Retraites: des manifestants investissent un hypermarché à La Défense

  • l’année dernière
Des manifestants ont investi l'hypermarché Auchan du centre commercial de la Défense, ce mardi 19 avril, pour protester contre l'adoption de la réforme des retraites.

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00:00 Oui, exactement, ils sont au Haut-Champ, ici, dans le centre commercial de la Défense.
00:03 300 personnes, selon la CGT, sur place, qui sont réunies au milieu de cet hypermarché.
00:09 Ils ont envahi les travées de cet hypermarché.
00:11 Il n'y a désormais plus aucun client dans l'un des plus grands hypermarchés de France,
00:17 occupé donc par la CGT.
00:19 Je me trouve avec Amar Laga.
00:21 Bonjour, vous êtes secrétaire générale CGT Commerce.
00:24 Pourquoi vous avez décidé, comme ça, de venir investir le Haut-Champ de la Défense ?
00:27 Tout simplement pour envoyer un signe au gouvernement, au président de la République,
00:31 que pour nous, la bataille n'est pas terminée.
00:32 S'ils pensent qu'après un discours qui a, au contraire, mobilisé nos troupes,
00:37 on a découvert que le président de la République s'est du mieux pris envers les travailleurs,
00:40 surtout les travailleurs de nos secteurs, il n'y a rien pour elle.
00:43 Je rappelle qu'on a un secteur très précarisé.
00:45 Ils nous ont rajouté deux ans de précarité, ce n'est juste pas possible.
00:48 Là, j'ai les camarades de Verbaudet qui sont là aujourd'hui,
00:50 ça fait cinq semaines qu'elles sont en grève.
00:52 Et voilà la réponse du patronat et du gouvernement, encore un mépris.
00:54 C'est pour ça qu'on est là aujourd'hui, pour dire,
00:56 sans pas se mépriser, on continuera, on va mener des actions.
00:58 On l'a fait il y a encore quelques jours chez McDo, on l'a fait à Saint-Marie-et-Aine,
01:03 on va mener des types d'actions, mais on ne lâchera pas.
01:05 On est déterminés, on n'a plus rien à perdre, vous savez.
01:07 Malgré la loi promulguée, ça ne va pas atteindre votre mobilisation ?
01:11 Non, au contraire, je vous dis, la loi qu'elle soit promulguée aujourd'hui,
01:14 il y a des lois qui sont les faces qu'il faut être retirées.
01:17 L'histoire ne veut pas dire que la loi est promulguée, qu'on doit l'accepter.
01:19 Il y a des lois qui sont injustes.
01:21 La ségrégation, c'était une loi à l'époque, et elle était injuste.
01:24 Et on peut donner des exemples de ce type de fonctionnement.
01:27 Est-ce que le discours du président de la République lundi soir
01:29 a essayé d'éteindre cette mobilisation ?
01:32 Il a appelé à l'apaisement, ce jour d'apaisement, est-ce que vous l'entendez ?
01:35 Non, mais qui peut croire que le discours du président de la République
01:38 allait apaiser quoi que ce soit dans ce pays ?
01:40 Au contraire, les travailleurs de Verne-Baudet qui étaient en grève,
01:43 elles, depuis cinq semaines, dont ils ont un mépris du patronat,
01:46 je le dis avec la ministre de Darmanin,
01:48 je peux utiliser le mot "la ministre de Darmanin"
01:50 parce que dans leur département,
01:52 ils reçoivent tous les jours les CIS pour les deux-le-chez
01:55 parce qu'elles font grève.
01:56 Voilà ce qu'elles ont ressenti.
01:57 Un mépris du patronat, rien pour ces femmes,
01:59 qui étaient en première ligne pendant la crise de la COVID.
02:02 Donc l'idée aujourd'hui, c'est de rester mobilisés ?
02:04 Rester mobilisés, d'éteindre.
02:05 Mais il y aura d'autres actions.
02:06 Voilà, donc pour l'émeu de la CGT,
02:09 ici, il compte rester, c'est salarié, plusieurs heures,
02:11 encore sur le site, au champ du centre commercial de la défense.

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