Sur la Ligue des droits de l’Homme, Élisabeth Borne emboîte le pas à Gérald Darmanin
Élisabeth Borne a emboîté le pas au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui s’est récemment interrogé sur les subventions accordées à la Ligue des droits de l’Homme après des critiques de l’association sur le maintien de l’ordre.
« J’ai beaucoup de respect pour ce que la LDH a incarné. Je ne comprends plus certaines de ses positions », a déclaré la Première ministre lors des questions au gouvernement au Sénat ce mercredi 12 avril. « Cette incompréhension (...) s’est fait jour dans ses ambiguïtés face à l’islamisme radical et elles ont été confortées depuis quelques mois», a-t-elle ajouté.
« J’ai beaucoup de respect pour ce que la LDH a incarné. Je ne comprends plus certaines de ses positions », a déclaré la Première ministre lors des questions au gouvernement au Sénat ce mercredi 12 avril. « Cette incompréhension (...) s’est fait jour dans ses ambiguïtés face à l’islamisme radical et elles ont été confortées depuis quelques mois», a-t-elle ajouté.
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00:00 J'ai beaucoup de respect pour ce que la LDH a incarné.
00:04 Je ne comprends plus certaines de ses prises de position.
00:07 Le ministre de l'Intérieur, M. Darmanin, a menacé de manière à peine voilée
00:25 la Ligue des droits de l'homme de sanctions financières.
00:28 Il a déclaré, il faut être précis,
00:31 "Je ne connais pas la subvention donnée par l'État,
00:33 mais ça mérite d'être regardé dans le cadre des actions menées."
00:36 Je vous demande, madame la Première ministre, d'affirmer sans ambiguïté
00:40 qu'aucune menace ne pèse sur elle.
00:42 Je vous demande d'affirmer devant le Sénat
00:45 que vous désavouez les propos de votre ministre de l'Intérieur.
00:55 Depuis plusieurs semaines, certains au Sénat, à l'Assemblée nationale,
01:01 dans des interviews, dénoncent ce qu'ils appellent une dérive autoritaire.
01:07 C'est une accusation tout aussi grave que mensongère.
01:11 Notre État de droit et notre République reposent sur des libertés fondamentales.
01:17 Ces libertés, nous les défendons et nous les défendrons.
01:21 Les associations de défense des libertés publiques et des droits de l'homme
01:25 mènent également ce combat.
01:27 Et je souhaite, comme tous les membres du gouvernement,
01:29 que les associations de soutien aux droits de l'homme
01:32 poursuivent leur action de vigie,
01:34 d'ailleurs largement financée par l'État et les collectivités.
01:38 Il n'est donc pas question de baisser par principe la subvention de tel ou tel,
01:43 mais dialoguer avec les associations sur leurs actions
01:47 est aussi une responsabilité dès lors qu'il s'agit de financement public.
01:51 J'ai beaucoup de respect pour ce que la LDH a incarné.
01:55 Je ne comprends plus certaines de ses prises de position.
02:00 Cette incompréhension n'est pas nouvelle.
02:02 Elle s'est fait jour dans ses ambiguïtés face à l'islamisme radical
02:08 et elle s'est confortée depuis quelques mois.
02:10 Et je rappelle que cette association a attaqué un arrêté
02:15 interdisant le transport d'armes par destination à Sainte-Soline.
02:20 Cette incompréhension est partagée par de nombreux acteurs associatifs.
02:24 Et dans une lettre adressée hier au président de la Commission nationale consultative des droits de l'homme,
02:31 le président de la LICRA a dénoncé les dérives et la défaillance de la Ligue des droits de l'homme.
02:36 [SILENCE]