ESPACE - 8 ans, c’est le temps qu’il faudra pour que la sonde spatiale JUICE (Jupiter Icy Moons explorer) arrive jusqu’à Jupiter. Celle-ci doit s’envoler ce jeudi 13 avril depuis Kourou en Guyane française à bord d’une fusée Ariane 5. L’objectif de cette mission de l’Agence spatiale européenne (ESA) est de percer les mystères de la planète géante du système solaire et ses lunes glacées. Mais le voyage sera long avant que JUICE n’atteigne sa destination et loin d’être de tout repos.
Ce n’est pas la première fois qu’une agence spatiale envoie une sonde vers Jupiter. Dès l’été 1977, la Nasa avait envoyé les sondes Voyager 1 et Voyager 2 vers la planète située à 628 millions de kilomètres de la Terre. Toutes deux arrivèrent à destination en moins de deux ans et en janvier 1979, le monde découvre les premiers clichés de la fameuse planète gazeuse par Voyager 1.
Alors pourquoi va-t-il falloir attendre 2031 pour que JUICE n’atteigne Jupiter ? « C’est parce qu’Ariane 5 ne nous permet pas d’être sur une trajectoire directe vers Jupiter.»,explique Ines Belgacem, post-doctorante à l’ESA, travaillant sur la mission JUICE et contactée par le HuffPost.
Voyager 1 et 2 avait été lancés par une fusée américaine Titan IIIE, un monstre de puissance développé pour les envois interplanétaire.« Ariane 5 est un lanceur très puissant mais pas assez pour aller directement vers Jupiter », tempère ainsi la chercheuse.
Ce n’est pas la première fois qu’une agence spatiale envoie une sonde vers Jupiter. Dès l’été 1977, la Nasa avait envoyé les sondes Voyager 1 et Voyager 2 vers la planète située à 628 millions de kilomètres de la Terre. Toutes deux arrivèrent à destination en moins de deux ans et en janvier 1979, le monde découvre les premiers clichés de la fameuse planète gazeuse par Voyager 1.
Alors pourquoi va-t-il falloir attendre 2031 pour que JUICE n’atteigne Jupiter ? « C’est parce qu’Ariane 5 ne nous permet pas d’être sur une trajectoire directe vers Jupiter.»,explique Ines Belgacem, post-doctorante à l’ESA, travaillant sur la mission JUICE et contactée par le HuffPost.
Voyager 1 et 2 avait été lancés par une fusée américaine Titan IIIE, un monstre de puissance développé pour les envois interplanétaire.« Ariane 5 est un lanceur très puissant mais pas assez pour aller directement vers Jupiter », tempère ainsi la chercheuse.
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00:00 Imaginez faire un Paris-Marseille où vous passez par Lyon,
00:02 puis par Grenoble, puis deux, nouveau Paris-Lyon,
00:04 avant d'arriver à Marseille.
00:05 Aucun intérêt.
00:06 Eh bien c'est le genre de trajet que doit effectuer la sonde spatiale JOOST
00:09 pour arriver jusqu'à Jupiter.
00:10 En tout, elle va mettre 8 ans pour arriver jusqu'à la planète
00:13 située à 628 millions de kilomètres de la Terre.
00:16 Et non, ce n'est pas cette distance exceptionnelle qui explique tout ça.
00:19 En fait, la sonde va être envoyée avec le lanceur Ariane 5.
00:22 Sauf que celui-ci n'est pas assez puissant
00:24 pour donner à la sonde spatiale de plus de 6 tonnes
00:26 la vitesse suffisante pour aller directement sur Jupiter.
00:29 JOOST va donc utiliser la gravitation accélérée,
00:31 un peu comme un caillou dans une fronde.
00:33 Elle va d'abord faire un survol lune-Terre en août 2024,
00:35 puis un survol de Vénus en août 2025,
00:38 et un survol de la Terre en septembre 2026,
00:41 avant d'arriver vers Jupiter en juillet 2031.
00:43 En survenant la Terre et Vénus,
00:45 on va accélérer petit à petit JOOST
00:48 jusqu'à ce qu'on ait la vitesse suffisante
00:50 pour être sur la trajectoire pour aller à Jupiter.
00:52 Mais ce n'est pas le seul problème auquel va être confrontée JOOST
00:55 en 8 ans de voyage.
00:55 Sinon, ce serait trop facile.
00:57 Il va falloir surmonter des températures extrêmes,
00:59 puisque, comme je viens de l'expliquer,
01:01 la sonde va passer par Vénus où il fait plus de 250 degrés,
01:04 avant d'arriver vers Jupiter où il fait moins 230 degrés.
01:07 Deux salles, deux ambiances.
01:09 Et puis, il y a le problème de la puissance,
01:11 puisque Jupiter se situe à 778 millions de kilomètres du Soleil.
01:16 Alors même avec des panneaux solaires de 85 mètres carrés,
01:18 ça risque d'être compliqué,
01:20 car JOOST ne disposera que d'une puissance de 800 watts.
01:22 800 watts, c'est soit un très bon sèche-cheveux,
01:24 soit un très mauvais micro-ondes.
01:26 C'est pas grand-chose.
01:27 Et on a 10 instruments à faire marcher,
01:29 plus les transpondeurs pour l'antenne.
01:32 Il a donc fallu tout optimiser
01:34 pour que la sonde spatiale puisse fonctionner correctement.
01:37 Mais entre les températures extrêmes et les problèmes de puissance,
01:40 JOOST devra relever de nombreux défis
01:42 pour mener à bien sa mission jusqu'en 2035.
01:44 Sous-titrage Société Radio-Canada
01:46 © Sous-titrage Société Radio-Canada
01:48 © Sous-titrage Société Radio-Canada
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