PILS - Par ici les sorties cinéma du 26/04/2023

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00:00 *Générique*
00:16 Bonjour à tous, c'est par ici les sorties, votre magazine d'actualité qui vous dit tout sur les films à l'affiche.
00:21 Comédie, dramatique, thriller, drame et comédie sont au programme cette semaine.
00:26 Avec tout d'abord "Quand tu seras grand", deuxième film d'André Abescon et d'Éric Métaillé.
00:30 Nous assisterons à notre tout petit petit mariage de Frédéric Kiring.
00:34 Kim Chapiron viendra nous parler du jeune imam.
00:37 Nous découvrirons le premier long métrage de Geneviève Albert, Noémie Diouit.
00:41 Nous nous rendrons en Tunisie pour Amel et les fauves.
00:44 Et nous ne manquerons pas de donner notre langue au chat.
00:48 Avant d'explorer plus en détail les sorties de la semaine,
00:50 nous vous proposons de découvrir le classement des films en salles
00:54 établi par les étoiles des spectateurs sur le site Allociné.
00:58 En troisième position, sur "L'adamant" obtient 4/5.
01:04 Juste au-dessus, avec 4,1/5, on retrouve "La dernière reine".
01:09 Et cette semaine se place en première position "Chien de la casse" qui obtient 4,2/5.
01:17 Allez, retour aux sorties de la semaine.
01:20 "Quand tu seras grand" est le deuxième film du duo Andrea Bescon, Eric Métaillé,
01:24 après "Les chatouilles".
01:25 Il s'agit d'une comédie sociale se déroulant dans une maison de retraite
01:29 et raconte la confrontation entre des enfants, des pensionnaires
01:32 et le personnel qui encadre ces retraités.
01:36 La municipalité m'a demandé si c'est possible d'utiliser la cantine de l'EHPAD pour les enfants.
01:40 Bonjour !
01:40 J'ai une ribambelle de gamin sur les bras, il faut qu'il puisse avoir un lieu pour déjeuner.
01:47 Et on nous a attribué un espace qui est commun avec celui que dirige Vincent dans le film.
01:54 On est en sous-effectif, vous aussi ?
01:55 On vient d'arriver, je ne vous agresse pas moi.
01:57 Comme beaucoup de gens dans les EHPAD, ils sont dépassés,
02:01 donc il a peur que ça submerge la maison de retraite de bruit, de fureur et des enfants.
02:09 T'as signé ma pétition ? Ça ne vous dérange pas le bruit à midi ?
02:12 Non, non.
02:13 Ce n'est pas idéal, que ce soit pour lui ou pour moi,
02:15 mais on peut essayer de faire en sorte que ça se passe bien.
02:17 Mais ça ne se passe pas exactement comme ça.
02:21 C'est votre pétition.
02:23 Merci.
02:24 On a tous signé, parce que nous non plus on n'a pas envie d'être là.
02:26 L'expérience qui est mise en place dans le film,
02:30 c'est une expérience qui est déjà faite en ce moment et qui marche très bien.
02:33 Moi je les protège les enfants.
02:35 Il y a des gens qui meurent pour de vrai ici.
02:37 C'est mes parents, ils s'en foutent de moi.
02:39 Nous c'est nos enfants qui se foutent de nous.
02:41 Orpéa et les Foussoyeurs, c'est génial qu'il y ait eu un peu plus d'écho.
02:48 Mais très sincèrement, les bruits et le cri, il existait depuis très longtemps.
02:53 C'est ça qui nous donnait envie aussi.
02:54 Six résidents sur dix n'ont jamais de visite.
02:56 Ces enfants, c'est une chance de les avoir.
02:58 C'est un prétexte aussi, ce problème de réfectoire dans l'école des enfants
03:05 et pouvoir réunir tout le spectre humain dans un huis clos qu'est l'EHPAD.
03:10 Aude, quelqu'un me jette des boulettes de pain.
03:12 Il faut toujours être sur la ligne pour ne pas être gnan-gnan
03:14 ou pour ne pas être trop tragique, dramatique.
03:17 C'est vrai que la limite entre les jeux, c'est un truc qui fait rire quand même
03:21 parce qu'il y a des endroits où au moins on sourit et on respire
03:25 et le moment où on fait c'est atroce, il fallait le trouver
03:27 parce que sinon il ne fallait pas tomber d'un côté ou de l'autre.
03:30 Ils peuvent être encore plus heureux.
03:33 Il suffit de le vouloir.
03:34 Vous êtes battus pour le droit de vote,
03:37 vous êtes battus pour la contraception,
03:39 vous avez le droit au calme.
03:40 Notre tout petit petit mariage de Frédéric Kyring
03:46 met en scène un jeune couple qui s'est fait la promesse
03:48 qu'il n'y aurait que quatre personnes à leur mariage,
03:51 leurs témoins et eux.
03:52 Mais c'était sans compter sur leurs proches
03:54 qui leur préparent une énorme surprise,
03:57 un mariage incontrôlable avec 300 invités.
04:00 Et le tout filmé façon found footage.
04:03 On va se marier !
04:08 Grand mariage avec beaucoup beaucoup de monde !
04:11 Ah non, tout petit mariage avec très peu de monde.
04:13 Le found footage c'est tellement cool,
04:15 ce concept aussi d'avoir plusieurs caméras un peu partout,
04:19 c'est génial, ça permet de faire un vrai montage cinéma.
04:22 Donc film de film de mariage, il y a un truc...
04:25 Ouais c'est cool, ça change un peu, c'est sympa.
04:28 Tu ne peux pas interdire à papa de venir.
04:30 Pour faire plaisir à beau-papa, on fait ça chez lui.
04:32 Si tu veux on peut aussi inviter ta famille.
04:34 - Du moins que tu n'as pas fait ça. - Moi ça m'a perturbée de dingue.
04:37 - C'est vrai qu'au début... - De pouvoir regarder la cam ?
04:38 C'est ça, parce que nous on nous apprend dès le début,
04:41 tu ne regardes pas la cam.
04:42 - Elle n'existe pas. - Là par exemple, je ne la vois pas cette caméra.
04:44 Mais là, on pouvait jouer comme ça.
04:47 - Elle était super chelou. - Faire des regards cam et tout.
04:49 Et je trouve que ça apporte un peu plus de comédie.
04:52 Il commence bien le tout petit petit mariage.
04:58 C'est ça qui est chouette du coup, le côté...
05:01 On a l'impression d'assister à un truc auquel on n'a pas du tout le droit d'assister.
05:04 Un truc très intime.
05:06 On a envie de voir des trucs un peu interdits.
05:07 Voilà, non mais juste... Non, quand même.
05:09 On n'y voit rien d'interdit.
05:12 En tout cas, vous avez une jolie tribu.
05:15 On va dire tribu parce qu'ils nous somment dehors.
05:16 - Joris Van ! - Oh là là, il rigole !
05:23 On a tous dans notre entourage,
05:24 ça y est, ce mec, ce pote ou cette copine,
05:27 qui a toujours envie de faire un peu plus.
05:29 Vive les mariés !
05:30 Putain mon gazon !
05:34 En faisant un peu plus plaisir, en fait, elle gâche toute la fête.
05:37 Tu vois ? C'est celui qui a l'anniversaire surprise,
05:40 il va sauter sur la table tout nu.
05:42 "Gars, pourquoi t'as fait ça ?
05:44 T'étais pas obligé..."
05:45 T'es complètement dingue, Paul !
05:46 Qu'est-ce que t'as fait ?
05:47 J'ai copié tous tes contacts.
05:49 Et j'ai tous invité aujourd'hui.
05:51 C'est le meilleur ami qu'on aime et qu'on a envie de défoncer tout le temps.
05:53 Qu'est-ce qu'il y a ? T'entends plus ?
05:55 J'ai la langue un peu pâteuse.
05:56 Petit !
05:57 Grand !
05:57 Petit !
05:58 Petit mariage !
05:58 Grand !
05:59 Petit !
06:00 J'aurais pas pu jouer ce couple-là si je détestais Camille à la base.
06:05 Enfin, c'est pas...
06:06 Ça aurait été l'enfer.
06:07 Ouais, ça aurait été nul, quoi.
06:08 Ça aurait été insupportable.
06:09 Et Camille, j'avais envie de l'aimer dès le début du film, quoi.
06:12 C'est une copine maintenant, voilà.
06:15 C'est une formidable actrice.
06:17 Et c'est... Non.
06:20 Elle est aussi belle qu'elle joue bien, donc...
06:22 Je vous laisse imaginer le jeu, quoi.
06:23 Ça s'arrêtera jamais !
06:24 (musique)
06:32 Inspiré d'une histoire vraie, le jeune imam raconte les rapports mère-fils
06:36 avec la religion en toile de fond.
06:37 Une mère qui élève seule son fils de 14 ans à la dérive
06:41 décide de l'envoyer au village au Mali pour finir son éducation.
06:44 Dix ans plus tard, de retour en France,
06:46 il devient l'imam de la cité et veut aider les fidèles
06:49 à effectuer leur pèlerinage à la Mecque.
06:51 Le film a été co-écrit par Kim Chapiron, le réalisateur,
06:55 et Lajli, à qui l'on doit les misérables.
06:58 Pourquoi on t'a envoyé au village ?
07:01 C'est quoi la très grosse bêtise que t'as faite ?
07:04 J'ai honte devant la famille.
07:06 Il est passé où, Lajli ?
07:07 T'as déjà vu autant d'argent, toi ?
07:09 Moi, j'étais élevée ici, dans la tradition et dans la foi.
07:13 C'est ça que je veux pour lui.
07:14 L'envie de raconter une histoire qu'on n'a jamais vue au cinéma,
07:18 l'envie de peindre un personnage
07:20 où on va pouvoir nous expérimenter une complexité.
07:23 Dix ans là-bas, tu racontes quoi de beau ?
07:26 Il va falloir que tu trouves un travail.
07:28 Tu vas faire Hubert, comme Guillaume.
07:30 J'ai pas le permis.
07:31 Personne a le permis ici.
07:32 Pour moi, c'était un plaisir de jouer un personnage comme Aledjalo,
07:36 parce qu'il est complexe, c'est vrai.
07:38 On se dit, on sait pas trop ce qu'il veut.
07:40 Et moi, c'est ce que j'ai aimé dans le scénario de Kim et Lajli.
07:44 On sait pas trop comment se positionner par rapport à lui.
07:46 On sait pas ce qu'il est vraiment, quelles sont vraiment ses intentions.
07:50 Tu pourrais certainement faire un bon imam.
07:52 Imam, c'est pas un métier.
07:53 Ta parole, elle touche.
07:56 Bravo, vous allez booster la nouvelle génération.
07:59 Regarde, ça partage de tous les côtés, les gars.
08:02 T'es devenu un vrai leader.
08:03 Le sacré mélangé au nombre de followers, ça crée quand même des courts-circuits.
08:06 On s'interroge après sur qu'est-ce qui fait autorité,
08:11 le nombre de followers ou les connaissances.
08:13 Donc, j'ai malheureusement envie de dire que les réponses, on les a.
08:16 Aujourd'hui, le nombre de followers fait autorité quasiment dans tous les milieux.
08:20 On a mis un lien vers une cagnotte en bas des vidéos.
08:22 Je monte une auto-entreprise et je fais les factures de temps en temps.
08:25 Le rapport entre la mère et son fils était central dans ce film.
08:29 On peut parler de blessure et guérison.
08:32 Une blessure que vivent les deux, chacun de leur côté.
08:36 Comme vous disiez, comment elle pensait faire le bien,
08:40 lui pensait faire le bien aussi, après.
08:42 Et là, toi maintenant, tu veux faire agence de voyage ?
08:44 Moi et Ali, c'est ta sœur.
08:47 T'es quoi ton business ?
08:48 Je commence à m'inquiéter.
08:50 Le bien qu'il fait, est-ce qu'il le fait pour les autres ou est-ce qu'il le fait pour lui ?
08:54 Toutes ces questions par rapport au pardon, à la rédemption, la reconnaissance,
08:58 nous, font partie des multiples sujets de ce film.
09:02 Les actes ne valent que par les intentions.
09:04 Tu peux pas prendre le rose à l'un.
09:06 On joue pas avec l'argent des gens comme ça.
09:07 Surtout quand tes initiatives ne sont pas dans le périmètre de ta mission d'humain.
09:11 Ça que j'aime dans le cinéma, c'est quand justement,
09:16 mes personnages me donnent accès à des très très belles questions,
09:21 plutôt qu'à des très belles réponses.
09:22 Interroge ton intention.
09:24 Noémie Dioui, premier film de Geneviève Albert,
09:36 raconte le parcours chaotique d'une ado de 15 ans
09:38 qui vit dans un centre de jeunesse depuis 3 ans.
09:41 Quand elle perd tout espoir d'être reprise par sa mère,
09:44 elle décide de fuguer.
09:46 Elle rejoint une ancienne pensionnaire du centre
09:48 qui la présente à une bande de délinquants et très vite,
09:50 on lui propose de devenir escort girl le temps d'un week-end.
09:55 Je sais que j'ai dit oui pour apprendre ma fille,
09:58 mais je sais plus.
10:02 C'est oui ou c'est non, Mme Leblanc ?
10:04 Non.
10:07 C'est non.
10:09 C'est l'histoire d'une jeune fille en quête d'amour, en fait.
10:12 Quelle est le bien dit, là ?
10:14 Une jeune fille qui est complètement perdue, rejetée,
10:17 et qui cherche simplement à être aimée,
10:21 à être acceptée à quelque part.
10:23 Puis, elle va chercher,
10:26 même si les solutions qu'elle trouve lui font mal,
10:31 elle se sent appréciée, elle se sent acceptée,
10:34 donc elle va y aller quand même.
10:35 Ça, c'est Noé.
10:37 Ça va ?
10:38 J'ai eu envie de faire ce film parce que je considère
10:41 justement que la prostitution, c'est une agression.
10:43 C'est des agressions constantes qui sont faites
10:44 à l'égard des personnes prostituées,
10:46 essentiellement des femmes et des filles.
10:48 Et donc, moi, c'est une réalité qui me bouleverse
10:51 depuis que je suis adolescente.
10:52 C'est ça qu'il m'a demandé de faire escort pendant la F1.
10:55 Ça veut dire qu'on peut work ensemble ?
10:57 Ben non, j'ai pas dit oui.
10:58 Tu dis oui.
10:59 Et donc là, je me suis dit, ben voilà,
11:01 moi, je vais faire un film sur la prostitution,
11:02 mais avec un personnage adolescent
11:04 pour qu'on, je sais pas, qu'on s'éveille socialement
11:07 à ce fléau qui est présent au Québec.
11:10 Je mets mes sous-vêtements, puis je mets ça par-dessus.
11:12 Puis les talons, ben, t'es aimé si les clients te demandent,
11:15 mais sinon, t'es vraiment pas obligé.
11:17 Je pense que l'objectif de Geneviève,
11:19 c'était justement d'arrêter de les invisibiliser.
11:23 Tu sais ?
11:24 Je me suis concentrée sur le regard de Noémie.
11:28 En fait, j'ai voulu vraiment qu'on soit au plus près d'elle,
11:30 qu'on déboule avec elle vers le destin raté
11:32 dans lequel elle fonce.
11:34 J'ai voulu que mon film soit une expérience physique,
11:36 en fait, une expérience physique, sensorielle,
11:38 qu'on traverse avec Noémie ce qu'elle vit.
11:41 ♪ ♪ ♪
11:44 - Mon but, c'était vraiment de le faire
11:47 avec le plus de respect possible,
11:48 puis le plus près des informations que j'avais
11:52 de ce qui se passe pour vrai pour honorer l'histoire
11:55 des filles et des jeunes hommes qui vivent ça en réalité.
11:59 ♪ ♪ ♪
12:02 - Je pense que l'indignation, en fait,
12:04 c'est un moteur de création très important pour moi.
12:06 Donc, sans aucun doute que je vais faire d'autres films
12:08 un peu à l'instar de Noémie Dioui
12:10 qui vont porter à l'écran des réalités sociales
12:13 que moi, j'ai envie de... que j'ai envie de questionner.
12:16 ♪ ♪ ♪
12:19 ♪ ♪ ♪
12:22 - À Mêle-et-les-Fauves, Demélie Imli nous plonge à Tunis,
12:25 où une ouvrière dans une usine est victime d'un homme
12:27 qui tente d'abuser d'elle.
12:28 La police les surprend, mais c'est elle
12:30 qui est déclarée coupable d'attentat à la pudeur
12:32 et d'adultère.
12:33 À sa sortie de prison, elle part à la recherche de son fils
12:36 dans les soirées underground de Tunis.
12:38 ♪ ♪ ♪
12:40 - Tu crées à ton esprit?
12:42 - Oui.
12:43 - Hum?
12:44 - Oui.
12:45 ♪ ♪ ♪
12:46 - Pourquoi tu crées?
12:48 - Oui.
12:49 - Il y a une part de... de... de personnel,
12:52 d'autobiographie, que je dirais, dans ce film-là.
12:55 Je l'ai dédié à ma mère parce que je voulais saluer son courage.
12:59 Son sacrifice a fait l'homme que je suis aujourd'hui.
13:04 - Je vous jure que vous avez fait le crime.
13:06 La trahison de la femme et le trahison de la vie
13:09 sont les meilleurs en commun.
13:10 - Aussi, j'avais besoin de revivre, revoir à l'écran
13:14 une dernière fois cette jeunesse que j'ai vécue,
13:17 ces moments difficiles, terribles de la vie de ma famille.
13:20 ♪ ♪ ♪
13:21 - Tu vas me faire foutre de la merde.
13:23 Je vais vous dire tout.
13:25 Tu vas voir ce que je vais faire.
13:27 - On est obligés de dire, je dirais, pas de mensonges,
13:30 mais de mensonges un peu nécessaires
13:32 pour pouvoir créer une oeuvre artistique
13:34 aussi complexe et difficile à monter comme un film de cinéma.
13:38 - Très bien, je vois.
13:40 - On a nos petites méthodes.
13:42 C'est que quand on demande des autorisations,
13:46 on donne des scénarios un peu, je dirais, halal, quoi.
13:49 Voilà, on a donné un scénario halal
13:51 où il n'y a pas toutes ces scènes-là.
13:53 On a dit, mais c'est un film gentil, sympa,
13:55 il n'y a pas toutes ces choses osées.
13:57 - Ah!
13:58 J'ai vu le kebab, je l'ai encore donné à Niufia.
14:01 - On est obligés de faire face à cette...
14:04 de, je dirais, manipuler cette censure.
14:06 - Amal, tu as eu des problèmes avec Kabali?
14:09 ♪ ♪ ♪
14:12 - Je t'ai amené à la vie, quoi.
14:14 - Il faut montrer la réalité pour aider la société à évoluer
14:17 et ne pas mentir. Il faut cesser de mentir,
14:20 cesser de penser que la société tunisienne
14:22 ou la société arabo-musulmane sont des sociétés parfaites,
14:25 égales, où il n'y a pas de problème.
14:27 Je pense qu'il faut montrer des films comme ça,
14:29 il faut faire des films comme ça,
14:31 il faut diffuser des films comme ça.
14:33 Ça n'a pas été censuré en Tunisie, c'est quand même
14:35 le seul pays où le film n'a pas été censuré, arabe.
14:37 - Je t'ai amené à la vie, quoi.
14:39 - Je t'ai amené à la vie, quoi.
14:41 ♪ ♪ ♪
14:45 - "Malangocha" de Cécile Tellerman pratique le mélange des genres
14:48 en nous proposant une comédie à suspense.
14:50 Une femme, à l'aube de la cinquantaine,
14:52 ne supporte plus rien, son travail, sa vie et son mari.
14:55 Le seul être qui trouve grâce à ses yeux, c'est son chat.
14:58 Quand ses amis débarquent dans leur maison de campagne
15:00 pour fêter l'anniversaire de son mari, le chat disparaît.
15:04 - Si tout le monde pouvait être comme toi...
15:06 Oh là là !
15:09 - Tu lui parles beaucoup ces temps-ci, non ?
15:11 - Hum...
15:12 - T'es au courant qu'elle comprend rien de ce que tu lui dis ?
15:14 - Toi non plus, tu comprends rien de ce que je te dis.
15:16 - C'est un de mes amis, qui est également con,
15:19 qui est également co-auteur du scénario,
15:21 qui est venu passer quelques jours avec nous
15:24 dans notre maison de campagne du sud-ouest
15:27 et qui a trouvé que j'étais très, très, très sur le chat.
15:31 - Tu l'as vu, le chat, ce matin ?
15:32 - Non, non.
15:33 - Qui est-ce qui s'est élevé le premier ce matin ?
15:34 - Moi.
15:35 - T'as pas vu le chat ?
15:36 - Non.
15:37 - Vous l'avez mis enfermé, cette nuit ?
15:38 - Ah ouais.
15:39 - Oh, puis merde, oh, puis pour toi,
15:41 je vais pas t'attendre toute la nuit.
15:43 - En rentrant, elle me dit, bah dis donc, j'ai pensé à un truc.
15:46 Imagine que tous tes amis viennent te voir pendant les vacances
15:51 et puis que le chat disparaisse à cause de l'un d'eux.
15:56 Qu'est-ce qui se passe ?
15:58 Est-ce qu'on perdrait ton amitié ?
16:00 Est-ce qu'on te le dirait ?
16:02 - Bon, il est toujours pas rentré, c'est pas normal.
16:05 - J'avais envie de parler de cette génération de cinquantenaire
16:08 et au milieu de ça, de la cinquantaine chez les femmes.
16:12 - Ah, dis André, t'aurais pas vu notre chat par hasard ?
16:15 Ce matin, j'ai vu un gars dans une voiture,
16:17 il tenait un truc gris.
16:19 - Je lui disais, par moments, c'est du fait d'eau,
16:21 dans la mesure où elle sait exactement où en est le spectateur.
16:24 D'accord ? C'est ça, une vraie comédie.
16:26 - Quelqu'un a écrasé le chat ?
16:29 Quelqu'un qui dort sous notre toit ?
16:30 - T'as pas compris tout ce que dit André, quand même ?
16:32 - Le spectateur a une longueur d'avance sur elle,
16:34 donc il la voit réagir et il voit toute sa bande,
16:38 son mari, entre autres, et tous ses amis, mentir,
16:41 comme les arracheurs de dents,
16:43 pour être offusqués qu'on puisse penser qu'ils mentent,
16:46 donc dans une mauvaise foi crasse.
16:48 - Y en a pas un d'entre vous qui est sorti hier matin
16:50 et qui a pris sa voiture ?
16:52 - Oh non.
16:53 - Non.
16:54 - Ben non.
16:55 - Le plus beau costume à endosser, la mauvaise foi, c'est formidable.
16:58 C'est une revanche de toutes les petites turpitudes de la vie,
17:00 de pouvoir jouer la mauvaise foi et d'être payé pour le faire.
17:02 C'est extraordinaire de dire, voilà,
17:04 on a le droit pour une fois de mentir en toute bonne foi.
17:06 - T'as vu dans quel état ça l'a aimé ?
17:08 - À mon avis, y a pas que le genre.
17:09 - À aucun moment, l'auteur porte un jugement sur ses personnages
17:12 et c'est comme ça que ça se ressent.
17:14 C'est qu'on se dit finalement, y a personne qui est au-dessus du lot,
17:17 personne qui détient la vérité,
17:19 ils font tout ce qu'ils peuvent avec leur vérité.
17:21 - Si t'avais eu une puce à ton chat et que tu savais te servir de ton téléphone,
17:23 ton chat en aurait déjà retrouvé.
17:24 T'arrêterais de nous faire chier.
17:25 Et tout de suite, le reste de l'actualité en bref et en images.
17:29 ♪ ♪ ♪
17:31 ♪ ♪ ♪
17:57 - Tu veux la vérité maintenant ?
17:59 ♪ ♪ ♪
18:01 ♪ ♪ ♪
18:04 ♪ ♪ ♪
18:08 - En tout cas, tu as fait quelque chose.
18:10 Ton corps, tout est en fer.
18:12 ♪ ♪ ♪
18:17 - J'attendais ça depuis longtemps.
18:19 (rires)
18:21 - Le cri du cœur !
18:22 ♪ ♪ ♪
18:25 - Notre raison d'être, c'est de trouver des modèles économiques
18:28 pour une agriculture urbaine,
18:30 mais surtout pour une agriculture pleine terre, autour des villes.
18:33 ♪ ♪ ♪
18:38 - Messellin Nujun, si vous ne pensez pas que ça vous touchera,
18:41 vous avez la force de faire un enquête.
18:44 ♪ ♪ ♪
18:48 - Un normal, certaines personnes voudraient l'être.
18:52 Et un normal, beaucoup le veulent.
18:55 Mais pour moi, ils sont tous morts.
18:57 J'ai peur, moi aussi.
18:59 ♪ ♪ ♪
19:02 ♪ ♪ ♪
19:10 ♪ ♪ ♪
19:14 (bruit de moteur)
19:16 (cris)
19:19 (bruit de moteur)
19:22 (explosion)
19:24 ♪ ♪ ♪
19:29 (en anglais)
19:32 (en anglais)
19:34 (en anglais)
19:36 (en anglais)
19:38 (en anglais)
19:41 (musique de suspense)
19:44 ♪ ♪ ♪
19:53 - Voilà, Paris, il est sorti, c'est fini.
19:55 Rendez-vous la semaine prochaine.
19:57 Et en attendant, n'oubliez pas d'aller au cinéma.