Avec les migrants dans la jungle de Darién Gap
Margot Davier, journaliste pour le magazine GEO, a suivi la traversée des migrants dans la jungle de Darién Gap, en Colombie. Elle raconte les conditions dans lesquelles le reportage a eu lieu et les risques auxquels elle a été confrontée.
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#Colombie #Migrants #DarienGap #Reportage #GEO
Margot Davier, journaliste pour le magazine GEO, a suivi la traversée des migrants dans la jungle de Darién Gap, en Colombie. Elle raconte les conditions dans lesquelles le reportage a eu lieu et les risques auxquels elle a été confrontée.
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NewsTranscription
00:00 Là, on a quitté le camp de Las Tecas à peu près une heure, qui était la première
00:08 étape du périple.
00:12 On est avec un groupe de 600 migrants qui ont passé la nuit avec nous et c'est le
00:18 groupe qu'on va suivre dans les prochains jours.
00:21 La jungle du Darien, c'est peut-être l'une des jungles les plus inhospitalières au monde
00:25 et c'est devenue l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde.
00:28 Il est absolument exclu de traverser sans un guide local qui connaît la route et les
00:34 moindres recoins du Darien.
00:36 Nous, notre guide s'appelait Mario, c'est un gars du coin.
00:40 Traverser avec lui, c'est peut-être déjà une première garantie de ne pas se faire
00:43 attaquer, même si on ne peut absolument pas prévoir et que le risque zéro n'existe
00:48 pas.
00:49 Mais par exemple, la deuxième journée dans la jungle, qui était la plus difficile et
00:53 la plus éprouvante pour nous, parce que justement on traversait des zones dangereuses pour lesquelles
00:58 Mario nous alertait, donc il fallait vraiment accélérer le pas.
01:02 Et la nuit qui a suivi cette journée-là, c'est Mario qui a pris l'initiative de
01:06 s'arrêter parce qu'il allait faire nuit, de trouver un endroit plus ou moins sûr,
01:12 mais qui en fait, ne l'était pas du tout.
01:13 Et Mario nous a dit directement, cet endroit nous expose à un assaut.
01:19 Donc il est allé voir d'autres migrants qui étaient là autour et il leur a demandé
01:23 de faire groupe avec nous et de vraiment apparaître comme une force collective parce que trois
01:28 personnes isolées dans une tente ont beaucoup plus de chances de se faire attaquer qu'un
01:33 groupe de 30 personnes.
01:34 Et Mario en fait, il a monté la garde toute la nuit en alternance avec Esteban.
01:38 Il a aussi pris dix minutes pour aller vérifier un peu si les lieux étaient plus ou moins
01:45 sûrs.
01:46 Il se trouve qu'à 100 mètres de notre campement de fortune, dans lequel on avait
01:49 donc posé nos hamacs, nos tentes, il a vu deux cadavres.
01:53 Mais on n'a rien pu faire et on est resté là pour dormir et heureusement, il ne nous
01:58 est rien arrivé.
01:59 Suivre un groupe d'exilés, ce qui était donc l'objectif de ce reportage, ça implique
02:03 de marcher plus de dix heures par jour dans des conditions particulièrement éprouvantes.
02:08 Donc on s'est préparé avec Esteban Vanegas, le photographe de ce reportage et mon binôme.
02:15 On a été obligés de se préparer plusieurs semaines à l'avance.
02:19 On s'est entraîné, on a fait des jogging des semaines à l'avance.
02:23 Quand on s'est retrouvé à Medellín, on s'est entraîné sur des exercices de stabilité
02:27 qui nous ont permis de renforcer l'équilibre de nos genoux et de nos chevilles.
02:33 Et je dois avouer que ça nous a été assez utile parce qu'une fois sur place, la traversée
02:37 est bien plus dure que ce que l'on imagine et elle est rendue encore plus compliquée
02:41 par le poids de nos sacs à dos qui nous handicapent.
02:46 Ce qu'on porte sur le dos a une importance primordiale et chaque gramme compte et chaque
02:52 gramme va devenir un handicap au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans la jungle.
02:56 Donc ça a été vraiment un travail délicat de choisir et de garder uniquement le matériel
03:03 le plus essentiel possible.
03:04 Donc ce matériel, c'était par exemple notre hamac doté d'une moustiquaire pour dormir,
03:10 nos bottes de pluie qui étaient assez indispensables pour traverser les rivières.
03:14 La nourriture qu'on avait, c'était des barres énergétiques et protéinées qui
03:19 sont d'ordinaire réservées aux sportifs de haut niveau ou aux cyclistes mais là
03:24 qui constituait notre seul petit déjeuner et déjeuner parce qu'on n'avait absolument
03:27 pas le temps ni la possibilité de cuisiner des repas chauds dans la jungle.
03:31 [Bruit de la rivière]
03:43 [Musique]
03:48 [Bruit de la rivière]
03:51 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
03:54 [SILENCE]