Le propriétaire de l'OL John Textor, qui possède également Botafogo et Molenbeek, souhaite une stratégie globale pour ses trois clubs, avec le club rhodanien en tête de gondole. Cette stratégie peut-elle payer ? Débat dans l'After Foot.
Category
📺
TVTranscription
00:00 John Texter est venu s'exprimer au match hier avec Jean-Michel Weiss évidemment.
00:06 Écoutez cet extrait très court, c'est l'essentiel après tout de ce qu'il a dit.
00:10 C'est en anglais, pas besoin de nous traduire, c'est simple.
00:12 On écoute.
00:14 Voilà, on doit revenir là où on était, c'est-à-dire champion.
00:22 Voilà l'objectif de notre ami John, enfin de l'ami des Lyonnais.
00:27 Il faut le croire ou il aurait mieux fait de se taire ?
00:32 Il y a quelques étapes à franchir à mon avis.
00:34 Il a raison quand même.
00:35 Il faut le croire, oui, il faut le croire, évidemment.
00:38 T'as l'air d'être dans le panneau, toi.
00:39 T'as l'air d'être dans la liste des mecs qui ont fait les promesses.
00:41 Non, mais par contre, que ce soit la stratégie, tu peux pas dire si t'es Lyon, oui, notre
00:47 objectif c'est de revenir tranquillement.
00:49 Notre objectif c'est de redevenir Lyon.
00:51 Je trouve que c'est parfaitement raccord avec peut-être l'idiosyncrasie un peu des
00:56 fans lyonnais.
00:57 C'est un peu très mélangé.
00:58 L'idiosyncrasie, c'est-à-dire la DN.
00:59 La DN, j'aime pas ce terme, ça n'a rien à voir.
01:02 L'idiosyncrasie ?
01:03 L'idiosyncrasie, c'est l'identité quoi.
01:04 D'accord.
01:05 Pardon.
01:06 Non mais tu sais...
01:07 Des fans du spectateur lyonnais.
01:08 On est là pour apprendre.
01:09 Non mais arrêtez.
01:10 Vous le connaissez quand même.
01:11 Non mais quand Jonathan Bacardi sort à table comme ça, on sait qu'il a travaillé
01:18 5 heures avant.
01:19 Mais toi, on sait que ça vient naturellement, donc excuse-nous.
01:21 Si on est dans le convoi, on sait que c'est un pari.
01:23 Non mais c'est un pari à prendre.
01:24 Après, on n'écoute pas ce que je dis.
01:25 Qu'il aura gagné en l'occurrence.
01:26 Non, ce que je veux dire, c'est que c'est le club de la mélancolie par excellence en
01:32 ce moment, le club de la nostalgie Lyon.
01:34 C'est un club qui vit de ses grandes heures des années 2000 et qui n'arrive pas à revenir,
01:40 à renouer avec la gloire passée.
01:41 Donc effectivement, un président qui arrive dit qu'il faut revenir où on était, revenir
01:44 à un grand champion, revenir en haut du classement.
01:48 Oui, évidemment qu'il faut le croire à Lyon.
01:50 Il ne peut pas y avoir un autre objectif que celui-là.
01:53 Maintenant, comment on fait pour en arriver là ?
01:56 Ce n'est pas juste déclarer des objectifs comme ça du jour au lendemain.
01:59 C'est remettre une structure.
02:01 On parlait de contexte d'émergence tout à l'heure.
02:02 Comment créer un contexte pour qu'à nouveau, la performance puisse advenir ?
02:07 Maintenant, on voit bien que le contexte à Lyon, il n'est pas vraiment la performance.
02:11 C'est le moins qu'on puisse dire.
02:12 Alors, élément quand même important à savoir.
02:14 Edouard, je vais nous raconter ça dans le podcast After Lyon qu'on a enregistré cet
02:17 après-midi qui est en ligne.
02:18 En fait, Textor, aujourd'hui, il n'en est pas à se dire "est-ce qu'il faut que je remplace
02:24 Chérou ? Est-ce qu'il faut que je remplace Ponceau ? Qu'est-ce que je fais avec Colas ?"
02:27 En fait, il en est à élaborer une stratégie globale pour ses clubs.
02:30 Et là, dans les fameuses galaxies de clubs qui se développent en ce moment, Lyon a une
02:35 chance, c'est qu'ils sont la tête de gondole.
02:37 C'est-à-dire qu'ils sont considérés comme la tête de gondole face à Botafogo,
02:41 qui est quand même un club mythique par ailleurs, mais enfin bon, qui n'a pas l'assise économique,
02:46 et le club de Molenbeek.
02:47 Qui n'est pas en Europe, surtout.
02:48 - Voilà.
02:49 Et donc en fait, aujourd'hui, son problème, c'est plus de se dire "bon, comment je vais
02:52 arriver, en gros, à mettre en place une stratégie gagnante pour tout le monde ? Est-ce qu'il
02:58 faut mettre une cellule de recrutement commune à tout le monde pour se dire "tiens, on a
03:01 vu tel joueur, où est-ce qu'on le met ? Plutôt là, plutôt là, plutôt à Lyon..."
03:04 Et ils en sont là, en fait.
03:06 - La multipropriété, c'est une chaîne alimentaire.
03:08 Ce qui compte, c'est d'être tout en haut de la chaîne alimentaire.
03:10 - C'est pas mal, ça.
03:11 - Ah oui ? C'est mon ami David Guzman qui a étudié cette métaphore.
03:14 - Ouais, c'est pas mal.
03:15 C'est une chaîne alimentaire, c'est vrai qu'il faut être le plus grand.
03:18 - En gros, il ne faut pas qu'il y ait de prédateurs au-dessus de toi pour te croquer.
03:20 - Voilà.
03:21 Donc, pendant le cas de Lyon, ça va.
03:22 - Lyon, c'est le lion, justement.
03:23 - Pour l'instant, ça va.
03:24 - Ils n'ont pas de prédateurs.
03:25 - Et le but est de la gastronomie, en plus.
03:26 Donc non, tant qu'ils sont dans cette position-là, ça va.
03:29 Simplement, il faut que tout le monde s'aligne.
03:31 T'as dit sur la stratégie, je sais qu'il y a des réunions...
03:34 - En revanche, trois dans la Galaxy City, c'est plus l'antilope.
03:36 - C'est la question de l'académie qui est vraiment le trésor de guerre et qui est le
03:40 cœur nucléaire de ce qu'est l'OL.
03:42 Donc, il y a des projets qui vont être présentés, ça va bouger à ce niveau-là.
03:47 Donc non, il faut que Lyon tourne la page de Olas.
03:51 Il faut l'accepter.
03:52 Mais il faut que lui aussi l'accepte.
03:54 Il doit dire merci et puis dire merci, monsieur, au revoir.
03:59 - Selon les échos qu'on a, de toute façon, il sait que bon, on approche de la fin.
04:05 Le message de Dextor, c'était un peu la fameuse phrase de Chirac sur Sarkozy.
04:10 "Je décide, il exécute."
04:11 C'était un peu une manière de rappeler la hiérarchie.
04:14 Donc la hiérarchie a changé.
04:15 - C'était assez direct, les propos qu'il a tenus sur Olas.
04:17 - Pas à l'américaine.
04:18 - Après, c'est pas le coup de dire...
04:21 Bon, évidemment, tout le monde sait que l'après-Olas doit se préparer.
04:23 - Non, mais parce qu'il est là quelques jours, donc il y a des réunions à Lyon.
04:26 Il y a beaucoup de choses qui vont se discuter.
04:28 - D'accord, mais comment tu fais, avec quels hommes, etc.?
04:31 - C'est exactement la problématique.
04:34 C'est presque la chose qui néoce à Lyon.
04:35 "Ok, tu décides, tu décides que River ou Fournier, c'est terminé."
04:40 "Soit, après, qu'est-ce que tu mets en place ?"
04:43 Donc, eux, ils ont fait des choix.
04:45 Il faut que Dextor fasse ses choix et définit son projet.
04:48 - Il y a la problématique de savoir quand tu arrives dans un club comme ça,
04:50 tu es un nouvel investisseur, qu'est-ce que tu fais ?
04:52 Tu fais la table rase ou alors tu vas progressivement ?
04:55 Il néoce à voulu y aller progressivement.
04:57 - Non, puis te dire...
04:57 - Tu n'as pas perdu du temps.
04:58 - En France, le problème, c'est que si tu dis "je veux être champion",
05:00 ok, tu veux être champion.
05:01 Très bien, l'objectif, effectivement, Lyon a été champion.
05:04 Qui est champion aujourd'hui ?
05:06 C'est un club qui a un milliard de budget,
05:08 qui a la plus grosse masse salariale au monde.
05:11 Voilà, donc quel est le modèle que tu peux construire
05:14 pour contrer ce type de projet-là ?
05:16 Bonne chance.
05:18 Parce que l'OL, depuis que QSI, depuis que le Qatar est là,
05:21 l'OL a été cinq fois seulement, donc en douze ans maintenant,
05:24 sur le podium de la Ligue 1.
05:26 Le podium, tout simplement.
05:27 Donc il y a quelques étapes à franchir avant de dire...
05:29 Tu peux dire "je veux être champion", évidemment, tu peux le dire.
05:31 - Si avec 62 millions, l'an, ça arrive à faire troisième ou peut-être deuxième,
05:35 avec le double budget, pourquoi tu ne serais pas champion ?
05:38 La question, c'est comment tu dépenses.
05:40 S'il y a bien un club qui dépense mal son argent, c'est bien le PSG.
05:41 - Ah oui, ça c'est sûr.
05:42 - Donc c'est les 700 000 dons de budget...
05:45 - C'est le problème quand tu as trop de pognon, ça.
05:46 - Mais oui, mais c'est un vrai problème.
05:49 Dans le sport de haut niveau, c'est un vrai problème.
05:51 Pour la haute performance, c'est un vrai problème quand tu as trop de moyens.
05:55 Parce que tu t'endors.
05:56 - Quand aujourd'hui...
05:57 - Parce qu'à une nouvelle fois, la performance ne peut pas émerger.
05:59 Tiens, on a Sophia qui est là, supportrice de Lyon.
06:02 Bonsoir Sophia !
06:03 - Salut Gilbert, salut Thibault, salut Stéphane.
06:07 - Salut Sophia.
06:08 Ça fait plaisir d'entendre une dame dans l'after, c'est tellement rare.
06:10 - C'était l'argument, c'est merci à Adrie du coup de m'avoir appris.
06:14 - Ah, notre standardiste, oui.
06:15 - Ouais, c'est ça.
06:16 - Sophia, t'explores, t'y crois, toi, quand il dit...
06:21 quand il fait ses promesses, là ?
06:22 - Alors, ouais, en fait, j'ai pas trop suivi dernièrement les derniers déclats de TechStorm,
06:27 mais je suis assez d'accord avec ce que Thibault vient de dire.
06:30 Que Olas, voilà, il a beaucoup donné, merci à lui.
06:35 Il a fait beaucoup pour le club, pour la ville.
06:37 Mais voilà, à un certain moment, là, on est en plein dans le sujet des retraites,
06:41 il va falloir peut-être qu'il prenne un peu sa révérence.
06:44 Donc voilà, peut-être qu'il dit au revoir à un moment.
06:47 Là, je pense qu'il va être poussé de force, limite.
06:50 Il va falloir qu'il le fasse avec classe, maintenant, c'est tout.
06:53 - Ouais, donc toi, t'attends que la page se tourne, quoi.
06:56 - Voilà, en espérant, on va voir ce que ça donne.
07:00 - La question, c'est pour mettre qui à la place ?
07:02 Toute la question des dirigeants, c'est...
07:04 Tu sais ce qu'il t'a, mais tu sais pas qui tu vas avoir.
07:06 - On espère des amoureux de la ville, des amoureux du club.
07:10 - Toi, t'aimerais un vrai Lyonnais ou quelqu'un qui vient de l'extérieur avec des compétences ?
07:13 Ça te dérange pas ?
07:14 - Y'en a un type comme Longori, il avait rien à voir avec Marseille.
07:16 - Ouais, par exemple.
07:17 - J'aimerais une équipe, en fait.
07:18 Une équipe qui mélange ceux qui aiment la ville, des anciens,
07:22 peut-être des anciens footeux, des gens peut-être d'un peu de partout.
07:25 En fait, il faudrait surtout équilibrer le truc
07:28 entre des gens de l'extérieur et des gens de l'intérieur,
07:30 mais surtout des passionnés, quoi.
07:31 Et ceux qui voient pas le fric avant tout.
07:34 - Ah oui, mais là, t'es dans le foot de haut niveau, là, sauf que là...
07:36 - Ouais, voilà, mais après, on va en parler du sujet,
07:38 mais en fait, ça concerne les amateurs.
07:40 En fait, je voulais surtout venir sur le match d'hier, à la base.
07:44 Donc, ce qui s'est passé, ce que le Vrenne disait, j'étais assez d'accord.
07:48 Donc, de concentration, on voyait à la fin la casette
07:50 et Colasinac qui se serrait dans les bras, c'était super beau.
07:54 Ça donnait envie d'y croire au match nul.
07:56 Moi, j'y croyais, limite, on y croyait tous, quoi, au 1-1.
08:00 Et à la fin, c'était... Mais comment ?
08:02 Mais en fait, on a l'habitude.
08:04 Enfin, moi, j'en ris, quoi.
08:06 J'en ris, là, je suis émue et tout, je m'exprime...
08:09 Voilà, mais...
08:11 Mais voilà.
08:12 - En fait, oui, t'es dégoûtée, quoi.
08:14 - Ouais, j'étais dégoûtée.
08:16 J'ai pas... Ouais, c'est un mélange de honte et de...
08:20 En fait, c'est le destin, c'est ce qu'il faut.
08:22 Peut-être qu'il faudrait une grosse claque, je sais pas.
08:25 Mais Lopez, Lopez, l'homme du match, qui, à la fin, fait...
08:29 qui s'est insultée, qui... Enfin, voilà, tout ça, alors que...
08:32 - Ah non, mais là, c'est un truc, c'est vrai, Sophia, petite parenthèse,
08:35 l'ambiance est assez délétère, quand même.
08:37 - Bah, en ce moment, ouais, c'est tendu.
08:38 - Et moi, il y a un truc, quand même, sur lequel il faut faire attention,
08:41 c'est que Jean-Michel Lasse, il sert quand même beaucoup de paratonneres, aussi, avec les tribunes.
08:45 Le jour où il sera plus dans le paysage,
08:48 ça peut être très, très tendu entre supporters,
08:51 groupes de supporters qui sont pas des tendres pour beaucoup, à l'inverse, et le club.
08:55 - C'est ça, c'est ça, c'est ça.
08:56 [SILENCE]