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Transcription
00:00 -Il y a aussi la polémique autour des armes utilisées dont certaines entrent dans une classification d'armes relevant du matériel de guerre,
00:08 selon une classification du Code de la sécurité intérieure.
00:12 Vous n'avez pas reconnu tout de suite l'usage de LBT lancé depuis des quads, qui en fait des tirs, tout le monde le comprend, très dangereux.
00:20 Vous ne l'avez pas tout de suite reconnu, ce qui fait dire à certains, et en particulier vos opposants de gauche, que vous avez menti.
00:27 -D'abord je ne confonds pas toute la gauche. Il y a des gens à gauche qui respectent les policiers et les gendarmes, qui les aiment.
00:33 Bernard Cazeneuve et Comte au gouvernement, ils respectent les policiers et les gendarmes.
00:36 Donc je distingue l'extrême gauche et la gauche. Je pense qu'il faut être aussi extrêmement clair dessus.
00:40 Il y a plein de militants socialistes, j'imagine, qui nous écoutent, de gens sincèrement à gauche, qui ne soutiennent pas du tout l'extrême gauche.
00:46 Et qui sont d'ailleurs pris sans doute en otage politique par cette forme extrémisée de la nuppes.
00:52 Ce qui est certain, c'est que ce jour-là à Saint-Sauline, les ordres avaient été donnés de pouvoir, évidemment, sur ces quads,
00:59 parce que ça permet de la mobilité, et c'est tout à fait normal qu'il y ait des quads, et c'est tout à fait normal qu'il y ait des grenades lacrymogènes
01:05 dans des champs aussi grands pour pouvoir espacer les gens, de ne pas tirer du LBD.
01:08 Il y a eu deux tirs de LBD. Je l'ai su, dès que je l'ai su, je les rendais publiques à l'émission "C'est à vous". Deux tirs.
01:13 Les deux gendarmes d'ailleurs connaissent des sanctions au moment où nous parlons, et des enquêtes disciplinaires sont ouvertes,
01:20 notamment par l'IGGN, l'inspection générale de la gendarmerie nationale. Donc moi, je n'ai rien à cacher.
01:25 Et je veux redire une fois que si ces deux gendarmes ont tiré des LBD alors que les ordres n'étaient pas ceux-là, ils sont suspendus,
01:32 ça ne met pas l'ensemble de la gendarmerie nationale dans l'accusation d'avoir été violente, puisque chacun constate sur toutes les images
01:41 que nous avons vues que c'est bien les casseurs qui ont été violents. Vous savez, les armes de guerre, elles ont été utilisées, oui, mais par les casseurs.
01:48 Les gendarmes, ils n'ont pas de cocktails molotov, ils n'ont pas d'explosifs, des tirs de mortier sur les casseurs.
01:56 Ce que j'ai vu, c'est des armes de guerre utilisées, oui, mais par les casseurs. Ça, j'en ai vu.
02:00 Et là, encore une fois, qu'on ne soit pas capable, Mme Mabrouk, je pense que c'est vraiment quelque chose de très important,
02:07 de condamner la violence, surtout quand on vient de mouvements dits pacifistes, contre les gendarmes.
02:12 Ça n'a rien à voir avec être pour ou contre les bassines. Qu'on ne soit pas capable de le faire, je pense que c'est quelque chose de grave dans la République.
02:17 Quelles conséquences à cela ? Ça fait trois fois que vous le répétez depuis le début de l'émission. On va vers quoi ? Quel basculement ?
02:23 Il faut que nous en prenions conscience. Si la fin justifie les moyens, si ce n'est pas la police et la gendarmerie qui fait respecter la loi,
02:29 si on ne respecte pas les décisions de justice, dans quelle démocratie allons-nous vivre demain ? Ça veut dire quoi ?
02:34 Donc, s'il est vert et si la France insoumise arrive au pouvoir, ce qu'à Dieu et à la République ne plaise,
02:39 c'est-à-dire qu'ils accepteront que chacun fasse sa propre loi. C'est ça que ça veut dire.
02:43 C'est que chaque cause dont personnellement on pense qu'elle est plus importante que les autres, qu'importe les décisions de justice, qu'importe la loi,
02:50 on est capable de l'imposer aux autres.
02:53 Vous êtes en train de dire que nous sortirions de la démocratie ?
02:55 Mais non, mais c'est une question. En tout cas, telle que nous la connaissons, en tout cas, la démocratie, c'est pas je conteste les décisions de justice
03:02 et j'envoie des cocktails molotovs sur la tête des gendarmes et je ne condamne pas lorsque je n'ai pas fait ce qu'ils ont fait.
03:07 Ça, c'est un problème.

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