• l’année dernière
Pour le docteur Franck Prouhet, médecin généraliste et représentant du Collectif notre santé en danger, le gouvernement pourrait faire plus contre les pénuries et les entreprises pharmaceutiques. Il s'est exprimé dans le cadre de la commission d’enquête sénatoriale sur la pénurie de médicaments ce mercredi 29 mars. 

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Transcription
00:00 l'impuissance des pouvoirs publics.
00:01 Sur l'impuissance des pouvoirs publics,
00:05 en me disant que finalement, c'est un véritable bras de fer.
00:07 On se souvient de Paul Hudson, le PDG de Sanofi,
00:10 qui, en mars 2020, après avoir reçu 280 millions d'euros du gouvernement américain,
00:14 et vu l'action de Sanofi monter de 10 %,
00:16 disait que si le gouvernement français ne faisait pas la même chose,
00:19 il serait privé des premiers vaccins.
00:21 Donc c'est un véritable bras de fer dans lequel, je pense,
00:24 le gouvernement refuse d'utiliser les instruments qui sont à sa disposition.
00:28 Il ne s'agit pas d'une impuissance naturelle qui tomberait du ciel.
00:31 Je prends quelques éléments.
00:32 Crédit d'impôt recherche pour Sanofi,
00:36 c'est près de 7 milliards d'euros qui ont été donnés en une dizaine d'années.
00:39 Dans le même temps, crédit d'impôt recherche,
00:42 Sanofi, licencié, 5 000 chercheurs,
00:44 est basculé sa recherche vers les États-Unis.
00:46 Autre élément qui aurait pu être utilisé,
00:48 c'est le gouvernement qui, après un vote sur les stocks de 4 mois,
00:54 publie un décret sur des stocks de 2 mois.
00:57 C'est aussi la possibilité de mobiliser l'article 31, 31, 15 du Code de la santé publique,
01:02 qui permet, dans le cadre de l'urgence sanitaire,
01:04 de réquisitionner certains produits ou certaines productions.
01:09 Une mesure que le gouvernement a toujours refusé d'appliquer.
01:13 Je prends l'exemple du Sovaldi.
01:14 Dans le même temps où, en France,
01:16 on payait l'autorisation temporaire d'utilisation à 75 000 euros,
01:21 c'est redescendu à 45 au début.
01:23 Maintenant, je crois que c'est 24 000 euros le traitement de 3 mois.
01:26 Un pays comme l'Égypte, qui refusait la brevabilité,
01:30 permettait de traiter pour à peu près 300 euros le traitement de 3 mois.
01:34 25 000 euros, 300 euros.
01:37 1,4 million de personnes en Égypte.
01:40 Et favorisait même le tourisme médical,
01:42 en faisant vanter par des influenceurs.
01:45 Voilà.
01:46 Donc, il y a tout à fait les moyens.
01:48 Et puis, il y avait le moyen, la bombe atomique, au moment du Covid.
01:53 C'était que le gouvernement français se décide, à l'OMC,
01:56 à ce que ses représentants lèvent les brevets,
01:59 pour permettre à l'humanité d'avoir, dans tous ses segments et dans tous ses secteurs...
02:04 Donc, plutôt qu'une impuissance naturelle face à une force qui,
02:08 elle-même, serait naturelle, on a une impuissance organisée.
02:11 Parce que, et en France, on le sait plus qu'ailleurs,
02:13 l'exemple de Serviers le montre, il y a des connivences fortes,
02:17 depuis des décennies, entre les pouvoirs publics et les petits laboratoires,
02:20 qui, grâce à ces liens politiques, sont devenus des mastodontes à l'international.
02:24 Et ça aussi, c'est un sujet dont il faudra un jour parler.
02:28 [Musique]

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