39e congrès du PCF : le discours de Fabien Roussel

  • l’année dernière
Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, a inauguré ce vendredi le 39e congrès du PCF à Marseille (Bouches-du-Rhône).
Transcript
00:00 (...)
00:24 On est toujours en campagne.
00:26 (Rires)
00:27 On est toujours en campagne.
00:29 Mes chers camarades, mes chers amis,
00:33 à moi aussi, tout en étant ch'ti,
00:37 de vous dire bienvenue à Marseille
00:39 et d'abord de saluer,
00:43 de remercier les camarades portuaires,
00:46 la CGT Port & Dock,
00:48 les salariés de la centrale de Gardanne
00:50 qui se battent pour défendre leur outil de travail.
00:53 Et je veux vous dire, on est avec vous,
00:55 pleinement avec vous,
00:56 tout comme les communistes, les parlementaires d'ici.
01:01 (Applaudissements)
01:03 Bravo pour le combat que vous menez.
01:05 Bien sûr, je voudrais, en votre nom,
01:07 au nom de tous les communistes français,
01:08 remercier les Marseillais, les Marseillaises,
01:12 de nous accueillir ici,
01:13 dans leur grande et belle ville,
01:16 cette belle capitale.
01:18 Merci à nos camarades des Bouches-du-Rhône
01:20 pour leur accueil, à son secrétaire fédéral,
01:23 sénateur et ami Jérémy Bacquy,
01:25 à toute l'équipe de la FEDE, Naïma en tête,
01:28 et de nous permettre de tenir ici ce congrès,
01:31 100 ans après le 1er congrès du Parti communiste français,
01:34 qui s'était tenu même ici, à Marseille, en 1923.
01:37 Je voudrais bien sûr associer à ces remerciements
01:39 l'ensemble des camarades,
01:41 ceux de toutes les FEDE qui participent à ce congrès,
01:45 à l'organisation de ce grand rendez-vous,
01:47 ceux du siège du parti
01:50 qui permettent de tenir ce congrès dans de bonnes conditions.
01:54 Merci à Igor d'avoir coordonné
01:56 cet immense exercice démocratique.
01:59 On peut, on peut, on peut les applaudir.
02:00 On peut, on peut, on peut.
02:02 Tous, on peut.
02:04 (Applaudissements)
02:08 Je voudrais bien sûr, en votre nom aussi,
02:11 saluer tous nos invités internationaux,
02:14 notamment, qui vont assister à nos travaux,
02:16 pour certains y prendre la parole.
02:19 Saluer aussi toutes les forces sociales,
02:21 politiques, associatives de France
02:23 qui ont répondu à notre invitation.
02:25 Et je veux tout particulièrement saluer
02:27 les délégations des organisations syndicales
02:29 qui sont à l'origine d'un mouvement social historique.
02:33 Adressons-leur à eux aussi un tonnerre d'applaudissements.
02:37 C'est l'honneur et la fierté de la France.
02:39 (Applaudissements)
02:52 Et bien sûr, nous allons beaucoup parler de ce combat
02:55 contre cette réforme des retraites à 64 ans
02:57 durant nos...
02:58 (Audio coupé)
03:02 de ce 1er trimestre de 2023.
03:05 Je souhaite aussi, d'ailleurs, à ce titre,
03:06 saluer la presse présente aussi
03:09 et dire à tous les journalistes
03:11 qu'ils sont ici les bienvenus.
03:15 Nos débats, nos travaux sont transparents.
03:18 Ils sont publics.
03:20 Je sais que certains parmi les journalistes
03:23 préfèrent quand il y a de l'agitation,
03:27 quand les résultats sont incertains.
03:30 J'ai même cru lire ou entendre qu'ils étaient un peu déçus,
03:34 qu'il n'y ait pas d'enjeu à ce congrès,
03:35 qu'il n'y ait pas de bagarre.
03:38 Et je sais qu'ils le regrettent tellement
03:41 que la moindre petite phrase suscite beaucoup d'attention.
03:47 Alors, je voudrais juste vous dire une chose.
03:52 Quand 42 000 adhérentes et adhérents
03:57 débattent ensemble dans un parti qui est le nôtre
04:01 pour trouver les meilleures propositions
04:04 pour réparer la France,
04:06 pour faire gagner la paix et la fraternité humaine,
04:10 je vous confirme qu'il y a des débats,
04:14 des accords et des désaccords,
04:17 des discussions et des décisions.
04:21 Mais je peux vous dire une chose,
04:23 c'est que s'ici, les débats, ils sont toujours fraternels,
04:28 ici, les débats, ils ont toujours lieu,
04:31 et ici, il n'y aura jamais de 49-3 pour l'Éclor.
04:35 Jamais.
04:36 (Applaudissements)
04:38 (...)
04:47 Ici, la démocratie, elle est respectée,
04:50 car ce que nous voulons pour la France,
04:52 nous l'appliquons à nous-mêmes.
04:56 Alors, avant l'ouverture des travaux de notre congrès,
04:59 je voudrais aussi avoir une pensée toute particulière
05:03 pour nos camarades disparus, emportés par la Covid,
05:06 qui auraient été fiers de voir ces 700 délégués au travail
05:09 pour l'élaboration de la stratégie de leur parti
05:12 dans une ambiance aussi studieuse que fraternelle.
05:15 Je ne peux pas, évidemment, citer tout le monde,
05:17 mais je voudrais qu'on m'en excuse,
05:19 mais je voudrais aussi saluer en particulier
05:22 la mémoire de deux camarades membres
05:24 de notre Conseil national,
05:26 emportés par cette terrible épidémie.
05:28 Je pense à Jean-Charles Nègre et Yann Le Poletèque,
05:31 qui nous manquent terriblement.
05:33 (...)
05:45 Mes chers camarades, notre congrès
05:47 est un événement politique important dans cette période.
05:50 Jamais depuis des décennies, notre pays n'a connu
05:53 un mouvement social aussi large, aussi fort,
05:56 aussi puissant, aussi déterminé.
05:58 La France et sa jeunesse ont parfaitement compris
06:01 que se jouait là un véritable projet de société.
06:05 Entre ceux qui veulent faire du travail
06:08 une source de profit au service d'une minorité,
06:11 et ceux qui veulent en faire une source d'émancipation
06:15 au service d'un projet commun.
06:18 3 mois de lutte ensemble,
06:20 organisation syndicale, jeunesse,
06:24 force politique de gauche écologiste,
06:26 économiste, acteur culturel, philosophe, sociologue,
06:31 un large pan de notre pays se mobilise
06:34 contre la pire des réformes de ces 50 dernières années.
06:38 Ce front commun, large, populaire,
06:42 fait bouger les consciences, remodèle le paysage politique.
06:46 Regardez d'ailleurs, je vous invite à le lire,
06:49 le sondage paru dans le journal "L'Humanité" de ce jour.
06:53 J'en profite pour adresser un salut fraternel
06:55 à toute la rédaction de l'UMA,
06:57 à Maud Vergniole, Sébastien Crépel, le rédacteur en chef,
06:59 et à son directeur, Fabien Gué, sénateur.
07:04 Nous avons besoin de l'humanité,
07:07 de notre journal.
07:10 Et ce sondage...
07:12 Ce sondage est intéressant.
07:14 72 % des Français partagent notre proposition
07:18 de permettre aux salariés de pouvoir décider des choix
07:20 dans les entreprises.
07:22 80 % partagent notre volonté de ne pas soumettre
07:26 à la concurrence des secteurs comme la santé,
07:29 l'école ou le logement.
07:31 Et 83 % sont d'accord pour dire que la lutte des classes
07:36 est toujours une réalité aujourd'hui.
07:39 Quelle lucidité de la part du peuple de France.
07:43 Oui, la lutte des classes est toujours d'actualité.
07:47 Et d'ailleurs, on pourrait dire
07:49 que c'est la classe des riches qui la mène en ce moment,
07:53 avec force, avec brutalité, avec violence.
07:58 Et avec Macron à sa tête, ici, dans notre pays.
08:02 M. Macron, 45 ans,
08:05 ancien banquier d'affaires devenu le président des riches,
08:08 le président zélé de la finance.
08:11 Mais aussi le président le plus détesté de la Ve République,
08:16 contraint d'aller à l'autre bout du monde
08:18 pour trouver un peu de réconfort,
08:20 alors que nous sommes en pleine crise, ici.
08:22 Il préfère parler aux communistes chinois qu'aux syndicats.
08:26 (Applaudissements)
08:30 Remarquez, ça s'oppose pas.
08:32 Mais enfin, il pourrait parler aux syndicats, quand même.
08:35 M. le président de la République,
08:39 je vous le dis, et je vous le dis depuis Marseille,
08:43 les pieds dans mon pays, quand vous, vous êtes en Chine,
08:47 en train de brader notre industrie,
08:49 critiquer les syndicats, alors que la France est en crise,
08:53 je vous dis ceci.
08:56 Si nous n'avons pas encore gagné la bataille des retraites,
08:59 vous, vous avez perdu.
09:01 Vous avez perdu la France, vous avez perdu les syndicats,
09:04 vous avez perdu l'opinion.
09:06 (Applaudissements)
09:07 Et nous ne lâcherons rien.
09:09 (Applaudissements)
09:20 Oui, il a perdu, parce que ce mouvement
09:23 puissant et profond
09:25 contre cette scandaleuse réforme des retraites à 64 ans
09:29 fait bouger les consciences.
09:31 Ce mouvement fait grandir les idées progressistes
09:34 que nous défendons toutes et tous dans notre grande diversité.
09:38 Oui, nous sommes utiles à cela.
09:41 Oui, nous le sommes plus que jamais,
09:43 en portant ces propositions auprès des travailleurs,
09:46 autant qu'en oeuvrant à leur unité,
09:49 dans le mouvement pour les retraites,
09:50 comme dans toutes les luttes, et elles sont nombreuses,
09:53 pour l'augmentation des salaires,
09:54 pour l'augmentation, pour la défense de l'outil de travail.
09:59 Comme nous sommes fiers de travailler depuis des mois
10:01 à la construction de réponses politiques
10:04 par l'ensemble des forces de gauche,
10:06 des réponses à la hauteur des exigences de la mobilisation.
10:10 Oui, notre parti, nos parlementaires,
10:13 ont été bien souvent à l'initiative
10:15 pour unifier les actions,
10:16 pour faire converger les propositions,
10:18 pour faire le lien avec les organisations syndicales.
10:22 Et nous sommes fiers, par exemple, d'être à l'origine
10:25 de ce référendum d'initiatives partagées,
10:27 déposées au Conseil constitutionnel
10:29 et co-signées par 252 parlementaires.
10:32 Et nous pouvons les saluer, saluer les députés GDR
10:35 et les sénateurs-sénatrices du groupe CRCE.
10:39 Bravo à André Chassaigne, bravo à Eliane Assasi,
10:42 bravo à Pierre Dareville et à Katia Pourceau,
10:45 qui ont été en tête dans ce combat au Parlement.
10:48 C'est la fierté du Parti communiste français
10:53 de jouer pleinement son rôle dans cette période.
10:56 C'est aussi de notre responsabilité de travailler
10:58 à un débouché politique, progressiste à la crise,
11:02 à cette crise démocratique et politique
11:04 provoquée par ce président, ses alliés et leurs députés.
11:09 D'abord parce que ces crises sont extrêmement graves.
11:14 Je pense aux Français,
11:15 dont le pouvoir d'achat fond comme neige au soleil.
11:19 Ayons toujours en tête
11:20 ce que vivent des millions de nos concitoyens.
11:23 Je pense à l'augmentation incroyable de la pauvreté en France,
11:27 aux personnes isolées,
11:28 à la solitude qui frappe de plus en plus nos concitoyens.
11:33 Je pense aux entreprises,
11:35 celles de l'industrie, nos PME, nos TPE.
11:40 Je pense aux communes, aux services publics,
11:43 à tous ceux dont la facture énergétique a tellement explosé
11:46 qu'ils ne savent pas comment, demain,
11:48 ils pourront poursuivre leurs activités.
11:51 Beaucoup d'entreprises sont menacées aujourd'hui.
11:53 Je pense à la crise démocratique,
11:57 extrêmement grave, profonde,
11:59 provoquée par le président,
12:01 provoquée par son obstination,
12:03 provoquée par son 49-3
12:05 et qui provoque la montée de la violence,
12:07 comme celle de l'extrême droite,
12:09 comme si c'était une réponse
12:11 dans une société où plus personne ne se parle.
12:14 Je pense au climat,
12:16 à la crise des ressources naturelles,
12:18 l'eau, l'air, la terre,
12:20 la biodiversité que nous devons protéger.
12:23 Je pense à la paix, jamais autant menacée
12:25 que par ces logiques toujours aussi impérialistes,
12:28 brisant l'élan des peuples qui n'aspirent qu'à une chose,
12:31 vivre, et vivre libre
12:34 dans des Etats et des frontières souveraines.
12:38 Nos débats, nos décisions durant tout ce Congrès
12:40 vont nous permettre de présenter aux Français
12:42 notre projet pour la France,
12:44 pour l'Europe, pour la paix.
12:47 Ce projet, ces réponses que nous apportons
12:49 concernent autant l'emploi que les salaires,
12:52 l'inflation, l'écologie, l'égalité.
12:54 Nous voulons les voir,
12:56 mais pour gagner et gouverner,
12:58 gouverner par le peuple,
13:00 gouverner pour le peuple
13:02 et gouverner par lui,
13:04 avec lui.
13:14 Et c'est avec cette ambition-là, une ambition forte,
13:17 porteuse d'espoir, progressiste, rassembleuse,
13:21 que nous voulons définitivement fermer la porte
13:23 à l'extrême-droite,
13:25 que nous battrons l'extrême-droite.
13:28 Soyons à la hauteur de cette situation inédite, grave,
13:32 et n'ayons pas peur d'en débattre,
13:34 sans sectarisme
13:38 et sans injonction de qui que ce soit.
13:41 Les polémiques que certains aiment à faire
13:44 pour monter,
13:46 pour diviser les communistes,
13:48 n'ont pas de place
13:49 quand l'extrême-droite est à la porte du pouvoir.
13:52 Comme le disaient Aragon, dans "La Rose et le Réséda",
13:56 "Quand les blés sont sous la grêle,
13:59 "fous qui fait le délicat,
14:01 "fous qui songent à ces querelles
14:03 "au cœur du commun combat."
14:05 J'invite tout le monde à méditer ce poème d'Aragon
14:10 et à celles et ceux
14:13 qui veulent polémiquer
14:15 et qui se permettent même, ces dernières heures,
14:19 de s'adresser directement aux adhérents
14:22 du Parti communiste français,
14:23 aux congressistes, à vous,
14:25 pour se mêler de notre congrès, de nos choix,
14:27 de notre stratégie,
14:29 je le dis clairement et en toute fraternité,
14:33 mêlez-vous de vos affaires.
14:35 (Applaudissements)
14:38 (...)
14:56 Personne, personne ne dictera aux communistes
15:00 ce qu'ils doivent voter, penser, faire ou choisir.
15:05 Personne ne dira aux communistes
15:07 avec qui ils doivent discuter et dialoguer.
15:11 Nous sommes souverains, nous sommes libres,
15:14 nous sommes communistes !
15:15 (Applaudissements)
15:17 (...)
15:32 Méditez ce poème d'Aragon,
15:35 relisez-le.
15:37 "Face à l'extrême droite et la droite extrême,
15:40 "oui, nous devrons nous unir,
15:43 "nous rassembler, rassembler toute la gauche
15:47 "pour les empêcher de mettre la main sur la République."
15:50 Et nous voulons le faire, nous, communistes,
15:53 avec la plus grande sincérité,
15:56 la plus grande honnêteté avec les Français,
15:58 en le faisant avec eux,
16:01 en portant le programme le plus juste, le plus ambitieux,
16:04 le plus à même de les convaincre
16:06 et de convaincre cette classe ouvrière
16:09 qui a été abandonnée par la gauche.
16:12 Nous le faisons aussi en étant fiers
16:15 de notre histoire, de nos racines,
16:18 car nous avons été, nous,
16:21 de tous ces combats contre l'extrême droite
16:23 et contre cette droite qui, en son temps,
16:25 préférait Hitler au Front populaire.
16:28 Le Parti communiste français,
16:31 dans son histoire, a toujours fait le choix
16:35 de la France et de la République,
16:37 du dialogue et du débat,
16:39 et il a toujours défendu d'abord
16:42 les intérêts du monde du travail.
16:44 Et nous avons toujours mis d'abord en avant
16:48 les idées, le programme,
16:50 notre ambition pour la France,
16:53 plutôt les noms de personnes, quelles qu'ils soient.
16:57 Et aujourd'hui, notre objectif, sincèrement,
17:02 c'est d'abord de gagner la bataille des retraites
17:04 et de le faire avec toutes celles et ceux
17:07 qui s'opposent à cette réforme.
17:09 Soyons rassemblés, soyons unis.
17:13 Alors oui, je leur dis
17:23 que nos choix sont souverains.
17:26 Nous les faisons ici.
17:29 Et à celles et ceux qui aimeraient y participer
17:32 ou qui auraient des choses à dire,
17:35 je les invite à rejoindre le Parti communiste français.
17:38 Qu'ils adhèrent !
17:40 (Applaudissements)
17:44 Bah...
17:45 Tant qu'à faire !
17:48 Qu'ils adhèrent au Parti communiste français.
17:52 Nous sommes un parti démocratique, un parti qui débat,
17:56 qui amende, qui vote,
18:00 qui décide démocratiquement, nous.
18:02 Tout le monde ne peut pas en dire autant.
18:04 Venez chez nous, vous apprendrez beaucoup.
18:07 (Applaudissements)
18:10 (...)
18:19 Mes chers amis, mes chers camarades,
18:22 les jours heureux sont toujours devant nous
18:25 et il reste notre objectif.
18:27 Avec le travail.
18:29 Le travail au coeur de notre projet.
18:32 Le travail qui émancipe, qui redonne de la dignité,
18:35 qui retrouve toute sa place dans une société
18:37 qui se fixe pour objectif de répondre aux besoins humains.
18:40 C'est ça, notre projet.
18:42 Notre projet, c'est la France du travail et du progrès social.
18:46 Pour toutes et pour tous.
18:48 Ici, dans l'Hexagone,
18:50 comme pour tous les peuples d'outre-mer
18:52 qui sont nos frères et nos sœurs,
18:55 et que je vous invite aussi à saluer et à soutenir,
18:57 car ils se battent aussi, chez eux,
19:01 aux Antilles, en Guyane, à la Réunion, à Mayotte.
19:05 (...)
19:13 Oui, le progrès social comme objectif commun,
19:16 pour nous, mais aussi pour tous les peuples d'Europe,
19:19 pour bâtir une paix durable et sincère,
19:21 car il n'y aura pas de paix sans progrès social
19:24 et pas de progrès social sans paix.
19:26 Nous allons donc, à l'issue de notre congrès,
19:28 nous adresser aux Français
19:30 pour leur présenter notre projet sur la place du travail,
19:34 la sortie du capitalisme,
19:36 pour la réindustrialisation du pays,
19:38 pour la reconquête de notre souveraineté énergétique,
19:41 alimentaire, sanitaire,
19:42 sur le rôle éminent des services publics,
19:45 comme sur ceux que nous devons conquérir,
19:47 sur le développement de la culture et de la création,
19:50 sur la promotion des sciences et des connaissances,
19:52 sur l'Europe de la paix, l'Europe des nations libres
19:55 et associées que nous voulons défendre.
19:57 Je veux vous dire toute ma confiance en notre parti, en vous,
20:01 pour que nous soyons très offensifs en ce sens.
20:05 J'ai réalisé, vous le savez, ces derniers mois,
20:07 un tour de France des régions, des sous-préfectures,
20:10 qui m'a amené à la rencontre de la France profonde,
20:13 de beaucoup de nos concitoyens,
20:15 celle des villes comme celle des champs.
20:17 J'ai aussi rencontré beaucoup d'entre vous,
20:20 beaucoup de nouveaux adhérents, de jeunes élus,
20:23 de dirigeantes et de dirigeants.
20:26 Notre parti s'est renforcé ces derniers mois.
20:30 Nous pouvons en être fiers.
20:32 Je voudrais les saluer,
20:34 saluer ces nouveaux adhérents et adhérentes
20:35 qui ont rejoint le Parti communiste français
20:37 depuis l'élection présidentielle.
20:39 Bienvenue au PCF, bienvenue dans cette famille
20:42 qui vous accueille, les bras ouverts.
20:44 (Applaudissements)
20:46 (...)
20:53 Ce 39e congrès doit être le congrès de la reconquête,
20:57 celui qui doit fixer dans chacune de nos organisations
21:01 des objectifs ambitieux de renforcement,
21:05 d'adhésion, de formation, de création de cellules
21:09 dans les entreprises, dans les villages,
21:11 dans les quartiers, dans nos villes.
21:13 Ca doit être ce congrès qui doit voir émerger
21:16 de nouveaux cadres et notamment des femmes
21:19 pour leur laisser toute la place à égalité avec les hommes.
21:23 (Applaudissements)
21:25 (...)
21:34 Ce 39e congrès doit être un congrès important,
21:38 celui de la reconquête d'un parti communiste français
21:42 offensif et influent, populaire et féministe.
21:46 Voilà le chantier qui s'ouvre à nous.
21:48 Je suis certain que ce 39e congrès fera date
21:51 parce qu'il nous donnera les moyens de répondre
21:53 à cette belle ambition communiste des nouveaux jours heureux
21:57 en France, en Europe et dans le monde.
22:00 Je vous remercie. Vive la France, vive la République,
22:03 vive le Parti communiste français.
22:06 (...)

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