Nîmes : l'école au milieu des balles et de tous les trafics

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Transcript

00:00 - Bonjour Alexandre, bonjour à tous.

00:01 Emmener ses enfants à l'école La Peur au Ventre,

00:04 une réalité, un hymne pour les parents des élèves de l'école Georges Brugier

00:08 et pour les enseignants, le trafic de drogue.

00:10 C'est emparé de tout le quartier du chemin Bas d'Avignon où se situe l'établissement.

00:15 Lundi, jour de reprise, la majorité des professeurs étaient en arrêt maladie,

00:19 traumatisés par les fusillades à répétition.

00:21 La dernière, juste avant les vacances, a mis en danger les élèves et le personnel.

00:25 Reportage Stéphane Burgate.

00:27 Un drame évité de peu, témoigne cette enseignante.

00:30 Cet après-midi-là, elle revient de sortie scolaire avec la classe de CP

00:33 mais au moment de descendre du bus, une fusillade éclate.

00:36 - Je suis par terre, derrière des sièges d'autocar à l'arrière du bus, point.

00:40 C'est notre dérisoire sécurité, une boîte de conserve.

00:42 J'entends des coups de feu, je vois des hommes qui courent dans tous les sens, y compris vers nous.

00:46 On met en sécurité les enfants en premier, c'est surréaliste.

00:48 C'est une scène de guerre urbaine.

00:50 Mais ce n'est pas la première qu'on vit.

00:51 Tous dénoncent effectivement les intrusions et menaces récurrentes des dealers.

00:54 Résultat, une école qui tourne aujourd'hui au ralenti.

00:57 A l'image de cette maman, beaucoup de parents gardent leurs enfants à la maison.

01:00 - On n'est plus en sécurité, même à l'école.

01:02 Ma fille, elle a vu les jeunes cagoulés, les pistolets, les kalachnikovs.

01:06 Elle ne veut plus aller à l'école.

01:07 Même pour sortir ou quoi, elle me dit "non maman, on ne passe pas par là, j'ai peur".

01:10 Certains enseignants sont dépités.

01:11 Si on ne trouve pas de solution, autant délocaliser l'école.

01:14 Impensable selon l'adjoint municipal à la sécurité, Richard Skeven,

01:17 qui défend le bilan des forces de l'ordre.

01:19 - On a des unités de force mobile de type CRS sur le territoire.

01:23 Il y a à peu près 45 personnes qui ont été mises sous les verrous.

01:25 Mais on a quand même des difficultés, que ces secteurs soient complètement épurés.

01:30 Et la faute selon lui, est un manque d'effectifs.

01:32 Une source policière le confirme, le commissariat aurait besoin de 80 renforts supplémentaires.

01:36 L'île Stéphane-Burgate, Europe 1.