Invitée d'Apolline de Malherbe dans le Face à Face, Marine Le Pen est revenue sur les propos d'Emmanuel Macron à propos de Taïwan au cours de son déplacement en Chine.
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00:00 Emmanuel Macron qui a déclaré en revenant de Chine qu'il ne fallait pas que nous soyons, je cite,
00:06 "les vassaux des Américains" et que donc l'Europe devait être une force beaucoup plus indépendante.
00:11 Alors ça a agacé les Américains, ça a agacé les Européens, mais vous ça pourrait vous plaire ?
00:16 - Oui, c'est plutôt pas mal.
00:18 S'il en était convaincu, ça m'irait bien.
00:20 Je pense que la France ne peut être la vassale de personne, en réalité,
00:26 d'aucune autre puissance dans le monde.
00:29 Le problème d'Emmanuel Macron, c'est que dans le même temps où il dit cela,
00:34 il se soumet lui-même à une Union européenne qui elle-même est soumise aux États-Unis.
00:40 Donc c'est très contradictoire, comme d'habitude.
00:43 En matière diplomatique, le "en même temps"...
00:45 - On peut dire que c'est contradictoire, mais ça l'a dit sur le fond.
00:46 - Oui, ce que je veux dire, le "en même temps", ça vous fâche avec vos alliés.
00:52 Parce qu'on ne peut pas dire tout et l'inverse de tout en matière de diplomatie.
00:54 Si dès le départ, Emmanuel Macron avait dit "j'entends que la France conserve son indépendance",
00:59 et la maîtrise de sa souveraineté,
01:01 nous pouvons travailler avec les pays européens dans le cadre d'une Union européenne
01:06 qui reste à sa place et qui n'empiète pas sur le pouvoir des nations,
01:11 mais nous ne serons soumis à aucun pays étranger.
01:16 Nous restons libres.
01:17 S'il avait dit ça dès le départ, personne ne serait choqué de ces propos-là.
01:20 C'est parce qu'en réalité, l'intégralité de sa politique a consisté à faire l'inverse.
01:24 - Mais en tout cas, sur les propos eux-mêmes, ça ne vous choque pas ?
01:26 - Oui, sur le bout de phrase dans un contexte particulier, ça ne me choque pas.
01:29 Du tout.
01:30 - Vous n'auriez plus à dire la même chose ?
01:31 - J'adhère totalement à cette phrase.
01:34 Hélas, je n'adhère pas à la politique internationale d'Emmanuel Macron depuis qu'il est au pouvoir.