La journaliste Eugénie Bastié réagit sur une éventuelle crise démocratique : «J'ai l'impression qu'il y'a un déni de réalité de la part d'Emmanuel Macron».
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00:00 Il exagère un peu parce qu'il y a quand même eu mai 68 entre le conflit algérien et aujourd'hui.
00:05 Je pense que c'était une crise quand même aussi assez profonde.
00:08 La démission du général de Gaulle, etc.
00:10 D'ailleurs, il la cite en disant, en exemple, en disant que c'était une bonne réponse.
00:13 Oui, nous vivons une crise démocratique, c'est certain.
00:16 Je pense que le président d'un public n'en a pas conscience,
00:19 qui pense qu'en fait que la légalité suffit à fonder le pouvoir et l'exercice du pouvoir,
00:26 ce qui est vrai sur le papier, mais qui met dans la réalité, en fait,
00:31 c'est un pouvoir extraordinairement affaibli.
00:33 Et j'ai l'impression qu'il y a une sorte de déni de la réalité de la part d'Emmanuel Macron
00:37 quand il dit "les gens finiront pas comprendre, il y a de la colère qui s'exprime, mais elle passera".
00:42 C'est limite, s'il ne dit pas "ils me remercieront quand ils seront plus grands" en parlant des Français.
00:47 Il y a une espèce de déni de la crise profonde que traverse notre pays
00:51 et d'une élection présidentielle qui, c'est vrai, a produit la légalité, mais pas la légitimité,
00:58 parce qu'il y a eu une abstention record, parce qu'il n'y a pas eu de débat pendant cette présidentielle.
01:02 Et d'ailleurs, les députés du Parlement sont aussi dans cette crise démocratique,
01:07 c'est-à-dire qu'ils représentent aussi très peu d'électorats.
01:09 Quand on regarde l'abstention et la participation aux élections législatives,
01:12 c'est encore pire que pour la présidentielle.
01:15 Et donc, il n'y a pas plus de légitimité du côté du Parlement que du côté, à mon avis, de l'exécutif.
01:20 C'est une crise qui est générale, à la fois parlementaire et exécutive.
01:24 [Musique]
01:28 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]