Jean-Christophe Couvy : «Il faut enlever le côté média sur ces policiers, ils ont besoin de se défendre, de préparer leur défense»

  • l’année dernière
Le secrétaire national d'Unité SGP Jean-Christophe Couvy s'est exprimé sur le scooter percuté dans la capitale : «Il faut enlever le côté média sur ces policiers, ils ont besoin de se défendre, de préparer leur défense».

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00:00 à cette affaire de mineurs percutés à Scooter à Paris.
00:02 Un policier a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.
00:05 Il s'agit de trois mineurs âgés de 17, 14 et 13 ans,
00:08 dont un qui ne portait pas de casque,
00:10 qui ont été blessés lors de cette intervention policière.
00:13 Deux enquêtes ont été ouvertes, dont une à l'IGPM.
00:15 Il semble que les jeunes aient refusé d'optempérer.
00:18 Jean-Christophe Couvy, secrétaire national d'Unité SGP,
00:21 est en direct avec nous.
00:22 Bonjour.
00:23 Quels sont les derniers éléments qui ont été portés
00:26 à votre connaissance dans cette affaire ?
00:29 Oui, bonjour.
00:30 Écoutez, la justice passe, il y a une enquête.
00:34 Les fonctionnaires, je crois qu'il y a un fonctionnaire
00:36 qui a été mis en examen.
00:38 On ne peut pas revenir sur l'affaire,
00:40 parce qu'en fait, moi, je ne trempe pas dedans,
00:42 donc je ne vais pas me prononcer là-dessus.
00:44 En revanche, ce que je vais expliquer,
00:45 c'est que c'est très compliqué pour des policiers,
00:48 d'intervenir quand on a des refus d'optempérer en deux roues,
00:52 ou alors quand on a des rodéos.
00:54 Et on le voit bien, encore une fois,
00:55 quand dans certains endroits,
00:58 j'allais dire des salons, on parle de choc tactique,
01:00 on voit bien que, de toute façon,
01:01 l'opinion publique n'est vraiment pas prête.
01:03 Et j'allais dire, même la société,
01:05 on voit très bien que dès qu'il y a un contact...
01:08 Et pareil, les policiers sont présumés coupables dans l'histoire.
01:12 Tout de suite, ça y est, ils sont coupables.
01:14 Ce qui est arrivé est dramatique,
01:15 on ne doit pas en arriver là.
01:17 Mais en même temps, est-ce que c'est volontaire,
01:18 est-ce que c'est involontaire ?
01:20 C'est l'enquête qui le dira.
01:21 Et moi, je garde toujours cette présomption d'innocence
01:23 pour tout le monde, y compris pour les policiers,
01:25 quand ils sont montrés du doigt.
01:26 Voilà, donc une enquête est en cours,
01:28 je ne me prononce pas sur cette enquête,
01:30 je laisse faire la justice tranquillement,
01:31 et au contraire, il faut, je pense,
01:34 enlever un peu le côté média sur ces policiers.
01:37 Ils ont besoin de se défendre, de préparer leur défense.
01:39 Et surtout, c'est qu'ils sont là actuellement,
01:41 et on voit bien, nous, les policiers,
01:43 dès lors qu'on est accusé,
01:44 on est dans un "no man's land",
01:46 c'est-à-dire que l'administration, après,
01:48 ne s'occupera plus de nous.
01:49 C'est-à-dire qu'on n'a pas le droit d'exercer,
01:50 mais en même temps, on n'est pas encore jugé,
01:52 et ça peut durer des années.
01:53 J'ai un collègue, Marc-Antoine,
01:54 sur l'affaire Théo, par exemple,
01:55 ça fait affaire la sixième année,
01:57 qu'il est laissé comme ça à l'abandon,
01:58 entre deux eaux,
02:00 et en fait, les carrières des policiers sont brisées,
02:02 alors même que, justement, la justice n'est pas encore passée,
02:05 ils n'ont pas pu s'expliquer.
02:06 [Musique]
02:09 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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