Laura Domenge n'a pas réellement compris pourquoi Camille Lacourt était l'invité de La Bande Originale…
Retrouvez Laura n'a pas compris dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/chronique-de-laura-domenge
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AmusantTranscription
00:00 Voici Laura Demand !
00:01 *Applaudissements*
00:04 Hello Laura, savez-vous, avez-vous compris pourquoi Camila Coe était notre invitée aujourd'hui ?
00:08 Mais bien évidemment, j'ai compris Nagui, un nageur qui vient nous parler de santé mentale.
00:13 Vous me connaissez, si si, c'est obligé, c'est marqué dans vos contrats.
00:16 Vous vous doutez bien de quoi je vais parler, de mon sujet préféré, celui qui me touche le plus
00:22 et auquel je suis confrontée quotidiennement.
00:24 Les pédiluves !
00:25 La natation, exactement !
00:27 Franchement, je comprends que vous ayez arrêté la natation Camila Coe, pardon,
00:32 mais comment tu fais pour ne pas tomber en dépression quand tous les matins tu commences ta journée par un pédiluve, justement ?
00:38 Je veux dire, c'est l'inverse des chaussons, c'est glacial, c'est collectif et c'est mouillé.
00:42 Manquerait plus que vous preniez de la chicorée au petit-déj et des tartines de rien,
00:45 et là vous devenez aussi joyeux que Barbara.
00:47 Le mal de vivre !
00:49 *Rires*
00:50 Ah là là, les années piscine, j'en ai très peu fait car très vite, comme notre invitée, je me suis fait dispenser d'EPS.
00:56 J'étais excellente en natation, mais nulle en sortie de cabine.
01:00 C'était clairement l'épreuve pour laquelle il fallait avoir le plus de conditions physiques et de force mentale.
01:05 L'étape du maillot de bain, quand t'es pas miss, mais quelle idée d'infliger ça à des ados !
01:10 Le corps est en pleine mutation, tu mets de la taille 16 ans, et la semaine d'après, tu te retrouves à faire un 90B, que d'un côté, tu vois.
01:17 Parce que l'autre sein révise son contrôle de maths, visiblement, et doit revoir le chapitre sur la symétrie.
01:23 Deux semaines après, tu penses que ça s'est équilibré, et hop, tu te retrouves à avoir des cheveux extrêmement longs, qui poussent sous les aisselles.
01:32 A un âge où on dit « mais non, faut pas raser ni épiler », et à une époque où le body positive n'existait pas,
01:38 imaginez la gueule de mon papillon sans pouvoir décoller les bras de mon buste.
01:42 On était plus sur une chenille agonisante.
01:44 Mais heureusement, la nature faisant bien les choses, j'ai...
01:49 Figurez-vous que j'ai eu mes règles, et c'est bien la seule circonstance dans laquelle ça m'a servi.
01:56 Parce qu'au collège, ça peut être un motif de dispense occasionnelle.
01:59 Alors je peux vous dire que je les ai eues toutes les semaines jusqu'à mes 18 ans.
02:02 Une année et demie sur pattes, le truc.
02:05 Du point de vue de mon prof de PS, j'étais une chenille hémorragique.
02:09 Aujourd'hui, je nage, non pas dans le bonheur, mais à la pistoche municipale.
02:16 Ça brûle plus de calories, ça coûte moins cher que le bonheur, surtout quand on est intermittent.
02:20 La brasse, ma nage de prédilection, quand elle est coulée, qu'on met bien la tête sous l'eau.
02:25 Je remarque que dès que j'ai la tête sous l'eau, je ne peux pas m'empêcher de toucher le fond.
02:29 Et on dit qu'une fois au fond, il suffit de donner un coup de talon.
02:32 Malheureusement, je me baigne sans mes escarpins. Donc j'y reste un petit moment.
02:35 À propos de moments, autorisons-nous une petite pause et cette question, mais enfin.
02:40 Est-elle réellement en train de parler natation ou est-elle brillante ?
02:43 Au point de faire des métaphores aquatiques pour nous parler santé mentale ?
02:49 C'est en effet le cas, je suis brillante.
02:53 Alors oui, je ne peux pas m'empêcher de parler santé mentale, parce que quand je lis les caractéristiques de la dépression,
02:59 par exemple, ça me fait le même effet que la lecture d'un thème astral.
03:02 Quand tu te dis « mais c'est tout moi ! » Troubles du sommeil, difficultés à se concentrer sur une tâche,
03:07 changement d'appétit, lune en bélier, sont autant de signes alarmants pour aller se faire explorer le ciboulot.
03:13 C'est bien, je trouve, de parler de santé mentale, ça change de la réforme des retraites.
03:17 Même si rallonger le temps de travail, c'est donner aux gens deux ans d'occasion de plus de faire un burn-out.
03:21 L'un dans l'autre, faut voir ce que ça coûte à l'État.
03:23 Si en voulant renflouer les caisses des retraites, tu vides celle de la sécu, faut faire le calcul.
03:27 D'autant que le sujet malade n'est pas du tout un bon consommateur.
03:30 Franchement, un dépressif, une fois qu'il sait acheter un canapé et une téloche,
03:34 compte pas sur lui pour faire chauver la carte bleue.
03:36 Tout ce qui est entreprise rapport à la fiesta et à l'hygiène, c'est faillite garantie.
03:40 Un peu comme pendant le confinement, finalement.
03:42 Ce que je trouve étrange, c'est qu'on tarde toujours à soigner le cerveau,
03:45 alors que c'est lui qui nous envoie chez le médecin pour sauver les autres organes.
03:48 Il fait trop son warrior à essayer de tenir la baraque et prendre soin des autres sans flancher,
03:52 mais ça finit par être néfaste.
03:54 Le cerveau, en fait, c'est une daronne.
03:57 Il bosse, il s'occupe de tout le monde, il distribue les ressources,
04:00 mais à la fin, il est vidé et personne ne le calcule.
04:02 Et comme des odots à une daronne, nous on lui dit « mais t'inquiète, je le ferai demain ».
04:06 Et en fait, on continue à jouer à la PlayStation, tu vois.
04:08 Alors la santé mentale est restée pendant trop longtemps taboue et méconnue,
04:12 c'est donc super qu'on puisse en parler aujourd'hui,
04:14 mais j'espère que dans le futur, on arrêtera de dissocier le corps et l'esprit,
04:18 soit la daronne de la famille, et qu'on parlera enfin de santé tout court.
04:22 A la vôtre.
04:23 Merci Laura Leroux !
04:25 Laura à la santé pour aller sur scène.
04:29 Exactement, jusqu'au 25 avril, tous les mardis à l'Ascalet à Paris,
04:32 et le 28 avril à Marche Prime.