms.
00:34:26Malheureusement, j'aurais voulu pouvoir citer, et il est
00:34:28anormal que nous ne puissions pas citer
00:34:30les 3369 prénoms
00:34:32pour l'année 2020, au moins celles
00:34:34auxquelles je suis parvenu, qui sont effectivement
00:34:36dans la situation d'avoir été victime d'un homicide.
00:34:38Il y a un journal, La Croix, qui est
00:34:40capable de publier le nom de chaque prénom
00:34:42d'SDF mort dans la rue au cours
00:34:44de l'année précédente. Comment
00:34:46se fait-il que nous ne soyons pas en mesure
00:34:48de connaître le prénom,
00:34:50comptons-nous le prénom, de chacune de ces personnes
00:34:52mortes dans l'indifférence ? Parce que vous parlez
00:34:54des faits divers, ce sont ceux dont la presse
00:34:56veut bien parler. Il y a 12
00:34:58faits par jour. Aujourd'hui, nous démarrons une journée.
00:35:00Il y en aura 12 dans la journée
00:35:02qui seront victimes d'un homicide,
00:35:04quel que soit le motif de cet homicide.
00:35:06Ça va de l'homicide volontaire
00:35:08à la tentative d'homicide, on n'en parle pas
00:35:10suffisamment de cela,
00:35:12et jusqu'aux homicides, bien sûr, pour accidents
00:35:14du travail ou pour
00:35:16des accidents
00:35:18de la route, qui ne sont pas non plus oubliés.
00:35:20Je ne me focalise pas
00:35:22que sur les homicides liés pour causes
00:35:24d'insécurité, au sens peut-être du droit commun
00:35:26que les Français comprennent bien. C'est un
00:35:28ensemble. Ils sont tous morts parce que
00:35:30les normes, ou du droit pénal,
00:35:32ou du code de la route, ou du droit du travail,
00:35:34peu importe, n'ont pas été respectées, alors que l'État
00:35:36en a tous les moyens. Et nous avons confié
00:35:38à l'État tous ces moyens pour qu'il nous assure
00:35:40ce deuxième droit des droits
00:35:42de l'homme, qui est le droit à la sécurité.
00:35:44Et justement, Christophe Ehoch-Duval, vous avez
00:35:46tout un chapitre absolument passionnant dans cet ouvrage
00:35:48où vous dites, mettons à la charge de l'État
00:35:50l'obligation de vivre
00:35:52en sécurité. Concrètement,
00:35:54comment ça peut se passer, cette obligation
00:35:56de mettre à la charge de l'État
00:35:58l'obligation de résultat ?
00:35:59Alors écoutez, c'est évidemment, bien sûr,
00:36:01ma thèse, la thèse
00:36:03de cet essai. Elle est
00:36:05probablement, je dois le dire, assez
00:36:07révolutionnaire, dans le sens que c'est un changement de paradigme
00:36:09total. Pas complètement.
00:36:11J'explique au lecteur que depuis
00:36:131911, la jurisprudence
00:36:15et l'État ensuite, progressivement
00:36:17avec ses lois, a mis à la charge des opérateurs
00:36:19privés et des acteurs économiques privés
00:36:21une obligation de sécurité de résultat.
00:36:23C'est-à-dire qu'évidemment,
00:36:25ce que la jurisprudence intitule
00:36:27comme l'obligation
00:36:29d'être, par exemple,
00:36:31transporté de manière saine et sauve.
00:36:33Et si le transporteur,
00:36:35qu'il soit SNCF, un avionneur
00:36:37ou peu importe, ne le réalise
00:36:39pas, c'était dans le contrat,
00:36:41eh bien il est obligé de réparer intégralement le préjudice.
00:36:43Il est sanctionné sans même avoir démontré
00:36:45sa faute, simplement, on n'a pas été
00:36:47transporté de manière saine et sauve. L'État
00:36:49qui est un opérateur, l'opérateur de sécurité
00:36:51publique, de sécurité
00:36:53intérieure, n'a pas
00:36:55cette responsabilité.
00:36:57Il y a une irresponsabilisation
00:36:59de l'État qui est organisée.
00:37:01Le papa et la maman
00:37:03de la petite Camélia, la femme
00:37:05veuve désormais du gendarme Eric,
00:37:07n'ont aucun recours, sinon éventuellement des procédures
00:37:09infinies. C'est absolument normal.
00:37:11Moi, je propose une sanction
00:37:13pécuniaire, exactement comme pour
00:37:15le permis à points. On a commis une infraction.
00:37:17L'État, pour le coup, nous le rappelle
00:37:19par une sanction automatique. Eh bien, l'État
00:37:21serait sanctionné du montant du prix
00:37:23de la vie, qui est connu.
00:37:25Et qu'il ne suffit plus qu'à l'INSEE
00:37:27de rendre public, n'est-ce pas ?
00:37:29C'est 6 millions,
00:37:3145 000, 450 000 euros
00:37:33le prix d'une vie.
00:37:35C'est ce que chiffre aujourd'hui la direction
00:37:37de la sécurité routière et ce que pourrait
00:37:39valider l'INSEE. Eh bien, cette sanction
00:37:41s'imposerait. Et je vous dis, je vous
00:37:43prétends que si cette réforme
00:37:45était introduite, alors il faut une loi, évidemment,
00:37:47eh bien Bercy, croyez-moi,
00:37:49Bercy ferait activer la place
00:37:51Beauvau et la place
00:37:53de Vendôme
00:37:55pour leur faire rendre
00:37:57des réformes ou des efficacités
00:37:59dans leur politique pénale ou dans leur politique
00:38:01de sécurité publique. Le prix de l'insécurité
00:38:03enquête sur une défaillance
00:38:05d'État. Christophe et H. Duval, c'est vraiment
00:38:07très intéressant et vraiment merci d'être avec nous
00:38:09ce samedi matin.
00:38:11Revenons à l'actualité politique
00:38:13toujours, mais c'est intimement lié.
00:38:15On parlait de ce futur gouvernement.
00:38:17Alors, ça sera un ministère
00:38:19ou un secrétariat d'État ? On ne sait pas
00:38:21véritablement. Non, ça sera un ministère délégué ou
00:38:23secrétariat d'État, mais pas un ministère de plein exercice.
00:38:25Pas de plein exercice, mais sur
00:38:27la question de la laïcité.
00:38:29Et on est avec Didier Le Maire. Merci d'être avec nous.
00:38:31Je rappelle que vous êtes professeur de
00:38:33philosophie, que vous
00:38:35avez également écrit
00:38:37tout un ouvrage où vous rappelez
00:38:39ce que vous avez vécu, vous,
00:38:41en tant que professeur
00:38:43dans des quartiers
00:38:45d'une ville avec cette inquiétude. Je pense qu'on
00:38:47va découvrir votre livre à
00:38:49l'instant à l'antenne.
00:38:51Didier Le Maire, et pourquoi je vous ai
00:38:53demandé d'être là ? Petite philosophie de la nation.
00:38:55Ça, c'est le dernier.
00:38:57Mais on vous avait connu
00:38:59il y a quelques années sur la question
00:39:01de Trappes
00:39:03avec cet islam politique
00:39:05qui était en train de gangréner
00:39:07la ville et notamment aller
00:39:09jusque au banc de
00:39:11l'école. Et il s'avère que celui qui va
00:39:13être à la tête de ce
00:39:15ministère, de ce secrétariat d'État, s'appelle
00:39:17Othmane Nassrou. C'est
00:39:19le vice-président de la région, mais il a beaucoup travaillé
00:39:21à Trappes, Othmane Nassrou.
00:39:23Et je voulais avoir votre avis
00:39:25sur Othmane Nassrou. Est-ce qu'il
00:39:27vous a soutenu quand vous étiez
00:39:29menacé, attaqué,
00:39:31notamment en diffamation, et d'ailleurs vous avez
00:39:33gagné ce procès, si je ne m'abuse cette semaine,
00:39:35par le maire de Trappes ?
00:39:37Oui, j'ai rencontré
00:39:39M. Nassrou
00:39:41avant mon affaire,
00:39:43si je puis dire,
00:39:45lorsque je souhaitais
00:39:47montrer une pièce de théâtre à mes élèves
00:39:49et que le maire d'alors,
00:39:51à Trappes, M. Malandin,
00:39:53le maire socialiste, avait refusé
00:39:55de mettre à disposition le théâtre.
00:39:57Et j'avais donc contacté cet élu,
00:39:59parmi d'autres d'ailleurs, et
00:40:01qui m'avait promis des autocars
00:40:03pour permettre à mes élèves de se rendre dans
00:40:05un autre théâtre et de voir
00:40:07cette pièce. Donc j'avais eu un premier contact
00:40:09très chaleureux, très sympathique
00:40:11avec cet homme, attaché
00:40:13à la laïcité.
00:40:15C'est un de mes
00:40:17premiers soutiens, ensuite,
00:40:19dans l'affaire de Trappes
00:40:21qui m'a opposé
00:40:23à M. Rabé,
00:40:25avec aussi, je dois dire,
00:40:27le soutien
00:40:29très très fort de Mme Pécresse
00:40:31qui m'a
00:40:33permis de vivre ensuite en sécurité.
00:40:35Donc,
00:40:37aujourd'hui, vous voyez, j'imagine,
00:40:39Didier Le Maire, d'un bon oeil,
00:40:41l'arrivée de Dotman Nassrou
00:40:43à la tête de ce nouveau secrétariat
00:40:45d'État. Qu'est-ce que vous attendez
00:40:47de ce ministère au secrétariat d'État
00:40:49à la laïcité ?
00:40:51Écoutez, la tâche est immense
00:40:53et les conditions
00:40:55pour un changement
00:40:57très fort de politique, je ne sais pas si
00:40:59ces conditions sont réunies, en tout cas
00:41:01je lui souhaite un grand courage.
00:41:03C'est quelqu'un que
00:41:05j'apprécie, qui a un fort
00:41:07sens de l'engagement
00:41:09politique des principes républicains.
00:41:11C'est quelqu'un, c'est une personnalité aussi
00:41:13généreuse
00:41:15et je lui souhaite du courage
00:41:17s'il a cette responsabilité.
00:41:19C'est Alain Jakubowicz
00:41:21qui vous présentait
00:41:23l'avocat, le maire de Trappes, Ali Rabé, poursuivait
00:41:25le professeur de philosophie Didier Le Maire
00:41:27en diffamation pour des propos publiés
00:41:29en 2021 dans Le Point
00:41:31par jugement du 18 septembre
00:41:33du 17ème chambre du tribunal de justice
00:41:35de Paris. Il vous a donc
00:41:37relaxé, le maire de Trappes
00:41:39a perdu ce procès
00:41:41qu'il avait intenté contre
00:41:43votre personne Didier Le Maire
00:41:45et je rappelle votre premier ouvrage
00:41:47c'était « L'être d'un hussard de la République »
00:41:49où vous reveniez justement sur
00:41:51cette islamisation dans
00:41:53les bancs de l'école. Restez avec nous
00:41:55Didier Le Maire parce que ça peut être intéressant
00:41:57c'est la réaction d'un
00:41:59militant et journaliste
00:42:01Un militant ou journaliste je ne sais jamais avec
00:42:03M. Pablo Vivien de gauche
00:42:05Tous les journalistes sont militants, il faut être honnête
00:42:07avec ça, sauf que lui...
00:42:09Ah non, pas tous les journalistes
00:42:11Moi je ne suis pas militant
00:42:13On n'est peut-être pas d'accord
00:42:15Je ne suis peut-être pas journaliste, c'est seulement vous, à vos yeux
00:42:17Non, je pense Eliott que vous avez
00:42:19une idéologie, simplement il y a certains
00:42:21qui le reconnaissent et d'autres pas
00:42:23D'avoir des convictions et d'être militant c'est deux choses
00:42:25complètement différentes
00:42:27Ah bah oui, désolé, c'est quand même différent
00:42:29Mais moi ça ne me gêne pas qu'il soit militant
00:42:31Ce qui me gêne c'est qu'il soit
00:42:33interdit à d'autres journalistes de penser
00:42:35certains ont le droit d'être militants, pas d'autres
00:42:37C'est ça, c'est ce droit de mesure
00:42:39Vous l'avez entendu sur RTL à propos du ministère de la laïcité ?
00:42:41Euh... non
00:42:43Mais je me doute que ça...
00:42:45Ah bah écoutez bien
00:42:47Que ça vaut le coup d'écouter, oui
00:42:49Ah si, parce que vous allez peut-être être surpris
00:42:51Écoutez
00:42:53Un affichage qui est aussi une provocation
00:42:55à l'égard notamment
00:42:57de la gauche
00:42:59Le donner, bien sûr, à Haughtman Lassereau
00:43:01qui est un membre
00:43:03des LR
00:43:05qui a en plus une ligne, pour avoir déjà débattu
00:43:07avec lui, sur ces questions-là
00:43:09qui est particulièrement dure, qui préfère utiliser
00:43:11la laïcité comme un glaive
00:43:13contre certaines religions, suivez mon regard
00:43:15particulièrement les musulmans
00:43:17Oui, c'est une provocation
00:43:19Et donc le poser
00:43:21Enfin, je veux dire, en fait
00:43:23je ne comprends même pas, je le découvre avec vous
00:43:25Mais ça va bien sûr mettre le feu aux poudres
00:43:27En fait, à gauche, ils vont dire, non mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:43:29Le RN va dire, c'est super, on l'avait proposé
00:43:31C'est exactement ça qu'il faut faire
00:43:33Mais ils vont surveiller ce que va dire et faire
00:43:35Haughtman Lassereau, et au moindre truc
00:43:37ils vont dire, non, non, non, mais là, vous n'avez pas assez
00:43:39parlé des musulmans, allez-y, remettez-en
00:43:41une couche, donc ça va devenir un ministère de
00:43:43l'islamophobie
00:43:45Donc la création d'un ministère
00:43:47ou d'un secrétariat d'État lié
00:43:49à la laïcité
00:43:51est en fait un ministère de l'islamophobie
00:43:53Venant de la gauche
00:43:55Oui, c'est ça qui est intéressant
00:43:57Normalement, les militants
00:43:59de la laïcité, historiquement, c'est
00:44:01la gauche, c'est la gauche qui a porté
00:44:03cette idée, dès le départ
00:44:05la première rupture avec l'idée que
00:44:07finalement, ce qui justifie
00:44:09l'exercice du pouvoir, c'est pas le divin
00:44:11mais c'est l'union des hommes et l'usage
00:44:13de la raison, s'est porté avant tout
00:44:15par la gauche
00:44:17Oui, oui, mais on a là quand même
00:44:19une trahison
00:44:21Trahison très violente de l'histoire
00:44:23et le retournement, il se fait à quel moment ?
00:44:25Finalement, c'est un retournement
00:44:27électoral, c'est le moment
00:44:29où on pense que pour avoir le
00:44:31pouvoir et pour le garder, c'est particulièrement
00:44:33fort chez Mélenchon, il faut se
00:44:35trouver un autre électorat et que cet électorat
00:44:37est l'électorat musulman
00:44:39et pire, qu'on ne peut l'avoir
00:44:41dans sa poche qu'en s'y alliant
00:44:43avec les islamistes
00:44:45et dans toute cette logique
00:44:47la gauche a choisi
00:44:49l'alliance avec l'islamisme
00:44:51plutôt que la défense de la laïcité
00:44:53et du coup, elle fait
00:44:55de la laïcité, parce que c'est quand même
00:44:57un peu gênant pour elle de ne plus défendre
00:44:59ce qu'a été son histoire, donc elle transforme
00:45:01la laïcité en islamophobie
00:45:03comme ça, l'abandon de tous
00:45:05ses principes, elle le justifie
00:45:07par l'anti-racisme, c'est d'une
00:45:09hypocrisie totale
00:45:11et d'une bêtise rare
00:45:13Et puis, c'est grave ce qu'il dit
00:45:15sur Othmane Nassrou, il lui met quasiment
00:45:17une cible dans le dos en expliquant que
00:45:19au nom de la laïcité, il va
00:45:21s'attaquer uniquement à une religion
00:45:23qui serait
00:45:25l'islam, et donc
00:45:27c'est un islamophobe. Oui, mais aujourd'hui
00:45:29à gauche, si vous ne pensez pas comme eux
00:45:31on peut se demander si on vous donne
00:45:33encore le droit de vivre, parce que ceux qui
00:45:35accrochent le plus de cibles dans le dos
00:45:37des gens, ce sont bien sûr
00:45:39les gens de gauche, moi par exemple
00:45:41c'est Olivier Faure qui l'a fait, et ça ne l'a jamais
00:45:43dérangé, il m'a accroché une cible dans le dos
00:45:45je lui ai même écrit en messagerie privée
00:45:47en lui disant quand même
00:45:49et j'étais à l'époque sous protection
00:45:51parce que j'étais très menacée, ça ne les
00:45:53dérange absolument pas
00:45:55pour eux, ils s'en moquent, nous sommes tous des
00:45:57fachos, s'il nous arrive quoi que ce soit, franchement
00:45:59c'est jamais que des fachos qui disparaissent
00:46:01et ça c'est grave parce que avant
00:46:03dans le monde politique, personne ne fonctionnait
00:46:05comme ça. C'est vrai. Mais alors
00:46:07ce qui est sûr, c'est qu'évidemment cette évolution
00:46:09elle a été
00:46:11beaucoup plus ancienne que ça, c'est en fait
00:46:13l'affaire du voile de Creil qui a
00:46:15changé totalement le rapport de la gauche
00:46:17à l'islamisme
00:46:19il y a un exemple que je donne souvent
00:46:21parce qu'il est très éclairant
00:46:23c'est la ligue de l'enseignement, la ligue de l'enseignement
00:46:25c'est une des structures
00:46:27d'éducation populaire les plus
00:46:29importantes marquées à gauche
00:46:31dans les années 2000, ils montent une commission
00:46:33de laïcité, vous savez à qui ils donnent
00:46:35la vice-présidente de cette commission ? Non
00:46:37à Tariq Ramadan, ça donne
00:46:39bien ce qu'on a comme
00:46:41vision de la laïcité à gauche depuis ce moment-là
00:46:43et ça effectivement je pense qu'il y a un vrai changement
00:46:45la question de la laïcité ça fait des années
00:46:47qu'on se mobilise sur ces
00:46:49questions-là, mais aujourd'hui
00:46:51l'enjeu il est beaucoup plus important
00:46:53qu'il y a encore quelques années parce qu'on n'est
00:46:55plus dans une question simplement de laïcité
00:46:57il y a des forces, il y a des
00:46:59ingérences étrangères
00:47:01on a essayé depuis avec notre think tank
00:47:03de dénoncer notamment une association
00:47:05qui s'appelle Humanitaire
00:47:07c'est une association qui
00:47:09aujourd'hui encore fait des
00:47:11actions sur les campus français avec
00:47:13une association qui s'appelle les étudiants musulmans de France
00:47:15et cette association elle est
00:47:17considérée comme terroriste
00:47:19dans plusieurs pays européens
00:47:21et en France elle a une action
00:47:23du parquet antiterroriste
00:47:25contre elle, il y a eu des perquisitions
00:47:27il y a eu plusieurs millions d'euros qui ont été retrouvés
00:47:29dans cette association-là et cette association-là
00:47:31continue à mener une action
00:47:33sur les campus français de propagande
00:47:35elle n'a jamais été dissoute, elle n'a pas encore été
00:47:37c'est-à-dire plus facile de
00:47:39dissoudre des associations dites
00:47:41de l'ultra droite
00:47:43et donc ça effectivement je pense que Haughtman Naskou
00:47:45là-dessus ça peut être effectivement une vraie chance
00:47:47parce qu'il y a plein de sujets comme ça
00:47:49c'est quelqu'un de très courageux Haughtman Naskou
00:47:51on l'a souvent reçu sur le plateau
00:47:53c'est quelqu'un qui est sans filtre, qui est compétent
00:47:55qui est courageux, qui a l'expérience
00:47:57c'est pour ça que je pense que c'est une bonne chose
00:47:59qui attrape, quand on a entendu Didier Lemaire, il était l'un des premiers à le soutenir
00:48:01alors qu'il avait justement
00:48:03toutes les personnes qui l'attaquaient et le ciblaient
00:48:05et qui n'a jamais dévié
00:48:07sur cette ligne-là, malheureusement c'est la publicité
00:48:09je vous présente mes excuses, on va remercier
00:48:11Christophe et Hoche Duval
00:48:13d'être venus ce samedi matin, merci
00:48:15on va parler d'éducation nationale dans un instant
00:48:17Lisa Carmen Hirsig
00:48:19va nous retrouver sur les priorités
00:48:21pour l'éducation nationale
00:48:23on va parler peut-être de Jean-Michel Blanquer
00:48:25vous avez vu ce qu'il a dit Jean-Michel Blanquer sur
00:48:27Élise Lucet, d'un danger
00:48:29pour la démocratie, les méthodes qui sont faites
00:48:31vous avez vu, danger pour la démocratie
00:48:33est-ce que vous voulez qu'on revienne
00:48:35sur, non pas le procès Mazan en lui-même
00:48:37mais sur le
00:48:39climat qui est en train de
00:48:41se développer autour de
00:48:43ce procès avec
00:48:45une avocate qui est dans l'œil du cyclone
00:48:47qui diffuse des vidéos
00:48:49sur les réseaux sociaux, sur ces réseaux sociaux
00:48:51et qui a fait polémique ces derniers jours
00:48:53et peut-être qu'on pourra l'aura également
00:48:55de politique migratoire, on en a beaucoup parlé le week-end
00:48:57dernier avec vous Philippe
00:48:59on était avec Alexandre également
00:49:01vous savez que maintenant c'est l'Angleterre
00:49:03qui va en Italie pour demander
00:49:05des conseils à Jean-Michel Blanquer
00:49:07c'est quand même extraordinaire
00:49:09le gouvernement travaille
00:49:11et qui est
00:49:13dans le discours totalement
00:49:15laudateur, c'est impressionnant
00:49:17c'est quand même incroyable
00:49:19ils ont peu de modèle social qu'ils ont en Angleterre
00:49:21il vaut mieux qu'il n'y ait pas trop d'immigration
00:49:23c'est un social démocrate
00:49:25si je résume
00:49:27un homme de gauche qui va voir une femme d'extrême droite
00:49:29dit-on, dit-on
00:49:31elle a été qualifiée par ses adversaires d'extrême droite
00:49:33non mais attendez, si c'est comme ça que c'est présenté
00:49:35le récit médiatique c'est comme ça
00:49:37le récit médiatique c'est comme ça qu'il doit être
00:49:39on n'avait pas le droit de changer
00:49:41un homme de gauche
00:49:43qui va voir une femme d'extrême droite
00:49:45pour comprendre comment on fait pour protéger ses frontières
00:49:47et c'est un social démocrate
00:49:49qui ferme les frontières en Allemagne
00:49:51que se passe-t-il dans ce monde ?
00:49:53on va peut-être être sauvés par l'étranger
00:49:55la publicité
00:49:59un peu plus de dix heures sur CNews
00:50:01merci d'être avec nous pour la suite de l'heure des pro
00:50:03week-end
00:50:05d'abord le point sur l'information c'est avec Marine Sabourin
00:50:07et ensuite on va parler de l'éducation nationale
00:50:09qui au ministère de l'éducation nationale
00:50:11Marine Sabourin
00:50:13Bonjour à tous, elle est une de l'actualité à Marseille
00:50:15le conseil municipal a voté
00:50:17hier l'attribution de 130 000 euros
00:50:19à l'ONG SOS Méditerranée
00:50:21une décision vivement contestée
00:50:23par l'opposition LR et RN
00:50:25contactée par CNews quant à la nécessité
00:50:27de cette subvention qui aurait pu être allouée
00:50:29à la sécurité, la mairie de Marseille répond
00:50:31les deux sujets ne sont pas corrélés
00:50:33pour renforcer la sécurité des Marseillais
00:50:35les effectifs de police sont passés de 412 agents
00:50:37en 2020 à 540
00:50:39en 2023
00:50:41après plusieurs nuits de violence en Martinique
00:50:43le préfet décrète l'interdiction de manifester
00:50:45dans quatre communes dont Fort-de-France
00:50:47jusqu'à lundi matin au moins
00:50:49depuis mercredi soir plusieurs quartiers de Fort-de-France
00:50:51et du Lamantin sont soumis à un couvre-feu
00:50:53de 21h à 5h du matin
00:50:55et puis l'utilisation d'appareils piégés
00:50:57ayant l'apparence d'objets inoffensifs
00:50:59pourrait constituer un crime de guerre
00:51:01c'est ce qu'a déclaré le haut-commissaire de l'ONU
00:51:03au droit de l'homme après l'explosion
00:51:05de Bipper au Liban cette semaine
00:51:07merci beaucoup Marine
00:51:09Sabourin pour le point sur
00:51:11l'information
00:51:13on est toujours avec Alexandre Devecu, avec Céline Pina
00:51:15Elodie Huchard, Olivier Vial
00:51:17Philippe Guybert nous a rejoints sur le plateau
00:51:19c'est un peu le rendez-vous du samedi matin
00:51:21et c'est toujours un plaisir de vous retrouver à 10h
00:51:23vous êtes professeur des écoles
00:51:25à Paris, vous avez écrit
00:51:27notamment la Grande Garderie
00:51:29et évidemment l'éducation
00:51:31l'école est un sujet majeur
00:51:33une des priorités pour les Français
00:51:35et c'est bien d'institutionnaliser
00:51:37ce rendez-vous
00:51:39de le créer tous les samedis matin
00:51:41avec vous, l'école vous le savez
00:51:43est en crise depuis des années
00:51:45vous avez écrit dans les colonnes du Figaro
00:51:47magazine
00:51:49une tribune, vous êtes ministre
00:51:51dépolitiser l'école
00:51:53dépolitiser l'école
00:51:55c'est très intéressant cette formule, pourquoi vous dites
00:51:57dépolitiser l'école, ça veut dire quoi ?
00:51:59L'école est politisée
00:52:01à différents niveaux, d'abord
00:52:03elle est entre les mains
00:52:05des syndicats
00:52:07qui sont toujours très politisés
00:52:09et très politisés à gauche
00:52:11c'est un instrument entre les mains des syndicats
00:52:13si vous essayez de faire des réformes à l'éducation nationale
00:52:15vous vous heurtez systématiquement à une opposition
00:52:17de gauche, des syndicats de gauche
00:52:19dans la rue et qui font descendre avec eux dans la rue
00:52:21des centaines de milliers
00:52:23de personnes parfois
00:52:25et le deuxième niveau
00:52:27c'est les programmes
00:52:29quand on regarde les programmes de l'éducation nationale
00:52:31aujourd'hui, ils sont infestés d'idéologies
00:52:33d'idéologies
00:52:35égalitaires
00:52:37c'est de l'égalitarisme à tous les niveaux
00:52:39d'idéologies
00:52:41il y a des avatars de ça qui sont
00:52:43évidemment l'écologisme, la bienveillance
00:52:45la confiance, je n'ai rien
00:52:47contre une école bienveillante, je suis bienveillante avec mes élèves
00:52:49mais je dirais que ça n'est plus un lieu d'instruction
00:52:51c'est un lieu d'idéologisation
00:52:53des enfants, donc il y a différents
00:52:55niveaux auxquels il faudrait agir
00:52:57pour dépolitiser l'école
00:52:59en sortir certains
00:53:01certains groupes de pression
00:53:03aussi, je pense à ceux qui
00:53:05interviennent notamment dans l'éducation sexuelle
00:53:07des élèves, qui se fait aujourd'hui très tôt
00:53:09puisque de l'école maternelle, on est censé
00:53:11faire trois séances d'éducation sexuelle par an
00:53:13avec les petits-enfants
00:53:15pardonnez-moi parce que vous me faites peur
00:53:17déjà trois séances, ça ne veut pas dire trois heures, ça peut être trois journées
00:53:19ou trois demi-journées
00:53:21c'est-à-dire la petite-enfance, à partir de quel âge ?
00:53:23à partir de la maternelle
00:53:25à partir de la maternelle, en France
00:53:27vous avez des cours d'éducation sexuelle
00:53:29à des enfants de maternelle, c'est quoi ?
00:53:31vous avez le problème
00:53:33c'est que comme beaucoup d'enseignants
00:53:35de nombreux enseignants ne se sentent pas
00:53:37capables de le faire
00:53:39donc ils ne le font pas
00:53:41ça provoque des tensions
00:53:43des tensions auprès des gens
00:53:45qui ont fait pression sur l'État
00:53:47pour que ces cours d'éducation sexuelle
00:53:49soient donnés de plus en plus jeunes et qui revendiquent
00:53:51aujourd'hui qu'ils soient vraiment mis en œuvre
00:53:53et pour les mettre en œuvre véritablement
00:53:55comme les enseignants, pour la plupart
00:53:57ne se sentent pas capables de le faire, on fait appel à des associations
00:53:59qui viennent de l'extérieur
00:54:01enseignées dans les écoles
00:54:03associations qui sont supposément agréées par l'éducation nationale
00:54:05vous pouvez trouver la liste sur le site de l'éducation nationale
00:54:07le problème c'est que
00:54:09parmi ces associations, il y a un peu de tout
00:54:11il y a des gens qui font ça très bien
00:54:13qui font ça avec des grandes précautions
00:54:15vis-à-vis des petits enfants
00:54:17qui ne parlent pas, on va dire, de sexe
00:54:19qui parlent peut-être d'affectivité
00:54:21ou qui font ça sous un angle plus biologique
00:54:23scientifique, mais il y a aussi des associations
00:54:25qui sont, moi ce que j'appelle, des chevaux de trois
00:54:27pour des groupes de pression
00:54:29alors ça peut être des associations qui défendent
00:54:31les intérêts des LGBT
00:54:33ça peut être des associations
00:54:35qui défendent les intérêts
00:54:37des genres, etc.
00:54:39Mais l'idée, le prétexte, c'est toujours de défendre
00:54:41l'égalité entre les hommes et les femmes
00:54:43les garçons et les filles, de déconstruire
00:54:45les stéréotypes, de favoriser l'empathie des petits garçons
00:54:47envers les petites filles, etc.
00:54:49Tout ça c'est toujours fait sous couvert d'égalité
00:54:51le problème c'est la manière
00:54:53dont c'est fait en réalité et les groupes de pression
00:54:55qu'on laisse entrer dans les écoles.
00:54:57Effectivement, malheureusement
00:54:59j'ai été membre de la commission
00:55:01qui avait lancé Vincent Payon
00:55:03sur la création
00:55:05la relance
00:55:07de cette éducation à la sexualité
00:55:09et je confirme tout à fait
00:55:11ce que vous avez dit, puisque en fait
00:55:13ça avait été lancé par Jack Lang et ça n'avait pas été
00:55:15appliqué par les professeurs qui en gros
00:55:17se disaient avec beaucoup de bon sens
00:55:19que faire de l'éducation à la sexualité
00:55:21chez des très jeunes enfants
00:55:23ça n'avait aucun intérêt. Et le gouvernement
00:55:25socialiste avec Vincent Payon
00:55:27avait décidé de relancer ça.
00:55:29Et moi je me rappelle avoir posé cette question
00:55:31de façon très naïve, mais à quoi ça sert de faire de l'éducation
00:55:33à la sexualité pour des jeunes enfants
00:55:35et on m'avait dit, vous inquiétez pas,
00:55:37l'objectif ce n'est pas de leur faire
00:55:39une éducation à la sexualité, mais c'est simplement de déconstruire
00:55:41les stéréotypes de genre. C'était la première fois
00:55:43que j'entendais ça, et c'est à ce moment-là
00:55:45qu'on a eu le début de toute la politique
00:55:47après qui a été menée par Nadjet Vallaud-Belkacem
00:55:49avec les ABCD d'égalité
00:55:51et qu'on a eu cet déversement
00:55:53d'associations extrêmement militantes
00:55:55qui ont effectivement pris
00:55:57le rôle dans l'école.
00:55:59Et ça effectivement c'est assez
00:56:01nouveau, c'est assez dangereux
00:56:03et surtout ça s'est fait contre les professeurs
00:56:05et contre les parents.
00:56:07Vous parliez des syndicats de gauche,
00:56:09les syndicats de gauche étaient tous présents
00:56:11et ils étaient tous hostiles.
00:56:13C'est les associations qui ont pris à ce moment-là
00:56:15le pouvoir, contre même les syndicats
00:56:17enseignants, parce que sur ces sujets-là
00:56:19c'est le monde associatif extrêmement
00:56:21militant qui aujourd'hui est à la main
00:56:23et effectivement c'est de la responsabilité
00:56:25des enseignants de refuser ça
00:56:27parce qu'en plus vous avez cette possibilité
00:56:29puisque même si les associations sont agrées
00:56:31normalement c'est vous qui êtes...
00:56:33Oui mais c'est dans les programmes, c'est-à-dire qu'on est censé faire
00:56:35trois séances d'éducation sexuelle chaque année
00:56:37y compris avec des élèves
00:56:39de maternelle. Et aujourd'hui
00:56:41les associations dont vous parlez
00:56:43et même certains syndicats revendiquent
00:56:45que ce soit bien mis en oeuvre
00:56:47et revendiquent qu'il y ait des contrôles, des inspections
00:56:49des inspecteurs de l'éducation nationale
00:56:51qui viendraient vérifier que je parle bien
00:56:53de Vulve et de Phallus à des élèves
00:56:55alors moi j'ai des SM2, mais à des élèves
00:56:57de 5-6 ans potentiellement
00:56:59c'est ça, c'est mettre les bons mots
00:57:01par exemple, ils disent on peut plus dire
00:57:03vous savez les enfants entre eux parlent
00:57:05de sexe, ils font ça entre pairs
00:57:07et ils font ça très bien, c'est-à-dire qu'ils s'apprennent
00:57:09des mots tout seuls, je sais pas, ils disent le zizi, la zézette
00:57:11bon, ça, ça scandalise
00:57:13ces associations qui considèrent qu'on doit appeler
00:57:15un zizi, un phallus et une zézette, une vulve
00:57:17mais un enfant de 5 ans à qui on dit ça
00:57:19pardon, un enfant de 5 ans
00:57:21à qui on dit ça, pour lui c'est... ça peut être
00:57:23extrêmement violent, il y a des enfants
00:57:25qui prennent ça à la légère, mais il y a des enfants
00:57:27pour qui c'est presque un viol en fait
00:57:29bon, ce qui est intéressant, il faut
00:57:31quand même aussi prendre des précautions sur l'âge
00:57:33auquel on peut
00:57:35avoir ces cours-là, pour l'instant on n'a pas
00:57:37de... en fait, c'est d'ailleurs ce que disent
00:57:39les psy, c'est qu'en fait
00:57:41on n'a pas de certification de l'âge
00:57:43c'est ça que je veux dire, c'est-à-dire ?
00:57:45sur l'âge auquel on peut avoir
00:57:47ces cours d'éducation sexuelle
00:57:49en tout cas, ça commence à 3 ans
00:57:51ça commence dès 3 ans ?
00:57:53à la maternelle
00:57:55avec des variantes
00:57:57je ne m'attendais pas à ce qu'on parle de ça
00:57:59c'est juste que c'est un des avatars
00:58:01de la dépolitisation
00:58:03aujourd'hui de cette politisation de l'école
00:58:05et je pense que ça doit être examiné avec tous les autres
00:58:07avatars qui sont...
00:58:09revenons sur l'éducation nationale
00:58:11et sur le ministère, je rappelle la liste
00:58:13depuis 2017 des ministres de l'éducation
00:58:15nationale, c'est vrai que ça a été là aussi
00:58:17les montagnes russes
00:58:19il y a eu Jean-Michel Blanquer, puis ensuite
00:58:21Pape Ndiaye, Gabriel Attal
00:58:23Amélie Oudéa Castera, ça a été très rapide
00:58:25Nicole Belloubet
00:58:27et là désormais, alors il y a
00:58:29plusieurs noms qui se profilent
00:58:31mais il y en a un qui semble tenir
00:58:33finalement la barre
00:58:35pour remplacer
00:58:37Nicole Belloubet
00:58:39c'est celle du milieu, c'est Anne Jeunetet
00:58:41qui est Anne Jeunetet
00:58:43Élodie Bouchard ?
00:58:45Anne Jeunetet c'est une macroniste, elle est députée
00:58:47des Français établis hors de France, donc la zone en fait
00:58:49Europe de l'Est, Asie et
00:58:51Océanie, elle est médecin
00:58:53de base et en fait Anne Jeunetet
00:58:55ses sujets depuis 2017
00:58:57ça a plutôt été les sujets de défense et
00:58:59d'international liés justement au fait
00:59:01qu'elle soit députée d'une circonscription hors de France
00:59:03elle a été notamment coordinatrice politique de la
00:59:05loi de programmation militaire
00:59:07elle a beaucoup travaillé sur les questions
00:59:09de mobilité internationale
00:59:11sur la question des droits des ressortissants
00:59:13français à l'étranger, donc elle est beaucoup
00:59:15sur l'international, elle s'est fait connaître des médias
00:59:17au moment du Covid
00:59:19elle avait fait le choix de rester
00:59:21en France plutôt que de retourner à Singapour
00:59:23où elle habite pour ne pas être coincée là-bas, donc elle avait fait beaucoup de médias
00:59:25c'est une proche de Gabriel Attal
00:59:27ce qu'on nous dit, y compris en macroniste, c'est que
00:59:29c'est plutôt quelqu'un de fidèle, de loyal, qui a toujours été
00:59:31plutôt dans la ligne, en revanche
00:59:33ce qui interroge un petit peu, c'est pourquoi le portefeuille
00:59:35de l'éducation nationale, puisque
00:59:37quand je viens de vous donner son CV, si elle avait été
00:59:39du côté de la santé en tant que médecin, on aurait pu comprendre
00:59:41du côté, soit des affaires étrangères
00:59:43soit de la défense, effectivement elle a la légitimité
00:59:45quand on regarde son parcours, quand on regarde les textes
00:59:47sur lesquels elle a travaillé ou ses propositions de loi
00:59:49effectivement, on ne voit pas grand chose
00:59:51qui aille dans le sens de l'éducation, on voit
00:59:53que ce n'est pas son sujet de prédilection, très honnêtement
00:59:55Est-ce que ce n'est pas du coup proche d'Attal
00:59:57qui est son viatique pour entrer à la santé ?
00:59:59En fait, sur le fond, on ne le voit pas
01:00:01sur la forme, ça fait plaisir à Gabriel Attal
01:00:03Ah d'accord, donc tu veux faire plaisir à Gabriel Attal ?
01:00:05C'est-à-dire que non, derrière
01:00:07Gabriel Attal, qu'est-ce qui a marqué ?
01:00:09Parce qu'il n'a pas eu le temps de faire grand-chose
01:00:11soyons honnêtes, à l'éducation nationale, c'est la baïa
01:00:13C'est la seule mesure
01:00:15Je l'ai vue comme une façon
01:00:17de reprendre la main et de poser
01:00:19un acte d'autorité, et comme les gens ont
01:00:21besoin d'autorité, à mon avis
01:00:23à travers la proximité avec Gabriel Attal
01:00:25c'est l'idée de l'autorité à l'école
01:00:27Il ne faudrait pas qu'on ait la même chose qu'entre
01:00:29l'intérieur et la justice, entre effectivement
01:00:31le ministre de l'éducation et Othmane Nastrou
01:00:33et effectivement, il faut que sur la question de laïcité
01:00:35on ait deux personnes qui vont voir la même chose
01:00:37L'éducation et l'enseignement supérieur
01:00:39on a deux visions complètement
01:00:41différentes
01:00:43C'est intéressant de savoir
01:00:45si le ministère de la laïcité
01:00:47est rattaché au ministère de l'intérieur ou au
01:00:49ministère de l'éducation
01:00:51L'idée c'était à l'intérieur
01:00:53Ou au premier ministre
01:00:55On est toujours avec Didier Lemaire
01:00:57C'est même à mon avis
01:00:59la position idéale
01:01:01On est toujours avec Didier Lemaire, je rappelle que vous êtes
01:01:03professeur de philosophie
01:01:05Selon vous, quelle est la priorité
01:01:07à l'éducation nationale, Didier Lemaire
01:01:09Quel doit être le cap
01:01:11à fixer
01:01:1350% des
01:01:15enseignants s'autocensurent
01:01:17L'islamisme a pénétré l'école
01:01:19C'est la première priorité
01:01:21Ensuite, il y a la question
01:01:23de la baisse du niveau de colère
01:01:25depuis 30 ans
01:01:27Nous avons un début de cours le plus dispendieux
01:01:29des pays de l'OCDE
01:01:31et des résultats qui sont extrêmement médiocres
01:01:33et ensuite, l'inégalité
01:01:35à l'école
01:01:37Malgré des années
01:01:39dans lesquelles on a proclamé l'égalité des chances
01:01:41Il y a là un gros mensonge
01:01:43Nous avons l'école la plus inégalitaire
01:01:45des pays de l'OCDE
01:01:47C'est absolument un scandale
01:01:49pour une école qui se prétend républicaine
01:01:51Il va falloir travailler
01:01:53je pense très portement
01:01:55à rétablir l'égalité des chances
01:01:57Merci beaucoup Didier Lemaire
01:01:59pour votre témoignage
01:02:01Lisa Kameny-Herzig, je vous ai entendu dire
01:02:03tout à fait
01:02:05L'école française est très régulièrement épinglée
01:02:07notamment par l'OCDE
01:02:09pour être celle qui reproduit le plus
01:02:11et qui même accentue
01:02:13les inégalités sociales
01:02:15et ce n'est pas
01:02:17en truffant les programmes
01:02:19d'égalitarisme qu'on va régler le problème
01:02:21De mon point de vue
01:02:23la mesure la plus urgente
01:02:25c'est de donner non pas
01:02:27de l'autorité
01:02:29à l'école mais de la liberté à l'école
01:02:31c'est à dire qu'aujourd'hui
01:02:33il y a à peu près 56% des français
01:02:35qui voudraient inscrire leurs enfants
01:02:37dans une école privée
01:02:3956% ça veut dire qu'il y a
01:02:41aujourd'hui 36% des gens qui sont frustrés
01:02:43parce que les écoles privées sous contrat
01:02:45sont plafonnées à 20%
01:02:47des effectifs et des moyens
01:02:49de l'école publique
01:02:51et on entretient cette guerre
01:02:53les parents et les enseignants
01:02:55ne souhaitent pas la guerre, ils souhaitent la liberté
01:02:57et la liberté on ne peut pas
01:02:59l'exercer dans la mesure où
01:03:01l'éducation nationale monopolise
01:03:03l'argent public, votre argent, le mien
01:03:05pour entretenir l'école publique
01:03:07uniquement et une partie
01:03:09de l'école privée sous contrat
01:03:11mais pas du tout des écoles
01:03:13libres, alors les parents
01:03:15souhaiteraient sans doute pouvoir
01:03:17choisir vraiment librement, c'est à dire avoir
01:03:19les moyens financiers aussi de choisir l'école
01:03:21de leurs enfants et ne plus être
01:03:23assigné à résidence par la carte
01:03:25scolaire, donc je pense qu'il y a deux choses
01:03:27à faire, c'est rendre à ces parents
01:03:29l'argent public qu'on leur doit
01:03:31c'est à dire l'équivalent de ce que coûte un élève dans le public
01:03:33leur donner cet argent et qu'ils puissent choisir
01:03:35l'école de leur choix et qu'on supprime
01:03:37cette carte scolaire, et le deuxième chantier
01:03:39à mon avis c'est la formation des enseignants
01:03:41le niveau des enseignants
01:03:43parce que les niveaux scolaires reflètent le niveau des enseignants
01:03:45bien évidemment, Philippe très rapidement
01:03:47ce que vous décrivez là c'est une sorte de fin
01:03:49de l'éducation nationale au sens classique
01:03:51du terme
01:03:53je ne vois pas pourquoi
01:03:55les écoles libres sont des écoles
01:03:57qui fixent leur propre
01:03:59pas du tout
01:04:01dans les pays dans lesquels ça fonctionne
01:04:03il y a des pays dans lesquels ça existe
01:04:05il y a par exemple aux Etats-Unis ce qu'on appelle les écoles à chartes
01:04:07en Suède il y a le chèque scolaire, il y a plusieurs façons
01:04:09de faire ça, toutes ces écoles
01:04:11qu'on appelle libres, et moi j'aime le mot
01:04:13libre parce que c'est ça
01:04:15qu'on veut en fait, c'est former des gens libres
01:04:17dans des établissements libres, ces établissements là
01:04:19respectent ce qu'on appelle des objectifs
01:04:21de fin de cycle, on leur demande d'atteindre
01:04:23avec leurs élèves des objectifs de fin
01:04:25de cycle et on peut très bien imaginer qu'on mette
01:04:27en place des examens nationaux pour vérifier ça
01:04:29donc les écoles qui n'atteindraient pas ces objectifs
01:04:31seraient interdites de fonctionner, par ailleurs
01:04:33dans toutes ces écoles il y a des inspections
01:04:35souvent beaucoup plus nombreuses que dans les écoles
01:04:37publiques, et des inspections
01:04:39qui vont jusqu'à...
01:04:41Il y a des programmes nationaux quand même ?
01:04:43Bien sûr, il y a un programme national,
01:04:45des objectifs nationaux, mais après
01:04:47vous parliez de laïcité tout à l'heure
01:04:49les écoles privées aujourd'hui sont
01:04:51très majoritairement catholiques
01:04:53les gens se foutent bien de savoir si elles sont catholiques
01:04:55ce qu'ils veulent c'est des écoles qui fonctionnent
01:04:57Bien évidemment
01:04:59mais évidemment, et on voit à quel point
01:05:01vous pouvez avoir des sanctions extrêmement
01:05:03dures, on a vu ce qui s'est passé à Pau
01:05:05vous avez les parents d'élèves, les professeurs
01:05:07la direction qui soutient le
01:05:09directeur et qui a été
01:05:11mis sur la touche pendant
01:05:13trois ans par le rectorat
01:05:15il nous reste quelques minutes, c'était passionnant de parler
01:05:17d'éducation nationale, et puisqu'on parle
01:05:19d'éducation nationale, je veux qu'on parle d'un ancien
01:05:21ministre de l'éducation nationale, Jean-Michel Blanquer
01:05:23qui n'était pas très content parce qu'il y a
01:05:25Élise Lucet, la journaliste de France Télévisions
01:05:27qui avec son équipe de
01:05:29cache à mastication a fait tout un reportage sur
01:05:31Mackinsey, était allée
01:05:33face à
01:05:35Jean-Michel Blanquer
01:05:37pour qu'il réponde à quelques questions
01:05:39la méthode d'Élise Lucet a
01:05:41profondément énervé Jean-Michel Blanquer
01:05:43il était à une réunion
01:05:45privée avec
01:05:47une centaine de personnes, il sort d'un
01:05:49réunion en quelque sorte
01:05:51et donc il y a
01:05:53la journaliste qui vient vers lui, caméra
01:05:55braquée, et il ne supporte pas ça
01:05:57il avait dit, vous êtes un danger
01:05:59pour la démocratie, il s'avère qu'il était
01:06:01au Figaro télé, avec
01:06:03le Figaro la nuit, avec Thibaut Gauthier
01:06:05et Thibaut Gauthier, journaliste au Figaro
01:06:07lui pose la question,
01:06:09est-ce que c'est vraiment un danger pour la démocratie
01:06:11et Jean-Michel Blanquer, réponse
01:06:13de Jean-Michel Blanquer
01:06:15Je pense que certaines
01:06:17façons de faire, et c'est très cohérent
01:06:19avec ce qu'on a vu sur le sujet
01:06:21de la République et de la démocratie, certaines façons de faire
01:06:23fragilisent la démocratie, là par exemple
01:06:25dans ce cas-là, sur un sujet sur lequel
01:06:27j'ai absolument rien à me reprocher
01:06:29mais avant même de parler du fond
01:06:31j'étais en train de faire une conférence
01:06:33de commencer une conférence
01:06:35dans un lieu qui d'ailleurs n'est pas un lieu public
01:06:37avec une centaine de personnes
01:06:39d'un seul coup vous avez une caméra qui surgit et qui vous dit
01:06:41expliquez-vous sur
01:06:43l'affaire McKinsey
01:06:45je n'ai pas de raison
01:06:47d'immédiatement répondre à quelqu'un qui vient m'agresser
01:06:49de cette façon-là, même un policier
01:06:51doit avoir un mandat d'amenée pour venir vous interroger
01:06:53vous imaginez si
01:06:55d'ailleurs par exemple moi j'allais interroger Mme Lucet
01:06:57à la sortie de son domicile en lui demandant
01:06:59son rapport avec quelque chose dans lequel
01:07:01en réalité elle n'a pas grand chose à voir
01:07:03donc il y a une espèce de méthode
01:07:05qui est
01:07:07inquiétante
01:07:09j'avais d'ailleurs dans son cas répondu
01:07:11en réalité par SMS à ces questions
01:07:13ce qui est inquiétant
01:07:15vous disiez que vous ne vouliez pas qu'elle reprenne ses réponses
01:07:17oui mais là aussi elle joue de quelque chose
01:07:19je lui disais parce que je me méfie
01:07:21justement de ce type d'émissions qui sont faites
01:07:23pour faire des montages
01:07:25parce qu'au fond le but
01:07:27n'est pas d'arriver à une vérité
01:07:29le but est de démontrer une thèse qui est établie
01:07:31à l'avance
01:07:33donc ça c'est inquiétant pour la démocratie
01:07:35la dernière phrase
01:07:37on parle du service public quand même
01:07:39cache à mastication c'est pas n'importe quoi
01:07:41il dit que le but
01:07:43de ces émissions là
01:07:45c'est son avis, il assure mon tort bien évidemment
01:07:47Jean-Michel Blanquer
01:07:49c'est d'avoir une thèse pré-établie
01:07:51et de en quelque sorte
01:07:53monter pour arriver
01:07:55à la question
01:07:57qui était déjà posée en fait au début de l'émission
01:07:59j'ai compris ça ou pas
01:08:01vous avez très bien compris
01:08:03Jean-Michel Blanquer
01:08:05est assez courageux d'ailleurs puisque
01:08:07il est un peu peint quasiment comme le modèle
01:08:09du journalisme d'investigation
01:08:11les sujets ne sont pas inintéressants
01:08:13McKinsey c'est un vrai sujet
01:08:15je ne vois pas tellement le rapport avec Jean-Michel Blanquer
01:08:17parce qu'a priori c'est effectivement pas lui
01:08:19qui a le plus utilisé les conseils
01:08:21de McKinsey, je ne sais même pas s'il les a utilisés
01:08:23tout court
01:08:25et il a raison quand même sur la méthode
01:08:27ce qui est drôle c'est que c'est les journalistes
01:08:29les plus anti-flics
01:08:31et les plus anti-procureurs
01:08:33qui se comportent comme de mauvais procureurs
01:08:35et de mauvais flics, en tout cas
01:08:37ils n'ont pas la légitimité
01:08:39pour le faire, donc je trouve assez franc
01:08:41Jean-Michel Blanquer là-dessus
01:08:43et assez courageux même
01:08:45Alors, qu'est-ce que cette investigation
01:08:47au moins a répondu à Jean-Michel Blanquer par communiqué
01:08:49les journalistes n'ont pas tous les droits
01:08:51mais il paraît préoccupant qu'un ancien ministre parle
01:08:53de danger pour la démocratie s'agissant
01:08:55d'un travail journalistique sérieux et rigoureux
01:08:57en utilisant ces termes, Jean-Michel Blanquer participe
01:08:59à entretenir une défiance vis-à-vis des journalistes
01:09:01et de leur travail, ce qui a pour conséquence
01:09:03de nuire à la bonne information
01:09:05du public, enfin toujours dans cette interview
01:09:07imaginez si j'allais interroger
01:09:09Madame Lucelle à la sortie de son domicile
01:09:11et Lucelle, non, on ou quelqu'un interviewait
01:09:13Monsieur Blanquer à la sortie de son domicile
01:09:15elle est arrivée, il était en réunion
01:09:17elle arrive avec les caméras
01:09:19Binard, vous sortez de l'émission
01:09:21il y a 10 caméras qui viennent vers vous
01:09:23vous êtes fasciste ?
01:09:25vous êtes fasciste ou pas ?
01:09:27C'est vrai que dit comme ça, on a un peu
01:09:29envie de mettre une baffe à la personne qui dit ça
01:09:31mais en général, on se retient
01:09:33on fait un grand sourire
01:09:35et on dit, veuillez attendre 5 minutes
01:09:37je dis au revoir et on en discute
01:09:39mais en fait, la vérité, c'est qu'on est dans un concours
01:09:41de Drama Queen, les deux exagèrent
01:09:43énormément
01:09:45Élise Lucet se comporte mal
01:09:47d'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que
01:09:49Chloé Morin, qui était en fait
01:09:51à la même réunion, raconte comment
01:09:53ça s'est passé et dit à quel point
01:09:55finalement, dans une forme
01:09:57d'impolitesse totale pour les gens qui sont là
01:09:59et pour les organisateurs de la rencontre
01:10:01Élise Lucet arrive et prend
01:10:03finalement en otage
01:10:05Monsieur Blanquer au moment où il doit
01:10:07donner sa conférence. C'est un moment
01:10:09où c'est très déstabilisant d'être...
01:10:11C'est avant la conférence en plus ?
01:10:13Oui, elle le fait au moment où il lance sa conférence
01:10:15donc forcément, il le prend mal
01:10:17et il a raison
01:10:19elle se comporte mal
01:10:21allez savoir si elle a raison ou tort
01:10:23il réagit avec violence, il lui dit un mot
01:10:25un peu excessif, mais il n'y a pas de quoi
01:10:27non plus en faire toute une crise
01:10:29Élise Lucet en fait
01:10:31elle essaie de faire en sorte
01:10:33en mettant les gens dans des situations
01:10:35comme ça, ils ont des réactions violentes
01:10:37ça permet de les décrédibiliser d'emblée
01:10:39c'est malhonnête
01:10:41C'est quand même un ancien ministre qui dit je me méfie de ce genre d'émissions
01:10:43qui sont faites pour faire des montages
01:10:45où le but n'est pas d'arriver à une vérité
01:10:47mais de démontrer une thèse établie
01:10:49Pour avoir...
01:10:51C'est le service public, Monsieur le Ministre
01:10:53Pour avoir vu l'émission sur un sujet
01:10:55comme le disait Alexandre, qui est intéressant en soi
01:10:57le ton était vraiment celui du procureur
01:10:59et Blanquer a quand même raison
01:11:01sur un point, c'est qu'on comprend
01:11:03la conclusion dès le début de l'émission
01:11:05Oui mais enfin...
01:11:07Moi je... je n'en sais rien
01:11:09mais il s'avère qu'il y a eu plusieurs
01:11:11émissions notamment sur le service public
01:11:13où on s'est posé cette question
01:11:15est-ce qu'en fait la question qui se posait
01:11:17j'ai le souvenir
01:11:19d'un reportage par exemple
01:11:21sur le Puy du Fou, mais c'était pas
01:11:23un cas d'investigation, c'était...
01:11:25je ne me souviens plus du nom
01:11:27Complément d'enquête, merci
01:11:29On lui fait la publicité
01:11:31Mais il faut les saluer, vive le journalisme
01:11:33Justement, j'aime bien les politiques
01:11:35qui critiquent les journalistes
01:11:37Souvent, les journalistes ont l'impression
01:11:39de servir le vrai
01:11:41de ne pas vouloir être critiqué
01:11:43Il faut avoir des journalistes capables
01:11:45de critiquer les politiques, capables de s'y opposer
01:11:47mais c'est très bien que les politiques
01:11:49soient capables de répondre
01:11:51La critique, pourquoi pas
01:11:53l'injure, la diffamation ou la menace
01:11:55Là, ça devient problématique
01:11:57Je disais que c'est rare
01:11:59Rares sont les hommes politiques
01:12:01Ou alors qu'elles portent plainte
01:12:03Je serais laissé prendre en otage
01:12:05par Politiquement Correct, en disant
01:12:07c'est Mme Lucet, elle est impolie
01:12:09Je vais me faire gronder
01:12:11C'est une question de politesse
01:12:13Merci à tous les six, c'était un plaisir
01:12:15Dans un instant, c'est Brigitte Millot
01:12:17L'émission sera...
01:12:19Écoutez, parce que c'est passionnant
01:12:21La semaine dernière, c'était sur le café
01:12:23Les dangers de trop en prendre ou non
01:12:25Les bienfaits ou les méfaits du café
01:12:27Là, ça sera sur le sucre
01:12:29Brigitte Mégaon nous parlera du sucre
01:12:31et nous dira si on peut réellement être accro au sucre
01:12:33Faut-il même du sucre dans le casier ?
01:12:35Jamais !
01:12:37Jamais, mais je prends des gros gâteaux à côté
01:12:39Ah là là, les gros gâteaux, c'est jamais sans sucre
01:12:41Allez, merci beaucoup, on est très en retard
01:12:43et on se retrouve ce soir
01:12:45Il faut se poursuivre sur ces news, Brigitte Millot, dans un instant

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