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00:00 direction la Philharmonie où nous attend une exposition exceptionnelle des œuvres
00:04 de Jean-Michel Basquiat.
00:05 On ne va pas seulement la regarder cette expo, on va l'écouter.
00:08 Basquiat avait une immense collection de disques et un rapport très particulier à sa playlist
00:13 qui était extrêmement variée, Marie Gicquel.
00:15 De la musique classique, le boléro de Ravel ou les airs de la Calas, du reggae, les solos
00:21 de Charlie Parker ou du hip-hop américain, Jean-Michel Basquiat avait le choix dans sa
00:25 collection de 3000 disques.
00:27 Impossible pour lui de peindre dans son atelier de New York sans ambiance sonore.
00:32 Il mettait un disque sur la platine, ou bien il allumait la radio, il allumait la télé.
00:36 Vincent Bessière, commissaire de l'exposition.
00:38 Et de temps en temps, il y avait des choses qui passaient du son à la toile.
00:41 Il y a des citations comme ça qui s'expliquent simplement parce qu'il a entendu les mots
00:45 à la télé et il les a inscrits directement dans le travail qu'il était en train de faire.
00:49 Dans les toiles de Basquiat, on retrouve ce son dans ses bouches ouvertes avec de grandes
00:53 dents.
00:54 Il y a des personnages qui font du bruit, qui se frappent, qui crient, qui chantent.
00:59 Donc la peinture en elle-même est visuellement sonore.
01:02 Une peinture criante mise en avant par la Philharmonie de Paris qui propose une scénographie
01:07 spectaculaire comme si cet atelier revisité de Basquiat s'était transformé en boîte
01:12 de nuit ou club de jazz des années 80.