• l’année dernière
LIGA - L'attaquant du Real Madrid Karim Benzema, Ballon d'Or 2022, a encore brillé cette semaine en inscrivant un triplé en Coupe du Roi sur la pelouse du FC Barcelone. Carlo Ancelotti a évoqué la possibilité que son joueur gagne de nouveau la distinction individuelle suprême pour un footballeur. Qui d'autres peut le décrocher ? Maxime Dupuis et Martin Mosnier en débattent.

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00 Et on va parler de Karim Benzema, car Carlo Ancelotti, après un nouveau triplé
00:04 du Ballon d'Or 2022 au Camp Nou, c'était mercredi.
00:08 C'était assez impressionnant, la déroute et la déroute du Barça
00:12 dévorée par Real Madrid, qui pourtant est très, très long en championnat.
00:16 Et évidemment, qui incarne la réussite du Real Madrid,
00:18 comme depuis quand même quelques années, c'est Karim Benzema qui s'est offert un triplé.
00:22 Et après le match, Carlo Ancelotti a eu cette petite phrase.
00:25 Un autre Ballon d'Or pour Karim, pourquoi pas ?
00:27 Très honnêtement, il partait avec un gros handicap de ne pas avoir joué la Coupe du Monde.
00:31 On rappelle que le Ballon d'Or, désormais, c'est sur une saison complète,
00:34 donc ça intégrera la dernière Coupe du Monde.
00:36 Benzema n'a pas joué la Coupe du Monde.
00:38 Peut-il être Ballon d'Or ?
00:39 Malgré tout, Maxime, c'est la question que je te pose.
00:41 Karim Benzema a un défaut, comme tu l'as dit, c'est de ne pas avoir joué la Coupe du Monde
00:44 et d'avoir une première partie de saison qui est globalement blanche, on va dire,
00:48 parce qu'il y a eu ses problèmes de blessure.
00:51 Ce Ballon d'Or glané au mois d'octobre qui a sans doute pesé aussi psychologiquement
00:55 et qui lui a fait l'épisode de la Coupe du Monde, on sent qu'il l'a mal vécu.
01:00 Là où il est très fort, c'est que petit à petit, et presque sans qu'on le remarque,
01:04 parce qu'on était plutôt occupé avec ses affaires, avec Guy Deschamps, le menteur, etc.
01:09 Benzema a mis les choses en l'ordre.
01:12 Il en est à 17 buts depuis le 1er janvier, 3 en Ligue des Champions contre Liverpool.
01:17 6 buts en quelques jours.
01:19 7 minutes contre Valladolid et à 2 centimètres, mettre un quadruplet au Camp Nou.
01:23 Alors, c'est la Coupe du Roi, OK, mais un joueur du Real qui met un triplet au Camp Nou,
01:27 ce n'était pas arrivé depuis Puskas en 1963, je crois.
01:30 Et j'en cherchais, j'ai Shevchenko, Gryznyan, Mokyev en 97 ou 96.
01:37 Mais il n'y en a quand même pas des masses qui réussissent ça.
01:39 Donc ce qu'il a fait, c'est très fort.
01:41 Est-ce que pour autant, il peut gagner un autre Ballon d'Or ?
01:45 Alors, comme tu l'as dit...
01:46 C'est ma question, Maxime, et c'est pas mon problème.
01:48 Il serait temps que tu y réponds.
01:49 On est sur une saison maintenant, en gros, on va le juger sur toute la saison.
01:52 La dernière impression est souvent la bonne.
01:56 Il se trouve qu'avant, la dernière impression sur des années de Coupe du Monde,
01:59 c'était justement la Coupe du Monde, puisque c'était le moment
02:04 qui était marquant au moment du mois de juin.
02:06 Et on va dire que la fin de l'année, elle comptait moyennement.
02:10 Ce climax était là, mais c'est vrai que ça pesait lourd.
02:12 À 7 heures, il n'est pas Ballon d'Or.
02:17 Le Ballon d'Or, c'est Messi parce que les Coupes du Monde, etc.
02:19 En revanche, ce qui pourrait rebattre les cartes,
02:23 c'est évidemment un printemps fou, tout simplement.
02:26 Comme l'an dernier.
02:27 Le printemps de l'an dernier.
02:28 Le printemps de l'an dernier, il faudra.
02:29 S'il arrive à faire le printemps de l'an dernier, déjà, c'est exceptionnel
02:31 parce que moi, c'est le printemps le plus fou que j'ai vu.
02:34 S'il arrive à mettre ne serait-ce que 12 buts...
02:36 Et quand tu parles de printemps, tu parles de Ligue des Champions.
02:38 Oui, pardon, de Ligue des Champions, parce que le championnat de toute façon, c'est terminé.
02:40 S'il arrive à faire une fin de Ligue des Champions,
02:45 il faut la gagner.
02:46 C'est sûr.
02:46 Ça, c'est obligatoire.
02:47 Allez la gagner.
02:48 Parce qu'il y a un dernier, on se disait, même s'il ne la gagne pas,
02:51 je me souviens qu'on avait fait l'émission avant la finale,
02:53 il avait trop d'avance sur le collectif de Liverpool.
02:55 Là, le problème, c'est que c'est Messi et que Messi,
02:57 dès qu'il fait trois dribbles, en gros, on lui donne des points au Ballon d'Or.
03:01 Donc là, imaginez, il a gagné la Coupe du Monde.
03:03 Donc là, il n'y a pas de raison.
03:04 Donc oui, je pense.
03:05 Du moins, quand je peux parler, Maxime.
03:07 Il faut qu'il fasse un énorme printemps.
03:08 Et là, Martin, je crois que c'est à toi d'enchaîner.
03:10 Oui, alors ce qui est sûr, c'est qu'il est sur une séquence
03:14 qui a complètement rebattu les cartes,
03:16 parce qu'après la Coupe du Monde, ça semblait évident que Messi soit Ballon d'Or.
03:18 Ou, allez, son principal adversaire, c'était Kylian Mbappé.
03:23 Or, les deux joueurs sont empêtrés dans une situation sportive qui est cataclysmique.
03:28 Déjà sortis très vite de Ligue des Champions, sans briller en huitième de finale.
03:32 Ça, c'est important de le dire aussi.
03:33 Ni l'un ni l'autre n'ont brillé en huitième de finale.
03:37 En plus, on est dans une fin de saison pour Messi,
03:39 dont on a bien compris qu'il quitterait le Paris Saint-Germain,
03:41 et qui est beaucoup moins concerné qu'avant la Coupe du Monde.
03:45 Donc, on est finalement presque sur six mois blancs pour Lionel Messi.
03:49 Et six mois qui abîment, quelque part, l'héritage de la Coupe du Monde,
03:53 ou ce qu'il a fait à la Coupe du Monde.
03:54 Ça l'abîme, ça c'est sûr.
03:55 Benzema, lui, il est sur la tendance averse.
03:57 Et c'est au bout de cette séquence-là que sera distribué le Ballon d'Or.
04:00 Donc, déjà, le calendrier est plutôt favorable à Karim Benzema.
04:03 Après, tu l'as dit, et ça, je te rejoins à 100%,
04:05 il faudra gagner la Ligue des Champions,
04:07 et il faudra être excellent en huitième, en quart, en demi, en finale.
04:10 En huitième, il a déjà été très bon, trois buts contre Liverpool,
04:12 un à l'aller, deux au retour.
04:13 Donc, déjà, ça s'est fait.
04:14 Mais il reste quart, demi, finale.
04:15 Donc, c'est loin d'être fait.
04:16 Et je rajouterai un dernier obstacle, il s'appelle Erling Haaland.
04:20 Erling Haaland, qui lui aussi est dans la même position que Karim Benzema,
04:23 c'est-à-dire qu'il n'a pas joué la Coupe du Monde,
04:25 qu'il est sur une séquence extraordinaire,
04:26 qu'il a marqué les esprits en marquant cinq buts.
04:29 C'est un record, cinq buts en huitième de finale des Champions,
04:33 un record qu'il partage, mais un record tout de même.
04:35 Et Erling Haaland, qui a déjà marqué 42 buts cette saison.
04:38 On sait que le Ballon d'Or s'attache vraiment aux statistiques.
04:41 Haaland, sur cette saison, c'est 42 buts.
04:44 Benzema, c'est 25.
04:45 Messi, c'est 18.
04:46 Et Mbappé, c'est 31.
04:47 Donc, déjà, le Norvégien a une avance considérable.
04:50 Maintenant, j'enlèverai Mbappé de la course au Ballon d'Or
04:52 parce qu'aujourd'hui, on sait qu'il ne gagnera pas la Ligue des Champions.
04:54 Et que de toute façon, si c'est la Coupe du Monde qui compte,
04:56 c'est Messi qui écrase le truc.
04:58 Donc, s'il n'en reste que trois,
04:59 tout dépendra du parcours de Manchester City,
05:02 du parcours du Real Madrid,
05:04 et à l'intérieur de ces parcours-là, il faudra qu'il la gagne,
05:06 des performances individuelles d'Haaland et Mbappé.
05:10 Aujourd'hui, Messi, je le mets numéro un.
05:12 Si Haaland ou Benzema gagnent la Coupe du Monde
05:14 en marquant, on va dire, cinq ou six buts...
05:16 Ligue des Champions.
05:17 Ligue des Champions, pardon, en marquant cinq ou six buts
05:18 jusqu'au sacre final,
05:19 alors peut-être qu'ils pourront réussir l'impossible.
05:22 [Générique]

Recommandations