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Transcription
00:00 Europe 1 matin week-end, Léna Hickmonyer.
00:03 De retour sur Europe 1, j'accueille en direct dans ce studio Charlotte Cobell.
00:07 Bonjour.
00:08 Bonjour.
00:08 Alors secrétaire d'État chargée de l'enfance, une enfance dont on a beaucoup parlé cette semaine
00:14 pour différentes raisons et pas forcément les meilleures.
00:17 On a beaucoup parlé de ce rapport de Ligas qui a rendu public un rapport commandé après la mort d'une petite fille
00:23 dans une crèche à Lyon en 2022.
00:26 Il faisait état d'une série de dysfonctionnements souvent imputés aux sous-effectifs, au manque de moyens.
00:32 D'abord j'aimerais savoir une chose en tant que parent, comment sont contrôlées les crèches aujourd'hui ?
00:37 Alors il y a trois ou quatre types de contrôle.
00:40 D'abord les caisses d'allocations familiales qui contrôlent à la fois le financement
00:44 et le fonctionnement administratif de ces crèches.
00:47 Il y a bien sûr les services de protection maternelle infantile qui eux vont vérifier la qualité de prise en charge.
00:53 Et puis l'état qui est là aussi pour vérifier la dimension sanitaire, comme on connaît.
00:59 Alors ces contrôles ils existent mais ils sont insuffisants.
01:02 Ils sont insuffisamment fréquents et ils sont assez peu coordonnés les uns entre les autres.
01:06 Ce rapport dit qu'il faut incontestablement augmenter les contrôles.
01:09 Moi ce que je voudrais dire sur ce sujet, d'abord c'est qu'il faut quand même séparer un certain nombre de choses.
01:14 Il y a des violences inacceptables dans nos crèches
01:16 et ça comme n'importe quelle violence sur les enfants, vous le savez c'est un mécombat.
01:20 Il faut les éradiquer et ne pas déresponsabiliser tout le monde en disant
01:26 il y a un problème d'organisation, il y a un problème de moyens.
01:29 Il y a des choses inacceptables, des coups, refaire manger son vomi à un enfant,
01:34 tout ça c'est des violences et c'est la responsabilité individuelle.
01:37 Après évidemment on a un problème de travail, d'effectifs.
01:41 On a de moins en moins de gens qui sont candidats à ce type de métier autour de nos enfants.
01:46 Et c'est pour ça d'ailleurs que le gouvernement vient de lancer une campagne
01:48 qui a démarré hier pour essayer de motiver nos jeunes et nos moins jeunes à venir s'occuper de nos enfants.
01:54 Mais comment on les rend plus attractifs ces métiers de la petite enfance ?
01:56 Alors d'abord évidemment il y a des enjeux salariaux, des enjeux de qualité de vie au travail.
02:01 Il faut être très vigilant, s'occuper d'enfants c'est évidemment un travail responsabilisant.
02:07 Donc les directeurs de crèches, les employeurs sont responsables de ça.
02:12 Je crois qu'il faut aussi redire que ce sont des métiers très très importants pour nos enfants et on le verra.
02:18 Il y a bien des enjeux pour nos enfants avec ces professionnels qui sont majoritairement de très grande qualité.
02:25 Je voudrais aussi redire que l'opprobre ne soit pas jeté sur toutes nos crèches,
02:29 ça reste le moyen le plus sécurisant de garder nos enfants.
02:31 Parce que vous êtes là évidemment pour rassurer les parents qui galèrent tellement pour trouver des places en crèche
02:36 qu'effectivement il faut leur envoyer ce message qu'effectivement leurs enfants sont en sécurité, chère Noëlle Comel.
02:41 Globalement nos enfants sont en sécurité mais j'ai bien conscience avec ce rapport,
02:44 et Jean-Christophe Combes s'en est saisi, qu'il nous faut aujourd'hui garantir plus, plus de places.
02:49 Vous le savez c'est un engagement aussi que nous avons d'augmenter le nombre de places pour les parents.
02:54 Mais en même temps évidemment ne pas lâcher sur la qualité c'est tout à fait essentiel.
02:57 Alors il y a une autre actualité qui vous a alerté cette semaine Charlotte Cobet.
03:01 C'est cette étude qui nous apprend en milieu de semaine quand un enfant de deux ans à peine passe en moyenne 56 minutes par jour devant un écran,
03:09 ça passe à 1h20 à 3 ans, 1h34 à 5 ans et demi, avec évidemment on l'imagine des conséquences sur la santé,
03:16 qu'elles soient physiques et qu'elles soient mentales évidemment.
03:19 Alors sur la protection des enfants au numérique c'est un combat important que le président de la République porte
03:25 et qu'il nous a confié pour ce quinquennat en particulier, parce que évidemment nous avons des gros enjeux.
03:31 Alors un des premiers enjeux c'est le temps d'écran, et ce rapport est tout à fait édifiant.
03:36 Il nous conforte dans l'idée que les adultes nous devons nous saisir de ça pour écarter nos enfants des écrans,
03:43 en tout cas contrôler le temps d'écran et contrôler l'accès à un certain nombre de contenus.
03:47 À nouveau on a tenté de faire une campagne pour expliquer aux parents,
03:50 vous apprenez à vos enfants à nager, apprenez à vos enfants à surfer entre guillemets sur les téléphones.
03:56 Alors là on parle par ailleurs d'un temps d'écran sur les tout petits.
03:59 - Tout petits, ouais. - Tout petits.
04:01 Nous on a une phrase, avant trois ans pas d'écran.
04:04 Voilà, c'est assez simple. Pourquoi ? Parce que vous l'avez dit, cela a des conséquences extrêmement importantes.
04:10 Troubles de l'attention, troubles de la vision, addiction, troubles du sommeil,
04:15 tout ça ce sont des risques qu'aujourd'hui on mesure,
04:17 et sur lesquels il faut évidemment s'apesantir pour éviter qu'ils se développent.
04:23 On a aussi un petit sujet d'égalité des chances, parce qu'on s'aperçoit que dans un certain nombre de familles les plus modestes...
04:29 - J'allais vous le dire. - Voilà.
04:29 - Effectivement on a beaucoup de familles monoparentales et parfois donner le téléphone 20 minutes,
04:34 Charlotte Cobell a un petit, bon ben voilà ça permet de préparer le repas.
04:37 Alors c'est pas forcément la solution idéale, mais c'est vrai que c'est difficile de pas culpabiliser les parents aussi.
04:42 - Moi je cherche pas à culpabiliser les parents, je cherche juste à leur envoyer des informations extrêmement simples.
04:46 Parce que vous savez, des rapports, celui-ci n'est pas le premier.
04:49 On a beaucoup d'informations sur le numérique, parfois assez angoissantes.
04:54 Il faut que les parents aient des informations simples, c'est l'objet de nos démarches,
04:58 avec notamment par exemple des ateliers de parentalité numérique sur le terrain, pour envoyer des informations très simples.
05:04 La première des informations qu'on cherche à envoyer c'est "Avant 3 ans pas d'écran".
05:08 Nous avons soutenu d'ailleurs un projet, une proposition de loi qui est portée par Caroline Genville,
05:13 une députée de la majorité, sur l'alerte, l'information.
05:17 On va chercher notamment à demander aux constructeurs d'appareils d'avoir un petit logo,
05:21 alors il y a beaucoup de logos, mais celui-ci je pense que les parents y seront attentifs.
05:24 - Encore un label. - Non pas un label, un petit logo,
05:26 vous savez comme les femmes enceintes, etc.
05:29 On est quand même attentifs à ça parce que c'est des logos de sécurité,
05:31 et donc de bien redonner quelques informations.
05:35 Bien sûr former les professionnels, quels qu'ils soient, dans les écoles, dans les crèches,
05:38 pour que ces informations arrivent à tous les parents.
05:41 Un enjeu de santé, de santé de nos enfants, de développement,
05:44 mais aussi un enjeu d'égalité des chances autour de ces écrans.
05:47 - Alors les écrans c'est également les réseaux sociaux, alors là on va parler des plus grands,
05:51 évidemment avec tous les parents d'adolescents ou les grands-parents d'adolescents
05:54 qui nous écoutent ce matin sur Europe 1.
05:57 Les réels, les TikTok, c'est très difficile pour eux de passer à côté en 2023,
06:01 avec là encore des conséquences, on a beaucoup parlé de harcèlement, notamment cette semaine.
06:04 C'est difficile ça aussi à gérer pour vous.
06:07 - Alors j'allais dire que ce sujet de la santé mentale
06:11 et de la protection physique de nos ados, là on est sur la tranche un peu plus haute,
06:16 mais enfin pas tellement plus haute puisqu'aujourd'hui les téléphones 9-10 ans,
06:20 on va à premier téléphone et je vous donne un chiffre,
06:23 un enfant sur trois en sixième a vu du porno sur internet.
06:28 Un enfant sur trois.
06:29 Porno, on a eu un très bon rapport du Sénat là-dessus,
06:31 qui quand on est aussi petit et qu'on a accès à ces images pornographiques,
06:35 on parle de viol psychologique parce que c'est un choc extrêmement fort.
06:38 Oui, on a un sujet de santé mentale des enfants qui est renforcé par le numérique,
06:43 qui n'est pas que dû au numérique.
06:45 On se le dit, on a des enjeux classiques,
06:47 l'adolescence est un moment toujours sensible depuis l'éternité.
06:51 Aujourd'hui on est bien meilleur dans tout ce qui est trouble du neurodéveloppement,
06:56 tout ce qui est autisme, il y a eu quand même des efforts faits pour mieux diagnostiquer.
07:00 Donc tout ça contribue aujourd'hui à une situation sur la santé mentale des enfants
07:04 qui aujourd'hui nous inquiète.
07:06 On sort du confinement, il y a la guerre, il y a beaucoup d'écho-anxiété chez les ados.
07:11 Cette affaire de psychotropes également, c'est inquiétant ça tout de même.
07:15 On a une jeunesse qui semble déboussolée, perdue.
07:18 Alors, on a évidemment un rapport qui est sorti sur une augmentation très importante
07:23 de la consommation de médicaments sur 10 ans.
07:25 Il faut faire attention à ne pas caricaturer ce rapport.
07:29 Comme je vous l'ai dit, on a quand même fait aussi beaucoup de progrès sur la santé mentale des enfants.
07:33 On s'est intéressé à la santé mentale des enfants depuis 10 ans.
07:36 On détecte mieux, on détecte plus,
07:38 et évidemment ces prises de médicaments sont contrôlées et sont dans des protocoles.
07:42 Vous savez, en France on est quand même extrêmement attentif à ça.
07:45 Mais la réalité quand même, c'est que nous avons une situation conjoncturelle
07:49 qui est évidemment inquiétante pour les enfants et pour les parents.
07:54 Il y a effectivement un contexte, le contexte du confinement, qui a beaucoup impacté les grands, les petits.
07:59 Et bien sûr, toutes ces informations qui leur arrivent,
08:02 beaucoup plus fréquemment et de manière en continue,
08:05 sur la guerre, sur la situation de notre planète, qui les angoisse de manière importante.
08:11 - Et on aurait voulu développer ça avec beaucoup plus en longueur avec vous Charlotte Cobell,
08:14 mais on est un petit peu pris par le temps.
08:15 Vous ne faites pas vos cartons là, à Matignon, pour l'instant, il n'y a pas de...
08:18 - Moi je considère que compte tenu des enjeux, notamment sur l'enfance,
08:22 je ne fais pas mes cartons, j'ai beaucoup à faire.
08:24 Et puis vous voyez, le Conseil Constituel a validé la loi sur les retraites.
08:27 Je crois qu'il faut passer à autre chose et continuer à s'engager sur ces sujets
08:31 qui importent vraiment les Français, notamment la santé des enfants,
08:34 la protection des enfants numériques.
08:36 Je suis totalement engagée et je n'ai pas le temps de faire mes cartons.
08:38 - Et on vous remercie d'être venu en tout cas en décembre.

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