SMART JOB - Fenêtre sur l’emploi : Patrick Puissant (Mairie de Suresnes)

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Mercredi 26 avril 2023, SMART JOB reçoit Patrick Puissant (Chargé des relations entreprises, Mairie de Suresnes)
Transcript
00:00 [Musique]
00:12 Fenêtre sur l'emploi, vous avez peut-être entendu parler de cette expression "chope ton taf"
00:17 qui était un événement, opération qui a rapproché les jeunes, notamment à Suren,
00:23 les jeunes et les entreprises évidemment, et on en parle avec Patrick Puissant.
00:26 Bonjour Patrick, vous êtes chargé de relations en entreprise à la mairie de Suren.
00:30 L'événement a eu lieu entre mars et le 21 avril et l'intérêt de votre présence aujourd'hui,
00:35 c'est de faire le bilan de cette initiative.
00:38 D'abord, un, comment elle est née ? Et puis j'ai vu que vous aviez tous les outils évidemment
00:42 pour attirer les jeunes, les réseaux sociaux, les Facebook, les Insta, tout.
00:46 Comment c'est née ? Parce que c'est assez original qu'une ville prenne en main,
00:50 c'est souvent les régions, c'est souvent les collectivités, mais assez rarement les mairies.
00:55 Comment c'est née ?
00:56 Alors c'est née d'une volonté d'abord politique de l'équipe municipale actuelle, du maire,
01:02 Guillaume Boudy, et de son adjoint en charge justement des problématiques d'emploi, d'insertion,
01:08 de relations en entreprise, Vianney Raskin.
01:10 C'est une initiative qui est née en 2021 sur plusieurs constats.
01:16 D'une part que les jeunes, même si le taux de chômage a tendance à baisser aujourd'hui en France,
01:22 le chômage des jeunes existe encore, et notamment un chômage très difficile à absorber
01:27 qui est celui des jeunes les plus éloignés de l'emploi et éloignés de la formation.
01:31 Les NIT, comment on les appelle ? Ceux qui n'ont ni diplôme, ni formation ?
01:35 Notamment ceux-là, qui sont très difficiles à identifier, à motiver, à entraîner,
01:41 et qui existent aussi dans des villes comme Surène, dans les Hauts-de-Seine,
01:45 et sur le territoire des Hauts-de-Seine.
01:47 Ça c'est le premier constat. Le deuxième constat consiste à dire que ces jeunes
01:54 ne vont pas se mobiliser tout seuls, ne vont pas être attirés par les mêmes canaux que tout le monde,
02:03 et qu'il va falloir les accompagner, les prendre par la main.
02:06 Et travaillant sur cette idée, on a conçu le dispositif Chop ton taf.
02:11 Je dis bien dispositif parce que ce n'est pas un salon de l'emploi.
02:14 Ça a duré un peu plus d'un mois, c'est ça ?
02:17 Voilà, un mois, du 20 mars au 21 avril.
02:19 On va voir des images d'ailleurs de l'événement, qui n'était pas un one-shot,
02:23 c'était un événement qui durait.
02:25 C'est la troisième édition d'abord, et puis effectivement c'est un dispositif qui dure un mois,
02:30 au cours duquel on prend les jeunes en amont, en leur offrant des ateliers sur le CV,
02:38 des ateliers d'estime de soi, des ateliers d'imagination de son futur,
02:42 suivi par deux forums, l'un en présentiel à Suren, l'autre en virtuel sur la plateforme de Pôle emploi.
02:52 Et pour terminer le dispositif, une série de visites en entreprise qui vont...
02:57 Très important.
02:58 Voilà, important, pour donner aux jeunes une idée de ce qui se passe dans les entreprises,
03:03 dans les ateliers, dans les usines.
03:05 J'aimerais qu'on voit les images, qu'on puisse les mettre peut-être derrière moi,
03:08 parce qu'on voit ces jeunes avec des casques de réalité virtuelle,
03:11 si c'est possible de voir ces images.
03:13 C'est important de voir cette image, parce que c'est de la technologie moderne,
03:18 et je dirais presque ludique, mais au service de l'emploi.
03:21 Ça c'est intéressant.
03:22 Voilà, on a demandé à tous les exposants qui sont des recruteurs des grandes entreprises
03:26 et des entreprises locales, de venir avec ce qu'on appelle de l'expériential,
03:32 c'est-à-dire pour contribuer à immerger les jeunes dans des univers professionnels,
03:39 dans des contacts simplifiés avec les opérationnels dans les entreprises,
03:44 pour fluidifier ce discours qui est parfois considéré par les jeunes
03:48 comme un petit peu institutionnel, un peu corporet.
03:50 Là on rentre dans le détail avec des...
03:53 Et puis s'immerge grâce à la VR, à un métier.
03:57 Pour vous le bilan, il est bon, parce que l'enjeu,
04:00 on a reçu beaucoup d'invités qui évidemment se posent la même question,
04:03 c'est comment aller chercher ces jeunes, comment les attirer,
04:05 comment leur donner envie.
04:06 Comment vous avez fait ? Parce que l'intérêt d'une ville,
04:09 c'est que vous avez une proximité avec les quartiers, avec les réseaux associatifs,
04:12 et j'imagine que c'est presque plus simple que pour une grande institution.
04:16 C'est pas plus simple, mais on a des moyens, évidemment,
04:18 pour les toucher plus facilement.
04:19 Très terrain, très locaux.
04:21 Vous l'avez dit, on est en contact quotidien avec les associations de jeunes de la ville.
04:27 On est en contact de par la proximité qu'entretient la mairie elle-même
04:32 avec les différents services, avec ces populations de jeunes,
04:34 avec leurs parents aussi, c'est important parfois.
04:37 Et puis c'est pas une affaire uniquement de sur-aide.
04:41 On est sur un territoire, celui de Paris-Ouest-La Défense et des Hauts-de-Seine.
04:45 On a souhaité élargir à la fois notre public d'entreprise et notre public de jeunes
04:51 en utilisant les forces de frappe des villes voisines,
04:55 comme Courbevoie, Plutôt, etc., qui se sont impliquées.
04:59 Bilan de la formation en amont, des forums, des visites d'entreprises,
05:02 puis des images que l'on a vues tout à l'heure avec des vraies rencontres avec les recruteurs.
05:06 Parce qu'à un moment donné, il faut bien avoir cette rencontre,
05:08 il faut bien que le recruteur l'interroge.
05:10 Alors ils ont été préparés, vous nous l'avez expliqué.
05:12 Plus de 500 jeunes, et c'est quand même un chiffre important,
05:15 ont poussé la porte étalée sur l'ensemble du mois.
05:18 Est-ce que là vous avez déjà des retours de jeunes qui signent une alternance,
05:23 de jeunes qui rentrent en stage ? Parce que c'est quand même ça l'objectif.
05:26 C'est l'objectif. On n'a pas de retour encore.
05:28 On en est à analyser, avec les recruteurs bien entendu, les remontées.
05:32 Alors vous l'avez dit, plus de 500 jeunes qui ont d'une façon ou d'une autre
05:36 été en contact avec notre dispositif, se sont rentrés dans des relations avec les recruteurs.
05:40 Aujourd'hui, on sait qu'il y a plusieurs dizaines de jeunes
05:43 qui sont d'ores et déjà identifiés et qui suivent les procédures de recrutement dans les entreprises.
05:51 On fera un bilan beaucoup plus détaillé dans une quinzaine de jours,
05:54 le temps que les entreprises digèrent.
05:58 Il y a un processus qui est aussi un peu long.
06:00 Donc vous recommencez l'année prochaine ?
06:02 On recommencera l'année prochaine.
06:04 A l'évidence, c'est un dispositif jeune, c'est la troisième.
06:08 Il a vocation à perdurer et à s'enrichir, changer de format,
06:14 en fonction peut-être des attentes des jeunes, en fonction de l'évolution du marché.
06:17 Ça c'est l'homme de la publicité, puisque c'est aussi votre parcours personnel
06:22 que vous impliquez beaucoup aussi dans cette action.
06:25 "Chope ton taf", parce que ça c'est aussi un slogan de publicitaire,
06:28 c'était à Suren et ça a très bien marché.
06:31 Merci Patrick Puissant d'être venu nous rendre visite,
06:33 chargeur de relations en entreprise, mairie de Suren,
06:36 avec ces jeunes qui pour certains ont enclenché le processus d'accès à l'emploi.
06:41 Merci à vous, merci de votre fidélité, nous sommes très en retard.
06:43 Merci à Elisa à la réalisation, merci Alexis pour le son,
06:47 et merci à l'équipe de programmation, évidemment Nicolas Juchat.
06:50 Et Alexis, merci à vous tous pour vos messages et vos réactions sur les réseaux sociaux.
06:55 Je serai là demain, bye bye.
06:57 [Musique]

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