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Mayotte : Le prof à qui Elisabeth Borne a tourné en refusant de l'écouter et de lui répondre, prend la parole : "En réalité, elle n'avait simplement aucune réponse à apporter"

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Transcription
00:00Donc là je crois que l'extrait est parlant. Madame Borne n'a aucune réponse à apporter.
00:05Je relève encore une fois le problème, tout le monde parle de l'électricité,
00:09de l'accès à l'école. Alors certes oui c'est important, mais je le répète une nouvelle fois,
00:14il y a des enfants qui vont à l'école de la République, qui aujourd'hui depuis 16 jours se débrouillent par eux-mêmes.
00:20C'est-à-dire qu'une équipe bénévole, c'est-à-dire que l'État
00:24ne fait absolument rien, si vous voulez, dans ces quartiers-là, dans ces bidonvilles,
00:29il n'y a pas eu d'accès à l'eau, il n'y a pas eu d'accès à la nourriture, pas d'accès aux soins.
00:33Tous les jours on voit des enfants, des femmes qui peuvent être enceintes avec des plaies béantes,
00:38qui commencent à s'infecter ou qu'ils le sont déjà
00:41à un stade avancé, et l'État est totalement absent de ces zones-là.
00:45Mais pourquoi ? Parce que ces zones sont difficiles d'accès ?
00:47Alors difficile d'accès, c'est un argument certes.
00:50Moi je veux bien être un petit peu sportif, je suis enseigneur d'EPS.
00:54On est tout un tas de bénévoles à intervenir sur ces quartiers-là.
00:57On ne va pas me faire croire qu'en 16 jours, les forces de l'État
01:01ne sont pas capables d'accéder à ces quartiers.
01:04Donc pour moi, c'est une volonté de ne pas secourir cette population-là.
01:08Et c'est ce que l'ensemble des bénévoles...
01:10Pourquoi une volonté ?
01:11Pardon, pourquoi il y aurait la volonté de ne pas secourir cette population particulière ?
01:15Pourquoi ?
01:17Le pourquoi, je n'ai pas la réponse.
01:18Moi, je suis simplement dans une posture de constat.
01:22Ce qu'on remarque, c'est que seuls des bénévoles, des élèves, des collégiens, des lycéens
01:26portent secours à leurs semblables.
01:28C'est tout.
01:29Les forces de l'État sont absentes.
01:31Et alors, madame Borne, qui semblait ne pas avoir les réponses que vous attendiez
01:36et qui part d'ailleurs, qui ne va pas au bout de cette conversation.
01:40Est-ce que vous avez senti quand même la ministre impliquée ?
01:43Parce qu'elle était là aussi sur place pour découvrir une réalité.
01:48Selon moi, il y a quand même un clair manque de communication
01:51entre les services de l'État, puisque je ne sais pas si on le voit clairement
01:54dans cet extrait vidéo, mais madame Borne nous spécifiait
02:00que la marchandise avait été envoyée.
02:02Or, comme nous l'avons fait à juste titre remarqué,
02:05on n'a pas vu la couleur ni de l'eau, ni de la nourriture.
02:08Donc, en l'absence de réponse, madame Borne tourne le dos.
02:11C'est bien dommage.
02:12Et voilà, on est encore deux mains à distribuer de l'alimentaire,
02:16des bénévoles, des enfants qui s'occupent, qui font le travail de l'État, en fait.

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