Bérenger Cernon, syndicaliste CGT Cheminots, était l'invité du Week-End Direct ce vendredi soir sur BFMTV pour s'exprimer sur la contestation contre la réforme des retraites.
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00:00 Je pense que les mains tendues et les prises de contact ont été faites et je pense que ça n'a abouti à rien.
00:07 Je pense qu'à un certain moment chacun s'est rendu compte qu'il n'y avait plus rien à se dire et qu'on n'avait plus besoin de se voir.
00:12 Maintenant je pense aussi que Mme Borne prend conscience que sans organisation syndicale, on ne peut pas gouverner un pays.
00:18 On ne peut pas faire ce qu'on veut, on ne peut pas toujours passer en force.
00:22 Justement le fait qu'elle dise "il ne faut pas que les syndicats sortent humiliés de cette séquence", c'est important pour vous qu'elle le dise ?
00:27 Je pense qu'elle se trompe parce qu'aujourd'hui les seuls qui sortent humiliés de cette séquence, c'est le gouvernement.
00:31 C'est le gouvernement qui est obligé de passer par un 49-3, c'est le gouvernement qui est obligé de passer par un vote bloqué au Sénat.
00:37 C'est eux qui sortent humiliés de cette séquence parce qu'aujourd'hui dans la rue, on ne veut pas la démission d'Elisabeth Borne,
00:42 on ne veut pas je ne sais quoi, tout le monde scande "démission Macron".
00:46 Tout le monde a bien compris et très clairement que ce soit Mme Borne ou je ne sais qui d'autre aujourd'hui qui prendrait la place de Premier ministre,
00:54 ça ne change strictement rien à la politique qui est menée dans ce pays.
00:58 Et très clairement aujourd'hui les syndicats, on peut dire ce qu'on veut, c'est vrai, il y a eu un moment de flottement pendant quelques années
01:05 où on n'arrivait plus à mobiliser, où on n'arrivait plus à faire du bruit dans la rue.
01:10 Quand on met 3,5 millions de personnes dans la rue, quand on bat tous les records de mobilisation depuis que les comptages existent
01:17 et quand on voit aujourd'hui la manière dont sont perçus les syndicats par les salariés, les ouvriers et les millions de français,
01:25 ce ne sont pas les syndicats qui sortent humiliés, au contraire.
01:28 Et très clairement la séquence réforme des retraites n'est pas fermée.
01:32 Mais au-delà de l'humiliation, elle parle aussi d'apaisement, elle parle de période de convalescence.
01:37 C'est vrai qu'il y a des termes employés qui ressemblent beaucoup à ceux qu'utilise Laurent Berger.
01:41 Pour vous, que le discours se soit un peu adouci, ça ne change rien ?
01:45 Ça ne change rien parce que le gouvernement a fait le choix de faire confiance aux députés LR pour sa loi
01:50 et à esquiver les syndicats et notamment la CFDT.
01:54 Elle a fait le choix de ne pas discuter avec la CFDT, a préféré discuter avec les LR et de choisir ce cap des 64 ans à marche forcée.
02:00 Elle se lie à la recherche ?