• l’année dernière
« C’est injuste », assène Samson en achevant de changer le câble de freins d’une trottinette verte blanche. Affairé à son poste de travail, sur l’atelier de réparation de l’opérateur Lime, le salarié, qui connaît l’entreprise « depuis ses tout débuts », ne cache pas son angoisse. Dimanche 2 avril aura lieu le vote , organisé par la mairie de Paris, pour décider de l’interdiction ou du maintien des trottinettes électriques dans les rues de la capitale. Il est ouvert uniquement aux habitants inscrits sur liste électorale. « C’est mon travail qui est menacé… Je ne peux même pas participer au vote de mon avenir », lâche le Francilien. C’est dans l’entrepôt flambant neuf de Lime que nous l’avons rencontré. Un bâtiment dans lequel l’entreprise a déménagé quelques semaines plus tôt, pour « répondre à des objectifs environnementaux ». À peine ouvert, il pourrait bien être déjà menacé par le référendum. « Aujourd’hui il y a un très fort usage des trottinettes. Nous ne sommes pas sûrs du report modal sur nos vélos électriques », s’inquiète Hadi Karam, directeur général de Lime France en assurant « faire son devoir d’employeur » et « minimiser les risques » pour les salariés en cas d’un vote interdisant les trottinettes . Un reportage à voir dans la vidéo en tête d’article.

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Transcription
00:00 C'est mon travail qui est menacé en fait.
00:04 Ça c'est pour les vélos, ça c'est pour les trottinettes.
00:16 C'est la zone de réparation des trottinettes.
00:18 L'objectif c'est que tout ce qui rentre le jour même, ça sort le jour même.
00:21 En fait là on a changé le câble de frein.
00:25 En fait il était cassé.
00:26 C'est injuste déjà le vote parce que ça devait inclure les gens qui sont autour de Paris.
00:33 Pas que parisiens.
00:34 J'habite dans l'île de France.
00:36 Je ne peux même pas participer au vote de mon avenir.
00:39 On veut que ça passe, sinon il n'y a pas de gameplay.
00:42 On ne va pas manger.
00:44 On inquiète beaucoup parce qu'on est les pères des familles,
00:46 donc on a des responsabilités sur le dos.
00:48 C'est normal, on aime beaucoup que ça passe.
00:54 Tous nos employés sont entraînés à réparer des vélos électriques et des trottinettes électriques.
01:01 Donc on fait notre devoir en tant qu'employeur
01:03 pour minimiser un risque d'une votation contre les trottinettes.
01:08 Mais le risque est toujours présent et l'impact sera très important.
01:12 Aujourd'hui il y a un très très fort usage sur les trottinettes.
01:14 On n'est pas sûr du report modal des trottinettes sur nos vélos électriques.
01:19 Le vote de l'Etat est un acte de reconnaissance.
01:26 Nous on adore faire de la trottinette.
01:27 Les trottinettes électriques ce n'est vraiment pas cher.
01:29 Allez voter !
01:29 Pour le maintien des trottinettes électriques.
01:30 Il y a plus de 400 000 personnes à se déplacer.
01:33 400 000 personnes ?
01:34 Le vote de l'Etat est un acte de reconnaissance.
01:43 Ce n'est plus comme c'était au début.
01:46 Maintenant on a des logiciels qui permettent de bien respecter le niveau de parking de Paris.
01:53 Tant que le client n'a pas bien garé, la trottinette sera toujours active.
01:57 Il y a un grand travail qui a été fait qui va être bientôt mis en service.
02:03 Ne pas monter à deux sur les trottinettes.
02:05 En fait c'est dangereux pour les consommateurs,
02:08 les clients et aussi c'est dangereux pour les autres.
02:12 On reste optimiste et on souhaite gagner ce vote-là.
02:16 Aujourd'hui la question de l'entrepôt ne se pose pas.
02:21 On utilisera tous les scénarios après la votation.
02:25 On regrette cette votation-là qui est à contre-courant.
02:28 Toutes les villes dans le monde ouvrent la porte à la micromobilité
02:32 qui est un mode de transport doux et qui répond aux enjeux climatiques.
02:36 [Musique]

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