Scènes de Presse du 16 Avril 2023

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00:00:00 Mesdames, Messieurs, bonsoir.
00:00:20 Nous sommes bien le dimanche 16 avril 2023 et nous sommes ravis de vous retrouver pour cette édition de Seine de presse.
00:00:26 Une édition consacrée au phénomène d'influenceurs.
00:00:29 Nous voulons parler de ces créateurs de contenu qui influencent l'opinion,
00:00:34 agissent sur les niveaux de consommation par l'audience qu'ils ont sur les réseaux sociaux.
00:00:40 Spécifiquement, nous parlons de ces personnes qui, en raison de leur popularité et leur respective dans un domaine donné,
00:00:45 sont donc appelées à influencer les pratiques de consommation des internautes
00:00:49 par les messages qu'elles diffusent sur un blog ou tout autre support interactif.
00:00:54 Ça peut être un forum ou autre chose.
00:00:56 On parlerait ailleurs de relais d'opinion ou de leaders d'opinion.
00:00:59 Depuis quelques mois, ces influenceurs s'invitent sur la scène politique
00:01:03 et l'utilisation d'Internet et des réseaux sociaux est de plus en plus courante au sein de la vie politique
00:01:09 car ils représentent effectivement un nouvel espace.
00:01:12 Nous débattons de ce sujet ce soir en essayant de voir le rôle d'un influenceur,
00:01:17 l'impact de cette modalité de communication sur la pratique du journalisme,
00:01:22 comment les politiques mobilisent-ils les codes de l'influence,
00:01:25 comment encadrer cette communication sur les réseaux sociaux.
00:01:29 Pour l'échange sur le plateau, nous avons fait venir à ma droite Souley Onuhiolo.
00:01:33 Bonsoir.
00:01:34 Bonsoir Séverin Aléganbele.
00:01:37 Merci de m'avoir convié à ce banquet éditorial
00:01:42 où nous allons essayer de converser et de dire ce que nous avons à dire
00:01:48 par rapport au sujet que vous avez bien indiqué au démarrage de cette émission.
00:01:52 Alors Souley Onuhiolo, il est éditorialiste au quotidien Le Messager.
00:01:57 À ma gauche, vous avez François Mboké.
00:01:59 Bonsoir.
00:02:00 Bonsoir Séverin.
00:02:01 Bonsoir à tous nos copanélistes.
00:02:03 Bonsoir surtout à tous nos téléspectateurs.
00:02:05 Merci de prendre toujours la peine de répondre à l'invitation de scène de presse.
00:02:09 C'est un devoir.
00:02:10 Alors François Mboké est journaliste,
00:02:12 directeur de publication du journal Diapason.
00:02:16 Tout à côté de lui, c'est Nick Miono, président de la belle Querelle.
00:02:19 Bonsoir.
00:02:20 Bonsoir.
00:02:21 Merci d'être venu.
00:02:22 Le plaisir est pour moi d'être ici parce que lorsqu'on parle d'influenceurs au Cameroun
00:02:27 aujourd'hui, ça fait beaucoup de tollé et nous ne pouvions pas,
00:02:32 nous ne voulions pas que sur un plateau qu'il n'y ait que des journalistes
00:02:36 ou des hommes des médias, il était le bon ton qui est,
00:02:38 en représentant un influenceur pour venir essayer d'apporter de la lumière
00:02:43 sur ce métier, cette activité qui fait un peu au Cameroun,
00:02:47 alors qu'en réalité, ce ne sont que des jeunes Camerounais qui essaient de s'en sortir.
00:02:51 C'est bien de s'identifier comme influenceur.
00:02:53 Vous nous permettez donc de comprendre la profondeur de ce métier.
00:02:57 Et enfin, j'ai Serge Amel Ndidjou.
00:03:00 Bonsoir.
00:03:00 Bonsoir, monsieur.
00:03:01 Merci d'être là.
00:03:02 On vous connaît très bien pendant la lutte contre le Covid.
00:03:05 Vous avez, c'était quoi?
00:03:06 Le Covid m'a permis de faire des portiques.
00:03:12 Et bien avant ça, j'avais déjà fait le couvertion natale,
00:03:15 mais les Camerouns qui ont fait leur chemin.
00:03:17 Alors Serge Amel est manager agence universitaire pour l'innovation.
00:03:23 Mesdames, messieurs, merci pour votre fidélité.
00:03:25 Merci de nous écouter chaque dimanche soir.
00:03:28 Beaucoup le reconnaissent ainsi être influenceur,
00:03:31 est un métier né de l'essor des blogs et des réseaux sociaux.
00:03:35 On estime qu'ils sont nombreux à partager aujourd'hui,
00:03:38 à voir attirer avantage des revenus plus ou moins conséquents
00:03:41 de cette activité et justement, ni que dans cette activité.
00:03:44 Quand on parle d'influenceur, vous voulez dire que vous êtes quoi exactement?
00:03:48 Bon, alors la première des choses que je ferais,
00:03:52 ce serait de féliciter, d'encourager tous ces milliers de jeunes Camerounais.
00:03:58 Ils sont très nombreux, vous voyez, c'est à dire que nous sommes dans un pays.
00:04:02 Il faut bien comprendre ce contexte là, parce que vraiment, ça va déterminer
00:04:07 à peu près tout ce qu'on va dire sur ce domaine d'activité.
00:04:09 Nous sommes dans un pays où le taux de chômage est très élevé,
00:04:12 c'est à dire qu'il n'y a pas d'emploi sur 27 millions de Camerounais que nous sommes.
00:04:17 Il y a des millions et des millions de chômeurs.
00:04:18 Nous sommes dans un pays où l'argent se fait très rare.
00:04:21 Donc, des gens, des familles n'arrivent pas à mêler les deux bouts.
00:04:24 Et voilà des jeunes Camerounais, des jeunes Camerounais,
00:04:28 ce qui ont par ingéniosité, par formation, par technicité,
00:04:33 ont entrepris de se plonger dans un domaine qui rémunère leur vie.
00:04:38 Ça veut dire que au lieu d'être des voyous, au lieu d'être des brigands,
00:04:40 ils réussissent à se faire de l'argent grâce à Internet
00:04:43 qui est un outil qui est à la portée de tous.
00:04:45 Donc pour moi, c'est d'abord quelque chose à féliciter,
00:04:47 parce qu'aujourd'hui, lorsqu'on dit à une jeune fille ou à une dame
00:04:51 qu'elle est influenceuse, c'est qu'on est en train d'insulter la traitée de prostituées.
00:04:54 Ce n'est absolument pas normal.
00:04:55 - En réalité, c'est quoi donc ?
00:04:56 Si vous parlez de technicité, ils sont intelligents,
00:04:59 ils profitent des TIC pour faire quelque chose, mais ils font quoi ?
00:05:02 - Oui, de manière très simple.
00:05:03 C'est un peu comme lorsqu'on veut définir une personne physique
00:05:07 ou même une personne morale.
00:05:08 On va identifier certains aspects, son domicile, son nom et d'autres points
00:05:13 qui définissent en fait l'identité d'une personne physique ou morale.
00:05:15 Alors, si on veut établir cette sorte de carte d'influence,
00:05:19 d'un influenceur, on va identifier certains aspects.
00:05:23 Premièrement, parce qu'il faut le préciser, nous parlons ici des influenceurs web.
00:05:27 C'est ça le mot même, en réalité, influenceur web.
00:05:30 Généralement, on enlève web parce qu'on peut être influenceur
00:05:32 de d'autres choses sans être sur Internet.
00:05:34 Alors, nous parlons d'influenceurs web.
00:05:36 Il faut donc déjà avoir une plateforme web.
00:05:37 C'est-à-dire que la plateforme web sur Internet, pour faire plus simple,
00:05:41 peut être une page, un groupe, un blog, un site Internet.
00:05:47 Donc, il faut avoir une plateforme qui est sur Internet.
00:05:50 Cette plateforme, évidemment, a un nom, parce que ce n'est pas le nom qu'on vous détermine.
00:05:54 Alors ensuite, il faut avoir une communauté qui s'identifie à vous.
00:06:02 C'est-à-dire que si vous n'avez pas de communauté, en réalité,
00:06:06 vous n'avez pas de lien d'influence avec des personnes.
00:06:09 Ensuite, il faut avoir un concept ou si vous préférez, une identité.
00:06:14 C'est-à-dire que lorsqu'on vous regarde, lorsqu'on parle de vous,
00:06:18 on sait dans le domaine dans lequel vous exercez.
00:06:21 Ça peut être sur TRL, on sait que vous êtes sur cette ligne.
00:06:24 Ça peut être dans le sport, ça peut être dans la mode.
00:06:26 Il faut avoir un concept ou tout au moins une identité
00:06:28 sur laquelle on peut effectivement vous canaliser.
00:06:30 Ensuite, il faut pour vous donc, qui êtes influenceur,
00:06:34 il faut avoir un lien avec cette communauté-là.
00:06:40 On va donc parler de lien d'influence, parce que, en réalité,
00:06:43 vous pouvez être une personne célèbre sans avoir un lien d'influence avec votre communauté.
00:06:46 On va donc dire dans les termes marketing que vous êtes un leader d'opinion.
00:06:50 C'est-à-dire quelqu'un qui est capable de changer l'opinion,
00:06:52 de modifier l'opinion de cette communauté.
00:06:55 Souley, vous reconnaissez dans cette présentation
00:06:59 l'image qu'on a toujours des influenceurs ?
00:07:02 Ce que je voudrais dire, c'est que la déformation de littéraire
00:07:06 m'amène d'abord à expliquer ce que c'est, influenceur.
00:07:12 Sorti, c'est-à-dire au-delà de ce qu'on va donner,
00:07:16 ou bien on va peut-être être d'accord ou pas avec ce qu'il vient de dire,
00:07:21 parce qu'il est entré dans le vif, n'est-ce pas,
00:07:24 du fonctionnement des méthodes, des pratiques.
00:07:26 N'est-ce pas, pour être, parce qu'il y a des jeunes qui nous regardent.
00:07:33 Il faut dire que dans influenceur, il y a le verbe "influencer".
00:07:36 Et je dirais même plus "apporter de l'influence".
00:07:40 Elle peut être négative ou positive.
00:07:44 Dès qu'on apporte de l'influence,
00:07:46 ça veut dire qu'il y a une dose de manipulation.
00:07:49 Pour moi, l'influenceur, c'est un corrupteur de conscience,
00:07:53 un corrupteur moral et même mental.
00:07:56 Pourquoi pas spirituel ?
00:07:59 Parce que parfois, ce qu'il vous propose peut être un insalubre.
00:08:05 Parce qu'il est un influenceur qui veut atteindre un taux de vue.
00:08:09 Parce qu'il veut gagner de l'argent.
00:08:12 Il peut créer des choses rébarbatives.
00:08:16 Parce qu'il veut provoquer le suivisme.
00:08:20 Et du coup, les esprits fragiles seront en danger.
00:08:27 On viendra tout à l'heure pour convoquer la mode.
00:08:31 L'argent facile, comme il vient de le dire.
00:08:33 Vous avez vu qu'en deux ou trois minutes,
00:08:37 il vous a montré comment on peut facilement gagner beaucoup d'argent en étant influenceur.
00:08:42 Qui vous donne le statut d'influenceur ?
00:08:45 Est-ce que c'est un métier structuré pour dire que
00:08:52 désormais on passe d'influenceur A à catégorie B ?
00:08:59 Ou bien le simple fait qu'on peut avoir son téléphone portable,
00:09:05 l'accès à plusieurs réseaux, à plusieurs créneaux, qu'on devient influenceur ?
00:09:14 Je pense qu'il faut savoir avoir le juste propos.
00:09:18 Mais je retiens qu'un influenceur, c'est un manipulateur.
00:09:24 C'est un corrupteur, n'est-ce pas ?
00:09:27 Mental et même un corrupteur psychologique.
00:09:32 Parce que les éléments essentiels que touche l'influenceur,
00:09:36 c'est le mental, c'est la psychologie.
00:09:39 Et puisque à travers, il est payé au provoctat,
00:09:48 des personnes qui viennent dans son mur,
00:09:52 ou bien qui viennent regarder les personnes.
00:09:55 C'est pour ça que je parle du subisme.
00:09:57 Donc faisons attention de penser que la rapidité avec laquelle génère
00:10:05 des sommes plus ou moins importantes,
00:10:08 est le seul fait d'être influenceur.
00:10:12 A l'intérieur, il y a des choses, plus ou moins des pratiques plus ou moins louches,
00:10:17 qui s'accaparent les consciences plus ou moins fragiles.
00:10:26 Je dis bien plus ou moins fragiles.
00:10:28 D'accord.
00:10:29 Si vous comprenez quelque chose, quand on vous parle d'influenceur,
00:10:34 vous êtes pas totalement dans le domaine,
00:10:36 mais vous comprenez quelque chose d'être ici.
00:10:38 Oui, aujourd'hui, qui n'a pas affaire à ce phénomène,
00:10:43 qui déroute, qui inquiète.
00:10:45 Parce que dans la technostructure, comme l'a expliqué mon copanéliste,
00:10:51 on voit une création de contenu, ça paraît simple et noble.
00:10:56 Mais comme il n'y a pas de filtre,
00:10:58 on se demande, est-ce que ce n'est pas des structures de l'imposture?
00:11:03 Est-ce que du jour au lendemain, les gens vont commencer à parler médecine?
00:11:08 A dire aux gens comment se soigner alors qu'il y a des médecins formés?
00:11:11 Est-ce que du jour au lendemain, n'importe qui précisément,
00:11:15 parce qu'il veut trouver un métier,
00:11:17 va créer du contenu dans n'importe quel domaine?
00:11:19 Qui l'abélisse?
00:11:21 Qui amène à penser qu'on a qualité pour parler d'un domaine?
00:11:25 D'ailleurs, le mot même est péjoratif, et je pense à juste titre.
00:11:28 À temps normal, dans une société, on impacte plutôt que d'influencer.
00:11:33 On impacte par des solutions, on impacte par des réalisations,
00:11:37 on impacte par des choses un peu plus concrètes.
00:11:40 Mais il semble qu'on est aussi dans une société où
00:11:43 les leaders d'opinion naturelle,
00:11:47 qui étaient les médecins, les journalistes, les enseignants,
00:11:51 ont perdu cette verve que la société semblait la reconnaître,
00:11:57 et ayant un filtre pour occuper l'espace,
00:12:01 et parfois dans le bon sens, parfois dans le mauvais sens,
00:12:07 vous créez du contenu qui peut séduire.
00:12:09 Mais est-ce que ça séduit par la pertinence?
00:12:11 C'est là le problème.
00:12:13 François, le statut des influenceurs dans notre contexte?
00:12:17 Permettez-moi déjà de dire que je ne suis pas tout à fait d'accord avec mes panélistes.
00:12:23 Il faut intégrer aujourd'hui...
00:12:25 Vous n'avez pas déjà pris la parole?
00:12:26 Oui. Un peu d'accord avec Nick, moins d'accord avec les deux autres.
00:12:32 Nick, là où je ne suis pas d'accord, c'est parce qu'il pense que c'est grâce au chômage
00:12:37 que les jeunes sont rentrés dans ce domaine-là.
00:12:40 Mais il faut comprendre qu'aujourd'hui, le monde a tellement évolué
00:12:44 que beaucoup de métiers ont été créés.
00:12:46 Dans ce domaine, en réalité, nous avons par exemple les committés managers,
00:12:52 nous avons le webjournaliste, nous avons les influenceurs,
00:12:55 que moi j'appellerais aussi lanceurs d'alerte.
00:12:57 On ne peut pas voir que le côté péjoratif, un lanceur d'alerte, c'est quoi?
00:13:02 C'est quelqu'un qui est comme chez nous les journalistes,
00:13:05 c'est lui qui est le chien de garde de la société,
00:13:08 qui prend des problèmes à bras de corps.
00:13:11 Lorsqu'il y a des choses qui ne sont pas connues,
00:13:14 il les met au-devant de la population, au-devant de la scène publique.
00:13:19 Même quand ce n'est pas vérifié?
00:13:21 Non, là c'est autre chose. On ne peut pas vérifier tout.
00:13:25 Mais cela n'empêche que l'information existe.
00:13:28 Nous avons des cas de choses aujourd'hui qui se passent.
00:13:30 Nous savons que ça s'est passé. Parfois nous savons qu'il l'a fait,
00:13:33 mais nous ne pouvons pas vérifier.
00:13:35 Ou alors nous n'avons pas les moyens de prouver que cela a été fait.
00:13:38 Mais cela n'empêche que l'information est là.
00:13:40 Donc le lanceur d'alerte, c'est un métier noble.
00:13:43 Il ne faut pas seulement voir en cela des jeunes filles qui sont...
00:13:47 Et puis, il a parlé de marketing.
00:13:50 Il faut savoir que dans la vie, il y a chaque niveau social à ses besoins.
00:13:56 Et celui qui est futé, essaye de percevoir la percée d'un marché qu'il va satisfaire.
00:14:02 Si vous créez Querelle-Congossa comme Nick,
00:14:05 et que personne n'a intérêt à faire du Congossa,
00:14:08 vous n'aurez personne sur votre plateforme.
00:14:10 Si vous créez Economie à Diapason,
00:14:12 et que personne ne veut entendre parler de l'économie,
00:14:14 vous n'aurez personne.
00:14:16 Mais si vous avez déjà au moins un million de suiveurs,
00:14:20 cela veut dire que vous intéressez des gens.
00:14:22 Et sur le million qui s'affiche comme étant vos amis,
00:14:26 il y a dix millions qui ne sont pas affichés, mais qui vous suivent.
00:14:30 Et ce million qui s'affiche comme ami,
00:14:34 est en réalité votre socle de marketing.
00:14:38 C'est eux qui vous vendent.
00:14:39 Parce que dès qu'ils ont l'info, ils repartent dans les autres réseaux où ils vous appartiennent.
00:14:43 Est-ce que vous établissez la frontière entre la personne, l'influenceur et le personnage?
00:14:50 Tout cela va de pair.
00:14:52 Je pense que je ramène cela au journalisme.
00:14:56 Vous ne pouvez pas faire de grandes enquêtes
00:14:59 si vous n'avez pas de grandes relations,
00:15:02 si vous n'avez pas de gens qui peuvent vous donner de grandes informations.
00:15:06 Vous ne pouvez pas faire dans la criminologie, dans la criminalité,
00:15:09 si vous n'êtes pas amis des bandits et de ceux qui traquent des bandits.
00:15:13 Vous devez être dans le milieu, vous devez connaître des personnes de haut niveau
00:15:17 qui, chaque fois qu'il y a quelque chose qui bouge dans le domaine,
00:15:20 vous informent le premier.
00:15:22 C'est en cela qu'on est leader d'opinion.
00:15:24 Vous avez l'information en premier,
00:15:26 et vous la diffusez de manière exclusive.
00:15:30 Ce que l'Europe vient faire aux influenceurs,
00:15:33 c'est peut-être le contrôle de la véracité des faits qui sont parfois présentés.
00:15:39 Parfois, ces faits ne s'avèrent pas vrais.
00:15:42 Parfois, il y a des choses qui ne devraient pas être diffusées à l'instant T.
00:15:48 Il fallait peut-être continuer à attendre,
00:15:50 mais parce qu'on est derrière le buzz, c'est votre langage.
00:15:55 Parce qu'on veut avoir un nombre de vues,
00:15:58 on veut avoir des gens qui suivent.
00:16:00 On donne l'information qui est incomplète.
00:16:02 Est-ce qu'il est donné à tout le monde de poster des informations?
00:16:05 Il est donné.
00:16:06 Cette affaire est encadrée?
00:16:09 Non.
00:16:10 Vous devez tenir compte de vos sources,
00:16:12 vous devez vérifier ces informations.
00:16:14 Dans le domaine des influenceurs,
00:16:17 qui est influenceur et comment le devons-nous?
00:16:20 Je vous ai cité les différents points qui font de vous un influenceur.
00:16:25 C'est-à-dire que de manière encore plus simple,
00:16:27 parce que ça a un peu tourné, j'ai l'impression que beaucoup n'ont pas compris.
00:16:30 Si je reprends un peu la reproche qui a été faite,
00:16:35 c'est-à-dire qu'on parle de codification et autres.
00:16:37 En réalité, on parlait de pertinence.
00:16:39 J'ai suivi le mot pertinence.
00:16:41 Il y a une chose qui est simple.
00:16:42 La pertinence est continue?
00:16:43 Oui, justement, il y a une chose qui est simple.
00:16:45 C'est que le journaliste communique par devant qui?
00:16:50 Le public.
00:16:52 L'influenceur communique par devant qui?
00:16:54 Le public.
00:16:55 Ça veut dire que pour l'influenceur,
00:16:57 parce que le journaliste n'a pas un retour direct du public pendant qu'il est en train de communiquer.
00:17:01 Vous êtes au journal, les gens regardent à la maison,
00:17:03 ils ne peuvent pas vous répondre directement.
00:17:05 Donc il y a ce lien indirect là.
00:17:07 Alors que l'influenceur s'adresse directement à sa communauté.
00:17:10 Là, tout de suite, si l'information est fausse,
00:17:12 si elle est erronée, si elle est écornée,
00:17:14 ou bien si elle n'est même pas intéressante,
00:17:15 il n'y a même pas d'interaction.
00:17:17 Croyez-moi, ce n'est pas le fait de faire une publication
00:17:20 qui entraîne le fait qu'il y ait un million de réponses.
00:17:22 Jamais de la vie.
00:17:23 Et pour ceux qui disaient que c'était très facile,
00:17:25 je vous maudifie, vous avez des pages,
00:17:26 faites une publication, vous regardez le taux d'interaction.
00:17:30 Alors je veux dire par là que c'est justement la pertinence de l'information donnée.
00:17:34 Nous ne sommes pas en cours sur la véracité ou pas,
00:17:36 mais je dis la pertinence de l'information donnée
00:17:38 qui fait en sorte que les gens réagissent là-dessus.
00:17:41 C'est le choix des sujets,
00:17:42 c'est la manière de confectionner les contenus
00:17:44 qui intéressent les gens,
00:17:45 qui fait en sorte que les gens réagissent.
00:17:46 Donc ça c'est un véritable talent qu'il faut avoir,
00:17:48 parce que s'il y a 8 millions de personnes sur Internet au Cameroun,
00:17:53 c'est le chiffre en 2023,
00:17:55 il y a 8 millions de personnes,
00:17:56 je peux vous rassurer que ces 8 millions de comptes sur les réseaux sociaux
00:18:00 n'ont pas forcément 1 000 ou 2 000 ou 3 000 personnes qui les suivent,
00:18:03 parce que justement la communication qu'il faut
00:18:06 n'intéresse peut-être pas les uns les autres.
00:18:08 Donc il faut déjà reconnaître qu'en réalité,
00:18:10 ce qui arrive à ce qu'il faut avoir 100 000, 2 000,
00:18:13 100 000, 5 000, 100 000, 1 million de personnes,
00:18:15 c'est parce que les contenus qu'ils postent sont intéressants.
00:18:18 Il y a des influenceurs qui sont plus suivis
00:18:20 que des chaînes de télévision ou que des organes de presse.
00:18:23 Je suis désolé.
00:18:24 Et c'est là souvent que le problème blesse,
00:18:26 parce que justement l'un des grands combats qu'il y a très souvent,
00:18:30 c'est que les gens sont des médias,
00:18:31 parce que les influenceurs communiquent.
00:18:33 Communiquer c'est quoi ?
00:18:34 C'est transmettre une information.
00:18:35 Parce que les influenceurs communiquent,
00:18:37 ils prennent cela comme de l'imposture
00:18:39 et c'est pour ça qu'on est moins insultant, aucun non.
00:18:41 Il y a des gens qui malheureusement sont plus influents
00:18:43 que des chaînes de télévision.
00:18:45 Quand j'entends influenceurs et influents,
00:18:49 je me pose bien la question, on influence qui ?
00:18:53 L'opinion.
00:18:55 Et quand vous dites les contenus,
00:18:58 de quels contenus s'agit-il ?
00:19:02 Est-ce que si vous communiquez pour votre foyer culturel
00:19:05 ou alors pour votre communauté,
00:19:08 vous êtes nécessairement en posture d'influent ou bien d'influenceur ?
00:19:16 Non ?
00:19:17 C'est pour ça qu'on revient maintenant à ce qui passe.
00:19:22 Ce qui passe c'est quoi ?
00:19:24 Est-ce que si vous communiquez pour la sortie d'un livre ?
00:19:28 C'est vrai que vous n'aurez pas un maximum de vues,
00:19:33 parce que ça n'intéresse pas.
00:19:35 Les livres qui ont fait des baisses,
00:19:38 sur lesquels on communique, on devient enceux.
00:19:41 Incroyable !
00:19:42 Votre livre ne peut pas être intéressant, ça il faut le dire.
00:19:44 Et puis personne ne va lire.
00:19:46 Pourquoi ?
00:19:47 Je suis en train de demander de vous faire des centaines de paroles.
00:19:49 Non, je ne refuse pas.
00:19:50 Mais il faut reconnaître qu'on intervient sur ce qui est intéressant.
00:19:52 S'il vous plaît.
00:19:53 C'est ça la loi d'Internet.
00:19:54 Si vous n'êtes pas intéressant sur Internet,
00:19:55 personne ne vous suit.
00:19:56 Et il faut admettre cela.
00:19:57 Si vous voulez parler tout seul, je vous laisse parler.
00:20:00 Allez-y s'il vous plaît.
00:20:01 Si vous me permettez de placer...
00:20:03 Les livres...
00:20:05 Chaque livre est un livre.
00:20:07 Si vous faites un livre sur l'histoire du Cameroun,
00:20:12 mais si vous faites un livre sur la bagarre,
00:20:15 les réponses contre Chantal Aïssi,
00:20:17 ça passe.
00:20:19 Parce que c'est un livre à scandale.
00:20:21 C'est vous qui le dites.
00:20:22 Qu'est-ce que je vais dire ?
00:20:23 Je vais simplement dire qu'on est là,
00:20:27 soit dans la logique de 3V,
00:20:33 voiture, villa, virements,
00:20:35 c'est ce que présente l'influenceur.
00:20:38 Le chik-chok-chek, 3C.
00:20:41 La matière qu'utilise l'influenceur,
00:20:47 c'est les 4S.
00:20:49 Sous,
00:20:51 scandale,
00:20:52 sang,
00:20:54 et puis sexe.
00:20:56 C'est là.
00:20:58 Les 4S.
00:20:59 Peut-être que c'est ce que le public aime aussi voir.
00:21:01 Oui, le public aime le voir.
00:21:04 C'est pour ça que je n'ai pas compris
00:21:06 qu'il ne soit pas d'accord avec moi
00:21:08 quand je parle de la corruption.
00:21:10 C'est comme la publicité.
00:21:14 C'est comme la publicité.
00:21:16 Vous arrivez à corrompre.
00:21:19 C'est-à-dire qu'on pouvait laisser ces gars-là jouer le jeu,
00:21:25 mais le gros problème, c'est au niveau des esprits fragiles.
00:21:30 Il y a un tel suivisme avec ce que cela cause comme dégâts.
00:21:36 La plupart des jeunes suivent.
00:21:43 La plupart des jeunes veulent ressembler à ces influenceurs.
00:21:48 Parfois, ils ne savent pas.
00:21:51 Comment ils sont arrivés à ce mode opératoire ?
00:21:54 Parfois, ils ne savent pas.
00:21:56 Quelles sont les choses ?
00:21:58 Vous connaissez ce que j'ai envie de dire.
00:22:00 Les choses et les choses.
00:22:02 Et puis, permettez que je dise,
00:22:04 parfois, en voulant absolument ressembler,
00:22:10 on se retrouve dans des pactes, dans des compromissions incroyables.
00:22:15 Quand vous allez, par exemple,
00:22:20 l'influenceur, en réalité...
00:22:22 Il y a ça dans le journalisme.
00:22:24 S'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:22:27 Ne faisons pas un débat de chiffonnier.
00:22:32 Vous parlez, je vous écoute.
00:22:34 La preuve, depuis que vous parlez, je ne vous ai pas interrompu.
00:22:38 Les journalistes comme les influenceurs que vous voulez,
00:22:43 vous en êtes par effraction dans le domaine des communiquants.
00:22:47 Je vous laisse.
00:22:49 J'ai une petite préoccupation.
00:22:51 Est-ce que les influenceurs n'ont pas trouvé un terrain fertile ?
00:22:55 Peut-être que c'est ce que Serge Armet disait tout à l'heure.
00:22:59 Les leaders d'opinion, les relais d'opinion ont abandonné leur travail
00:23:03 et ils se sont engouffrés dans cette brèche-là.
00:23:06 Bien évidemment, on ne doit pas leur faire le reproche.
00:23:10 Leaders d'opinion en un sens,
00:23:14 c'est qu'on regroupe des gens autour d'une idéologie.
00:23:18 On regroupe des gens autour de quelques convictions.
00:23:24 Ça peut être l'amour pour la patrie,
00:23:26 ça peut être l'amour pour le développement du village,
00:23:29 ça peut être l'amour pour telle ou telle chose.
00:23:32 Vous comprenez ?
00:23:33 Un leaders d'opinion ne fait pas une corruption beaucoup plus.
00:23:37 Parce que les influenceurs versent dans la corruption beaucoup plus négative.
00:23:42 C'est-à-dire des corrupteurs de conscience.
00:23:45 Ce n'est pas un vain mot, ce n'est pas insultant.
00:23:48 C'est même des gens qui sont très forts
00:23:51 de pouvoir corrompre les mentalités,
00:23:55 corrompre les consciences pour les amener vers eux.
00:23:58 Mais ce que je suis en train de dire,
00:24:00 c'est que le genre, le mode opérateur,
00:24:04 c'est ce qu'ils vendent.
00:24:05 Ils vendent le rêve.
00:24:07 Un rêve qui parfois est difficile à atteindre pour les gens qui le suivent.
00:24:12 Parce que quand vous vous présentez les bureaux d'avions tous les jours,
00:24:16 Dubaï, Kamakai, Zakaya, machin, tout ça là,
00:24:20 les jeunes qui aujourd'hui ont beaucoup plus de paresse
00:24:25 à lire dans leurs livres,
00:24:27 à se construire une carrière en allant à l'école assidûment,
00:24:34 ont l'impression qu'on peut facilement se laisser phagociter
00:24:41 et atteindre un certain nombre de choses.
00:24:43 Laissez Amel Seydou qui vient d'abord.
00:24:45 Je pense qu'il ne faut pas généraliser,
00:24:49 parce que le piège c'est souvent dans la généralisation.
00:24:52 Il est évident que cette nation grandit
00:24:56 devant des médecins qui sortent des canons
00:24:59 pour utiliser les réseaux sociaux
00:25:01 pour prolonger leur activité.
00:25:03 C'est-à-dire quand on voit un médecin ouvrir des blogs,
00:25:06 animer des pages pour parler de médecine,
00:25:09 c'est très pertinent et c'est très bien pour la société.
00:25:13 Quand on voit un architecte commencer à proposer des modèles écologiques,
00:25:17 matériaux locaux, animer une page qui est très suivie
00:25:20 et qui est très éducative, c'est très intéressant.
00:25:22 Quand il atteint une certaine audience,
00:25:24 on est obligé de dire qu'il est influenceur.
00:25:27 Parce qu'effectivement, il a un certain nombre d'abonnés
00:25:29 et lui aussi parfois fait des contrats,
00:25:32 par exemple dans le cas des médecins,
00:25:34 il peut être amené à recommander telle ou telle chose.
00:25:37 Ou un guidé touristique qui va dans des hôtels
00:25:39 qui présentent bien les sites touristiques du Cameroun,
00:25:42 des beaux hôtels, il ne va pas dans les hôtels au hasard,
00:25:44 il va dans les hôtels pour lesquels il a le contrat.
00:25:46 Là, si on s'arrêtait à ça, il n'y aurait pas de problème.
00:25:50 Le problème, c'est souvent le lien entre le contenu
00:25:54 et la qualification de la personne qui prétend mettre ce contenu.
00:25:58 Et puis malheureusement, je dirais à Nick
00:26:01 qu'il n'y a pas un lien direct entre l'audience et la pertinence,
00:26:07 comme il semble le dire.
00:26:08 Si vous vous déshabillez, c'est évident que les gens vont regarder massivement.
00:26:13 Ça ne veut pas dire que c'est intéressant ou encouragé.
00:26:17 Et donc, il y a aussi cette fenêtre,
00:26:20 cette mauvaise fenêtre qui est ouverte
00:26:22 à ce que des personnes se glissent face au fétichisme
00:26:27 qui attire les gens, qui fait de l'audience,
00:26:31 qui leur donne des capacités d'en même de gagner beaucoup d'argent.
00:26:35 Et c'est dangereux.
00:26:37 D'accord. François.
00:26:39 Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, le monde évolue.
00:26:45 Et nous qui faisons dans la communication, nous devons en être très au fait.
00:26:49 Le monde évolue tellement, peut-être plus que la vitesse du soleil.
00:26:54 Lorsqu'un nouveau métier arrive, nous devons regarder
00:26:59 quelles sont les conséquences par rapport à ce que je fais.
00:27:02 Je continue de faire ce que je fais ou je m'adapte au nouveau.
00:27:05 Ou alors je prends les deux, ou alors les trois, les quatre.
00:27:08 Je pense qu'aujourd'hui, les chefs d'entreprise ou alors les responsables,
00:27:13 les dirigeants, sont obligés de gérer avec tous ces modèles.
00:27:18 Je dis sont obligés parce que c'est devenu comme la politique.
00:27:22 Vous ne la faites pas. Elle prend les décisions contre vous ou pour vous.
00:27:26 Quel est l'impact de la activité des influenceurs sur la pratique du journalisme?
00:27:30 L'impact est malheureusement négatif.
00:27:33 Parce qu'aujourd'hui, même au Cameroun, les entreprises ont quitté la presse,
00:27:38 ont quitté même les télévisions pour aller vers les réseaux sociaux.
00:27:43 Attendez. Parce que des gens ont trouvé quelques recherches sur l'être humain.
00:27:50 Je l'ai dit tantôt, j'ai un besoin et quelqu'un vient m'apporter une offre.
00:27:56 Si des gens aiment voir les nudités qui marchent dans les rues,
00:28:01 je poste ça et j'aurai un million de vues. Quelqu'un me paye.
00:28:05 Tant pis pour la morale sociale.
00:28:07 Quelqu'un me paye. Ce n'est pas moi qui veux venir...
00:28:10 Non, la morale sociale est là, mais c'est un besoin.
00:28:13 Il y a aussi une morale sociale en épargne.
00:28:16 Attendez. Parce que vous semblez tirer sur Nick ou sur les influenceurs.
00:28:22 Pas moi.
00:28:23 Oui. Je voulais remettre des choses dans l'ordre.
00:28:26 D'accord. Vous laissez Nick.
00:28:28 Je n'ai pas encore répondu à la question de tout à l'heure.
00:28:32 Est-ce que c'est un métier qui est reconnu? Malheureusement non.
00:28:36 Par l'état du Cameroun.
00:28:38 La loi qui régit les communications sociales aujourd'hui, c'est 90.
00:28:43 Qui ne reconnaît malheureusement pas ce nouveau métier.
00:28:47 Et l'état généraux de 92 avait déjà proposé d'introduire ce nouveau métier d'Internet dans la loi.
00:28:55 Jusqu'à aujourd'hui, nous sommes en attente.
00:28:57 Donc, lorsque quelqu'un, je vois des gens dire qu'il y a par exemple un webjournaliste qui l'aie peut-être une page de ceci,
00:29:04 ce sont des métiers qui sont arrivés. On ne peut pas arrêter l'évolution.
00:29:08 On ne peut pas arrêter l'émergence comme nous sommes dans le train.
00:29:12 Donc, c'est au pays de pouvoir s'adapter.
00:29:15 Parce que si vous ne le faites pas au Cameroun, vous voyez comment des gens sont installés à l'étranger et vivant au Cameroun.
00:29:20 D'accord. Nick?
00:29:22 Ce que je voudrais dire, c'est qu'en réalité...
00:29:25 C'est la question quel est l'impact sur l'activité du programme.
00:29:28 Oui, bien entendu. Et c'est cette vérité là en fait qu'il faut dire.
00:29:33 Vous voyez. Pourquoi les gens ont peur des influenceurs?
00:29:38 Parce que rien qu'à écouter les propos sur ce plateau, on a déjà traité d'influenceurs de tous les noms d'oiseaux.
00:29:43 Je vous dis qu'ils sont des jeunes qui gagnent leur vie et vous ne leur avez pas trouvé du travail pour qu'ils puissent vivre.
00:29:48 Élever des familles, des enfants qu'ils ont, faire vivre les grands-parents qui sont au village, les parents qui sont au village.
00:29:53 Vous ne leur avez pas donné d'emploi et aujourd'hui, ils se trouvent en emploi.
00:29:56 Même le chef de l'État, si vous voulez, quand il arrive là, lors de son dernier discours à la jeunesse,
00:30:01 a demandé à la jeunesse d'aller dans l'entrepreneuriat et même d'aller dans l'économie digitale.
00:30:07 C'est ce que ces jeunes font. Donc c'est même encouragé par le chef de l'État.
00:30:10 Il ne faut pas avoir notre langage sur ce plateau. Mais quel est le problème central?
00:30:13 C'est que dans les temps d'avant, ne me demandez pas à quel moment exactement,
00:30:18 tout au moins avant l'avènement du digital, la communication était dans un seul sens.
00:30:23 Vous aviez les médias et puis le public qui recevait la communication des médias.
00:30:28 Et donc les journalistes étaient ces rois, faiseurs et donneurs d'informations et ils recevaient qui sur leur plateau?
00:30:35 Les hommes politiques, les patrons d'entreprise, toutes les autres personnalités de la société.
00:30:41 Le bas peuple qui consommait cela n'avait pas accès à être devant ces caméras-là et subissait tout cela.
00:30:48 Il a donc trouvé le moyen de pouvoir s'exprimer, c'est ça?
00:30:51 Non, laissez-moi terminer s'il vous plaît. Et l'avènement du digital, donc Internet, a donc renversé la vapeur.
00:30:58 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le citoyen simple peut communiquer au monde entier.
00:31:03 Il n'a plus besoin de venir s'asseoir devant un plateau télé où on l'invite et qu'on sort.
00:31:06 Et qui sont les plus écoutés aujourd'hui? C'est un fait, c'est une vérité.
00:31:09 Ce ne sont justement plus ces hommes politiques, ce ne sont justement plus ces patrons qui venaient, qui étaient sur les plateaux télé.
00:31:15 C'est le peuple aujourd'hui qui s'adresse au peuple toujours et qu'on sort et qui a fait fi, dans une certaine manière, à un certain moment, de ces médias de masse-là.
00:31:23 Et ça cause un gros problème parce que ça a un impact absolument total sur le journalisme.
00:31:28 Je vous ai dit tout à l'heure, permettez que je termine juste la phrase là-dessus.
00:31:32 Je vous ai dit tout à l'heure qu'il y a aujourd'hui des personnes.
00:31:36 C'est-à-dire que si vous, au Cameroun, vous prenez tous les influenceurs, vous mesurez leur audience,
00:31:43 il y a au moins deux, trois, quatre chaînes de télévision ou de médias ou de presse que leur audience surplante chaque jour, quotidiennement.
00:31:51 Et ça, ça crée un problème.
00:31:53 Le problème qui se pose, c'est bien de donner l'information.
00:31:56 Vous envoyez un signal, ils touchent le récepteur et vous avez la réaction du récepteur.
00:32:01 C'est très bien. C'est ça la communication, le principe de base.
00:32:03 Mais maintenant, le problème, c'est au niveau de la codification.
00:32:06 On n'est pas sûr de qui fait ce travail-là, qui envoie le signal.
00:32:10 Et du retour que ce signal produit, on n'est pas toujours sûr. C'est ça le problème.
00:32:14 La première chose par rapport à la codification, je vais l'apporter là.
00:32:17 Il y a la loi 2010/2012, relative à la cyber sécurité et à la criminalité au Cameroun.
00:32:26 Cette loi, en réalité, codifie les activités sur Internet et toute personne, que ce soit un influenceur ou une personne normal,
00:32:34 les consorts, toute personne doit absolument suivre cette loi ou bien répondre à cela.
00:32:39 Et je vais encore aller plus loin. Le ministère des Postes et Télécommunications a d'ailleurs entrepris une campagne
00:32:50 pour la cyber sécurité et l'utilisation responsable des réseaux sociaux.
00:32:54 Une campagne à laquelle, par exemple, moi j'ai été acteur, c'est le digital, j'ai beaucoup communiqué là-dessus.
00:32:58 Donc vous voyez le ministère des Postes et Télécommunications qui a en réalité travaillé avec les influenceurs.
00:33:03 Et il y a eu des réunions avec tous les SELCOM de tous les ministères pour qu'on puisse dire de manière exacte
00:33:09 c'est quoi l'influence, c'est quoi les influenceurs et voir comment on travaille ensemble.
00:33:12 Ce qui est très joyant c'est que M. Boquet disait en fait on ne peut pas lutter contre le phénomène influence.
00:33:19 Si on pense que ceux qui sont actifs dans ce domaine aujourd'hui n'élèvent pas le niveau,
00:33:25 ceux qui ont le niveau n'ont qu'à rentrer dedans.
00:33:28 L'interpellation forte qui est faite c'est que l'État, donc, ceux qui sont porteurs des choses pertinentes,
00:33:34 au lieu de passer le temps à dénigrer les réseaux, doivent se saisir justement de ces réseaux sociaux
00:33:41 pour commencer à communiquer de cette façon-là.
00:33:44 Et là-dessus on a beaucoup de problèmes.
00:33:46 Vous en tant que journaliste vous savez bien, pour m'avoir mes dessins sur un plateau, même télé, fondamental,
00:33:52 il dit qu'il faut l'autorisation de la hiérarchie, un enseignant d'université.
00:33:56 On est dans des blocages de notre époque.
00:33:59 Alors que précisément, le fait de ne pas s'exprimer, de ne pas laisser ceux qui ont la compétence d'exprimer.
00:34:04 Je suis contre la masse des esprits agités qui constituent les influenceurs.
00:34:15 M. je ne peux pas te mettre dedans parce que je n'ai pas encore...
00:34:20 Non, je suis même dedans.
00:34:22 Moi je me désoléiste, je suis avec les influenceurs.
00:34:25 Non, non, non, non, parce que je voudrais dire, c'est que,
00:34:29 en même temps que vous convoquez la parole du président de la République, Paul Biard,
00:34:34 qui parle d'entrepreneuriat, le même président nous invite à ne pas être des followers passifs.
00:34:40 Absolument.
00:34:41 Parce que la majorité des jeunes qui vous suivent pour vous ressembler, par vous pertinemment, n'est-ce pas,
00:34:49 sont des followers passifs.
00:34:51 Clics partels, clics vifs, parfois ils ne nous connaissent pas.
00:34:55 Et puis moi je pense qu'il y a un gangsterisme quelque part sur le plan de la communication.
00:35:02 Parce que l'influenceur, ou alors ceux qui tiennent l'oeuvre, ne vérifie rien.
00:35:08 Parfois il prend le devant, suit le journaliste qui a fait sa bonne collecte d'informations.
00:35:14 Et quand le journaliste arrive, les suiveurs ont déjà pris pour agent comptant,
00:35:20 c'est que l'influenceur a dit "personnellement, monsieur le moderateur, je me suis retrouvé à me plier en quatre".
00:35:28 Vous dites "ce n'est pas ça, ce n'est pas ça, ce n'est pas ça, ce n'est même pas exactement ça".
00:35:32 On vous dit "non".
00:35:33 "Tel a dit".
00:35:35 Quelle est la moralité ? Parce que vous avez parlé de la morale, de l'éthique,
00:35:42 qu'on doit pouvoir identifier dans le fonctionnement des influenceurs.
00:35:47 Ce n'est pas une histoire d'argent. Moi j'ai entendu que tu disais qu'il gagne de l'argent.
00:35:51 Même s'il gagne de l'argent en coupant les têtes, c'est de l'argent.
00:35:55 Tu le gagnes même si il gagne de l'argent en mentant, ou alors en disant de ses nouvelles vérités,
00:36:00 pourvu qu'il gagne de l'argent.
00:36:01 Non, il y a de l'argent qu'il faut gagner et être conséquent, conscient, et vraiment le manger avec appétit.
00:36:10 C'est pour ça que je dis, il a dit quelque chose, que je suis un journaliste, un journaliste.
00:36:16 Je suis d'accord. Je reste dans la morale du laboureur et ses enfants.
00:36:21 Le laboureur a dit à ses enfants "voici ce qu'il faut faire pour gagner sa pittance".
00:36:29 Mais si le laboureur revenait, il voit comment on fonce assez facilement, tête baissée.
00:36:38 Parfois on est vide soi-même et quand on raconte des histoires, je suis allé à Dubaï,
00:36:44 parfois dans une langue de travail qui est assez approximative.
00:36:49 Et vous voulez que les enfants qui ont des téléphones, qui achètent,
00:36:54 peut-être les gardent, les cachent à leurs parents.
00:36:57 Vous remarquez avec moi qu'une litanie d'influenceurs a investi les plateformes numériques avec succès,
00:37:03 et parfois également d'autres réseaux sociaux.
00:37:06 Ces personnages aux idéologies très différentes présentent au moins un point commun,
00:37:10 la radicalité, une certaine radicalité politique.
00:37:13 Les influenceurs défendent très souvent, soit les positions du pouvoir en place,
00:37:17 soit celles de l'opposition dite "radicale".
00:37:20 Pour Pascal Ladelier, il est professeur à l'université de Bourgogne,
00:37:25 Franche-Comté, sociologue, spécialiste des réseaux de communication,
00:37:28 je cite "On est vraiment très basiquement au cœur du marketing politique.
00:37:33 On va segmenter les personnes en âge de voter, puis on va s'adresser à eux
00:37:38 avec les médias qui sont les plus pertinents, les plus légitimes".
00:37:42 Alors la question est de savoir, les politiques s'adressent aujourd'hui aux électeurs,
00:37:49 au public, en passant par les influenceurs, pourquoi?
00:37:52 Il faut dire que chaque métier a ses avantages et ses inconvénients.
00:37:57 Et les influenceurs, entre vous et interro, ne leur demandez pas d'éduquer la population.
00:38:02 Lorsqu'Internet arrive, on a besoin d'éduquer des personnes.
00:38:06 Lorsque vous prenez un téléphone Android, vous donnez à votre enfant de cinquième, de troisième,
00:38:11 ou alors de cour moyenne, sans lui dire les dangers qui sont dans ce téléphone,
00:38:17 ce n'est pas l'influenceur d'aller le faire.
00:38:19 C'est la responsabilité d'éduquer les populations à l'État et à nous tous.
00:38:25 Si l'influenceur trouve que vous avez laissé une faille, il va en profiter et les dégâts peuvent arriver.
00:38:31 Sauf que celui qui émet le message, qui arrive chez un récepteur, va tenir compte de la réaction du récepteur.
00:38:39 Vous n'avez pas l'impression que vous donnez un message, quel que soit ce que ça produit, ça ne vous engage pas.
00:38:44 C'est comme votre journal. Les gens qui vous lisent, vous ne les connaissez même pas tous.
00:38:49 Il y a des gens qui lisent, qui réagissent, qui interagissent, mais il y a des gens qui ne parlent pas.
00:38:54 Vous n'appelez personne à venir lire sur votre page.
00:39:01 Il y a un travail à faire, comme les télévisions sérieuses ont fait.
00:39:05 On code les chaînes où les enfants d'un certain âge ne peuvent pas avoir accès.
00:39:09 Je pense que c'est ce travail qui doit être fait.
00:39:11 Maintenant, lorsqu'on rentre dans la communication politique, c'est un outil qui est devenu, vous l'avez dit, basique de marketing.
00:39:18 Aujourd'hui, si un politique, un manager, un homme d'État n'a pas compris l'importance des réseaux sociaux, il est out.
00:39:28 Je pense que je vous parle du premier Cameroonais, le président Paul Biakia, qui a plus de 90 ans.
00:39:34 Voyez comment il est présent sur les réseaux sociaux.
00:39:38 Vous n'allez pas penser que tous les matins, il se lève, il se met à taper.
00:39:42 Mais il a compris qu'il faut, derrière son image de marque, une équipe dynamique qui gère cela.
00:39:49 Vous ne pouvez pas continuer de penser que ces histoires d'influenceurs, c'est pour des gens qui montrent le sexe, c'est pour des gens.
00:39:56 Non. Il y a aussi des classes qui font des choses sérieuses.
00:39:59 Il y a des gens qui ont des messages importants.
00:40:01 Et lorsque, par exemple, vous vous interpellez au travail que nous faisons en bac d'office, celui de gérer les hautes personnalités,
00:40:08 ou alors les limites des entreprises ou des produits, nous sommes obligés de travailler avec ces influenceurs.
00:40:14 Parce qu'ils ont une forte capacité d'atteindre des cibles que les médias traditionnels.
00:40:21 Aujourd'hui, c'est indéniable.
00:40:23 Il faut seulement identifier. Dans mon domaine, qui est l'économie et les finances, dont je touche aussi à la politique,
00:40:29 il y a des gens comme Semi Kéba Météresse en publicité, Rémy Ngono, Boris Berthold et autres, Nathalie Diab.
00:40:36 Moi, je travaille et je les suis.
00:40:38 Parce que si un de mes clients a des choses qui sont attaquées par ces personnes, je dois être au courant
00:40:45 et peut-être pouvoir réagir et permettre à mon client de ne pas donner une information
00:40:54 ou alors de ne pas laisser passer une information qui n'est pas vraie.
00:40:58 Est-ce que les acteurs politiques n'ont pas...
00:41:01 Ils donnent l'impression d'avoir vite compris le besoin, la nécessité d'utiliser les influenceurs.
00:41:06 On a vu Barack Obama, on a vu le président Emmanuel Macron en France utiliser ses influenceurs.
00:41:13 Est-ce que ce n'est pas nous au Cameroun qui avons encore peur de cette activité et qui fleurit ailleurs ?
00:41:20 C'est clair. C'est ce qu'on disait tantôt.
00:41:22 On n'a pas pris la mesure du potentiel de cette activité dont il faut se saisir.
00:41:28 Parce que... et plus même encore en Afrique, où la pyramide des âges fait que le gros de la population est plutôt jeune.
00:41:36 Et donc, vous ne pouvez pas rester dans les schémas de communication qui ne parlent plus à une génération qui est née avec le téléphone.
00:41:44 La pertinence veut qu'effectivement on se saisisse de ces outils-là.
00:41:48 Et que de plus en plus d'hommes politiques s'investissent dans l'influence directement.
00:41:53 L'impression qu'on a, c'est que les influenceurs dévient un tout petit peu le débat.
00:41:58 Et se focalisent sur les personnalités et non sur les sujets véritables.
00:42:04 C'est-à-dire qu'il faut travailler l'image de l'homme politique qui est en scène au lieu de nous parler par exemple de son programme d'idées.
00:42:11 Est-ce qu'on n'a pas cette impression quand on regarde le travail des influenceurs ?
00:42:16 Déjà, il faut faire une nuance.
00:42:19 Un influenceur et un lanceur d'alerte, c'est deux activités différentes.
00:42:25 Ce qui nous mélange, c'est que nous sommes sur Internet et puis nous communiquons.
00:42:29 Et nous communiquons continuellement, comme j'ai dit.
00:42:32 Mais en réalité, l'influenceur lui, en réalité, communique pour les marques, pour les entreprises, pour les entités.
00:42:38 C'est-à-dire qu'il communique pour que celui qui l'écoute, pour que son audience, pour que sa communauté puisse consommer un produit, un service, ou bien pour passer une idée.
00:42:51 Sauf qu'on observe quand même que les acteurs politiques vous utilisent.
00:42:55 Parce qu'ils ont perdu la main sur les jeunes et ils savent que les jeunes sont beaucoup plus sur Internet.
00:43:00 Donc vous utilisez pour atteindre les jeunes.
00:43:03 Oui, mais ça c'est dans quel cadre ?
00:43:05 Dans le cas des campagnes électorales.
00:43:07 Oui, je faisais la distinction avec le lanceur d'alerte.
00:43:10 Il, lui, en réalité, n'est pas là pour communiquer sur les marques ou les entreprises.
00:43:14 Le lanceur d'alerte, ce n'est pas son travail.
00:43:17 Lui, effectivement, il communique sur les problèmes de la société.
00:43:20 Il les relève, il les suscite.
00:43:22 Et bien évidemment, comme le travail politique va avec les problèmes sociaux,
00:43:27 les lanceurs d'alerte se retrouvent donc souvent en étroite collaboration avec les hommes politiques.
00:43:32 Vous faites beaucoup de choses, vous donnez des informations.
00:43:34 Peut-être qu'il faut contrôler la qualité de ces informations, les sous, etc.
00:43:38 Ceux qui donnent les informations.
00:43:40 Mais est-ce qu'il n'y a pas un problème de manipulation de ces informations venant des influenceurs ?
00:43:45 Il y a un problème de la sélection de l'information.
00:43:47 On doit partir au public cible.
00:43:51 Maintenant, l'influenceur est-il capable de différencier les catégories des personnes qui le suivent ?
00:43:58 De sorte qu'à tel niveau, il dit ceci, et à tel autre niveau, il ne dit pas cela.
00:44:04 Est-ce que l'influenceur lui-même dit qu'on doit adopter cela ?
00:44:07 Est-ce que c'est suffisamment éduqué pour faire dans le discernement des choses ?
00:44:13 Vous savez, moi je veux bien comprendre que les influenceurs et la politique, mais monsieur Mboke,
00:44:21 depuis que vous utilisez ces influenceurs, on n'a jamais dépassé le cadre de 10 millions dans les inscriptions,
00:44:32 sur les listes électorales.
00:44:37 Pourtant, ça devrait être important au niveau politique.
00:44:40 Aujourd'hui, la société va de plus en plus mal,
00:44:45 parce qu'on est pénétré par ces genres de choses que vous appelez influenceurs et il n'y a pas de contrôle.
00:44:53 Quand vous voyez le nombre d'enfants qui se cachent pour voir les films engagés,
00:44:57 vous vous posez la question, n'est-ce pas ?
00:45:01 Parce que c'est toujours de l'influence qui vient de quelque part.
00:45:04 Donc je pense que si on doit adopter cela, notre chrétien, comme métier influenceur,
00:45:14 il faut socialiser et même re-socialiser ceux qui y sont.
00:45:20 Il faut les amener tout au moins à éduquer, à sensibiliser sur des problématiques positives,
00:45:31 afin d'éviter toutes les dérives.
00:45:33 Parce que j'aimerais bien voir Mboke qui a acheté un téléphone, peut-être de 300 000 à sa fille,
00:45:40 comme il en a l'habitude, la supprendre, entrer et regarder un film engagé,
00:45:45 et qu'il continue de dire "ok, c'est tout à fait normal".
00:45:48 Ce n'est pas normal, il faut un esprit de discernement.
00:45:52 Et c'est pour cela que si on admet que demain, l'influenceur va être un métier,
00:46:00 c'est un métier qui doit être codifié, il doit y avoir des règles.
00:46:03 On n'a pas fini de parler des tremblements de terre dévastateurs en Turquie.
00:46:07 En Turquie, c'est la nouvelle appellation, et en Syrie.
00:46:10 Plusieurs secousses violentes ont frappé le sud de ce pays, ainsi que le nord de la Syrie, en février 2023.
00:46:17 Le bilan très lourd fourni par l'agence publique turque de gestion des catastrophes
00:46:21 est état de plus de 50 000 morts, d'une centaine de milliers de blessés,
00:46:25 des dommages importants sur les infrastructures.
00:46:28 Devant ce séisme, l'aide intérieure internationale s'est mobilisée pour libérer les survivants des débris,
00:46:33 rétablir des services de base et loger les millions de réfugiés.
00:46:37 Face à ce séisme, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres,
00:46:43 qui l'a d'ailleurs qualifié de "plus grande catastrophe naturelle de notre temps",
00:46:48 le Cameroun n'est pas resté indifférent.
00:46:51 Le chef de l'État, son excellence Poubia, dépêchait en Caraïbes une délégation,
00:46:55 conduite par le ministre de l'administration territoriale,
00:46:57 pour porter le message de réconfort aux autorités turques.
00:47:00 Ce ne sera tant plus que les inquiétudes persistent.
00:47:03 Les analystes soulignent que cette zone, une des plus vulnérables du monde,
00:47:07 sur ce plan, continuera d'être frappée par des tremblements de terre.
00:47:13 Selon les estimations, on prévoit que les coûts de reconstruction
00:47:17 pourraient s'élever à des centaines de milliards de francs CFA.
00:47:21 Nous allons vous permettre de regarder le chef de la délégation du Cameroun à Ankara.
00:47:28 C'est le chef de l'État, son excellence Poubia,
00:47:31 qui a désigné ma modeste personne, n'est-ce pas, de venir ici.
00:47:38 Il s'agit d'une mission de solidarité au peuple turc.
00:47:42 Dès que le chef de l'État, son excellence Poubia, a été informé de ce séisme,
00:47:47 il a d'abord envoyé un message de condoléances à son ami et frère,
00:47:52 le président Recep Tayyip Erdogan.
00:47:56 Si j'arrive aujourd'hui, c'est pour accomplir une autre mission,
00:48:01 c'est d'apporter au gouvernement turc un geste de solidarité
00:48:06 de la part du président Poubia en termes de contribution financière.
00:48:11 Vous savez, le volet solidarité occupe une place de choix dans l'action du chef de l'État.
00:48:19 Vous voyez que lorsqu'il y a eu l'établissement de terre en Haïti,
00:48:25 le chef de l'État a fait un message, il a fait un geste.
00:48:29 Lorsqu'il y a eu, n'est-ce pas, cet incendie dans les casernes en Guadeloupe,
00:48:37 le chef de l'État a dépêché une délégation minate pour aller rencontrer le président Obiangueman
00:48:44 pour, n'est-ce pas, témoigner de la solidarité du camp,
00:48:47 voulait apporter un geste fort en termes d'équipement et de matériel.
00:48:52 Alors, vous voyez aussi que lorsqu'il y a eu l'afflux des réfugiés centrafricains,
00:48:56 plus de 400 000 à la suite des guerres successives,
00:48:59 le chef de l'État a ouvert la porte du Cameroun pour accueillir les quelques 450 réfugiés centrafricains.
00:49:06 La même chose pour les réfugiés nigériens, par rapport à beaucoup,
00:49:10 alors environ 60 000 ou 70 000 réfugiés qui sont encadrés, n'est-ce pas, assistés au Cameroun.
00:49:18 Donc, vous voyez, le volet humanitaire occupe une place de choix dans la politique du chef de l'État,
00:49:25 Son Excellence Paul Pierre.
00:49:26 Donc, nous arrivons aujourd'hui pour apporter cette contribution qui est fort significative
00:49:32 d'un million de dollars américains pour témoigner, n'est-ce pas,
00:49:38 de le confort du chef de l'État, qui ne prêche pas l'exemple,
00:49:42 qui pense que la solidarité internationale ne doit pas seulement être des vingt mots,
00:49:47 mais des gestes forts pour consolider les liens entre le peuple, entre les pays.
00:49:53 Maintenant, vous avez parlé du moment, vous savez également ici, c'est la période du Ramadan.
00:49:57 Vous avez constaté lors de l'entretien avec le ministre de l'Intérieur,
00:50:01 ils ont beaucoup apprécié le fait que le président Paul Pierre se manifeste pendant la période du Ramadan,
00:50:09 parce que c'est une période de prière, de bénéfices et de partage et de solidarité.
00:50:16 Donc, un geste de solidarité pendant la période du Ramadan est fort significatif
00:50:22 et c'est ça qui a beaucoup marqué les esprits dans ce beau pays où je me retrouve actuellement.
00:50:28 On pourrait tout aussi penser que les leaders politiques, nous l'avions dit tout à l'heure,
00:50:38 ont perdu la main sur la jeunesse et donc trouvent ces subterfuges-là,
00:50:43 ces influenceurs pour pouvoir rattraper ce qui est perdu.
00:50:46 Est-ce que de cette manière-là, l'éducation des masses qui doit passer par les partis politiques
00:50:51 n'est pas abandonnée aux mains des influenceurs qui ont une certaine emprise sur les jeunes, sur ceux qui les suivent ?
00:50:57 Moi, dans ma ligne, je suis apolitique.
00:51:00 Ça veut dire que vous n'allez jamais me voir communiquer sur un parti politique ou sur un leader politique.
00:51:07 Mais je suis camerounais et je me prononce sur les problèmes du Cameroun.
00:51:13 Je vous prends un exemple très simple.
00:51:15 En 2018, je n'apprends cela à personne ici, il y a eu une montée très violente du tribalisme
00:51:23 parce qu'on a voulu tribaliser la politique, parce qu'on a, certaines personnes tout au moins,
00:51:27 ont tribalisé la politique et ont créé des camps avec les motons d'Ina, Sajina et tout le reste là.
00:51:31 Que rel Congossa, avec ses centaines et milliers de personnes, ont été l'une des seules plateformes sur Internet,
00:51:41 sur les réseaux sociaux au Cameroun, où il n'y avait absolument pas ce débat d'Ina, Sajina, ce débat tribaliste là.
00:51:47 Parce que les administrateurs de ce groupe là, par exemple, ont tenu à interdire ce débat
00:51:54 et donc, par cela, ont lutté contre le tribalisme.
00:51:57 Cela veut dire qu'il y a des actions comme cela que nous posons, qui sont des actions en réalité,
00:52:01 que les politiques doivent poser, donc nous venons en complément de certaines choses,
00:52:06 certaines réalités qui leur échappent, parce que nous sommes proches de leur cible,
00:52:10 nous sommes proches de la population, nous venons comme cela en complément,
00:52:14 où parfois nous arrivons à faire certaines tâches qui sont du pouvoir de l'État ou des hommes politiques et autres.
00:52:19 Donc c'est une complémentarité.
00:52:21 François.
00:52:22 Lorsque nous avons, là, dans une évolution, allons-y avec tous les moyens.
00:52:26 Quand vous achetez votre téléphone à un enfant, il y a ce qu'on appelle le contrôle parental.
00:52:30 Aujourd'hui, tous les bons téléphones l'ont.
00:52:32 Vous lui donnez un téléphone et vous mettez le contrôle parental,
00:52:35 pour qu'il ne regarde pas un certain nombre de choses qui ne sont pas de son âge.
00:52:39 Maintenant, quand on revient au niveau de l'aspect politique avec les influenceurs,
00:52:50 je l'ai dit d'entrée de jeu, c'est un mariage, et heureusement que Nicolas le dit,
00:52:55 on ne peut pas aujourd'hui penser que rien qu'avec les médias traditionnels,
00:52:59 un politicien peut faire quelque chose.
00:53:02 Non, vous l'avez vu, même la dernière fois, je pense qu'on a eu un grand événement ici,
00:53:06 où on nous a fait venir des gens en France qui étaient logés grassement.
00:53:10 Malheureusement, ce genre d'influence, si c'est de cela que vous voulez parler,
00:53:14 je pense qu'ils n'étaient pas choisis au bon moment, ou à leur bon endroit.
00:53:21 Je vais vous dire pourquoi.
00:53:24 Je pense que nous sommes en train de le dire ici d'une manière...
00:53:27 Vous dites que vous êtes l'influenceur de l'état.
00:53:29 Oui, je ne peux pas avoir affaire à l'économie ou à un meeting politique,
00:53:34 j'appelle les gens qui sont influenceurs de sexe par exemple.
00:53:38 Lorsque je choisis en tant que stratège de communication,
00:53:43 qui va écouter, qui va recevoir mon message, à qui il doit être adressé.
00:53:48 Je cherche donc l'influenceur qui peut porter mon message vers ma cible.
00:53:53 Maintenant, si je pense que lors de mes meetings politiques,
00:53:56 je vais montrer aussi les femmes qui dansent avec autre chose,
00:53:59 je peux faire appel à ce genre d'influenceuse que nous avons reçue ici.
00:54:03 C'est pour dire que le choix de l'influenceur ou de communicant que vous êtes est la même chose.
00:54:10 C'est la même chose.
00:54:11 On ne peut pas vous mettre dans un domaine qui n'est pas le vôtre.
00:54:13 Soit c'est lui qui vous choisit à perdre l'argent parce qu'il n'a rien compris,
00:54:17 soit c'est vous qui êtes entré dans un domaine qui n'est pas le vôtre et vous n'avez rien compris.
00:54:22 - Séance d'armelle. Nous sommes d'accord que c'est une activité qui existe et qu'il faut faire avec.
00:54:29 - Il n'y a rien à faire.
00:54:30 - Maintenant, comment encadrer cette activité-là de sorte que nous puissions tirer meilleur profit?
00:54:37 - Je ne sais pas s'il faut regarder la chose du point de vue de l'encadrement.
00:54:41 On a un vieux réflexe qui veut que quand il y a un phénomène,
00:54:44 on pense plus à l'étouffer qu'à l'abdominer.
00:54:48 Le phénomène est là. Je ne sais pas avec quoi on va bloquer.
00:54:53 Et c'est très dangereux parce que l'intelligence artificielle qui arrive donne des possibilités de manipulation.
00:55:02 Parce que Monsieur Souley parle de corruption.
00:55:06 Mais aujourd'hui, les outils numériques permettent d'aller très loin.
00:55:11 Donc, pourquoi le public peut se démêler le vrai du faux
00:55:15 quand on estime que ceux qui ont été les dévenciers de cette scène de l'influence,
00:55:21 essentiellement fondant le faux, il faut que les gens qui ont le vrai s'investissent?
00:55:26 Et pourquoi la politique est symptomatique?
00:55:29 Peut-être que ça révèle aussi de ce qu'on est dans un pays où, mine de rien,
00:55:34 on n'a pas su laisser la vigueur aux outils de régulation politique pour entrer dans un débat politique de haut niveau.
00:55:42 Parce que les médias sont un peu émasculés, les partis politiques.
00:55:47 Donc, finalement, le public, peut-être que c'est sur les réseaux sociaux,
00:55:51 qui croit trouver une interaction d'un certain niveau.
00:55:55 Alors que, intérêt de bloquer personne, même les médias classiques aujourd'hui
00:55:59 peuvent être très vivaces sur les réseaux sociaux.
00:56:03 Même les partis politiques peuvent être très vivaces sur les réseaux sociaux.
00:56:07 Même les hommes politiques peuvent être très vivaces sur les réseaux sociaux.
00:56:11 Ce n'est un meilleur ménage entre la pratique du métier de journaliste et les influenceurs?
00:56:20 Oui, comme vous entendez, c'est Amel, et je prends modestement aussi ce que dit Nick Youlou.
00:56:27 Ça veut dire qu'on va inexorablement vers ce genre d'activité.
00:56:33 Moi, ce qui me dérange, c'est le mot "influenceurs".
00:56:37 Je veux bien, lorsque François parle de telle ou telle chose,
00:56:42 je vois les stratégies des communiquants, je vois des communiquants qui interviennent.
00:56:47 Mais leur affecter le nom de baptême de "con", de "influenceur", ça me pose un problème.
00:56:54 Mais tout au moins, comme nous allons vers la civilisation,
00:56:58 il faut prendre les choses avec beaucoup de pincettes.
00:57:01 Il faut réguler le rapport, ou encore le dialogue entre la presse classique et,
00:57:13 naturellement, ce que vous appelez "influenceurs".
00:57:17 Et il faut maintenant responsabiliser les influenceurs.
00:57:21 Parce que les influenceurs, parfois, s'élèvent de nulle part.
00:57:25 Ils vous parlent du sexe des anges, ils vous parlent de n'importe quoi,
00:57:31 alors qu'il n'y a pas un background qui nous permet d'accéder à ce niveau de réflexion.
00:57:37 Donc, si les collègues, les confrères de Nick acceptent qu'on aille vers cette civilisation,
00:57:49 il faut bien que les uns et les autres acceptent.
00:57:55 C'est une base pour l'ouvrir le grand dialogue.
00:58:00 Et que les uns et les autres acceptent leurs limites.
00:58:06 Ce que vous appelez "influenceurs" doivent accepter leurs limites.
00:58:10 Moi, je verrais bien un des gens qui, avant de porter une information en public,
00:58:16 échange avec un journaliste qui maîtrise le canon du métier
00:58:20 et qui peut nous donner le recul nécessaire par rapport à la diffusion, la publication d'une information.
00:58:29 Parce que, faisons très attention, il peut arriver, n'est-ce pas,
00:58:35 que les influenceurs, au prix d'une certaine popularité recherchée,
00:58:42 nous conduisent vers la guerre civile.
00:58:45 Pour dire qu'il y a des gens, du fait qu'ils se disent influenceurs,
00:58:51 pensent qu'il n'y a pas de limites à la pratique de ce qu'ils font.
00:58:55 Et du coup, ils versent dans le buzz, dans l'ostentatoire, dans le zèle, dans l'insulte,
00:59:04 dans la radicalisation de certaines choses.
00:59:09 Et on se retrouve, n'est-ce pas, presque noyé dans un pays qu'il devient difficile à soutenir.
00:59:16 François Hennig, je vous donne la parole,
00:59:18 autant que nous prenions le relevé de la presse de cette semaine.
00:59:21 Il faut savoir que l'actualité de cette semaine est en partie diplomatique.
00:59:25 Avec la visite au Cameroun de l'or, Jonathan Peter Malan,
00:59:28 il est président du Conseil des entreprises et des investissements du Commonwealth.
00:59:33 Laetitia Onana pour le relevé de presse.
00:59:36 Horreur à Nangaiboko.
00:59:38 Six membres d'une famille ont été tués à Nance le jour,
00:59:42 dans cette commune située dans la région du centre département de la Otsanaga.
00:59:46 Mutation qui parle d'une boucherie humaine précise que les victimes,
00:59:50 une commerçante et cinq membres de sa famille,
00:59:53 succombent à des coups tranchants et mortels à la gorge.
00:59:56 Une véritable barbarie dont l'épilogue serait, selon le Popoli,
01:00:00 le suicide du présumé coupable, alors placé en détention provisoire.
01:00:05 En attendant que toute la lumière soit faite sur cette affaire,
01:00:09 reparlons de cet autre film à rebondissement,
01:00:12 Le bébé de l'hôpital La Kentini à Douala,
01:00:14 qui n'a finalement pas été volé, rapporte la nouvelle expression,
01:00:18 le quotidien et éco-santé.
01:00:20 Ces publications reviennent en effet sur la déclaration forte du ministre de la santé publique,
01:00:25 ainsi que sur les raisons ayant conduit à l'arrêt des enquêtes préalablement ouvertes.
01:00:31 Ne quittons pas les couloirs des hôpitaux où une lueur d'espoir surgit
01:00:36 grâce au lancement de la phase 1 de la couverture santé universelle.
01:00:40 De quoi faire pousser un ouf de soulagement à Cameroun Tribune,
01:00:44 qui indique dans ses colonnes les cibles et le panier des soins de cette opération
01:00:49 dans près de 5 000 formations sanitaires de la région.
01:00:52 Des nouvelles importantes, à l'instar de celles qui émanent de la Chambre au Haut du Parlement.
01:00:57 Les 100 sénateurs de la troisième législature sont au travail, selon Cameroun Tribune.
01:01:03 Ils devront, en dehors de l'examen de l'adoption des lois et du contrôle de l'action gouvernementale,
01:01:09 être de véritables défenseurs des intérêts propres aux collectivités territoriales décentralisées.
01:01:15 Un cahier de charges a rempli pour les cinq raisons de la phase 1 de la couverture santé universelle.
01:01:21 L'indemnité pour les cinq prochaines années conclut le quotidien national bilingue.
01:01:26 La revue de presse se referme. Place au débat.
01:01:30 Alors, François, il faut tenir compte de l'activité des influenceurs.
01:01:40 Elle existe, il faut peut-être réguler, il faut peut-être arrondir les angles, mais elle est là.
01:01:46 Oui, elle est là, et je pense qu'elle est même réglementée.
01:01:50 Je pense que c'est où nous avons une loi sur la communication sociale la plus rigoureuse.
01:01:55 Parce que, peut-être les Camerounais ne le savent pas, ceux qui travaillent sur le web ne sont pas totalement libres.
01:02:03 Il y a des recours qui sont prévus, et je vous dis, c'est dans ce domaine que nous avons des sanctions concernant le secteur de communication le plus lourd.
01:02:12 Il suffit de regarder. Donc cela veut dire quoi? C'est un métier.
01:02:17 Tout est comme le journalisme. Ce n'est pas tout le monde qui suit les canons, même s'il est sorti de l'école la plus importante du monde.
01:02:26 C'est grave ce que vous dites.
01:02:28 Oui, mais dans notre métier, vous le savez, je suis président d'une grande association.
01:02:32 Mais c'était grave ce que vous dites. Vous laissez tranquille, il continue.
01:02:35 Non, il ne peut pas aller. C'est l'influence. C'est l'influence.
01:02:40 Comment un président d'une association peut dire qu'il peut être diplômé d'une grande ville et se mettre à part?
01:02:48 C'est la déontologie et il accepte ça. Mais c'est grave.
01:02:52 C'est grave.
01:02:54 C'est grave.
01:02:56 Vous voulez influencer négativement le débat d'aujourd'hui. Et moi, je ne vous laisserai pas faire.
01:03:00 Je dis que chaque métier a ses règles. Mais dans tous les pratiquants, vous n'allez pas trouver que chacun suit à la règle.
01:03:13 C'est ce qu'il a appris à l'école. C'est pour cela qu'on a mis les barrières. Il y a la législation.
01:03:19 Quand vous sortez de là, on vous frappe.
01:03:21 Il existe ses influenceurs.
01:03:27 Soulez, s'il vous plaît.
01:03:31 Elle existe. Dans tous les métiers. Non, je n'ai pas parlé. Ne faites pas ce jeu.
01:03:36 Quand vous donnez la parole, vous la soulez pour détruire ce que nous avons vu de positif.
01:03:41 C'est un mauvais influenceur.
01:03:43 Vous êtes dans un métier qui est réglementé. Peut-être que vous ne pensez pas qu'il l'est.
01:03:51 Mais la loi sur la cybercriminalité est là.
01:03:54 Elle est plus dure que la loi de 90.
01:03:57 Et peut-être que le code pénal sur la communication...
01:04:00 Vous devez le temps. Vous voulez que je développe ici toute une loi sur...
01:04:05 Je pensais que seulement la diffamation... Vous savez combien vous devez payer minimum?
01:04:12 Nous sommes dans les 10 millions de francs.
01:04:14 Je ne pense pas que ce soit ce qui est prévu au niveau du code pénal.
01:04:18 Je disais que lorsque...
01:04:20 Vous avez des signes avec de prêts de noms.
01:04:22 Vous n'avez rien dit.
01:04:24 Vous ne parlez pas à l'ancienne époque.
01:04:26 Il n'y a aucune information sur le web qui ne soit pas retracée.
01:04:29 Ni retraçable.
01:04:30 Vous êtes de l'ancienne époque. Il faut l'avouer.
01:04:32 Tout ce qu'on fait aujourd'hui sur le web...
01:04:35 On vous retrace. Mais quel que soit le coin du monde que vous êtes...
01:04:38 On saura que vous étiez le premier à lancer cette information.
01:04:40 François, vous laissez. Nick est terminé. On vous a suivi.
01:04:42 Vous ne m'avez pas laissé avec votre influenceur négatif.
01:04:45 Merci beaucoup.
01:04:46 Pour le respect des téléspectateurs, je suis obligé de me taire.
01:04:49 Merci beaucoup François.
01:04:51 On peut espérer que les choses vont s'arranger.
01:04:54 Parce qu'il y a quand même aussi quelques déchets.
01:04:57 Il y a quelques choses qu'on reproche à cette activité qui est importante pour le pilote.
01:05:02 Le problème...
01:05:05 C'est pour cela que je me réjouis. Je vous remercie d'ailleurs de l'invitation.
01:05:08 Parce que je pense que...
01:05:13 Ce plateau allait vraiment tourner comme beaucoup de plateaux n'ont pas d'influenceurs.
01:05:17 Sans tenir d'influenceurs pour défendre ces gens de propos.
01:05:21 Aujourd'hui, celui qui regarde sera amené à penser que les influenceurs sont des voyous.
01:05:25 Des gens qui ne sont pas cultivés. Des gens qu'on doit former.
01:05:28 J'ai des diplômes universitaires.
01:05:31 Je suis sûr que sur ce plateau, je ne serai pas le dernier.
01:05:34 Si on devait sortir des diplômes.
01:05:36 Alors pensez bien que M. Chantal, dont le style est de se mettre torse nu là, il est licencié.
01:05:41 Il est licencié. S'il vous plaît.
01:05:43 Ce qu'il fait là, c'est de l'art.
01:05:44 Vous ne comprenez peut-être pas parce que ce n'est pas de votre époque.
01:05:47 Je vous dis que c'est de l'art. C'est codifié tout ce qu'il fait là.
01:05:49 Non, vous ne répondez pas.
01:05:50 La question que je vous pose c'est comment améliorer cette activité pour qu'elle soit bien acceptée.
01:05:55 C'est ça la question. Ce n'est plus le débat.
01:05:58 Non, mon propos en réalité, c'est pour déconstruire.
01:06:03 Vous avez dit que vous respectiez les temps de parole.
01:06:05 M. Souley, je vous explique comme quelqu'un de très respectable.
01:06:07 S'il vous plaît, restez-le.
01:06:09 Restez-le. Restez-le.
01:06:11 Restez respectable comme vous avez dit que vous étiez.
01:06:13 S'il vous plaît.
01:06:15 J'étais en train de dire quoi?
01:06:17 Je dis ce propos parce que justement l'impression qui est donnée lorsqu'on parle d'encadrer
01:06:23 ou lorsqu'on parle de rendre meilleur, c'est déjà que cette activité est mauvaise.
01:06:28 Et mon propos est extrêmement important pour dire aux gens qui écoutent que non,
01:06:33 ce ne sont pas des voyous qui sont influenceurs.
01:06:35 Ce sont des gens qui ont des diplômes.
01:06:36 Ce sont des gens qui sont bien formés.
01:06:38 Là-dessus, je vais encore plus loin.
01:06:40 J'ai été reçu, j'ai été invité par le directeur général de l'ART.
01:06:44 Il y a deux semaines par exemple.
01:06:46 Et là, on a posé une problématique.
01:06:48 Parce que justement, le problème que je leur disais, c'était que l'ART qui est le régulateur,
01:06:54 qui est le régulateur d'Internet, si je peux le dire de manière abusive comme ça,
01:06:57 lui-même n'est pas présent sur les réseaux sociaux.
01:07:00 Et je déclinais cela au présent directeur général.
01:07:02 Lorsque nous voulons une information véritable,
01:07:04 lorsqu'on veut une information contre les pratiques des fournisseurs d'accès et tout le reste là,
01:07:09 on n'a pas l'information et du coup les gens créent la mauvaise information.
01:07:12 Alors il faut déjà être présent pour donner l'information
01:07:15 afin que ceux qui veulent donner la bonne information puissent aller la prendre à la source.
01:07:18 S'il n'y a pas d'information officielle, ça donne libre champ à des voyous.
01:07:22 Je ne dis pas des influenceurs parce qu'il y a des voyous sur Internet et il ne faut pas confondre les voyous.
01:07:26 Maintenant, lorsqu'on va encore plus loin,
01:07:29 je suis en train de répondre à votre question.
01:07:32 Je ne fais pas une éloge bien à Palmarès.
01:07:35 Mais je peux quand même vous dire que j'ai donné plus de 5000 emplois directs à des Camerounais
01:07:40 grâce à l'influence que j'ai.
01:07:42 Si vous prenez Muriel Blanche, laissez-moi s'il vous plaît,
01:07:44 je vous donne un exemple de comment se prononce ce métier.
01:07:47 Oui, oui, oui, c'est bon.
01:07:49 Quand quelqu'un va insulter, traiter des licenciats de voyous, il va parler pendant une heure de temps.
01:07:53 Muriel Blanche, lorsque vous l'apprenez, vous ne savez pas combien de personnes elle emploie au quotidien.
01:07:57 Ça veut dire qu'il y a des métiers, il y a des familles.
01:08:01 Donc c'est pour vous dire qu'en réalité, c'est un milieu.
01:08:03 On ne fait pas de fixation sur les personnes.
01:08:05 Oui, ça c'est leur métier et nous restons sur l'activité, ça qui nous intéresse.
01:08:09 C'est pourquoi je prends des exemples aussi.
01:08:11 Parler théorique, en réalité, n'est pas du tout dit au Camerounais.
01:08:14 Quand je donne des noms, c'est que les Camerounais peuvent aller vérifier.
01:08:17 Ce que je dis là, les 5 000 emplois dont je parle, les consorts, c'est avec des preuves traçables.
01:08:21 Ça veut dire que si on peut parler théorique, comme on le sait sous l'effet de Puy,
01:08:24 en réalité on va parler et ça ne va pas intéresser les Camerounais.
01:08:27 Donc l'exemple que je prends, c'est pour dire concrètement qui fait quoi
01:08:31 et dans tous les exemples que je viens de citer, vous voyez comment ce sont des gens respectables.
01:08:34 Donc en réalité, c'est un métier qui pleinement et en grande majorité a des gens respectables
01:08:42 qui donnent des emplois, qui permettent aux Camerounais de gagner leur vie.
01:08:47 Alors s'il y a des brebis galeuses qui en réalité font du mauvais travail,
01:08:53 ils répondent par devers la loi.
01:08:55 C'est-à-dire qu'il y a des gens, la PG convoque très constamment les influenceurs.
01:09:00 Ça vous ne le savez peut-être pas et ils répondent en réalité de leur manière.
01:09:05 Donc c'est encadré, ce n'est pas un no man's land, c'est encadré.
01:09:08 Merci beaucoup. Merci chers invités, merci d'avoir ouvert ce débat.
01:09:12 Nous n'avons pas la prétention de l'avoir bouclé totalement.
01:09:16 C'est une ouverture que nous nous laissons comme ça.
01:09:19 Vous pouvez continuer à discuter à la maison sur cette question d'influenceurs.
01:09:24 L'impact que cette activité a sur la vie sociale, la vie politique.
01:09:30 Mesdames, Messieurs, merci de nous avoir suivis et bonne suite des programmes sur la SIR TV.
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