L’invité du jour - François Damiens

  • l’année dernière
Le comédien François Damiens est l'invité de ce Télématin. Il présente son nouveau film « Les Complices », réalisé par Cécilia Rouaud dans lequel il incarne le rôle d'un tueur à gage qui chercher à changer de job. 

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Transcript
00:00 Ce matin, c'est le comédien François Damiens qui est l'invité de Télématin.
00:03 Bonjour et bienvenue François Damiens.
00:04 Bienvenue à vous, merci.
00:05 On est ravi de vous rencontrer.
00:06 On est même impatients parce qu'on vous aime beaucoup et on a beaucoup apprécié
00:09 votre film qui sort demain et qui s'appelle "Les complices".
00:12 Vous y jouez le rôle d'un tueur à gage qui cherche à changer de job parce que figurez-vous
00:17 qu'il est devenu hématophobe, c'est-à-dire que maintenant il a peur du sang, ce qui est
00:20 compliqué pour exercer ce métier.
00:22 Alors on n'est pas complètement dans le rationnel.
00:25 Qu'est-ce que vous vous êtes dit quand vous avez lu le scénario ?
00:27 J'aimais bien l'idée de Cécile Herbaud, la réalisatrice et scénariste, de banaliser
00:35 un métier qui n'est pas, a priori, on n'a pas droit au chômage ou une protection sociale
00:41 quelconque.
00:42 C'est compliqué d'être tueur à gage.
00:44 Et puis quand on veut quitter la profession, c'est très compliqué aussi parce qu'en
00:47 général, ou bien vous vous faites buter.
00:49 Les collègues ne sont pas très sympas.
00:51 Ou bien c'est vous qui devez continuer à faire votre petite affaire.
00:55 On ne vous laisse pas partir dans la tueur comme ça, on vous remercie pour vos bons
00:58 et loyaux services.
00:59 Oui, c'est ce qu'on peut comprendre aussi par ailleurs.
01:00 Moi je trouve que ce film a un petit côté déjanté à la Tarantino, ça m'a fait penser
01:04 à du Pulp Fiction.
01:05 J'ai vrai ou j'ai pas vrai là-dedans ? Vous avez senti ça ?
01:08 Oui, mais c'est vrai que c'est un vrai côté à Pulp Fiction.
01:11 Vous l'avez vu ou pas, Pulp Fiction ?
01:13 Non, justement.
01:14 Je dis ça parce que j'ai lu que vous n'êtes pas fan de cinéma, pas plus que ça, que
01:18 vous n'avez pas vu de Tarantino.
01:20 C'est vrai ça ?
01:21 Je ne sais pas qui est Tarantino, mais je ne connais pas bien ses films.
01:23 C'est un joueur de Teddy, vous savez ?
01:25 J'ai vu qu'il allait refaire son dernier film.
01:28 Vous aimez exercer votre métier, mais vous n'êtes pas du tout cinéphile, si je comprends
01:32 bien.
01:33 Non, c'est ça en fait.
01:34 C'est un peu comme les gens qui aiment bien jouer au foot, mais qui n'aiment pas commenter.
01:37 Vous êtes étonnant, décidément.
01:39 On va faire plus en plus connaissance avec Max.
01:41 Votre personnage, ce tueur à gages, est tellement sensible ?
01:49 Je suis un tueur à gages, j'étais.
01:51 Comment tu vas faire si tu t'évanouis quand tu vois du sang ?
01:57 Je vais me débrouiller.
01:58 Je vais refuser tous les contrats et faire au bout.
02:01 Bonjour, on est les nouveaux voisins ?
02:03 C'est du crément.
02:04 Ok.
02:05 C'est du crément d'Alsace.
02:06 Le type, on lui offre une bouteille de crément, il ne dit pas merci, il dit ok.
02:10 C'est quoi votre travail ?
02:11 Je n'ai pas de travail.
02:12 Les anciens patrons veulent me tuer.
02:16 Mais je ne peux pas partir maintenant que je suis complice ?
02:18 Pas maintenant.
02:19 Ça m'a rappelé le Vietnam, surtout le Vietnam.
02:24 Tu as fait la guerre du Vietnam ?
02:25 En fait, je suis arrivé vraiment à la fin de la guerre, à l'extrême fin.
02:30 À la limite, je n'aurais même pas dû y aller.
02:31 C'est toi qui l'a fait, la guerre du Vietnam ?
02:33 C'est toi qui l'a inventé le piano aussi ?
02:34 Mais non.
02:35 Carime.
02:37 Je vais prendre les devants.
02:40 Je vais éliminer les compositeurs, un par un.
02:43 Je leur demande mon adresse.
02:44 Arrête de me tuer, putain !
02:47 Si tu le retapes à chaque fois, ça ne sert à rien que je tape pas.
02:50 Vous réussissez à rendre votre personnage hyper attachant.
02:55 Est-ce que vous pensez vraiment qu'on peut être à la fois tueur à gage et avoir bon fond, François Damiens ?
03:01 C'est une grande question.
03:03 On ne l'avait pas encore posée.
03:05 En tout cas, j'ai essayé.
03:07 Pour moi, un des enjeux de mon personnage, c'était de tenter de l'humaniser.
03:12 A priori, un tueur à gage, c'est un type assez froid.
03:16 Un salopard.
03:17 Oui, c'est un salaud.
03:18 Un frigo, un type sans état d'âme.
03:20 Et c'est qu'on a envie, peut-être pas de le prendre dans les bras, mais...
03:23 Ah si ?
03:24 A la fin, on a envie de lui faire des câlins.
03:26 Vous avez bien réussi votre rôle.
03:28 Je me demande si un Jean-Marie Le Pen pense à ça aussi.
03:31 Vous voulez dire, est-ce que...
03:33 Quand on entend parfois ce qu'il sort, il se dit peut-être qu'il faudrait qu'on essaie.
03:37 Que les gens aient envie de me prendre dans les bras aussi.
03:39 En tout cas, il n'y est pas parvenu.
03:42 Alors que vous, vous y êtes parvenu dans votre rôle.
03:45 Vous êtes étonnant, je trouve, comme garçon.
03:47 Car derrière vos canulars, et vous en avez fait beaucoup, se cache un grand timide apparemment.
03:52 C'est vraiment votre moyen, l'humour, de vous cacher et de vous révéler à la fois ?
03:57 Je suis timide dans un premier temps.
03:59 Comme là, maintenant, oui, je suis un peu timide.
04:01 Là, vous êtes timide en vrai ?
04:02 Mais dans une demi-heure, je serai plus timide.
04:04 On va rapidiser l'émission.
04:05 Oui, mais c'est ça le problème.
04:06 C'est seulement très court.
04:08 Il paraît que vous aimez bien aussi vous faire passer pour plus con que vous n'êtes.
04:11 Oui.
04:12 Pourquoi ?
04:13 Ça aide.
04:14 Déjà, on ne se met pas la pression.
04:16 C'est assez reposant.
04:17 Et puis, on voit très vite comment la personnalité des gens,
04:20 s'ils ont une tendance à prendre l'ascendant ou se mettre à votre niveau.
04:24 On voit s'ils sont généreux, plutôt protecteurs.
04:27 C'est une bonne méthode.
04:29 Après, vous avez quand même ce côté, on vous connaît depuis les caméras cachées, caméras planquées, etc.
04:33 qu'on adore regarder, qui nous mettent aussi formidablement mal à l'aise.
04:37 Est-ce qu'il y a des fois où vous vous êtes dit "merde, là, je vais trop loin".
04:41 Nous, des fois, on est gêné pour la personne qui est en face de vous.
04:43 Est-ce que ça vous est arrivé pendant que vous tourniez ces caméras-là ?
04:46 Non, moi, la seule limite que je me mets, entre guillemets, c'est de ne pas être méchant.
04:51 Et de toujours passer moi pour l'idiot.
04:54 Après, parfois, ce n'est pas évident.
04:55 On tombe sur des spécimens.
04:57 Il y a du niveau.
04:58 Oui, voilà.
04:59 Ah, quand même !
05:00 Non, c'est vrai.
05:01 Ça, je n'avais pas vu venir.
05:02 Alors, apparemment, dans le film "Les complices",
05:04 dans lequel vous jouez aux côtés de Laura Felpin et de William Leib-Gill,
05:07 Vanessa Paradis également, le tournage s'est bien passé.
05:10 Il parait que vous n'avez pas arrêté de faire des petits gags.
05:13 Vous pouvez nous en raconter un ?
05:15 Moi, j'aime bien celui du clap.
05:16 Ah oui, mais ça, ce n'est pas le meilleur.
05:18 C'est Laura qui aime bien répéter que je mets de la pâte à fixe.
05:22 Parce que là, ils font "clap".
05:23 J'aime bien quand il y a des stagiaires qui viennent,
05:25 où je mets du miel sur la perche.
05:29 Ce sont des toutes petites blagues.
05:31 Et le meilleur, c'est lequel ?
05:33 Le meilleur, je dirais, c'est celle que Laura a racontée sur ce film.
05:36 On mangeait au Moco, à Montpellier.
05:38 C'est une grande terrasse qui est dans un parc, devant un musée.
05:42 C'est le restaurant du musée.
05:43 Et j'étais arrivé en retard.
05:45 Il y avait une sorte de GIGN qui était devant l'entrée.
05:48 Et ils étaient avec des lampes qui faisaient peur.
05:51 Enfin, ils étaient mais arnachés dans tous les sens.
05:53 Et je leur ai dit, tu ne voulais pas m'amener à la…
05:56 Parce qu'ils me voyaient arriver depuis 100 mètres, mais avec tous les flashs.
05:59 Et donc, quand ils m'ont vu arriver, ils se sont demandé ce qui se passait.
06:02 Mais ils me portaient, quasi. Ils étaient une dizaine.
06:04 Vous avez mis le GIGN dans votre poche pour faire un gag ?
06:06 Quand ils sont arrivés, c'était même pas très marrant, quasiment.
06:09 C'était impressionnant.
06:10 Ils se sont dit, ça y est, il a fait un truc très grave.
06:12 Mais qu'est-ce qu'il a dû faire ?
06:13 C'est génial, j'adore ça.
06:14 Alors, il n'y a pas que l'humour dans votre vie.
06:16 Il y a aussi la Bretagne, la plage, la voile.
06:19 Et on a un petit message surprise pour vous.
06:21 Salut François, c'est Tanguy.
06:24 Je suis en mer.
06:26 Il y a un grain qui arrive.
06:27 Ça te rappelle des souvenirs ?
06:29 Notre transat Jacques Vabre 2013.
06:31 En tout cas, moi j'ai un souvenir incroyable.
06:34 C'est quand tu m'as fait des frites.
06:36 Une petite surprise en pleine mer, au large du Brésil.
06:39 Donc, encore merci beaucoup.
06:41 Et toi, c'était quoi ton meilleur souvenir sur cette transat ?
06:44 Qu'est-ce qui t'a marqué ?
06:46 Parle-nous-en.
06:48 Allez, à plus et encore bravo pour ton nouveau film.
06:50 Trop sympa.
06:51 Trop sympa, ouais.
06:52 Alors, c'est quoi votre meilleur souvenir sur cette transat ?
06:54 C'est le meilleur, mais c'est le pire en fait.
06:56 C'était un matin, j'essayais d'appeler avec le téléphone.
06:59 Je ne sais plus, planétaire, je ne sais plus comment ça s'appelle.
07:02 Satellitaire.
07:03 Ouais, satellitaire.
07:04 Et le bateau s'est couché.
07:06 Le Despi, donc la grande voile multicolore, s'est rempli d'eau.
07:11 Le bateau s'est mis à 180 degrés.
07:14 Et j'ai appelé Tanguy.
07:15 Il est sorti comme d'Artagnan, si je peux bien le dire.
07:17 Avec un couteau, il a été coupé les...
07:20 La voile ?
07:21 Ouais, les voiles, ouais.
07:22 Et heureusement, sinon le bateau...
07:23 Il vous a sauvé la vie un peu ?
07:25 Heureusement que le téléphone n'avait pas fonctionné.
07:27 Parce que je pense que s'il était sorti quand j'étais au téléphone, il aurait été content.
07:31 Oui, qu'est-ce qu'il fait ? Il met pas beaucoup celui-là.

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