Nekfeu, Lomepal,Josman, Jok’air… Pour la sortie de son projet “Une rose et une lame II”, A2H est venu nous raconter l’histoire des collaborations les plus marquantes de sa carrière dans Feat
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00:00 En fait, la connexion avec Joker, c'est très drôle.
00:02 Là, je vais te raconter un inside qui va te faire beaucoup rire.
00:05 Le A2H, qui a 18 ans, c'est l'animateur de "Quartier" de la MZ.
00:09 C'est A2H pour Melty.
00:10 Aujourd'hui, je vous parle de mes featurings.
00:12 Let's go.
00:12 On repart en 2011, 2012.
00:20 C'est une époque où on est tous sur Paname.
00:22 Je dis tous, c'est-à-dire la génération, moi, l'entourage, LVI, des compagnies.
00:26 On va dans tous les open mics,
00:27 dès qu'on peut se croiser quelque part pour faire des freestyles.
00:30 C'est l'époque du Canon 5D,
00:31 où tout le monde a un peu un appareil photo pour filmer,
00:34 on fait du contenu et là, on se croise.
00:36 Je découvre Nekfeu via des vidéos de potes qui me montrent.
00:39 J'ai pris une bonne claque et on rentre en contact.
00:42 Pareil pour eux, ils kiffent bien mon univers, mon délire.
00:44 Du coup, on se met à traîner ensemble de fou sur les open mics.
00:47 Et puis, un soir, on a rideé dans le 13.
00:49 On a passé la journée dans Paris-Sud.
00:51 Et à un moment donné, je dis, il faut qu'on fasse un morceau, qu'on enregistre.
00:54 On se dit, il faut un studio, il faut un truc.
00:56 Moi, j'ai dit, moi, j'ai mon studio, mais c'est à Melun.
00:58 Et là, en fait, il pull up avec moi à Melun.
01:00 J'embarque d'où le Sénèque-Feu.
01:02 Ça finit chez moi, on fait le morceau, on dorme à la baraque.
01:05 Et on remonte le lendemain et on fait le clip.
01:07 Dans la foulée, avec...
01:08 Je crois que c'est Candy Cotton qui a filmé,
01:09 mais c'est moi qui ai monté la vidéo.
01:12 Si tu regardes dans le clip, il y a Alpha, il y a Lumpal,
01:14 il y a plein de gens dans le clip.
01:15 C'est l'époque où tout le monde était tout le temps ensemble.
01:17 Il n'y a pas plus vrai.
01:18 C'est-à-dire...
01:20 C'est vraiment, tu nous vois dans l'ARR, on rentrait de chez moi.
01:23 Ouais, en fait, Joss Mann, il déboule de Vierzon,
01:31 là où il a grandi.
01:32 Il déboule sur Paris en quête de gloire, tu vois.
01:35 Et moi et Dandy Gael, on est un peu les premiers gars sur qui il tombe.
01:38 Et du coup, c'est un petit qu'on voit sur les événements, en fait.
01:40 Les concerts, les trucs, les machins.
01:41 Et je vois un petit qui a la dalle de ouf, tu vois.
01:43 Il traîne un peu avec moi et je kiffe, quoi.
01:45 Je lui dis, il est trop fort, ce petit.
01:47 Je kiffe de ouf.
01:47 Et en fait, si tu regardes bien, dans mes clips,
01:49 il y a au moins cinq ou six clips où il y a Joss Mann dedans.
01:52 Il ne ressemble pas du tout au Joss Mann d'aujourd'hui.
01:54 Il a les cheveux courts, il est timide dans son coin.
01:56 Il est toujours un peu timide, mais je veux dire qu'il est dans plein de clips,
01:58 plein de freestyles qui sont sur Internet.
01:59 Il y a Joss Mann parce qu'il bourlinguait avec nous pendant un temps, tu vois.
02:02 J'ai essayé de lui apporter ce que j'ai pu lui apporter.
02:04 Je ne dis pas que je suis un gars qui lui a fait une passe de dingue.
02:07 Moi, j'ai essayé de lui inquiquer un peu ma vision, tu vois.
02:09 En tout cas, ça fait partie des gars que j'ai toujours apprécié.
02:11 C'est un type super sympa, discret, si tu ne le racontes pas, et super talentueux.
02:15 Et voilà, qui était avec nous jusqu'à ce qu'il s'émancipe un peu des gens
02:18 et qu'il fasse son truc à lui avec son équipe et ça cartonne pour lui.
02:22 C'était un peu avant la sortie d'XS et tous ces trucs-là.
02:25 En fait, la connexion avec Joker, c'est très drôle.
02:34 Là, je vais te raconter un inside qui va te faire un bout couvert.
02:37 Le A2H, qui a 18 ans, c'est l'animateur de quartier de la MZ.
02:41 Joker, il a 4 ou 5 ans de moins que moi, donc moi, j'ai 18, 19, il a 13, 14 ans.
02:46 Et du coup, je les encadre, j'accède à un studio, j'ouvre le studio,
02:50 ils viennent de leur s'enregistrer, je fais des ateliers d'écriture,
02:52 tu vois, des trucs d'animateurs.
02:54 Moi, c'est un de mes premiers taffs.
02:55 C'est mon premier contact avec eux, c'est ça.
02:57 Ensuite, on se perd totalement de vue, chacun a fait sa vie.
02:59 Moi, je fais mes trucs dans le rap.
03:00 Après, eux, ils sont dans une génération, après, ils perdent son rap aussi, machin.
03:04 Il faut savoir que le morceau, on l'a fait, ça, c'est un public choice.
03:06 Le public a tellement rabâché sur mes réseaux et les siens.
03:09 "Mais il faut que vous fassiez un morceau ensemble", qu'on a fini par se connecter.
03:11 Bon, je crois que notre public, il veut absolument que l'on fasse un morceau ensemble.
03:14 "Viens, on fait un morceau."
03:15 Et du coup, c'est galerie, quand on s'est vus, j'ai dit,
03:17 "Tu te souviens quand j'étais animateur ?"
03:18 Ils ont dit "Ouais, je me souviens, putain, de ouf."
03:20 C'est horrible, l'anecdote, elle est folle.
03:21 Ouais, à Icha, on se rejoint sur plein de trucs.
03:31 Les gens, on a le même âge, on a une vision de qu'est-ce que c'est que se livrer
03:35 avec de la musique qui est similaire.
03:36 On a tous les deux abordé les thèmes de la santé mentale, de la sensibilité,
03:40 ou des trucs comme ça, chacun à notre manière.
03:41 Sur le message que notre musique véhicule, on est vachement proche.
03:43 Et du coup, ça avait du sens, en fait, au niveau plus du thème
03:47 et de comment, nous, on se positionne dans la musique.
03:49 On se considère, et on est considéré un peu comme des OG,
03:52 alors qu'en vrai de vrai, on est encore dans une génération entre deux.
03:55 Mais pour la génération qui arrive maintenant, qui ont la vingtaine,
03:58 on a quand même, ça y est, la trentaine passée.
04:00 C'est-à-dire qu'on est quand même un peu déjà des anciens.
04:02 Du coup, cette espèce d'entre-deux où tu as un pied avec les OG,
04:06 mais un pied encore dans le truc compétitif avec les jeunes,
04:08 ça nous met dans une espèce de position où il faut bien trouver sa place.
04:10 Et ça, on partage exactement la même position avec Icha.
04:14 Je me suis dit qu'il faut que le morceau ressemble à ce qu'on fait dans la vraie vie,
04:17 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de thème.
04:18 On est là et on s'échange un peu des trucs.
04:20 Et voilà, là, l'idée, c'était je m'entretiens avec un OG,
04:23 je monte à Bruxelles et on se raconte tout et n'importe quoi.
04:26 Du coup, ça passe de l'anecdote du gars qui est bétôt en prison
04:28 à la meuf qu'on a serrée la veille ou machin.
04:30 C'est pour ça que c'est un espèce de fourre-tout d'infos, le morceau.
04:33 Je fais un peu de réal dessus.
04:34 Mais là, sur celui-là, ce n'est pas à moi.
04:35 En fait, ce qui se passe, à la base, je vais dans le studio de Belzebith,
04:38 qui est le beatmaker qui a fait l'instru, et je fais mon couplet.
04:40 Mais à la base, je n'avais pas du tout pensé que c'était pour un feat.
04:42 Je fais juste le morceau et je n'ai pas d'inspi pour écrire deux couplets.
04:45 Je fais un couplet et le morceau, je le trouve charmé.
04:55 *Bruit de l'écran*