"Le Jeune Imam" : pourquoi le film est boycotté par les festivals ?

Touche pas à mon poste

Le talk-show le plus populaire de France est de retour sur C8 pour une nouvelle saison de divertissement et de surprises. Au programme : de la darka, des scoops, des infos médias, du show et bien sur la bande réunie autour de Cyril Hanouna.  Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste  TPMP sur les réseaux sociaux :  Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV Twitter : https://twitter.com/TPMP Instagram : https://instagram.com/tpmptv/ Du lundi au vendredi à 19h05

Transcript

00:00 -T'as envoyé au village ?

00:01 C'est quoi, la très grosse bêtise que t'as faite ?

00:04 -J'ai honte devant la famille.

00:07 -Il est passé où, l'argent ?

00:08 -T'as déjà fait autant d'argent, toi ?

00:10 -Moi, j'étais élevée ici, dans la tradition et dans la foi.

00:14 C'est ça que je veux pour lui.

00:15 -Disons, là-bas, tu racontes quoi de beau ?

00:20 -Il va falloir que tu trouves un travail !

00:22 -Il va faire Uber, comme tu veux, frère !

00:24 -J'ai pas le permis.

00:25 -Personne n'a le permis, ici.

00:26 -Et quel niveau scolaire vous avez ?

00:28 -Islamologie et théologie.

00:29 -Et sinon, vous aimeriez faire quoi ?

00:31 -Ikati inni ja'ilum fil ardi khalifat.

00:41 -Tu pourrais certainement faire un bon imam.

00:44 -Imam, c'est pas un métier.

00:45 -Ta parole, elle touche.

00:48 -Bravo. Vous allez booster la nouvelle génération.

00:51 -Regarde, ça partage de tous les côtés, les gars !

00:53 -T'es devenu un vrai leader.

00:55 -Moi, je veux que chacun d'entre vous puisse un jour se rendre à la Mecque.

00:59 -On a mis un lien vers une cagnotte en bas des vidéos.

01:01 Je monte une auto-entreprise et je fais des factures de temps en temps.

01:04 -Nous, on peut avoir des visas en moins d'une semaine.

01:06 -Moi, juste avec les réseaux, je te ramène 300 fidèles à la Mecque.

01:08 -Attends, attends. Donc là, toi, maintenant, tu veux faire agence de voyage ?

01:11 -Oui, Ali, c'est ta sœur.

01:14 T'es quoi, ton business ?

01:16 Je commence à m'inquiéter.

01:17 -Ton histoire de visa, ça sent mauvais. C'est une arnaque !

01:24 -Les actes ne valent que par les intentions.

01:27 -Tu peux pas prendre le rose à l'éname.

01:28 -On joue pas avec l'argent des gens comme ça.

01:30 -Surtout quand tes initiatives ne sont pas dans le périmètre

01:32 de ta mission d'imam.

01:34 Interroge ton intention.

01:37 ...

01:44 Applaudissements

01:46 -C'est sorti aujourd'hui le jeune imam.

01:48 ...

01:49 19h17, on est en direct.

01:50 Merci à Abdullah d'être avec nous.

01:52 Comment ça va, mon frérot ? -Ça va très bien.

01:54 -Gros rôle, hein. Premier gros rôle.

01:55 Et je voudrais dire merci à Nabil d'être là aussi.

01:57 Merci, Nabil. Ça va, mon chéri ?

01:58 -Très bien, merci. -Tranquille, très bien.

02:00 Bon, les gars, ce film, c'est un petit peu le coup de coeur

02:03 de l'équipe.

02:04 Jéssic Gilles aussi a kiffé.

02:05 Et c'est vrai qu'on vous voit très peu en promo.

02:07 Et nous, je dis, moi, tu sais quoi ?

02:09 Je vais le recevoir le jour de la sortie.

02:11 Et le film, d'ailleurs, marche très bien.

02:13 Il a très bien démarré et les critiques sont très bonnes.

02:16 Bravo à vous.

02:17 C'est vrai que c'est ton premier gros rôle, hein, Abdullah.

02:21 -Premier gros rôle, ouais, en sortant de l'école de théâtre.

02:24 Moi, j'ai fait une école de théâtre et deux mois après,

02:26 je tombe sur ce casting.

02:28 Je vois, on cherche un jeune homme noir, 25 ans,

02:31 qui sait réciter les sourates.

02:33 Je me suis dit, c'est moi.

02:35 Je suis obligé d'avoir ce casting.

02:36 Je suis obligé de l'avoir.

02:37 -Et donc là, direct, t'as passé le casting.

02:39 Kim Chaperon, il a craqué sur toi.

02:40 -Bah ouais, on peut dire ça comme ça.

02:42 Kim Chaperon, là, je dis, je passe le casting,

02:44 je les rencontre, du coup, très honorés.

02:47 Très honorés, très contents, parce que je connais leur parcours.

02:49 J'ai vu tout ce qu'ils ont fait.

02:51 Et après, voilà, un casting qui dure trois mois,

02:53 c'était pas facile, même si...

02:55 -Le tournage, c'est dur, le tournage, non ?

02:57 -Le tournage était dur.

02:58 On a fait beaucoup de répétitions avant aussi.

03:00 C'était dur, mais j'avais envie, quoi.

03:03 J'avais envie.

03:04 Et comme c'est une histoire qui me touche un peu particulièrement,

03:06 dans le sens où j'ai vécu un peu une partie de cette histoire,

03:10 je voulais absolument réussir à avoir ce rôle.

03:15 -Alors, Nabil, on le voit, ce film va montrer l'islam

03:18 d'une manière qu'on voit peu l'islam du quotidien,

03:21 celui de millions de Français.

03:23 C'était ça, l'objectif ou pas ?

03:25 -Tout à fait.

03:26 C'était montrer vraiment les musulmans sous le...

03:31 Les musulmans de tous les jours.

03:33 En fait, ce qu'on vit tous les jours,

03:34 tout ce qui se passe dans les quartiers tous les jours.

03:37 Et on n'a pas voulu faire ni un film prosélite

03:39 ni un film à charge non plus.

03:42 Donc on a jonglé et pour moi, on a réussi,

03:49 vu que là, on est là ce soir et que tu nous accueilles gentiment.

03:54 -Et surtout, le public est allé vous voir en ombreux

03:58 dès ce premier jour.

03:59 -C'est ça. On a des très bons retours pour l'instant

04:01 par rapport aux salles.

04:02 -C'est ça. C'est une très bonne nouvelle.

04:04 -Très bonne nouvelle.

04:05 -Et on espère que ça va continuer comme ça.

04:07 -On parle de ces arnaques au pèlerinage.

04:10 C'est pour ça que je voulais vous recevoir ce soir.

04:12 Ce sont des choses qui existent réellement, Gilles.

04:14 -Absolument. Mais oui, il y a plein d'agences,

04:16 notamment, de gens qui vous font miroiter des choses

04:19 et qui vous arnaquent.

04:20 Donc il faut faire très attention.

04:21 Et ce qu'il faut dire aux gens, c'est qu'il faut aller voir votre film

04:24 parce que c'est pas militant, c'est intelligent.

04:27 C'est pas effectivement pro-élite.

04:29 C'est fin, c'est sensible.

04:30 C'est l'islam apaisé.

04:32 C'est l'islam des musulmans qui sont intégrés à la société française

04:35 avec leurs problèmes, leurs difficultés, leur enthousiasme.

04:38 Et il faut que ce soit diffusé dans le maximum de salles possibles.

04:41 Ça, ce serait bien et que tout le monde y aille.

04:42 Donc ça, je vous dis bravo.

04:43 -Cripez pas, ils ont rien fait.

04:45 (Rires)

04:46 Non, mais ils viennent, ils sont gentils.

04:47 Tu leur gueules dessus. Calme-toi.

04:49 T'as les veines qui sortent.

04:50 Tu vas nous faire un AVC bêtement.

04:52 Non, mais c'est vrai.

04:53 Tu vas nous faire un AVC bêtement.

04:54 Elle va rien comprendre.

04:55 Elle va dire...

04:56 J'ai arrivé dans l'émission, il y avait un vieux.

04:58 Il était en convulsion.

04:59 Non, mais c'est...

05:00 -Vous m'avez oublié, mon amour.

05:01 -Calme-toi, mon bébé.

05:02 Calme-toi.

05:04 Ils sont très contents d'être là.

05:05 Non, mais c'est vrai qu'il y a des personnes

05:06 qui perdent toutes leurs économies.

05:07 Donc c'est important de le dire.

05:08 C'est ça que vous vouliez montrer aussi.

05:10 -C'est ça aussi.

05:11 Vous voulez pas montrer que les bons côtés non plus de l'islam.

05:13 -C'est ça.

05:15 -C'est-à-dire qu'on a montré un peu les difficultés

05:17 que vivent aussi les musulmans au quotidien.

05:19 Et après, moi, dans ma tournée, parce que j'ai...

05:22 On va dire "bossé" en mode bénévole,

05:24 parce que ce film-là, malheureusement,

05:26 il a pas bénéficié d'une grande aide.

05:28 -Bien sûr.

05:29 -Donc j'ai travaillé avec pas mal d'assauts.

05:31 J'ai travaillé avec les mosquées.

05:33 J'ai travaillé aussi avec des prêtres

05:35 pour pouvoir travailler sur ce film-là.

05:38 J'ai travaillé avec le père de l'orme de Lyon,

05:41 qui est connu par rapport à la Marse des Beurs.

05:43 -Bien sûr.

05:44 -Donc qui m'a accueilli.

05:45 J'ai fait presque 3 heures de discussion avec lui.

05:47 Et il m'a ouvert les portes sur pas mal de contacts à lui

05:51 avec des associations avec qui il travaillait

05:53 pour pouvoir faire vivre ce film

05:55 et pour avoir le résultat qu'on a aujourd'hui ici

05:57 avec le nombre d'entrées qu'on a aujourd'hui.

06:00 -Ca va continuer.

06:02 -On l'espère.

06:03 -Clairement, vous sentez que le film fait peur à certains,

06:06 parce que depuis les premiers festivals,

06:08 vous sentez que le film, malheureusement, fait peur,

06:10 notamment à cause du titre.

06:12 On a vu qu'il y avait très peu de promos pour ce film.

06:15 Vous l'avez senti, ça ou pas ?

06:17 -En fait, c'est...

06:18 Nous, on le sent comme ça,

06:21 c'est-à-dire comme un boycott qui n'est pas officiel.

06:25 Je sais pas si tu vois ce que je veux dire,

06:28 mais en gros, c'est pour ça qu'on est partis, on va dire, en guerre.

06:31 Malheureusement, c'est un terme assez dur,

06:33 mais on est partis en guerre nous-mêmes

06:35 et on a fait le boulot nous-mêmes pour faire parler de ce film-là.

06:39 Et donc, on a travaillé avec pas mal de monde

06:42 pour vraiment développer le film et faire parler de ce film

06:47 et le faire connaître sur toute la France.

06:50 -Gilles, le problème, c'est vrai que...

06:52 C'est quoi, le problème avec le film ? -Le titre.

06:55 -C'est le titre.

06:56 -Le jeune imam, le fait qu'il y ait "imam" dedans,

06:58 c'est un problème pour l'approvisionnement ?

07:00 -Alors, "imam" et "jeune", comme si on l'avait obligé...

07:03 -Ah oui.

07:05 -Parce que le jeune imam, comme si on avait obligé

07:07 à aller à l'école coranique, alors que l'école coranique,

07:09 c'est formateur, c'est ce qui est montré dans le film-là,

07:11 c'est pas du tout de prosélytisme.

07:13 Mais aujourd'hui, en France, quand on parle d'un islam apaisé,

07:17 eh bien, ça choque quand même.

07:19 Et il y a des gens qui, du coup, pensent que ça va créer des problèmes.

07:22 Donc, il y a des salles, Cyril, qui ne diffusent pas le film.

07:25 Il faut le dire clairement. Il n'a pas le nombre de salles qu'il mérite.

07:27 Et ça, c'est très triste. -Oui, heureusement.

07:30 -Il y a des grandes villes comme Lyon, je crois,

07:32 il n'y avait que deux salles qui avaient accepté de diffuser le film.

07:34 Qu'est-ce qu'elles vous disent, les salles ?

07:36 Que c'est un sujet qui fait peur, qui dérange ?

07:39 -Pour les avant-premières, on est arrivés au moment où "Creed" sortait.

07:42 -Oui, il y avait les bestiaux.

07:44 -Sans avoir vu le film, on a été un petit peu comparés

07:46 par rapport à ce film-là, où il y a eu des bagarres en salle.

07:48 Et donc, sur les avant-premières...

07:50 En fait, ils veulent pas... C'était pas ne pas diffuser le film.

07:55 C'était faire des avant-premières avec débat,

07:57 qui a dérangé certains.

07:59 Mais après, voilà, on peut les comprendre aussi

08:01 dans le sens où "Creed" a fait pas mal de remue-ménage, un petit peu.

08:07 Donc, ils ont eu cette petite appréhension.

08:10 -C'est deux films complètement différents.

08:12 -C'est deux films complètement différents.

08:14 -Et après, pour revenir sur le titre, "Le jeune imam",

08:17 pour moi, personnellement, et c'est ce que je dis à chaque fois,

08:20 on aurait pu appeler ce film-là "Le jeune prêtre", "Le jeune rabbin",

08:24 "Le jeune bouddhiste", "Le jeune...", ce que vous voulez.

08:26 L'histoire en elle-même n'aurait pas changé.

08:28 C'est-à-dire que l'islam, c'est le fond.

08:30 C'est un décor, dans ce film-là, parce que la famille est musulmane.

08:33 -C'est une histoire qu'on raconte. -Mais voilà.

08:36 Là, le film, pour nous, il est pas basé sur l'islam.

08:39 C'est un film qui parle d'islam par rapport à l'histoire

08:42 dans laquelle on est.

08:43 Mais ça aurait été "Le jeune prêtre" ou "Le jeune rabbin",

08:46 l'histoire n'aurait pas changé, ça aurait été la même chose.

08:50 Et les gens anticipent, en fait, et je vais sur ce mot-là.

08:53 En fait, quand ils voient le titre, ils anticipent certains problèmes

08:58 avant d'aller voir le film.

09:00 Donc, pour eux, ils ont ce petit pas de recul

09:02 quand ils voient "Le jeune imam".

09:05 -C'est une histoire qu'on raconte. -Ils anticipent...

09:08 Mais c'est des deux côtés.

09:09 Ca veut dire que les musulmans, comme les non-musulmans,

09:13 même les musulmans... -Mais je sais.

09:15 -Ca veut dire que même eux ont un pas de recul par rapport à ce film-là

09:18 en se disant "Est-ce qu'on va pas être stigmatisés, nous aussi ?"

09:21 Et c'est là que Rachid Benzine nous a dit une très jolie phrase

09:25 par rapport à ça, en me disant "On se rend compte que les musulmans

09:29 sont des Français comme les autres."

09:31 Donc, voilà, ils ont le même pas de recul que tout le monde.

09:34 -Merci, en tout cas, Nabil. Abdullahi, Nabil,

09:37 qu'est-ce que vous diriez aux téléspectateurs pour qu'ils voient le film ?

09:40 Ca a bien démarré. -Il faut pas s'arrêter au titre.

09:43 Comme on l'a dit, le titre, il peut être trompeur.

09:46 C'est une histoire d'amour.

09:48 C'est une histoire d'amour entre une mère et son fils.

09:52 Et c'est plein d'histoires que Kim et Laj

09:54 ont mises dans ce film.

09:56 On raconte les jeunes qui sont envoyés au pays

10:00 pour apprendre la religion. On avait jamais traité de ce sujet-là.

10:03 On raconte aussi les arnaques au pèlerinage.

10:06 On parle aussi des imams sur les réseaux sociaux.

10:09 Donc, ouais, c'est un condensé de plein d'histoires intéressantes.

10:12 Donc, ne vous arrêtez pas au titre et foncez voir ce film.

10:16 -Il faut foncer voir le film "Le jeune imam"

10:19 qui est sorti aujourd'hui. Merci à vous deux.

10:22 Je voulais vous avoir absolument.

10:24 J'embrasse la Julie aussi. J'embrasse mon frère.

10:27 La Julie, je l'embrasse fort.

10:30 Je vais vous embrasser la Julie.

10:32 -Je vous remercie.

10:34 -Je vous remercie aussi.

10:36 -Je vous remercie aussi.

10:38 -Je vous remercie aussi.

10:41 -Je vous remercie aussi.

10:43 -Je vous remercie aussi.

10:45 -Je vous remercie aussi.

10:47 -Je vous remercie aussi.

10:49 -Je vous remercie aussi.

10:52 -Je vous remercie aussi.

10:54 -Je vous remercie aussi.

10:56 -Je vous remercie aussi.

10:58 -Je vous remercie aussi.

11:01 -Il a eu un prix quand même.

11:03 -Il a eu un prix.

11:05 -Il a eu un prix.

11:07 -Il y a un festival pluriel

11:09 qu'on remercie car c'est le seul qui nous a accueillis.

11:12 On a pris 3 prix.

11:15 Le meilleur film, le meilleur premier rôle et le meilleur second rôle.

11:19 -Merci à vous deux.

11:21 -Je veux juste remercier

11:23 tous les acteurs et actrices

11:25 avec qui j'ai travaillé pour le film.

11:28 Le coach qui m'a fait bosser, Sébastien Davies,

11:30 qui m'a fait bosser,

11:32 qui m'a fait bosser,

11:35 qui m'a fait bosser,

11:37 qui m'a fait bosser,

11:39 qui m'a fait bosser,

11:41 qui m'a fait bosser,

11:43 qui m'a fait bosser,

11:46 qui m'a fait bosser,

11:48 qui m'a fait bosser,

11:50 qui m'a fait bosser,

11:52 qui m'a fait bosser,

11:54 qui m'a fait bosser,

11:57 qui m'a fait bosser,

11:59 qui m'a fait bosser.

12:01 -C'est un film pour tous.

12:03 -Danielle, elle pourra pas.

12:05 -Euh...

12:08 -Merci.

12:10 Merci à vous.

12:12 -Merci.

12:14 [Musique]

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