Eric Fottorino, journaliste, co-fondateur du "1 Hebdo", Hugo Travers, fondateur de HugoDécrypte, et Cécile Dunouhaud, professeure d'histoire-géographie au lycée Marguerite Yourcenar à Morangis sont les invités du Grand entretien de France Inter pour revenir sur le rapport des jeunes à l'information. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mercredi-29-mars-2023-3267568
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00:00 Et dans le cadre de la 34ème semaine de la presse et des médias à l'école dont le thème est cette année
00:05 l'info sur tous les fronts, un grand entretien en forme de table ronde ce matin. Avec Léa, nous recevons…
00:12 Et bien nous recevons trois personnes. Hugo Travers d'abord, alias Hugo Descripts,
00:16 3,2 millions d'abonnés sur Instagram, 2,5 millions sur Youtube, 4 millions sur TikTok.
00:21 Vous êtes le visage de l'actualité en France pour une partie de la jeunesse qui vous suivent avec avidité et passion.
00:28 Eric Fautorino, journaliste et écrivain, cofondateur de l'hebdomadaire Le 1 et de Zadig,
00:33 ancien directeur du quotidien Le Monde. Bonjour à tous les deux et…
00:36 Oui, Cécile Dunouho, professeure d'histoire-géographie au lycée Marguerite-Ursonard à Morangis, dans les Saônes.
00:43 Bonjour, merci d'être au micro d'Inter. Alors je ne sais pas si vous l'avez entendu sur Inter lundi,
00:50 c'était le Zoom de Victor Vasseur. Victor demandait à des jeunes à quand remonter leur dernier contact.
00:58 Avec un journal papier. Les réponses, euh… jamais. Je ne me rappelle même pas la dernière fois que j'ai ouvert un journal,
01:05 disait Antoine, Alice en première à Nanterre, je ne lis pas le journal, ça me rebute avec l'aspect gros texte.
01:12 Je vais avoir plus de mal à m'y retrouver. Désolé pour vous, Eric Fautorino.
01:15 Mais en revanche, il vous cite, vous Hugo Travert. Blague à part, pour commencer cette table ronde,
01:22 est-ce que ça vous surprend, Eric Fautorino, que les jeunes n'aient plus le rapport charnel au papier,
01:28 à l'information lue sur ce support-là, comme nous on a pu l'avoir, qu'on peut l'avoir même encore,
01:33 ou au fond ça n'est pas grave, qu'importe le support pourvu qu'on ait l'info ?
01:38 Alors, moi je dirais quand même que ça m'attriste un peu. En même temps c'est assez normal, puisque les jeunes vivent avec leur temps,
01:45 leur temps c'est la modernité de l'information qui coule partout sur tous les supports.
01:49 En moyenne 8 supports utilisés pour s'informer, que ce soit les jeunes ou les moins jeunes d'ailleurs.
01:53 En revanche, ce qui me gêne dans la logique des jeunes, c'est les paradoxes.
01:57 C'est-à-dire qu'à la fois, ils sont 3% - c'est l'étude de Milan sur les 13-17 ans -
02:02 ils sont 3% à lire la presse en papier, mais ils sont 80%, non 75% à considérer que c'est elle la plus fiable.
02:09 Et ils sont 80% à être sur les réseaux sociaux et 42% seulement à trouver qu'ils leur font confiance.
02:16 Donc si vous voulez, j'aimerais bien renverser la tendance que là où ils font le plus confiance, ils aillent lire des papiers.
02:21 Après, il y a papier et papier, donc c'est pas parce que c'est du papier que c'est verteux et intelligent.
02:25 - Cécile Dunouho, comme professeure d'histoire géo, vos élèves, ils lisent, ils ouvrent les journaux ?
02:31 Ou il y a 3% des élèves qui ouvrent les journaux dans votre classe ?
02:34 - Très peu d'élèves ouvrent le journal. Effectivement, j'ai parfois l'occasion d'en parler avec eux.
02:39 Leur faire ouvrir un journal, un papier, c'est compliqué. Très compliqué, y compris pour de simples recherches,
02:45 pour un exposé par exemple, ils ont toujours ce réflexe d'aller sur internet, d'ouvrir leur téléphone portable.
02:50 Ils ont la main grée et fait dessus, c'est un fait. Et effectivement, c'est compliqué.
02:54 Mais pour autant, je ne désespère pas complètement puisque récemment, une élève, après une discussion,
02:59 m'a demandé où elle pouvait trouver un certain journal satirique, paraissant le mercredi.
03:04 Parce que j'avais réussi à éveiller son intérêt. - Et donc vous lui avez parlé du kiosque ?
03:08 - Voilà, je lui ai parlé du kiosque à journal, et puis là, c'était une révélation. Donc ne désespérons pas.
03:13 - Hugo Travert, que vous disent les internautes qui dialoguent et discutent avec vous sur cette forme-là,
03:22 ce format-là, le journal papier ? Que c'est pas facile ? Parce que c'est pas facile un journal papier d'y naviguer.
03:28 C'est un ensemble de codes, l'enquête, l'éditorial, le billet d'humeur, la une, la der, enfin, on navigue pas là-dedans, ça s'apprend.
03:37 - Déjà, il ne faut pas oublier que c'est aussi une question de réflexe, je pense, pour beaucoup de personnes.
03:41 On a le réflexe, et d'ailleurs, c'est pas que les jeunes aujourd'hui, de sortir plutôt notre smartphone plutôt que d'aller acheter le journal le matin.
03:47 Donc forcément, on se tourne vers d'autres médias, d'autres choses qui peuvent être présentes sur les réseaux sociaux.
03:52 Et sur cette question du décalage entre cette génération et des médias plus... ou des formats, disons, plus classiques,
03:58 oui, je pense qu'il y a une question de forme, on n'a plus le réflexe d'acheter ces journaux.
04:02 Et il y a aussi une question de fond, parfois, un manque d'accessibilité, parfois, de l'information sur le fond, sur l'approche des sujets.
04:09 - La langue, vous voulez dire ? La manière dont c'est écrit ?
04:12 - En fait, il faut voir l'actualité en général, souvent, comme une série qu'on prend en cours de route.
04:17 C'est-à-dire, quand on a 15-16 ans, et qu'on veut commencer à s'informer, qu'on est au lycée, qu'on veut suivre ce qui se passe,
04:23 typiquement, ici, la réforme des retraites, ça peut ressembler à une forme de série qu'on essaie de rejoindre en cours de route.
04:27 Ok, mais qu'est-ce qui se passe ? C'est qui lui ? C'est qui elle ?
04:30 - Alors, comment ça donne, la réforme des retraites sur Netflix ?
04:34 - Justement, sur la réforme des retraites, il faut revenir au tout départ là-dessus, prendre le temps d'expliquer.
04:39 - Parce que vous dites, au début, ils n'étaient pas très intéressés, les jeunes.
04:41 En janvier, quand vous possiez des contenus sur la réforme des retraites, ça ne les intéressait pas trop.
04:45 Et puis, maintenant, c'est devenu addictif. Alors, comment vous avez créé l'envie ?
04:48 - Je ne sais pas si on a créé l'envie dessus. Je pense aussi que le contexte politique est tel que, typiquement, la question du 49-3, ça a beaucoup fait réagir.
04:54 Beaucoup de gens ont entendu parler de « Ok, une loi a été adoptée sans le vote des députés ».
05:00 Forcément, ça a créé un déclic chez pas mal de jeunes qui se disent « Mais comment ça se fait ? Comment ça se passe ? ».
05:04 Et donc, il y a un besoin, là-dessus, d'explications.
05:07 Et quand on parle de séries qu'on prend en cours de route, typiquement, la réforme des retraites,
05:11 quand on explique et quand on aborde un sujet comme ça sur la chaîne,
05:14 que ce soit via des formats très courts sur TikTok ou beaucoup plus longs sur YouTube,
05:18 il faut prendre le temps de revenir à la base. Comment fonctionnent les retraites aujourd'hui ? Comment est-ce qu'elles sont financées ?
05:22 Ce sont des éléments qu'on prend le temps de rappeler à chaque fois,
05:26 parce que si on n'a pas ces éléments de contexte, ça va être très compliqué, après, de suivre le moindre débat.
05:30 - Cécile Dunaud ?
05:31 - Oui, tout à fait. Je rejoins tout à fait ce que dit Hugo,
05:33 pour preuve, la discussion que j'ai eue avec mes élèves de première, hier après-midi,
05:37 où mes élèves sont spontanément passés de Napoléon 3 au 49-3.
05:41 - Ça rime !
05:44 - Et ils étaient demandeurs, vraiment, d'une information concrète pour comprendre.
05:49 Et là, c'était la première fois que je voyais cela sur la classe,
05:52 une demande d'informations sûres, vérifiables, et une nécessité de comprendre ce qui se passait.
05:57 - Et vous leur avez dit quoi ?
05:58 - Alors, d'abord, je leur ai dit que ce n'était pas tout à fait le propos,
06:00 parce qu'on avait un cours et on avait d'autres obligations,
06:02 mais qu'effectivement, d'ici la fin de la semaine, je leur préparais une séance un peu spéciale.
06:06 Parce que je pense qu'il faut aussi donner le temps au professeur d'organiser un peu son propos.
06:10 Quand le propos et la demande arrivent comme ça, de façon abrupte,
06:13 non, il faut aussi que le professeur se laisse le temps un petit peu d'organiser sa pensée, de la structurer,
06:19 ne serait-ce que pour qu'il soit satisfait lui-même et qu'il ne rate pas un petit nœud.
06:22 - Éric Fotorino ?
06:23 - Oui, je crois qu'il y a trois mots pour les jeunes, il me semble.
06:25 Il y a celui de l'effort, il y a celui du temps et celui de la sémantique.
06:29 L'effort, c'est la phrase de Boeufmeri, fondateur du Monde,
06:32 "Le monde coûte son prix, plus l'effort pour le lire."
06:33 Donc s'informer, c'est un effort.
06:35 C'est jamais facile.
06:36 Alors longtemps, l'effort, ça a été d'aller chercher l'information.
06:39 Maintenant, c'est de la trier, de la hiérarchiser, parce qu'elle est partout.
06:41 Ça, c'est la première chose.
06:42 Le deuxième, c'est le temps.
06:44 L'information, c'est le temps de l'information.
06:45 Combien de temps on met ?
06:47 Parce que ce n'est pas instantané.
06:48 Elle est instantanée, mais ce n'est pas instantanément qu'on la comprend.
06:51 Auquel temps on va passer ?
06:53 Pourquoi le succès de ces longs podcasts, y compris sur l'antenne de France Inter,
06:57 avec "On raconte Léon Blum", "On raconte le père",
06:59 on rentre longuement dans quelque chose ?
07:02 Et la troisième chose, c'est la sémantique.
07:03 C'est-à-dire que les mots, on dit une information doit être exacte, doit être sincère.
07:08 Mais la sémantique, ce n'est pas les mêmes mots si vous dites "la crise des migrants",
07:12 dont on a beaucoup parlé, dont on reparlera encore.
07:14 Est-ce que c'est un flux migratoire ou est-ce que c'est une invasion migratoire ?
07:17 Ou est-ce que c'est une crise migratoire ?
07:19 Ce n'est pas la même chose.
07:20 Donc ça veut dire que quand on a...
07:22 Les jeunes ont des titres, Nicolas vous disiez tout à l'heure, c'est compliqué, la une, la der,
07:27 mais quel est le statut de ce qu'on lit ?
07:28 Et ça, ça prend du temps et effectivement, il faut en effet, Hugo Décrypte ou les enseignants,
07:34 pour nous dire de quoi on est en train de nous parler pour que l'information devienne de la connaissance.
07:38 Quand elle est juste de l'information, ce n'est pas très utile.
07:40 - On colle souvent aux jeunes, Hugo Travert, Hugo Décrypte,
07:44 l'idée du zapping permanent et de l'incapacité à se poser plus de quelques secondes
07:51 avant de zapper sur un autre contenu.
07:54 Quelle est votre expérience en la matière, sur la consommation des formats ?
07:58 Vous allez du très court au très long.
08:00 - Exactement et je pense que c'est une tendance qu'on suit sur les réseaux sociaux en général
08:03 et qu'on suit et sur des contenus d'information
08:05 et plus largement sur des contenus de divertissement en général.
08:09 En fait, ce qu'on voit, c'est qu'il y a les réseaux sociaux qui, au fur et à mesure,
08:12 se distinguent avec à la fois des formats très courts,
08:14 c'est le cas de TikTok ou d'Instagram avec les formats qu'on appelle des Reels,
08:18 c'est des formats de vidéos sur Instagram où YouTube a lancé un format similaire.
08:22 Ça, c'est des vidéos en général de 15 à 1 minute maximum,
08:26 donc des vidéos très courtes sur certains sujets.
08:28 Et en face de ça, on a des formats très longs, je prends le cas de YouTube où en général,
08:33 nous, si on fait une vidéo de moins de 10 minutes, on se fait taper dessus en commentaire
08:36 avec beaucoup de gens qui nous disent "mais c'est trop court, il faut aller plus loin dans les sujets".
08:40 Et donc, on a sorti un documentaire, je suis allé en Ukraine faire un documentaire sur place,
08:43 c'est un documentaire de 45 minutes.
08:45 Les interviews qu'on sort de personnalités, c'est au moins 30-40 minutes
08:49 et on peut sortir des vidéos sur l'histoire des deux Corées
08:53 et si on fait moins d'une demi-heure, on a ce genre de commentaire.
08:55 - Donc il y a de l'appétit pour le temps long. - Exactement.
08:58 - Et je pense que c'est une question aussi... - Et il reste branché sur les 45 minutes,
09:00 je vous dis, notamment sur la guerre en Ukraine,
09:03 ils ont plébiscité notamment ce documentaire de 45 minutes,
09:05 c'est-à-dire que ça zappe pas tout de suite, on s'ennuie pas.
09:08 - C'est un documentaire qui approche d'un million cinq cent mille vues
09:11 et qui, on voit sur les courbes de rétention, donc si les gens restent sur la vidéo,
09:15 que les gens restent jusqu'au bout.
09:16 Donc je pense que c'est aussi une question d'usage.
09:18 Quand on est dans les transports le matin, on sera peut-être sur TikTok
09:21 et donc là, les gens regarderont nos formats d'actu du jour qui sont très rapides,
09:24 mais quand ils ont plus de temps, ils le mettent sur la télévision,
09:27 sur leur ordinateur ou sur leur tablette, ils regardent des formats plus longs.
09:30 - Cécile Dunouho, vous êtes en première ligne,
09:33 vous pensez qu'il est possible d'éduquer les enfants aux médias
09:36 où il y a trop de sources, trop de réseaux, trop d'informations partout
09:41 et c'est trop compliqué à hiérarchiser ?
09:44 - Vaste question.
09:46 Je pense que c'est compliqué.
09:49 C'est compliqué parce qu'effectivement, il faut d'abord faire un tri,
09:51 d'abord apprendre aux élèves ce que c'est qu'une source d'information,
09:54 comment fonctionne l'information.
09:56 Effectivement, face à l'affluence et voire à l'overdose même de supports numériques,
10:01 surtout numériques d'ailleurs, d'abord, il faut savoir faire un tri
10:04 et apprendre aux élèves à faire le tri.
10:06 - Et comment vous leur apprenez ?
10:08 - Ah !
10:10 J'ai quatre heures ?
10:13 - Vous en avez six.
10:15 - Très bien, parfait.
10:17 Comment dire ?
10:19 Ça passe par exemple par la semaine de la presse.
10:20 C'est un travail très clairement que le professeur ne peut pas faire seul.
10:23 Il doit le faire d'abord dans le cadre d'un projet pédagogique
10:26 qui associerait le ou la professeure documentaliste,
10:30 qui très souvent organise dans les établissements la semaine de la presse,
10:33 qui justement va avoir cette capacité à montrer d'abord la diversité,
10:39 les diverses thématiques et à partir de là,
10:41 montrer ce que c'est qu'un véritable journal sérieux,
10:44 comment il se construit, ses objectifs,
10:46 ce que c'est qu'une ligne éditoriale aussi,
10:48 pour leur montrer qu'effectivement il y a une diversité, une pluralité d'opinions,
10:51 ce que pour eux ce n'est pas forcément évident.
10:53 Et après, effectivement, on a...
10:55 - Alors Hugo ?
10:56 - Juste un mot sur la question de l'accessibilité.
10:58 On parlait de la sémantique tout à l'heure.
11:00 Parfois ça ne tient à rien et c'est des éléments qui peuvent aider.
11:03 Dans le vocabulaire qui peut être utilisé,
11:05 moi je vois souvent qu'on fait attention à ne pas dire "matignon"
11:08 pour parler du Premier ministre ou de la Première ministre.
11:11 Ou quand on dit, on essaie aussi de le préciser.
11:13 Quand on parle de Bruno Le Maire... - Pourquoi ?
11:15 Parce que "matignon" ne comprenait pas ?
11:16 - Moi si j'ai 15-16 ans et que je me mets à m'informer
11:18 et que j'allume une chaîne de télévision
11:20 et que j'entends en l'espace d'une minute "matignon" sans qu'on me dise ce que c'est
11:24 ou "Bruno Le Maire" sans qu'on me dise qui c'est,
11:27 en fait au bout d'une minute trente, il y a déjà 4-5 termes que je n'ai pas
11:29 et je me dis "bon, est-ce que c'est vraiment pour moi ?
11:31 Est-ce que je vais pouvoir réussir à m'informer ici ?"
11:33 - Et comment vous faites ? Vous remplacez Bruno Le Maire par quoi ?
11:35 - Bah non, on précise que c'est le ministre de l'économie.
11:37 Et c'est des petites choses comme ça qui,
11:39 évidemment combinées à d'autres choses, peuvent aider aussi.
11:41 Et c'est pour ça que je dis que parfois ça ne tient à rien.
11:43 C'est des éléments d'accessibilité, de mise en contexte
11:47 qui parfois tiennent à un mot qu'on peut préciser
11:49 et qui peuvent être utiles pour pas mal de personnes.
11:51 - Sur l'éducation aux médias, la question de l'EA, je vous la pose, Eric Fautorino,
11:56 c'est quoi "éduquer aux médias" ?
11:58 C'est deux-trois petites choses, deux-trois petits outils,
12:02 c'est une petite boîte, un petit sac à dos, c'est quoi ?
12:05 Vous, vous aviez utilisé l'image d'un casque.
12:08 On demande aux enfants de porter un casque à vélo dès 3 ans,
12:11 il faut aussi les éduquer aux médias dès 3 ans,
12:13 car comme un casque, ce savoir les protège.
12:15 Est-ce qu'il faut avoir un savoir maximal ou un savoir minimal ?
12:19 - Non, il faut leur protéger la tête.
12:20 Pour moi, le savoir, c'est le discernement.
12:22 C'est-à-dire que quand on vous explique quelque chose,
12:24 est-ce que ça vous paraît étonner de vous ?
12:26 Qui vous parle déjà ?
12:27 Vous l'avez dit, madame, la source, c'est qui me parle ?
12:30 Et aujourd'hui, c'est compliqué, parce que sur les médias numériques,
12:32 on est parti, on va de lien en lien,
12:34 à un moment donné, on ne sait plus où on est et qui nous parle.
12:36 Donc ça, c'est vraiment qui est l'interlocuteur.
12:37 Ensuite, le souci du contradictoire,
12:40 c'est que lorsqu'on nous donne une information,
12:42 est-ce que c'est une vérité ?
12:43 C'est quelle vérité ? Qui dit la vérité ?
12:45 Et évidemment, on n'est jamais trop d'être plusieurs
12:49 pour dire quelle est la vérité du moment.
12:50 Parce que, comme vous le savez,
12:52 l'information, on ne la comprend pas toujours.
12:54 Moi, j'ai toujours en tête la phrase de Kundera dans l'art du roman,
12:57 "On traverse toujours la réalité les yeux bandés."
12:59 Ça veut dire qu'on ne la comprend pas toujours.
13:00 Et il faut le regard à la fois sensible, je dis souvent, des philosophes,
13:04 des écrivains, des poètes, des illustrateurs,
13:06 et le regard savant de ceux qui ont une expertise,
13:09 et les croiser ensemble.
13:11 Vous voyez, Marguerite Hürsena, vous êtes le lycée,
13:13 j'ai publié dans le 1, il y a presque 10 ans, sur les migrants,
13:17 un poème de Marguerite Hürsena qui s'appelle "L'Empédouzat",
13:19 1934, qu'elle a repris 25 ans plus tard.
13:22 Quand vous le lisez, vous avez l'impression qu'elle était notre envoyée spéciale.
13:25 C'est-à-dire que les grands textes sont des textes toujours d'actualité.
13:29 Et je pense que, pour moi, ce qu'il faut expliquer aux jeunes,
13:32 c'est que souvent, l'actualité réverbère tellement
13:35 qu'elle nous empêche de voir l'événement.
13:37 L'événement, c'est la rupture.
13:38 Qu'est-ce qu'il y a comme rupture anthropologique dans le monde du travail aujourd'hui ?
13:41 L'actualité ne nous le dit pas.
13:42 Donc, il faut toujours aller regarder plus profondément
13:45 ce que nous explique le bruit de surface.
13:48 - Comment, Hugo Travert, leur apprendre aux jeunes
13:51 à faire la différence entre une fausse info et une vraie info ?
13:55 On a tous le petit cousin à table qui vient nous expliquer que
13:59 "mais si, je l'ai vu sur TikTok, c'est vrai, etc."
14:02 et vous lui opposer "c'est pas vrai"
14:04 et c'est un peu court d'opposer que c'est pas vrai.
14:06 - Il y a plusieurs choses, évidemment.
14:08 Il y a du travail de fact-checking,
14:09 de vérification d'informations qu'on peut faire sur nos formats,
14:12 d'ailleurs, y compris sur TikTok.
14:13 Moi, ce que j'aime bien faire notamment, c'est essayer de faire du fact-checking
14:17 sur des contenus ou des sujets de divertissement,
14:19 ou des sujets plus légers.
14:20 On pourrait se dire au premier abord pourquoi fact-checker la rumeur
14:23 sur la mort d'un rappeur ou sur un sujet People,
14:26 mais finalement, c'est souvent les mêmes mécanismes de propagation de l'information.
14:29 Donc, je me dis, si on fait ce travail-là d'explication,
14:32 la façon dont une fausse information peut se propager sur un sujet léger,
14:36 peut-être que quand on parlera d'un sujet politique, ce sera utile.
14:39 Et je pense qu'il y a un élément aussi qui est assez important et qui plaît beaucoup,
14:43 c'est cette forme de transparence aussi qu'on essaie d'avoir
14:45 sur la façon dont on fait nous-mêmes l'information.
14:48 Ça peut passer par plusieurs choses,
14:49 mais on a mis en place pendant longtemps un live hebdomadaire sur Twitch,
14:52 qui était en fait une conférence de rédaction
14:54 où en direct, nous-mêmes, on discutait des sujets qu'on abordait sur la chaîne,
14:58 des sujets qui intéressaient ou non.
14:59 On voyait les retours aussi de ceux qui nous suivaient, qui nous disaient
15:02 "ça, j'ai pas compris" ou "pourquoi est-ce que vous ne parlez pas de tel sujet"
15:05 ou "pourquoi est-ce que vous ne l'abordez pas de telle ou telle façon"
15:07 et on ne prétend pas avoir la vérité ou la bonne façon de faire les choses,
15:11 mais au moins, justement, ça crée une forme de dialogue, je pense,
15:13 qui est assez nécessaire pour faire comprendre qu'il y a plusieurs approches dans l'information
15:18 et c'est important à discuter, je pense.
15:20 Qu'en est-il de la part de vos élèves, Cécile Duneau,
15:23 de la question de la défiance à l'égard des journalistes ?
15:27 Cette défiance, elle est toujours présente, effectivement.
15:29 Elle s'exprime à l'occasion avec des paroles à l'emporte-pièce,
15:35 du type "oui, mais bon, les médias, ils nous mentent,
15:38 les médias, de toute façon, c'est tous les mêmes,
15:41 ils sont tous vendus au gouvernement".
15:42 Effectivement, on peut avoir ce genre de réflexion de la part d'adolescents,
15:46 qu'il ne faut pas oublier aussi, ils sont aussi parfois dans la provoque,
15:48 et dans la provoque qui se nourrit aussi de leur ignorance
15:51 de la manière dont fonctionnent les médias.
15:53 Donc, c'est là où il faut savoir garder la tête froide.
15:56 Et met-tu Gautravert dans les journalistes où ils le mettent à part ?
16:00 Non, parce que c'est vrai, vous me disiez tout à l'heure avant de rentrer
16:01 que la plupart de vos élèves trouvent que les 20h, c'est ringard
16:04 et regardent Hugo tous les jours.
16:08 Parce que c'est vrai, c'est une réalité.
16:10 Vous avez beaucoup de jeunes qui vous regardent
16:12 et notamment les 5 infos par jour à retenir.
16:16 Est-ce qu'ils le mettent ?
16:17 Est-ce que lui aussi, il est vendu au gouvernement ou pas ?
16:19 Bonne question, je leur poserai.
16:22 Je ne pense pas, parce que justement, c'est un média qui est plus moderne,
16:26 on va dire, sur les réseaux sociaux.
16:27 Donc non, il n'a pas ce...
16:30 Sur la question de la défiance,
16:32 et de la jeunesse, parce que bon,
16:35 ils ne sont pas les seuls à être défiants.
16:37 Bien sûr.
16:38 Eric Fautorino.
16:39 Cette défiance, moi je vais dans les lycées et dans les collèges depuis assez longtemps,
16:43 je l'ai vu vraiment monter.
16:44 C'est-à-dire qu'à une époque, on voyait que
16:47 quand ils avaient un journaliste avec eux, il y avait la curiosité,
16:50 il y avait l'envie de faire ce métier et beaucoup d'appétence.
16:54 Et au fur et à mesure, je pense que depuis 5-6 ans,
16:58 on a vu la confiance devenir une forme de méfiance, d'interrogation.
17:03 Mais qui vous paye ?
17:04 Vous appartenez à qui ?
17:06 Et puis, quand une information n'est pas chez vous,
17:08 est-ce que c'est parce que vous l'avez censurée ?
17:10 Ou est-ce que vous vous auto-censurez ?
17:12 Donc je pense qu'il y a ces questions-là qui sont très importantes.
17:15 Après, il y a, je pense, une modération à apporter à tout ce qu'on dit là.
17:20 Cette étude de Milan des 13-17 ans montre que les référents,
17:24 après les médias numériques, c'est les parents.
17:26 Les parents pour informer, numéro 2, et pour contrôler, pour vérifier, numéro 1.
17:30 Donc notre rôle de parent pivot est très important avec les enseignants
17:34 pour effectivement dire "tel média appartient à tel autre,
17:37 il parle d'ici, il parle de là".
17:39 - On l'a dit et redit, Hugo Travert, beaucoup de jeunes vous font confiance.
17:43 Est-ce que le revers de la confiance, ce n'est pas la responsabilité ?
17:49 - Si.
17:49 - Et est-ce que vous estimez devoir faire attention à ce que vous faites ?
17:54 Est-ce que vous estimez être en situation de devoir être responsable ?
17:58 - Surtout sur des formats comme TikTok, on le disait,
18:01 c'est des formats qui sont très courts,
18:02 où une vidéo peut faire d'un coup des millions de vues,
18:05 y compris certaines de nos vidéos.
18:06 Et je pense qu'on est conscients de cette responsabilité aujourd'hui.
18:10 C'est aussi l'équipe qui a grandi au fil des années.
18:12 Aujourd'hui, on a une vingtaine dans l'équipe.
18:13 Dans cette vingtaine, c'est une deux tiers de journalistes,
18:16 qui parfois d'ailleurs sont passés par d'autres médias
18:18 et qui nous ont rejoints après.
18:20 Et il y a eu aussi l'idée de se dire "ok, maintenant on est suivi
18:22 par des millions de personnes littéralement chaque jour".
18:25 C'est souvent des jeunes faisant en sorte d'avoir une information
18:28 de qualité sur les réseaux, avec tous les défis que ça pose
18:31 en étant sur ces réseaux. C'est une grosse responsabilité, bien sûr.
18:33 - Vous êtes indépendant sur le plan du modèle économique ?
18:36 - Oui.
18:36 - Alors, on a pas mal de questions sur l'application de France Inter.
18:39 La première est très dure et très critique à votre égard.
18:42 Il n'y a pas de raison, on en prend tous plein la figure,
18:45 donc vous allez en avoir une, vous aussi.
18:48 Xavier, est-ce qu'Hugo Travert est à l'aise avec le fait
18:50 d'avoir ringardisé les médias traditionnels
18:53 tout en les pillant quotidiennement dans ses résumés ?
18:56 Puisque vous vous appuyez sur des informations de France Inter,
19:00 de l'AFP, du Monde, etc.
19:02 Sans médias traditionnels, vous n'existez pas et ne pouvez pas exister.
19:06 Vous ne produisez quasiment pas d'informations vous-même.
19:09 Quelle réponse à Xavier ?
19:10 - C'est complètement faux et je l'invite du coup à regarder
19:13 les différents formats qu'on fait.
19:14 On a des formats de résumés, cours d'actualité qui peuvent s'apparenter
19:17 à ce que peuvent faire pas mal de médias.
19:19 Effectivement, ce sont des informations qu'on trouvera dans d'autres médias
19:22 parce que c'est les cinq actualités du jour qu'on va présenter dessus.
19:26 Mais quand on fait des documentaires en Ukraine,
19:28 quand on fait des reportages sur le terrain,
19:30 des interviews exclusives de tout un tas de personnalités
19:33 ou des travaux de recherche, des vidéos d'une demi-heure sur d'autres sujets,
19:37 en l'occurrence, c'est une information qu'on fait nous-mêmes et qui est importante.
19:41 Et puis d'ailleurs, sur les formats courts de résumés et d'actualités,
19:43 oui, c'est une information qu'on peut trouver partout.
19:46 Donc, tous les médias en soi font ce travail-là.
19:48 Nous, on essaie d'avoir une approche d'accessibilité
19:50 où là, la valeur ajoutée, elle n'est pas sur l'exclusivité de l'information,
19:53 mais elle est sur l'accessibilité et l'explication de l'actualité en tant que telle.
19:57 - Cécile Du Duneau voulait dire un mot ?
20:00 - Oui, je vais me faire l'avocate du diable,
20:01 même si je ne suis pas une grande fan des réseaux sociaux
20:03 et de l'information via les réseaux sociaux.
20:05 Je pense que ce que peut proposer Hugo, par ses propositions,
20:11 si c'est bien fait, c'est très bien
20:13 parce que c'est déjà une porte ouverte vers l'information et une autre information.
20:17 Donc, voilà.
20:19 - Oui.
20:21 - Pour moi, je pense qu'effectivement,
20:22 cela peut être une porte ouverte vers d'autres médias
20:25 et un premier pas vers une information sérieuse.
20:27 - Vous en pensez quoi, vous, Éric Fautorino ?
20:29 - Moi, je pense que c'est complémentaire.
20:31 C'est-à-dire qu'effectivement, cette capacité à faire un résumé est utile.
20:35 L'information, c'est un bien commun.
20:37 Il ne faut pas dire "elle est à moi, elle est à moi".
20:38 S'il prenait des choses qui sont des fake news,
20:41 là, ce serait évidemment très critiquable.
20:43 Mais après, il y a la production d'informations.
20:45 Maintenant, aller ailleurs, nous, je le vois bien,
20:46 pour le 1, où on fait un début, un milieu, une fin sur un seul sujet,
20:50 les gens approfondissent.
20:51 Donc, je pense que tous les formats sont possibles.
20:54 On peut tout déplier en visuel et en audio.
20:57 - Je vais vous faire plaisir, Gérard, sur l'appli d'Inter.
20:59 "Lire les journaux dit papier sur le numérique n'est pas un scandale.
21:02 Je consulte les infos avec Hugo Descript,
21:04 plus abonnement presse numérique et j'ai 70 ans.
21:07 Et à l'inverse, Aude."
21:08 Comme quoi, il y a même des gens de 70 ans qui me regardent.
21:11 - Ça m'est arrivé de croiser des personnes qui pourraient être ma grand-mère dans la rue,
21:14 qui me disent "ma petite-fille m'a fait découvrir
21:16 et maintenant, je suis moi-même sur YouTube ou Aude".
21:17 - Et inversement, Aude, j'ai 26 ans et je lis encore les journaux papier,
21:21 Canard Enchaîné ou les DNA.
21:23 J'aime bien parce que je peux tomber sur des informations
21:24 que je n'aurais pas cherchées spontanément.
21:26 Je ne retrouve pas cette diversité d'informations sur les réseaux sociaux.
21:29 Ils m'enferment dans une bulle qui correspond à mes idées.
21:31 Ça, c'est très intéressant ce qu'elle dit, Aude, à 26 ans.
21:34 Effectivement, le risque aussi des réseaux sociaux,
21:37 c'est qu'on est enfermé dans une bulle de gens qui pensent comme nous,
21:40 qui ne nous poussent pas à penser contre.
21:42 - Oui, ça, c'est vraiment essentiel.
21:44 Et je pense qu'en effet, un journal papier,
21:47 c'est le fruit d'une réflexion qui fait que vous ne savez pas, vous,
21:50 ce que vous allez trouver dedans.
21:51 Vous savez ce qu'il y a à la une.
21:52 Mais un papier sur un petit pays d'Amérique centrale,
21:55 vous ne l'aurez pas.
21:56 Et là, on va vous le donner, vous allez le lire
21:57 et vous allez apprendre quelque chose.
21:59 C'est toujours ça qui fait que je crois que c'est un métier de l'offre,
22:03 l'information.
22:04 Il faut offrir quelque chose qu'on ne sait pas.
22:06 Les Américains disent ça, les rédacteurs en chef du Washington Post,
22:09 ils disaient "tell me something I don't know".
22:11 Dites-moi quelque chose que je ne sais pas.
22:13 Et si vous allez chercher ce que vous savez déjà,
22:15 évidemment, vous perdez une grande partie de l'excitation
22:17 d'aller chercher de l'information.
22:18 - Alors, les auditeurs d'Inter sont toujours caustiques et vifs.
22:21 Patricia, j'ai 37 ans, je n'ouvre jamais un journal,
22:23 je crois que votre définition du jeûne est un poil large.
22:27 Anne, ça, elle nous en envoie une.
22:29 Les jeunes n'écoutent pas non plus la radio pour s'informer.
22:33 Et celle-là, elle est pour vous, Eric Fautorino.
22:35 Et le prix des journaux, personne n'y pense,
22:37 c'est devenu l'obstacle principal à les lire.
22:39 - Moi, j'ai quelque chose à dire quand même.
22:41 C'est qu'il y a eu une explosion des prix du papier en 2022.
22:45 Vous ne pouvez pas reporter 100% d'augmentation sur votre prix de vente.
22:49 Donc, c'est très difficile.
22:50 D'ailleurs, le gouvernement a prévu une aide à la presse papier
22:53 sur de 30 millions d'euros qu'on n'a toujours pas vu.
22:56 Et j'aimerais bien qu'elle arrive parce que c'est vrai que le papier, c'est cher.
22:59 - Avant même l'augmentation, les journaux étaient déjà devenus des produits de luxe.
23:04 - Oui, parce que chute des revenus publicitaires,
23:06 mais aussi pacte Faustien avec Google.
23:09 On référence tous les contenus et vous n'aurez jamais autant de lecteurs,
23:12 sauf qu'à l'époque, ce n'était pas payant.
23:13 Et donc, cette culture de la gratuité a évidemment tiré une balle dans le pied des journaux payants.
23:17 - Dernière intervention d'Olivier sur l'application d'Inter.
23:20 Je crois que beaucoup de gens pensent que Cyril Hanouna est journaliste.
23:24 - Je ne sais pas.
23:28 - Il faut les informer.
23:30 - Bon, pas de...
23:32 - Mais non, mais ça veut dire qu'aujourd'hui, on pense que tout le monde peut être journaliste.
23:34 - Non, mais c'est une vraie question.
23:36 - C'est une vraie question. Un peu de silence dit quelque chose, je pense.
23:39 - Est-ce qu'il va chercher de l'information ?
23:41 - Et ça revient à ce qu'on disait tout à l'heure,
23:43 c'est la question de la transparence et la façon aussi dont est faite l'information.
23:46 J'avais fait un reportage sur les coulisses du journal de 20h de France 2 il y a quelques années.
23:51 Et les gens avaient adoré parce qu'ils se disaient,
23:52 mais je sais, pour moi, le journal de 20h, c'était une sorte de boîte noire.
23:56 Je ne savais pas comment ça se passait derrière.
23:57 Je ne savais pas comment fonctionnaient les journalistes.
23:59 Parfois, on avait des commentaires qui disaient,
24:00 je ne savais pas qu'il y avait autant de journalistes qui travaillaient sur le journal de 20h.
24:03 Et je pense que sur toutes les émissions, ce travail de transparence aussi peut aider.
24:07 - Merci à tous les trois.
24:08 - Merci. Merci beaucoup.
24:09 - Hugo Travert, Éric Fautorino, Cécile Dunouho.
24:13 Un rendez-vous tout à l'heure le 13/14 de Bruno Duvic en direct du lycée Clémenceau à Montpellier
24:18 avec une classe spécifique d'éducation aux médias, une classe de seconde.
24:23 Et j'aimerais vous renvoyer au livre, excellent petit livre de Bruno Patineau,
24:28 « S'informer, à quoi bon ? », c'est à destination des jeunes dont on parlait aujourd'hui.
24:34 Alors, dans une fourchette large, 15-25 ans, aux éditions La Martinière.