#Cancer #cliniquesoigneton #mieux
https://gotopnews.com/post/2489307
Dans un pays réputé pour la qualité de ses soins, l'information donne le tournis. Selon une étude du Centre fédéral d'expertise en soins santé , le risque de décès par cancer du sein invasif est 30 à 44 % plus élevé chez les patientes traitées dans des cliniques non agréées. La réaction politique ne s'est pas fait attendre. Dans la foulée ce rapport explosif, le ministre de la Santé publique annonce que les chirurgies et les plans traitement n'y seront plus remboursés. « De nombreux hôpitaux se présentent comme des cliniques du sein sans détenir d'agrément, déplore Frank Vandenbroucke dans un communiqué. Ils donnent de fausses informations sur leur site internet et donnent l'impression d'être des centres agréés. Concrètement ? La Belgique compte 72 sites agréés. Pour recevoir ce label de qualité, une clinique du sein doit remplir une série de conditions. Notamment, une prise en charge pluridisciplinaire et affichant un certain volume minimum 125 patients par an pour les cliniques agréées coordonnatrices et 60 cas pour les sites satellites. A côté de ces hôpitaux reconnus, des dizaines de cliniques du sein non agréées proposent également leurs services. Comment expliquer une telle différence de survie entre deux centres spécialisés dans ce type de cancer, le plus fréquent chez les femmes ? « Cette différence me paraît énorme, commente le Dr Yannick Neybuch, directeur médical du groupe santé du CHC. Mais, si le volume de patientes traitées ne fait pas tout, un radiologue qui voit 100 cancers du sein par an sera sans doute plus compétent que celui qui n'en voit que deux. Son sens clinique sera plus aiguisé et il sera probablement mieux à même de détecter une tumeur plus tôt. Peut-être pas assez pour expliquer une telle différence mais assez pour peser dans la balance. Sénologue et chirurgien plasticien, le Dr Xavier Nelissen valide également. « Le traitement du cancer du sein nécessite des connaissances scientifiques de pointe, constamment mises à jour, et une équipe qui fait exactement cela. Cancérologues, radiothérapeutes spécialisés, anatomopathologistes qui vont analyser les tumeurs, chirurgiens plasticiens, infirmiers coordonnateurs… Dans les cliniques agréées, chaque cas est discuté en concertation pluridisciplinaire et fait l'objet d'une décision collégiale. Il n'est donc pas surprenant de voir les chances de survie augmenter dans les cliniques avec une approche aussi complète et personnalisée. Abus de bistouri ? Directrice du programme scientifique au KCE, Sabine Stordeur identifie d'autres différences de traitement. «Les cliniques à volume élevé évaluent également mieux les risques. Ils pratiquent moins de dissections axillaires, par exemple, ou de chimio postopératoire. Des traitements très invalidants. Ils proposent également davantage de chirurgies conservatrices du sein que de r
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Dans un pays réputé pour la qualité de ses soins, l'information donne le tournis. Selon une étude du Centre fédéral d'expertise en soins santé , le risque de décès par cancer du sein invasif est 30 à 44 % plus élevé chez les patientes traitées dans des cliniques non agréées. La réaction politique ne s'est pas fait attendre. Dans la foulée ce rapport explosif, le ministre de la Santé publique annonce que les chirurgies et les plans traitement n'y seront plus remboursés. « De nombreux hôpitaux se présentent comme des cliniques du sein sans détenir d'agrément, déplore Frank Vandenbroucke dans un communiqué. Ils donnent de fausses informations sur leur site internet et donnent l'impression d'être des centres agréés. Concrètement ? La Belgique compte 72 sites agréés. Pour recevoir ce label de qualité, une clinique du sein doit remplir une série de conditions. Notamment, une prise en charge pluridisciplinaire et affichant un certain volume minimum 125 patients par an pour les cliniques agréées coordonnatrices et 60 cas pour les sites satellites. A côté de ces hôpitaux reconnus, des dizaines de cliniques du sein non agréées proposent également leurs services. Comment expliquer une telle différence de survie entre deux centres spécialisés dans ce type de cancer, le plus fréquent chez les femmes ? « Cette différence me paraît énorme, commente le Dr Yannick Neybuch, directeur médical du groupe santé du CHC. Mais, si le volume de patientes traitées ne fait pas tout, un radiologue qui voit 100 cancers du sein par an sera sans doute plus compétent que celui qui n'en voit que deux. Son sens clinique sera plus aiguisé et il sera probablement mieux à même de détecter une tumeur plus tôt. Peut-être pas assez pour expliquer une telle différence mais assez pour peser dans la balance. Sénologue et chirurgien plasticien, le Dr Xavier Nelissen valide également. « Le traitement du cancer du sein nécessite des connaissances scientifiques de pointe, constamment mises à jour, et une équipe qui fait exactement cela. Cancérologues, radiothérapeutes spécialisés, anatomopathologistes qui vont analyser les tumeurs, chirurgiens plasticiens, infirmiers coordonnateurs… Dans les cliniques agréées, chaque cas est discuté en concertation pluridisciplinaire et fait l'objet d'une décision collégiale. Il n'est donc pas surprenant de voir les chances de survie augmenter dans les cliniques avec une approche aussi complète et personnalisée. Abus de bistouri ? Directrice du programme scientifique au KCE, Sabine Stordeur identifie d'autres différences de traitement. «Les cliniques à volume élevé évaluent également mieux les risques. Ils pratiquent moins de dissections axillaires, par exemple, ou de chimio postopératoire. Des traitements très invalidants. Ils proposent également davantage de chirurgies conservatrices du sein que de r
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