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Dans Rothen s'enflamme ce lundi sur RMC, Jérôme Rothen a pris la défense de l'entraîneur du PSG Christophe Galtier, qu'il faut selon lui conserver jusqu'à la fin de saison au minimum. 

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Transcription
00:00 - Non, non, non, non.
00:01 Moi, je pense qu'il ne faut pas écarter Christophe.
00:05 Pourquoi plus lui que les joueurs qui se foutent à la tronche de tout le monde
00:10 depuis pas mal de temps ?
00:11 Tu l'as dit, les résultats, et il y a juste à regarder les derniers résultats de Paris depuis 2023.
00:17 C'est une catastrophe à tous points de vue.
00:20 Même quand tu as gagné, tu as été en difficulté ou tu as eu de la réussite.
00:25 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, ils n'ont plus cette réussite.
00:28 La réussite, elle fait partie aussi de l'arbitre, des décisions arbitrales.
00:34 Hier, en effet, il y en a eu une flagrante qui est contre le PSG sur cette main pas sifflée.
00:38 Mais il y a quelques temps et quelques mois, ça tournait pour le PSG.
00:43 En effet, ces mains-là étaient sifflées et puis ils se sont cachés derrière le résultat.
00:47 Ils disaient "qu'est-ce que vous voulez nous critiquer ? On a gagné 1-0.
00:50 Ou au pire, on a fait match nul, on s'est fait accrocher."
00:52 Bon, voilà. Le problème, c'est que ça ne tourne plus comme ça maintenant.
00:55 Et tu l'as dit, parce que les équipes, elles sont persuadées que quand elles regardent les matchs du PSG,
01:01 que quand elles jouent contre le PSG, que ce soit au parc ou quand elle les reçoit,
01:04 que le résultat est possible.
01:07 Parce que tu peux les bousculer, parce qu'un match, c'est plein d'ingrédients à mettre en place.
01:12 Bien sûr qu'il y a le côté technique et ça, je pense qu'il n'y a aucune équipe de Ligue 1, aucune,
01:16 qui peut rivaliser avec le PSG.
01:18 Après, il y a le côté physique.
01:21 Là, il y en a beaucoup, beaucoup trop même, qui peuvent rivaliser avec le PSG.
01:25 Et puis après, il y a le côté mental, où là, c'est l'ambiance collective,
01:29 la force collective de l'équipe qui est en place, et aussi le mental individuel,
01:34 ce qui fait normalement, quand tu as un gros mental,
01:38 que tu es fier, que tu es un grand compétiteur,
01:42 ça nous évite de voir ce genre de match à répétition qu'on voit au Parc des Princes,
01:47 dans l'attitude des joueurs qui lâchent trop facilement.
01:49 Et bien, sur ce plan-là, il y a aussi des équipes, malheureusement pour le PSG, qui sont meilleures.
01:55 - Mais est-ce que tu es inquiet pour le titre ?
01:57 - Je suis inquiet, oui.
01:58 - Alors pourquoi tu ne veux pas faire l'électrochoc ?
02:00 - Mais parce que l'électrochoc, les joueurs, ils le savent, tu vas mettre qui ?
02:04 Tu vas mettre un pompier de service ?
02:05 Tu vas nous ramener Pascal Duprat ?
02:07 - Tu vas peut-être pouvoir créer quelque chose de prise de conscience chez les joueurs qui n'existent pas.
02:13 - Mais quel créer ? Il n'y a rien à créer, Jean-Louis.
02:15 Il faut finir la saison, il faut sauver la saison avec ce titre.
02:17 Tu as six points d'avance.
02:19 Qu'est-ce que tu mets en place ?
02:20 J'espère juste qu'au bout d'un moment,
02:22 même si tu n'appuies pas sur un bouton, en effet, et là je te rejoins,
02:25 ce n'est pas en se disant "oh là là, ils sont à six points,
02:29 maintenant on va recevoir Lens dans quinze jours".
02:31 On commence à sentir un peu dans le dos
02:34 le vent de l'Olympique de Marseille, de Lens, voire de l'A.S. Monaco.
02:39 Donc on va passer la seconde et puis on va gagner les matchs.
02:42 Non, non, non, c'est trop tard.
02:44 Psychologiquement, c'est trop tard.
02:45 J'espère juste qu'il y aura un peu d'amour propre.
02:47 Amour propre, ça veut dire que les joueurs qui ont beaucoup gagné ces dernières années,
02:50 et il y en a à Paris, c'est vrai, il y en a,
02:52 et bien qu'ils se rappellent pourquoi ils ont gagné le titre de Ligue 1
02:56 ou le titre de Coupe de France ou de Coupe de la Ligue quand ils existaient,
02:59 et bien qu'ils remettent un petit peu le bloc de chauffe
03:02 et qu'ils aillent jusqu'au bout de la saison pour essayer d'avoir ce 11e titre.
03:06 Et c'est la moindre des choses.
03:08 - Donc pas besoin d'électrochoc pour aller chercher ce titre.
03:10 - Après, après, après,
03:12 ce n'est pas pour autant qu'il faudra tout gommer,
03:15 tout effacer, ce qui s'est passé sur les dernières semaines.
03:17 Là, il y a des décisions radicales qui doivent être prises
03:20 par la direction et j'aurais aimé que la direction...
03:22 - Mais là, sur la fin de saison, en tout cas, il n'y a pas besoin.
03:23 - J'aurais aimé qu'après un match comme hier, encore une fois,
03:25 que la direction apprenne ses responsabilités
03:28 et à mettre les joueurs sur le devant de la scène
03:30 et pas dire "Oh, ben on ne comprend pas pourquoi,
03:33 Léo Messi, les sifflets,
03:35 oh, vous savez, on a des cadres,
03:37 on espère qu'il y a des cadres qui vont revenir,
03:39 mais arrêtez de vous foutre de nous".
03:41 - Oui, et d'autant qu'il va les attendre, les cadres,
03:42 puisque la saison est finie pour Neymar,
03:44 pour qu'il peut y aller, il ne reste que Ramos.
03:46 - Heureusement qu'il n'a pas joué Neymar hier.
03:48 - Comment ? - Heureusement qu'il n'a pas joué Neymar hier.
03:50 - Ouais. - Alors là, tu reviens au vieux débat ?
03:52 - Ah non, mais non, mais ça fait partie justement de mes arguments
03:55 pour tout à l'heure.
03:56 - Alors, vas-y Manu alors.
03:57 Est-ce qu'il faut limoger Christophe Galtier pour sauver le titre ?
04:00 Est-ce qu'on en est à ce point dans l'alerte rouge
04:02 ou est-ce que la saison peut encore être sauvée,
04:04 le titre peut être sauvé sans limoger Galtier ?
04:06 - Même en étant champion de France,
04:07 vous pensez que la saison peut être sauvée ?
04:09 - Bah, c'est moindre mal, Manu.
04:10 - C'est un dommage collatéraux que vivent les Parisiens, les PSG
04:15 depuis plusieurs semaines, plusieurs mois.
04:17 Quand tu vois la première partie de saison,
04:18 quand tu vois la deuxième partie de saison,
04:19 c'est le jour et la nuit.
04:20 À l'image justement de beaucoup de leurs matchs
04:22 où ils sont sur cours alternatifs
04:24 où au bout d'une demi-heure, ils s'éteignent,
04:26 ils prennent un but, d'un seul coup,
04:28 ils sont résignés, il n'y a pas d'esprit collectif ni de rébellion,
04:32 il n'y a plus rien quoi.
04:33 - Alors, est-ce qu'il faut limoger Galtier pour faire sauver la saison ?
04:36 - Tu vas virer Galtier et il va rajouter son nom
04:39 dans une longue liste d'entraîneurs.
04:40 Par contre, j'ai une question à poser à Jérôme.
04:42 Est-ce que tu penses, moi je suis d'accord avec toi
04:44 sur le fait qu'il ne faut pas le licencier maintenant,
04:45 mais est-ce que tu penses que l'année prochaine,
04:47 c'est toujours la personne adéquate ?
04:48 - Ça dépendra de ce que tu lui mets comme effectif.
04:54 Et comment lui va être décisionnaire aussi,
04:58 c'est un certain cas.
04:59 Parce que c'est sûr que si, en effet,
05:01 et là je te rejoins, je te vois arriver Manu,
05:03 si on lui dit, nous l'effectif, naissons-nous,
05:06 on va le faire, on va mettre des stars comme d'habitude,
05:08 c'est-à-dire prolonger l'intel, il faut qu'il s'en aille.
05:11 Mais de lui-même, attends pas d'être licencié, casse-toi !
05:14 - Quand je l'ai vu hier se présenter à la conférence de presse,
05:17 première question,
05:19 on a l'impression qu'il avait des lames de rasoir dans la gorge.
05:22 - Il met 30 secondes, on est cher chez moi.
05:23 - On a l'impression qu'il veut exploser.
05:25 - Il est peu carreau aussi du résultat.
05:27 - Aussi, mais je me rappelle de sa conférence de presse
05:30 en début de saison, il avait dit,
05:31 il n'y a plus de passe-droit, machin, tout ça,
05:33 vous allez voir, vous allez voir ce que vous allez voir.
05:35 Et au final, les six premiers mois ont été en chanteur
05:38 et depuis la Coupe du Monde, c'est un cauchemar sans nom
05:42 et qui n'en finit pas. On a l'impression que c'est un puits sans fond.
05:44 T'as beau creuser, tu vois jamais le fond, en fait.
05:46 Et donc, pour moi, il doit finir la saison.
05:49 Est-ce qu'il doit continuer la saison prochaine ?
05:51 Pour moi, c'est un gros point d'interrogation.
05:53 Et encore une fois, on revient au débat qu'on avait dit sur
05:56 quel sera l'effectif l'année prochaine du PSG.
05:58 Toi, t'étais très confiant, Jérôme, justement, pour la saison prochaine.
06:01 Moi, je le suis beaucoup moins que toi.
06:02 - On en reparlera de la saison prochaine.
06:03 - J'aimerais juste, Magnus, que selon toi, le titre est en danger pour le PSG.
06:06 - Bien sûr qu'il est en danger.
06:07 - Bon, bah, c'est marrant, vous vous dites tous les deux
06:09 "le titre est en danger", mais vous voulez rien changer.
06:11 - Mais tu veux changer quoi ? Tu vas changer l'entraîneur,
06:12 l'effectif est le même.
06:14 - Oui, mais une opération commando, une prise de conscience,
06:16 que les joueurs comprennent qu'il se passe quelque chose.
06:18 - Mais c'est pas ça le football, Jean-Louis.
06:19 - Jean-Louis, il te faut encore un argument.
06:22 - Tu vas rater Millanic-Noir. - Pas tout en même temps.
06:23 - Arrête ! - Il te faut encore un exemple supplémentaire.
06:26 - Jérôme, pas de problème, je t'écoute, tout va bien au PSG.
06:28 Il y a eu des fêtes depuis 2023, mais il ne faut rien changer.
06:31 - Il te faut un exemple supplémentaire, hier,
06:33 que t'as beau changer qui tu veux, mettre qui tu veux sur le banc de touche,
06:36 ces joueurs-là... - Déjà, les changements au cours de saison,
06:37 ils arrivent très rarement au PSG.
06:39 - Mais Jean-Louis, t'as vu le match ?
06:40 - Les joueurs ont le pouvoir, ça se voit encore.
06:43 - Jean-Louis, tu l'as vu le match ?
06:44 - Donc là, il faudra pas. - Mais non, Jean-Louis !
06:46 - Tu as vu le match, hier ? - Oui, bien sûr, oui.
06:48 - Qu'est-ce qui t'a choqué, en dehors du résultat ?
06:50 - Beaucoup de choses. - Beaucoup de choses.
06:51 Moi, ce qui m'a le plus choqué en tant qu'ancien joueur,
06:54 c'est le rapport entre les joueurs eux-mêmes.
06:57 C'est qu'il n'y a rien, il n'y a rien qui existe.
07:00 - Et donc, vous voulez rien changer face à ça ?
07:01 - Tu penses que tu vas mettre quelqu'un d'autre sur le banc,
07:03 ça va venir... - Il va repréter des liens.
07:04 - Ça va venir, mais... - Il se conscient,
07:06 c'est le genre de compréhension qui se passe quelque chose.
07:08 - Mais t'as pas besoin de changer d'entraîneur pour être conscient
07:11 que t'as été ridicule.
07:12 Tu crois que... - J'ai pas l'impression.
07:13 - Je vais te prendre l'exemple de Marco Verratti,
07:15 parce que lui, ça fait plus de 10 ans qu'il est là,
07:17 et je l'ai souvent protégé.
07:18 Au dernier moment, Marco Verratti, quand il finit du match,
07:20 qu'il a une petite blessure au genou, je sais pas ce qu'il a,
07:23 mais qu'il fait le match qu'il fait pendant une heure,
07:25 tu crois que, quand il rentre,
07:26 il est tranquille avec sa femme ou avec ses amis et qu'il mange,
07:29 il se regarde dans la glace, il se dit
07:31 « Oh, j'ai fait le max aujourd'hui ».
07:33 Non, non, il sait qu'il a été ridicule.
07:35 La prise de conscience, elle est là, mais sauf que par moment,
07:37 tout ce que t'as mis en place sur les dernières semaines,
07:40 avant ce match-là,
07:42 eh ben t'es rattrapé par la patrouille, mon coco,
07:44 parce que c'est pas comme ça.
07:45 C'est pas « Oh, bah dès lundi, allez !
07:48 Oh, là, on est ridicule depuis le début 2023.
07:51 Bon, maintenant, on va faire exprès de bien jouer ».
07:54 Non, non, c'est fini.

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