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Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, invité de "Questions politiques", le 2 avril 2023.

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Transcription
00:00 il n'y a pas de volonté de notre part de ne pas respecter les institutions.
00:06 Et j'ai eu l'occasion de le dire directement à la Première Ministre,
00:11 puisque j'ai échangé avec elle hier, pendant une vingtaine de minutes, au téléphone,
00:16 pour lui dire directement la raison pour laquelle nous, parlementaires communistes,
00:19 nous déclinons son invitation. Non pas parce que nous ne voulons pas parler avec elle,
00:23 d'ailleurs je lui ai dit "Regardez, nous parlons".
00:24 C'est elle sa demande ? C'est elle qui vous a invité ?
00:26 C'est elle qui m'a appelé, et j'ai vu que c'était la Première Ministre, je l'ai prise au téléphone, bien sûr,
00:31 et nous avons parlé. Et donc, nous avons parlé du texte de loi, nous avons parlé.
00:36 Je lui ai demandé, je lui ai dit "Madame la Première Ministre, est-ce que si on vient vous voir,
00:42 vous mettiez sur la table la réforme des retraites et donc la pause, la non-promulgation, la suspension, etc. ?
00:49 Non. Non. Elle m'a dit clairement que l'ordre du jour n'est pas de mettre sur pause la réforme des retraites.
00:56 Les syndicats ont tort, Djamil, ou pas ?
00:57 Ah non, non. Je respecte les syndicats, ils vont y aller, et ils vont entendre ce que moi j'ai entendu
01:03 de la bouche de la Première Ministre. Il n'y a rien à discuter sur cette réforme des retraites.
01:08 Et quand la Première Ministre me dit "De toute façon, il faut attendre le Conseil constitutionnel,
01:14 il faut attendre le 14 avril", alors pourquoi on se voit avant le 14 ?
01:17 Parce qu'il y a quand même tout à voler, attendez.
01:20 Et quand je lui dis "Mais si le Conseil constitutionnel invalide quelques articles,
01:24 les articles que vous présentez comme étant les articles positifs, etc.,
01:28 qui est un petit peu la pommade pour une réforme très très dure et qui fait mal,
01:31 vous faites quoi ? " Ah bah, je dis "Ben on la maintient quand même".
01:34 Alors je lui ai dit "Vous avez la peau dure, vous êtes coriace".
01:38 Et alors quel espace de discussion nous avons ? Zéro.
01:41 C'est pas une porte qui s'ouvre dans laquelle on met le pied,
01:44 c'est une porte fermée que l'on a encore, c'est pas possible.

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