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00:00 - 7 juillet 2017, Benjamin Fortin est parti du garage
00:03 Laé à Rivière-du-Loup, où il travaillait comme mécanicien
00:06 vers l'heure du souper et a mis le cap vers Kakuna,
00:09 une belle journée d'été qui a tourné au cauchemar.
00:12 Il ne peut l'oublier avec ses séquelles, mais n'en a
00:15 aucun souvenir.
00:16 - Mes souvenirs arrêtent là au moment où j'embarquais
00:19 dans l'auto. Mais de ce que je me souviens réellement,
00:22 c'est après ça, un mois plus tard, à l'enfant Jésus.
00:25 - Au début de sa réadaptation, il poussait pour reprendre
00:29 son train de vie quotidien.
00:30 - Un avenir qui était déjà planifié, j'avais déjà
00:33 des aspirations et tout.
00:35 J'arrivais... je m'en allais vers un summum de ma carrière.
00:38 Là, être obligé de tourner complètement la page,
00:41 il faut l'accepter que ça reviendra pas. Ça va être
00:44 un bagage que je vais traîner toute ma vie.
00:47 - Encore aujourd'hui, s'il souhaite passer une journée
00:50 à Québec, il doit prévoir des jours de repos avant et après.
00:53 Ce qu'il a trouvé le plus difficile dans tout cela,
00:56 c'est d'être compris.
00:58 - C'est de ne pas pouvoir faire les choses avec toi-même.
01:01 Oui, tu peux en parler, mais t'es beaucoup pris
01:04 dans cette situation-là.
01:05 - C'est pourquoi il a tenu une conférence pour partager
01:08 son parcours, sa résilience et aider son prochain qui vit
01:11 ou vivra cette épreuve.
01:13 - Je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup de gens
01:16 qui aimaient ça, avoir du support, parler avec quelqu'un
01:19 qui a passé au travers.
01:21 - Selon lui, les traumatismes crâniers sont encore
01:24 méconnus. Il devrait y avoir plus de sensibilisation.
01:27 - Il se forme peut-être de conférences ou autres qui
01:30 seraient sûrement bénéfiques pour la population.
01:33 - S'en remettra-t-il complètement un jour?
01:36 - Un midi, pas de souvenir de ce que j'ai mangé,
01:39 mettons, le matin.
01:40 - Un groupe d'entraînement pour les traumatisés crâniers
01:44 serait apprécié au KRTB.
01:45 Ce qui est certain, c'est qu'en parler avec d'autres
01:48 atténue ce mal invisible.
01:50 Alison Dubé, CIMT-TVR, Rivières-du-Loup.