Alexandre Bellity : Dépoussiérer le secteur de la propreté l KLAP l KÖM MÉDIA
Petit-fils de femme de ménage, cet entrepreneur a décidé de dépoussiérer le secteur de la propreté en créant Cleany ! Alexandre Bellity est venu nous raconter son histoire.
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Transcript
00:00 Il y a beaucoup de gens dans notre secteur qui sont livrés à eux-mêmes
00:02 avec très peu de strat de management,
00:03 qui ne voient jamais leurs collaborateurs,
00:04 qui ne voient jamais leurs managers.
00:05 Et on essaie de vraiment casser ça, la fracture entre le bureau et le terrain.
00:08 Salut tout le monde, je suis Alexandre Bellitti, le fondateur de Clini.
00:21 J'ai fait des études, j'ai fait ce qui est ma business school
00:26 après trois ans de prépa acharné.
00:28 Et j'ai eu la chance d'aller bosser en Belgique.
00:31 Je vais être un peu politique,
00:35 parce que maintenant je suis prof d'entrepreneuriat à Esquema,
00:37 donc mon école.
00:38 Donc oui, ça m'a beaucoup aidé et ça m'aide encore aujourd'hui.
00:40 Après, c'est vrai que j'ai aussi appris pas mal à faire la fête.
00:43 Plutôt cool, après trois ans de prépa,
00:44 on a appris plein de choses et je me suis surtout fait une superbe épaule.
00:47 Clini, c'est une entreprise de propreté.
00:51 C'est un secteur qui fait 17 milliards en France et 65 en Europe.
00:54 C'est un secteur qui emploie aujourd'hui 8% des fiches de paye en France.
00:57 Et un enjeu qui emploie 600 000 collaborateurs en B2B,
01:00 2 millions en B2C.
01:01 Donc l'enjeu social est colossal.
01:03 Et malheureusement, historiquement, pas très bien adressé.
01:05 Je suis petit-fils de ferme de ménage,
01:06 et on essaie chez Clini d'apporter du smile,
01:09 de l'intérêt, de la vision, des perspectives
01:10 à des gens qui sont pas habitués à en avoir.
01:12 C'est un marché qui est assez méconnu.
01:16 Tout le monde se sert de la propreté,
01:17 mais c'est pas du tout une prestation qui est valorisée historiquement.
01:19 Il y a même une industrialisation du passage en dehors des horaires travaillés.
01:22 Donc c'est un des trucs sur lesquels on combat.
01:24 Réinstaurer le travail en journée.
01:25 Donc évidemment, on a toujours la remarque de
01:27 "oui, mais s'il passe l'esprit pendant que je passe un coup de fil",
01:29 eh bien non, parce qu'on les forme à ne pas faire ça.
01:31 Le fait de passer en journée est un game changer,
01:33 tant au niveau de l'efficacité que du lien social.
01:35 Et puis ensuite, effectivement, former, accompagner, communiquer.
01:38 Il y a beaucoup de gens dans notre secteur
01:39 qui se livrent à eux-mêmes avec très peu de strats de management,
01:41 qui voient jamais leurs collaborateurs,
01:43 qui voient jamais leurs managers.
01:44 Et on essaie de vraiment casser ça, la fracture entre le bureau et le terrain.
01:46 Alors aujourd'hui, on est un peu plus de 450 collaborateurs.
01:52 On a fait une année à 9 millions et quelques en 2022.
01:57 On a retrouvé la rentabilité depuis deux ans aussi,
01:59 ça c'est une très bonne nouvelle.
02:00 Et on a un plan à 100 millions d'euros en 2030.
02:02 J'aimerais le dire, mais il est formalisé depuis plutôt 4-5 ans.
02:08 Depuis 10 ans, on a toujours eu des valeurs humaines extrêmement fortes.
02:11 On est en train de devenir bicorps,
02:12 ça devrait se faire dans les semaines qui viennent.
02:13 On s'est rendu compte qu'on pensait être très bon
02:15 et qu'en fait, on avait beaucoup de zones de perfectibilité
02:17 dans notre engagement social.
02:19 Donc aujourd'hui, on l'a formalisé, on s'est amélioré.
02:21 Donc c'est un engagement qui s'est créé au fil de l'eau
02:22 et qui ne fait que s'intensifier.
02:24 C'est un work in progress permanent et qui durera jusqu'à la fin de la boîte.
02:26 Pour moi, un entrepreneur qui réussit,
02:30 c'est un entrepreneur qui arrive à obtenir de la joie quotidiennement.
02:34 Je ne parle pas de bonheur,
02:35 parce que l'idée du bonheur qu'on se refait comme un graal ultime,
02:37 je n'y crois plus trop.
02:38 En revanche, le vrai sujet, il est humain
02:40 et donc c'est avoir une vraie team soudée et engagée sur un projet.
02:42 Celui que moi, je vois, c'est un futur avec un fini
02:49 qui prend une place significative
02:51 et qui arrive à imposer un modèle ambitieux et social.
02:54 Et à titre perso, c'est une vie de famille,
02:56 des kiffes, des potes et puis une forme de stabilité dans la joie.
03:00 J'en ai plein.
03:04 Ma passion première, elle est récente, mais elle est ultime, c'est ma fille.
03:07 Et ensuite, c'est mes proches, ma famille, mes potes.
03:09 Et ensuite, j'ai beaucoup, beaucoup de passion.
03:10 Je lis énormément.
03:11 Le cinéma est une passion énorme.
03:14 Je me suis mis au rap récemment.
03:15 Je suis en train de régistrer un album avec un pote.
03:17 Je fais beaucoup de ski.
03:18 Là, je m'entraîne pour un triathlon dans quelques mois.
03:21 Enfin, moi, j'adore le sport.
03:22 J'adore la nature et tous les arts en général.
03:24 Je suis assez curieux.
03:25 Ouais, j'ai développé une vraie volonté d'arrêter de me prendre le chou.
03:32 Ma fille étant le plus important aujourd'hui pour moi.
03:34 Fini le "je rentre le soir" avec une charge de stress énorme.
03:39 Aujourd'hui, c'est niaître.
03:40 Donc, je me suis organisé en tant qu'entrepreneur
03:42 pour arrêter d'avoir ce niveau de charge mentale et de stress au quotidien.
03:45 Et au final, ça me fait du bien.
03:45 De toute façon, l'entrepreneuriat, c'est stressant.
03:47 C'est de la charge mentale et ça pèse énormément sur l'organisme.
03:50 Les tips, c'est essayer de s'affranchir au maximum des personnes toxiques.
03:52 S'entourer de gens qui nous font du bien.
03:53 L'entrepreneuriat, c'est génial.
03:58 Lancez-vous.
03:59 Faites de votre max.
04:00 Donnez de votre mieux.
04:00 Et n'ayez surtout pas peur de l'échec
04:02 parce qu'il n'y a rien de plus constructif que l'échec.
04:04 Et c'est encore pas assez valorisé, notamment en France.
04:06 C'était Alexandre Bellitti pour Clap de Commedia.
04:08 Merci pour votre écoute et à très vite.
04:10 Merci à tous.
04:11 Je suis très ému.
04:12 Je voudrais remercier ma femme, mes parents.
04:14 Et puis surtout, je voudrais me remercier moi.
04:16 [Musique]