Franck Louvrier : «Ce qui compte, c'est les règles de la démocratie.»

  • l’année dernière
Franck Louvrier : «Il n'y a rien d'illégal dans ce qu'a fait Emmanuel Macron. [...] Qu'est-ce que les gens attendent ? Qu'il y ai une révolte ? Une révolution ? [...] Ce qui compte, c'est les règles de la démocratie.»
Transcript
00:00 -Vous me permettez d'utiliser mes deux casquettes,
00:02 celle de celui qui a eu un peu d'expérience
00:05 dans des déplacements ministériels chez UT,
00:07 et j'ai reçu hier la ministre Olivia Grégoire du Tourisme,
00:10 où une cinquantaine de manifestants,
00:12 plutôt d'extrême-gauche, ont voulu manifester leur désaccord.
00:16 Elle a pu faire son déplacement et faire la promotion
00:19 des actions qu'on a faites dans notre ville
00:21 à l'endroit des Saisonniers.
00:23 Je pense que c'est les mêmes qui vous critiquent
00:26 lorsque les ministres sont dans des tours d'ivoire
00:29 ou vous reprochent sur le terrain.
00:31 C'est un jeu de rôle.
00:32 Ce jeu de rôle devient très pénible
00:34 parce qu'en fin de compte, il empêche nos responsables
00:38 de pouvoir faire leur travail,
00:40 d'aller saluer les actions municipales,
00:42 d'aller voir les expériences sur le terrain.
00:45 Et donc, cette relation-là, elle va s'épuiser, d'abord,
00:49 parce que, comme vous le savez, à un moment donné,
00:52 il faudra bien laisser les règles s'appliquer,
00:55 la loi s'appliquer, la République pouvoir travailler.
00:58 -Dites-moi, il reste quatre ans à Emmanuel Macron.
01:01 Quel conseil pouvez-vous lui donner ?
01:03 -Oh, très simple.
01:05 Écoutez, humblement, je pense que, d'abord,
01:07 il faut continuer, bien sûr, à se déplacer.
01:10 Éviter les déclarations qui peuvent être un peu provocatrices,
01:14 parce que c'est vrai qu'il y a de l'air dans le gaz,
01:17 il y a du gaz dans l'air,
01:18 et qu'en l'occurrence, il faut faire attention,
01:21 mais continuer, son petit bonhomme de chemin,
01:24 comme on dit vulgairement, à avancer,
01:26 à continuer à travailler pour les Français,
01:29 parce que c'est ça, l'objectif.
01:31 Il n'y a rien d'illégal dans ce qu'il a fait.
01:33 Il a appliqué la Constitution, il a appliqué la loi,
01:36 les ministres ont à se déplacer
01:38 de façon le plus sereinement possible,
01:41 mais, voilà, je veux dire, c'est aussi de l'agitation,
01:44 on le voit bien, politisé, ce qui se passe.
01:46 C'est pas uniquement des élans populaires.
01:49 Je veux dire, à la boule, quand vous avez 50 manifestants
01:52 qui viennent de la CGT de Saint-Nazaire
01:55 et qui sont là, c'est pas une manifestation populaire,
01:58 alors qu'on était ravis d'accueillir les ministres
02:01 pour qu'ils puissent saluer les actions municipales
02:04 ou travailler sur des sujets de fond.
02:06 -Oui, mais 4 ans, ça va être long, Franck.
02:08 -Non, 4 ans, ce sera pas long,
02:10 parce qu'à un moment donné, tout ça va rentrer dans l'ordre,
02:14 on a besoin d'un pays qui avance,
02:16 on va pas mettre un pays au ralenti.
02:18 Qu'attendent ces gens-là ? Une révolte ou une révolution ?
02:22 -Je dirais, soit défigurés en matière d'images
02:24 où on dit qu'il y a des poubelles partout,
02:27 on va plus en France.
02:28 Notre première industrie, c'est le tourisme.
02:31 Vous imaginez l'image que l'on donne à l'étranger
02:34 lorsqu'on a des comportements pareils ?
02:36 Les mêmes qui manifestent vont se retrouver
02:39 dans des situations délicates,
02:40 car on va attirer moins de monde sur notre territoire
02:43 et notre économie va être au ralenti.
02:46 Donc, attention, un peu de prise de conscience,
02:49 on a des accords, et c'est normal dans une démocratie,
02:52 mais ce qui compte, c'est les règles de la démocratie.
02:55 On fait pas d'agitation, on essaye de travailler sereinement,
02:58 dans la contradiction, c'est possible,
03:00 mais sans bloquer nos institutions.
03:03 ...
03:07 [SILENCE]

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