• l’année dernière
Le seuil symbolique de 100 000 signatures permet au texte d’être mis en avant sur le site de l’Assemblée nationale. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a réaffirmé ce mardi que le sujet « n’est pas à l’ordre du jour.

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Transcription
00:00 La pétition qui demande la dissolution de la BRAV-M est la pétition la plus signée du site internet de l'Assemblée Nationale.
00:05 Lancée il y a seulement une semaine, des anonymes, des universitaires, des militants associatifs et des élus la relaisent sur les réseaux sociaux.
00:12 Résultat, elle dépasse déjà les 200 000 signatures.
00:15 Un record quand on sait que la plupart des pétitions en ligne sur la plateforme sont régulièrement classées, faute de signature.
00:20 Sur les centaines de pétitions ouvertes, on trouve de tous les sujets.
00:24 Simplifier les procédures d'adoption, abroger l'article 49.3 de la Constitution,
00:28 arrêter le changement d'heure, supprimer les privilèges des anciens présidents et ministres,
00:31 rendre obligatoire le cendrier de poche pour les fumeurs.
00:33 Et dans la catégorie des pétitions qui dépassent les 100 000 signatures,
00:37 ne figure que celle qui demande la dissolution de la BRAV-M, lancée par Yann Nieriu, un informaticien de 50 ans.
00:42 Je suis assez étonné de la vitesse à laquelle le nombre de signatures monte.
00:46 Ça montre qu'il y a un besoin de débat sur la BRAV-M et plus globalement sur les violences policières et les stratégies de maintien de l'ordre.
00:52 Mais au fait, la BRAV-M c'est quoi ?
00:54 C'est la Brigade de répression des actions violentes motorisées, une unité de police très controversée,
00:59 dont les méthodes d'intervention et l'usage de la force ces derniers jours avec les manifestants contre la réforme des retraites sont pointées du doigt.
01:05 Un enregistrement audio choquant, obtenu par Le Monde et l'Obsider, a d'ailleurs donné lieu à une saisine de l'IGPN.
01:11 - Efface ton sourire.
01:13 - Tu veux faire ou moi tu veux la deuxième ?
01:15 - Tu crois que j'en suis sur tes potes ?
01:17 - Tu la fais ou moi t'en veux une ?
01:18 - T'as juste à t'apprenter dans la rue prochaine, mani.
01:20 Mais je peux te dire que nous les têtes on est vachement fusions, on les retient.
01:23 - T'inquiète pas que la prochaine fois qu'on vient tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat.
01:27 Tu vas monter dans un autre truc qu'on appelle ambulance pour aller à l'hôpital.
01:30 - Ok les gars on commence à casquer parce qu'il y a encore du monde sur le château d'eau.
01:34 - Putain de l'inchance on va se venger sur toute personne.
01:37 J'ai saisi pardon l'IGPN immédiatement, qui a aussi été saisie en judiciaire, donc évidemment qu'on désapprouve totalement ses propos.
01:45 Plusieurs élus demandent la dissolution des BRAV, ces brigades créées pendant les Gilets jaunes
01:49 sont comparées aux voltigeurs impliqués dans la mort de Malik Ousekine dans les années 80.
01:54 La dissolution des BRAV, c'est non ?
01:56 - La dissolution n'est pas à l'ordre du jour et ces unités nous sont précieuses.
02:00 Pour autant, est-ce que cette pétition peut amener à quelque chose de concret ?
02:03 En fait, le site de l'Assemblée précise que lorsqu'une pétition dépasse les 100 000 signatures,
02:08 les députés de la commission désignent un rapporteur qui peut soit proposer d'examiner le texte au cours d'un débat,
02:14 soit de classer la pétition.
02:15 D'un autre côté, la conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut elle décider d'organiser un débat en séance publique
02:21 seulement si une pétition a accueilli 500 000 signatures qui soit issue d'au moins 30 départements différents.
02:27 Si la pétition permet de créer le débat après toutes les critiques formulées contre cette unité de police,
02:32 elle n'a toutefois aucun poids législatif.
02:34 A la fin, c'est l'exécutif qui décidera de la dissolution ou non de la BRAVM.

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