Dans l'After Foot ce lundi sur RMC, Polo Breitner revient sur le premier match de Thomas Tuchel avec le Bayern Munich. Les Bavarois se sont imposés 4-2 face à Dortmund samedi.
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00:00 La classe Tourelle pouvait difficilement mieux commencer son bail au FC Bayern, victoire 4 buts à 2 dans le Classic Eur face au Borussia.
00:06 Première place récupérée, plus de points que le Borussia Dortmund, tout ça sans révolutionner l'équipe.
00:11 C'est ça qui est important, c'est vrai qu'il n'était là que depuis quelques jours, donc il ne peut pas mettre en place tout de suite ses idées,
00:18 mais on n'a pas eu, en tout cas sur les joueurs qui étaient sur le terrain, excepté Leroy Sané qui remplaçait Moussiala et qui revenait de blessure,
00:24 on a retrouvé le même 11 de départ que celui de Nagelsmann. Ça peut être aussi vu d'une façon politique.
00:31 Ceux qui sont sur le banc sous Nagelsmann vous vous plaignez toujours, mais prouvez-moi que vous êtes capables de prendre la place de titulaire.
00:37 Par contre, il est revenu dans une défense à 4. Ça veut dire que Benjamin Pavard, qui a quand même été un sujet d'achoppement avec Nagelsmann pendant longtemps
00:45 et qui ne voulait plus jouer arrière-droit, il s'est retrouvé arrière-droit.
00:48 Alors sur la rencontre, évidemment, malheureusement, on n'a pas eu le topspin qu'on voulait parce que Gregor Cobble a flingué la rencontre.
00:55 C'est terrible pour lui, lui qui revient de blessure, qui est le grand artisan du fait que le Borussia Dortmund se retrouve à Manau-à-Manau avec le Bayern Munich pour le titre 2023.
01:04 Il fait une boulette extraordinaire. Et le problème, et c'est ce que disait le Borussia Dortmund, c'est que si on commence à être mené comme ça 1-0 au Bayern, c'est fini, on se fait écraser.
01:12 Et une fois de plus, le Borussia Dortmund s'est fait écraser. Le problème, si tu veux, c'est que ça, ce n'est pas nouveau, à la rigueur.
01:18 Moi, sur le terrain, sur ce que j'ai vu, je n'ai pas appris grand-chose. Que le Bayern Munich soit supérieur au Borussia Dortmund, on le savait déjà.
01:24 Mais ce qu'on reprochait à Nagelsmann, on sent que l'effet Tourelle n'est pas encore là, dans le sens où à partir du moment où il fait les remplacements,
01:33 on se rend compte que sur le banc, ils ne sont pas motivés par jouer et on passe de 4-0 à 4-2.
01:37 Alors bien sûr, quand il y a 4 buts d'écart, on dit que ce n'est pas grave, sauf que ce n'est pas la première fois que ça arrive.
01:40 Et c'est ce qu'on reprochait un petit peu à Nagelsmann, c'est le fait non pas de ne pas être présent dans les grands matchs.
01:46 Ils ont toujours été là contre l'Inter, contre le Barça, contre le PSG, contre le Match Alley, contre le Borussia Dortmund.
01:51 Même s'ils menaient 2-0 et qu'ils ont été revenus et que le BFB est revenu à 2-2, ils sont là et ils ont gagné encore la rencontre.
01:57 Mais on reprochait à Nagelsmann, finalement, de perdre des points contre des équipes de second rang de la Bundesliga.
02:02 Je pense à Cologne, je pense à des défaites qui n'auraient pas dû avoir lieu contre Comox-Bourg, etc.
02:07 Et donc finalement, Nagelsmann, Tourelle, a rempli sa mission de reprendre la tête de la Bundesliga, mais qui était prévisible quand même.
02:15 Il ne fallait pas non plus être grand sorcier pour dire que le Bayern Munich était le favori.
02:19 Mais le mois d'avril, qui est terrible au niveau du calendrier, avec la double confrontation notamment contre Manchester City,
02:26 avec un calendrier où doivent se déplacer notamment Amayens, qui est une équipe extraordinaire sur le moment,
02:32 avec un Ludovic Ajorc encore une fois qui a été performant ce week-end, tout ça fait que le mois d'avril est compliqué.
02:38 Et Tourelle va avoir besoin de changer l'équipe de temps en temps, de motiver les joueurs.
02:43 Donc on va l'attendre à ce niveau-là.
02:45 Donc tout va bien pour le moment.
02:46 Par contre, avant la rencontre, il s'est passé des choses assez extraordinaires, parce que là, c'est un petit peu le retour du FC Bayern.
02:53 Et vous voyez l'ambiance de ce moment, c'est ce qui se passe tout le temps.
02:57 Lorsqu'on bat le PSG, il y a une forme de retour du FC Hollywood.
03:02 Et donc là, on a un petit son, donc on va demander à la production de nous la sortir.
03:05 C'était avant la rencontre entre le FC Bayern et le BFB.
03:09 Peut-être que l'un d'entre nous souffre d'une illusion ou d'une distorsion de la mémoire.
03:15 Même à notre époque, quand nous jouions, il y avait toujours des décisions qui étaient difficiles, mais cohérentes.
03:20 C'est ça qui est important, qui doit être fait pour le succès de ce club.
03:23 Ce n'est pas toujours populaire et je pense que nous l'avons très, très bien justifié.
03:27 Nous sommes ici aujourd'hui à un point derrière le Borussia Dortmund.
03:30 Nous avions autrefois neuf points d'avance.
03:32 Ce n'est qu'un tout petit argument, mais bien sûr, nous avons regardé beaucoup, beaucoup de choses comme ça.
03:37 Mais cette allégation selon laquelle nous ne respectons pas le style du FC Bayern, là-dessus, je serai très, très prudent.
03:43 Tu fais diversion, on t'a posé une question à laquelle tu n'as pas répondu et tu t'étends sur un sujet secondaire.
03:50 Pour Nagelsmann, est-ce qu'il ne valait pas mieux lui dire au téléphone que c'était fini plutôt qu'il ne l'apprenne ensuite par un journaliste ?
03:56 Non, ce n'est pas mon genre.
03:59 Je ne dis pas à quelqu'un au téléphone que nous voulons nous séparer de lui.
04:02 Alors celui qui répond aux questions, c'est Oliver Kahn, le président du FC Bayern, et c'est Lothar Matthäus, ancien Ballon d'or, ancien coéquipier, évidemment.
04:13 Parce qu'en face, tu vois, il y a deux caractères.
04:14 Il y a le Panzer, comme on le surnommait comme ça en Italie, Lothar Matthäus, qui était à l'inter à l'époque.
04:19 En face, tu as le Titankahn.
04:20 Donc, c'est deux monuments du football allemand des années 40.
04:23 Ils s'écharpent à la télévision.
04:24 Ils s'écharpent d'une façon assez extraordinaire.
04:26 Et c'est pour ça qu'on reparle d'un revival du FC Hollywood.
04:29 Là, en plus, on a passé un extrait qui est assez calme.
04:32 C'est-à-dire qu'en fait, il y a comme une des choses où Matthäus, parce que ça a duré assez longtemps, il lui dit "mais moi, je ne veux pas partir en guerre privée contre toi et tout ça,
04:39 mais moi, je prends compte des gens au FC Bayern que toi, tu ne connais même pas".
04:43 Je rappelle qu'il est le président du FC Bayern quand même.
04:45 Donc, c'est des choses comme ça qui se sont passées.
04:47 Mais ça montre l'ambiance aujourd'hui autour du limogéage de Julian Nagelsmann où, sur le fond, comme je reviens à reprendre ce qu'a dit le FC Bayern, c'est compréhensible.
04:58 Mais sur la forme, comment ça s'est passé, là, c'est déjà beaucoup plus compliqué parce que le Bayern, apparemment, aurait, si je reprends encore les propos de Matthäus, menti sur le fait qu'ils n'ont pas cherché à contacter son ancien coach.
05:10 Mais ça a été défendu par l'entourage de Nagelsmann qui a dit "non, non, c'est nous qui avons appelé Salim Tchic pour savoir ce qu'il faisait".
05:18 - C'est une lâcheté au FC Bayern ? C'est quoi ? C'est la peur de dire en face à...
05:21 - Il y a peut-être une "Mollwurf", une taupe, tout simplement, qui a lâché une info à un journaliste, en l'occurrence italien, une "Mollwurf".
05:29 - Oh, c'est bien, j'ai appris un mot de soir.
05:32 - Et qui a annoncé... Parce qu'en fait, c'est que ça a beaucoup choqué aussi la presse allemande parce qu'ils l'ont appris par la presse italienne, en l'occurrence par un journaliste italien.
05:40 - Bien connu.
05:40 - Donc si tu veux, tout ça est arrivé.
05:43 En fait, quand tu vois... Donc il dit "vous n'êtes pas bon sur votre chronologie, la façon dont vous nous expliquez, etc."
05:49 Moi, je ne jette pas le discrédit sur ce qu'a fait le FC Bayern et tout ça.
05:52 Encore une fois, la décision, quand tu l'analyses en profondeur, elle est compréhensible.
05:56 "Nar, volt, si, bar". Moi, je comprends très bien ça.
05:59 C'est-à-dire qu'il y a un nouvel entraîneur qui a été sur le marché qui s'appelle Thomas Thurl.
06:02 On sentait que le Bayern Munich, version Nagelsmann, n'évoluait plus.
06:06 Ils avaient perdu, on l'oublie, 10 points lors des matchs retours face au Borussia Dortmund.
06:10 Et donc la décision, je peux la comprendre.
06:11 La comprendre ne veut pas dire qu'on n'est pas d'accord, qu'on est d'accord ou qu'on n'est pas d'accord.
06:15 Et là, c'est un peu le problème actuel.
06:16 Si on dit "ils ont raison ou ils n'ont pas raison", ce n'est pas ça le débat.
06:18 Le débat, c'est "est-ce que c'est quelque chose qui est compréhensible et est-ce que ça peut avoir un effet positif ?"
06:24 Ça, personne ne le sait. On le verra à la fin de la saison.
06:26 Si Thurl fait le triplé, on dira "c'était génial".
06:28 Si par contre il se plante face à City, il perd le championnat et il se fait éliminer, par exemple, cette semaine en quart de finale de Coupe d'Allemagne, on dira "mais c'était pourri".
06:36 Donc tout ça est très compliqué et donc tous les journalistes en parlent que de ça en Allemagne, de ce qu'est le Bayern.
06:41 Et là, vous avez eu un exemple, c'était parce que Matthäus critiquait le fait que le Bayern était en train de changer,
06:47 que le fameux "Mia san mia", le fait que c'était une famille, le fait que nous sommes qui nous sommes, etc.
06:52 étaient en train de disparaître parce qu'il y avait tellement aujourd'hui d'employés au FC Bayern
06:56 que ça devient plus une multinationale qu'un club provincial et familial d'avant.
07:00 Et évidemment, Cannes se défend de ça en disant "c'est pas vrai", etc.
07:04 Mais toi, de toute façon, t'es en dehors de tout ça.
07:05 - Tu en penses quoi, toi, Polo ?
07:07 - Je pense que tout le monde a un peu raison et tout le monde a un peu tort.
07:10 C'est-à-dire que, évidemment, le Bayern n'y fait hil et pul à l'époque de Lyonnais où ils ne savaient pas comment finir les fins de mois.
07:16 Là, on parle d'un des clubs les plus riches du monde qui est très bien géré, qui a des ambitions partout à l'international.
07:22 On est dans un monde globalisé.
07:23 - D'autres clubs, notamment en France, qui aimeraient avoir ce genre de problème aujourd'hui.
07:25 - Oui, c'est ça.
07:26 Et donc, mais maintenant, Mateus, il faut le connaître un petit peu.
07:28 Je veux dire, c'est pas la sécurité sociale, ce type, quand même.
07:31 Mateus, c'est quand même quelqu'un.
07:33 S'il était patron du Bayern, je ne suis pas sûr qu'il prenne beaucoup de gants,
07:36 comme il le faisait à l'époque où il était joueur, auprès de nos autres.
07:39 Mais c'est très intéressant de voir tous les débats et comment on cristallise le Bayern aujourd'hui sur cette décision,
07:45 alors qu'on se trompe, à mon avis, de débats sur le fait, est-ce que c'était une bonne ou une mauvaise chose,
07:49 mais de savoir comment Tourelle doit y arriver.
07:51 Et le match de samedi, le fameux 4-2, n'a répondu à aucune question.
07:56 C'est-à-dire qu'il y a encore du lymphatisme municois dès que le match est réglé.
08:01 Et donc, je le dis, là, il y a un match, ils vont jouer deux fois Fribourg.
08:06 Et ils y vont ce week-end à Fribourg, qui joue une place en Ligue des champions.
08:09 - Quart de finale de la Coupe d'Allemagne.
08:11 - Exactement, il y a la quarte et après, ils les jouent.
08:12 Ensuite, il y aura à Manchester City la double confrontation.
08:14 En même temps, il y aura au Fenerbahce.
08:15 Et ils vont à Maliens.
08:17 Ceux qui disent que le titre est joué, mais non.
08:19 Justement, c'est ça qui est intéressant.
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