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Samedi de 11H30 à 12H30, on refait la télé avec Patrick Sébastien ! Au programme : Les sommes dépensées pour ses émissions, sa relation avec certains hommes politiques, son rapport au libertinage et son retour à la télé ?

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00:00 Est-ce que le jour où Delphine Arnaud, la présidente de France Télévisions, partira, vous retenterez votre chance auprès de nouveaux dirigeants ?
00:05 Non, non, non, non, non, mais même... Non, non, mais ça ne m'intéresse plus. Et puis j'ai... Et puis attends, c'est pas seulement moi, c'est que j'intéresse plus les gens.
00:11 En fait, attends, il y a un moment, il faut être lucide dans ce métier.
00:14 On sait vraiment que vous n'aurez plus votre place à la télévision.
00:16 Non, je ne l'ai plus parce que la télé n'est plus la même, parce qu'il y a des choses beaucoup, beaucoup plus différentes, beaucoup plus modernes.
00:22 Vous avez néanmoins un public.
00:23 Non, il ne faut pas s'accrocher. Bon, j'ai vu... Je ne veux pas... Michel, il continue son fauteuil. Moi, je ne veux pas faire ça. Je ne veux pas m'accrocher à ça.
00:32 Mais si on ne vous avait pas viré, vous y seriez toujours, Patrick Sébastien ?
00:34 Comment ? Non, je pense que je ne serais plus.
00:36 Non, parce que j'avais prévu de m'arrêter parce qu'on tournait en rond de toute façon.
00:40 Donc si une chaîne venait vous chercher, Patrick Sébastien, ce serait non ?
00:43 Non.
00:44 C'est vrai ou c'est de la coquetterie ?
00:45 C'est pas de la coquetterie. Attends...
00:47 On en connaît d'autres, tu ne le dis plus jamais.
00:49 Regarde ce que j'ai fait dans ma vie à la télé. Quoi que je fasse derrière, je ne vais pas faire le combat à la con.
00:57 Le record d'audience de la télé, c'est moi qui l'ai fait.
00:59 Le grand blaf.
01:00 J'ai fait 22 ans de plus grande cabaret du monde.
01:02 A une époque, dans les années 88, sur les 100 meilleures audiences...
01:06 Tu sais qu'à tous les ans, j'en avais 50 des émissions à moi.
01:09 Qu'est-ce que je vais aller prouver là maintenant ?
01:11 J'ai rien du tout à faire là-dedans.
01:13 Et puis cette télé, je n'ai rien contre, je la regarde, etc.
01:17 Mais ce n'est pas pour moi, je ne me vois pas là-dedans.
01:19 J'ai aucune rancune, j'ai aucune rancœur.
01:23 Je n'ai pas du tout envie d'y revenir.
01:25 Je suis lucide sur le fait que je n'intéresse plus les gens.
01:29 Par contre, j'intéresse les gamins avec mes chansons.
01:31 Et puis, le jeunisme à tout prix, c'est vachement bien.
01:35 Ce qui fait le plus d'audience sur France 2, en principe, tous les ans, c'est la grande vadrouille.
01:39 Et puis, je préfère, franchement, j'ai analysé après, depuis.
01:43 C'était peut-être ma meilleure manière de sortir.
01:46 C'était ma meilleure manière de sortir.
01:48 Moi, je n'arrête pas de croiser dans la rue des gens qui me disent "vous nous manquez".
01:51 C'était mieux ça que de se retrouver deux ans après en disant "putain, pour eux, qui se casse ?
01:54 Il nous fait chier, ça ne nous plaît plus".
01:56 Et puis le temps embellit les choses.
01:58 Vous avez toujours eu un rapport très décomplexé à l'argent, Patrick Sébastien.
02:02 C'est le salaire justifié de toute prostitution, quand vous parliez de vos émoluments.
02:07 C'est comme un artiste, on est des prostituées.
02:09 On se montre, si on plaît, si on fait bien notre boulot, on est rémunéré en fonction.
02:14 C'est comme mes copines qui tapinent.
02:17 Mais avec beaucoup plus d'argent, évidemment, dans ce métier que dans d'autres.
02:19 Ça dépend.
02:20 Tu sais, il y a des mecs qui font de la télé.
02:22 Aujourd'hui, il ferait mieux d'aller vendre des pizzas, ils gagneraient beaucoup plus d'argent.
02:24 Il y a des gamins sur les chaînes de la TNT, même des techniciens, qui sont payés vraiment comme des merdes.
02:30 Il ferait mieux de livrer des pizzas, je te promets.
02:33 Vous-même, vos émissions, elles coûtaient très cher à produire, le "Gros Cabaret".
02:36 Ça coûtait très cher, parce que faire venir des Etats-Unis, un numéro de magicien, avec le fret, avec le matériel.
02:43 Mais là, aujourd'hui, c'est impossible.
02:45 Ils te disent "non, non, c'est trop cher".
02:47 Mais ça nous a permis, pendant des années, d'offrir à des gens, devant leur télé, un spectacle magnifique, des plus beaux numéros du monde, pour zéro centime.
02:55 Qui t'a gagné un peu moins d'argent pour vous ?
02:57 Moi, j'ai toujours été le plus con des producteurs.
02:59 Ça, ils le savent.
03:00 Tous les mecs qui ont bossé pour moi et qui sont venus chez moi, ils le savent.
03:02 Moi, je payais les gens et je les payais bien.
03:04 Les artistes qui venaient étaient bien payés.
03:07 Aujourd'hui, sans télé, vous vivez de quoi ?
03:09 Je vis bien.
03:10 Je vis de ce que j'ai gagné, je vis de mes galas, je vis de mes droits d'auteur, je vis de mes chansons, je vis de mes spectacles.
03:17 J'ai de quoi m'arrêter.
03:19 J'ai de quoi m'arrêter.
03:21 Finalement, la télé, c'était presque à prix coûtant.
03:23 Mais j'ai besoin.
03:24 On a bien gagné.
03:26 Mais je tenais absolument à mettre de l'argent dans mes émissions.
03:29 Mais ce qu'il faut savoir, c'est que le plus grand cabaret du monde, je crois que ça devait coûter 600 000 euros,
03:34 on faisait venir des numéros du monde entier.
03:36 Ils font le grand échiquier avec beaucoup moins de frais, pour la même somme et même plus.
03:41 Moi, je connais plein d'émissions qui sont faites aujourd'hui, avec beaucoup plus d'argent et beaucoup moins de choses à l'antenne.
03:47 Et donc beaucoup plus de marge.
03:48 Donc beaucoup plus de marge.
03:49 Mais c'est pour ça qu'aujourd'hui, cette télé-là, j'aurais du mal à la faire.
03:54 Moi, à l'époque, quand on faisait Sébastien Séfou sur TF1, je disais "je veux un éléphant, je veux un éléphant".
03:58 On me disait "ça va coûter cher".
03:59 Ben tant pis, on aura ça.
04:01 Vous auriez adoré présenter "Faites entrer l'accusé" par Sébastien.
04:03 Là, je vais m'en faire un replay tous les soirs.
04:05 Et encore hier soir, je m'en suis fait un.
04:07 Je me suis refait tous les anciens "Faites entrer l'accusé" parce que j'adore le fait divers.
04:11 Mais alors pourquoi vous n'êtes pas porté candidat lorsqu'ils ont recherché un nouveau présentateur il y a quelques semaines ?
04:16 Eh ben parce que les gens de C8 m'ont dit "c'est TMC ou CRMC".
04:21 Eh oui, car vous êtes sur C8 avec les pépites d'A. Sébastien.
04:23 Pas porté candidat, mais si un jour on me disait "tu vas présenter 'Faites entrer l'accusé'", ça me ferait un...
04:28 Ou alors on a pensé à faire autre chose dans la même veine.
04:33 Voilà, essayer de faire... Je te cache, je vais te dire moi mon vrai truc.
04:37 Ça serait de faire une émission, je peux te le dire parce que ça se fera sûrement pas,
04:41 où je pourrais aller en tôle faire un face... ça se fait aux Etats-Unis.
04:45 Faire un face à face avec les grands criminels.
04:48 C'est-à-dire j'aimerais me retrouver sur une chaise en face de Patrice Allègre, en face de Guy Georges.
04:52 Parce qu'il y a une différence avec un journaliste, c'est qu'ils me connaissent.
04:55 Ces gens-là me connaissent.
04:57 Et moi ça me passionne d'aller me mettre en face de ces mecs-là et de savoir pourquoi, et de savoir comment...
05:02 - Mais est-ce que ce serait diffusable d'un point de vue légal ?
05:05 - Je sais pas, je sais qu'aux Etats-Unis ils le font.
05:08 Ils font des documentaires pour essayer d'avoir une vérité.
05:11 Moi, l'effet d'hiver me fascine parce que la vraie âme humaine elle est là.
05:16 Est-ce qu'il y a quelqu'un que vous avez regretté d'avoir invité à la télé ?
05:19 Franchement non, ceux que j'ai invités, j'avais envie...
05:22 - Vous évoquez quand même une actrice au Grand Cabaret, sans la citer,
05:25 qui se la jouait féministe et qui avait été infecte avec une jeune assistante dans les loges ?
05:29 - Oui, j'ai vu d'autres qui ont été infectes.
05:31 Tu sais, quand on est dans ce milieu-là, c'est un tourbillon, c'est pour ça que je veux plus y aller.
05:35 C'est une espèce de tourbillon où tout le monde perd un petit peu ses valeurs.
05:38 Donc il faut pas juger trop vite.
05:40 Il y en a qui ont été très chiants, je veux dire.
05:42 Quand j'avais des numéros du Cabaret où les mecs risquaient leur vie
05:44 et que les nanas me faisaient tout un pataquès pour la clim qui était un peu forte,
05:47 j'avais envie de dire, faut relativiser quoi, tu vois.
05:50 Non, il y a des choses qui m'ont choqué, c'est quand on manquait de respect aux artistes.
05:55 Et je me suis toujours battu pour que... - Et ça, ça arrivait parfois ?
05:58 - Bah, c'est-à-dire que, tu sais, pendant les répétitions, ça bouge dans tous les...
06:01 Moi, je me suis toujours... Je gueulais pour que tout le monde s'arrête et qu'on écoute les artistes.
06:05 Parce que moi, j'y ai été en face, tu vois.
06:07 Non, non, c'est les seuls trucs où il y en a eu quelques-uns avec qui je me suis pas très bien entendu
06:16 parce qu'ils ont pas été... - Vous les sortiez dans ce cas-là ?
06:18 - Je me rappelle ce qui était écrit quand même au fronton de votre studio, c'était "Espace réservé aux artistes",
06:23 il n'y a pas de ça. - "Espace réservé aux artistes", oui.
06:25 Et quand ceux qui se la pètent, en principe, on l'a pas aimé.
06:28 Moi, j'ai été diplomate parce que...
06:30 Et puis, il y a des fois où il a fallu jouer avec des chanteurs qui n'y arrivaient pas et il fallait trouver le...
06:37 - Faut être fin psychologue.
06:38 - Fallait être plus que psychologue pour arriver à faire passer.
06:41 Mais moi, je tenais absolument à être le plus bienveillant possible et je veux pas montrer...
06:45 Moi, je connais des gens qui...
06:48 Je suis allé faire des émissions et tu dis "s'il te plaît, me garde pas ça".
06:51 Tu sais, parce que j'ai dit un truc et puis...
06:55 Là, il y a des émissions aujourd'hui, tu dis "s'il te plaît, me garde pas ça", ils vont le garder quand même.
06:58 Moi, j'ai toujours respecté ce que me demandaient les gens.
07:00 - Patrick Sébastien, candidat à l'Eurovision, ce serait marrant, vous y avez jamais pensé, ça ?
07:04 - Bah non, ça va pas, non, c'est pas pour moi.
07:06 - Pourquoi ? - C'est vrai que ça serait marrant.
07:07 À un moment, ça aurait été un beau pied de nez.
07:10 Tu sais, le putain, c'est génial, là, tu roules même les sardines !
07:12 Avec une choré de fous...
07:15 - Eux qui aiment les choses festives.
07:16 - Je suis pas sûr qu'on finisse dernier, hein.
07:18 Mais non, là, ils sont dans leur tour d'ivoire.
07:23 - Vous pensez quoi de la chanson de cette année, justement, représentée par Sarah ?
07:27 - J'ai trouvé très bizarre quand on avait cherché une Canadienne pour présenter la France.
07:31 Enfin, c'est pas nouveau, Céline avait représenté le Luxembourg, je crois.
07:35 - La Suisse. - La Suisse, oui.
07:36 - La Rappaport, le Luxembourg. - Michel Thor, le Luxembourg aussi.
07:39 Mais bon, tu sais, une fois, on m'a proposé d'aller les aider pour l'Eurovision et tout.
07:45 J'ai fait une réunion avec eux, je suis parti en courant.
07:48 - Vous deviez faire quoi ? - Non, non, pour essayer de voir ce qui était intéressant à faire.
07:52 Comme je suis quand même un petit peu un homme de télé,
07:54 c'est des combines pour faire passer le copain du copain du copain.
07:59 C'est un peu tout ce qui se passe à la télé, d'ailleurs, de plus en plus.
08:02 Avant, ça existait, maintenant, ça existe de plus en plus.
08:05 - C'est ça, il y avait un budget champagne, incroyable, non ?
08:07 - Il y a eu un soir avec Joey Starr et Danny, c'était très très chaud.
08:14 Mais c'était aussi vachement bien.
08:16 Parce que Joey, quand même, je lui ai fait mettre une veste, une chemise.
08:19 Et à un moment, il y avait un numéro sur scène, il commençait à être chaud, les deux, ils parlaient.
08:23 Et je suis allé le voir, et je lui ai dit "écoute, t'es gentil, ferme-la,
08:26 parce que normalement, je dois en prendre une".
08:28 Il m'a dit "mais espèce de bouffon, qu'est-ce que tu vas me faire chier ?"
08:31 Et Joey m'a dit "t'as raison, il faut respecter les gens, il sait tu".
08:33 C'est pour expliquer que les caricatures qu'ont fait les gens...
08:36 - Vous ne vous en sortiez pas à l'époque, quand vous voyiez qu'ils étaient en train de forcer un peu sur le champagne ?
08:39 - Si, quand même, mais on ne les a pas...
08:41 Mais ça, encore, c'était rien, les derniers temps, parce qu'on leur donnait beaucoup de Champomy.
08:44 Mais moi, je me rappelle qu'en 1984, quand j'ai fait Carnaval,
08:50 moi, j'avais donné l'ordre de faire un énorme bol de sangria.
08:54 Et ils commençaient à mettre le nez dans la sangria à peu près une heure et demie avant.
09:00 Je peux te dire que c'était chaud.
09:02 Et il y a eu, si tu aimes les anecdotes, il y a quand même eu un truc formidable de Serge, de Gainsbourg.
09:07 Serge, quand il est venu, la fameuse séquence où il y a les gosses qui chantent pour lui, etc.
09:12 Quand on avait fini l'émission, on s'est aperçu que, sans rien dire à personne,
09:16 il avait commandé un buffet énorme avec à boire et à manger pour tous les techniciens qui avaient fait l'émission.
09:21 Ça, je n'ai jamais vu ça, un invité, sans prévenir personne, qui invite les techniciens et tout ça,
09:27 et après, il y a rien, il est petit, il bouffe et il buve.
09:30 Assez frais, c'est Gainsbourg, ça. C'est pour ça que ça, ça me manque.
09:35 - Et le président actuel, Patrick Sébastien, vous échangez toujours des SMS avec Emmanuel Macron ?
09:39 - Plus maintenant. - Ça a été le cas.
09:42 - Oui, oui, oui, oui, oui, j'en ai changé encore l'autre jour,
09:45 parce que je ne suis plus tout à fait d'accord avec ce qui se passe.
09:48 Et si, je ne vais pas te lire le dernier SMS que je lui ai envoyé,
09:51 mais je lui ai envoyé un SMS au moment du truc, là, pour lui expliquer que...
09:56 - Conflit des retraites ? - Ben oui, qu'il faut écouter les gens,
09:59 que moi, le 49.3, pour moi, ça ne passe pas.
10:02 Bon, il l'a fait, il l'a fait, c'est passé. - Il vous a répondu ?
10:05 - Non, sur celui-là, non, il me répond quand je suis gentil.
10:09 Et là, j'ai été un peu... Mais mon rôle, c'est ça,
10:11 moi, je n'ai jamais demandé un service à un président,
10:13 mais j'étais en contact avec eux, pour leur faire remonter tout ce que j'entends en bas.
10:18 Et ce que j'entends en bas, aujourd'hui, je voulais juste lui dire
10:21 que ce n'était pas 20 connards qui faisaient brûler des poubelles dans Paris,
10:24 et que le mal était beaucoup plus profond, et que les gens,
10:28 tous ceux que j'ai autour de moi, j'en connais plein,
10:31 qui ont enlevé un repas de la journée pour pouvoir bouffer.
10:34 Je crois qu'autour de lui, il ne se rende pas compte à quel point...
10:38 - Un peu coupé des réalités du terrain ? - C'est difficile.
10:41 À un moment, il ne l'était pas trop, et je crois qu'aujourd'hui,
10:43 il le sent un peu coupé des réalités, il le sent un peu.
10:47 - Vous l'avez déjà rencontré, Anne Hidalgo, Patrick Sébastien ?
10:49 - Oui, je la connais bien, oui. J'étais bras-dessus, bras-dessous avec elle, malheureusement.
10:52 - Alors qu'est-ce qui s'est passé ? Parce qu'aujourd'hui,
10:54 on ne peut pas dire que vous vous diriez autant de bien.
10:56 - Il y a quelques heures avant les attentats du Bataclan, malheureusement.
10:59 Non, elle fait son boulot, etc.
11:02 Mais c'est vrai que le Paris qu'elle nous propose me fait chier.
11:05 Moi, j'ai connu un Paris, comme tous les vieux nostalgiques,
11:08 j'ai connu un Paris qui n'avait rien à voir avec celui-là.
11:10 Les travaux partout, les bouchons partout.
11:12 Moi, quand on est sur les quais, qu'on est 5 ans de bagnole
11:15 pour pouvoir monter deux vélos en face, ça m'emmerde, voilà, c'est tout.
11:19 - Aujourd'hui, vous vivez toujours à Paris ?
11:21 - Oui, je vis à Boulogne, mais je vais m'en aller, là.
11:23 Je m'en vais le plus possible, déjà, comme beaucoup.
11:25 Tu sais, la plupart des gens qui sont maires d'une ville,
11:28 ils veulent qu'il y ait plein de gens qui veulent habiter dans leur ville.
11:30 Là, elle fait tout pour que les gens s'en aillent.
11:32 On va s'en aller, il n'y a pas de problème.
11:34 Elle déteste les voitures, l'écologie qui a tellement bon dos,
11:38 et prétexte à tout.
11:40 Maintenant, c'est la marche du temps.
11:42 C'est comme ça, il faut accepter ou se barrer.
11:44 Et il y a plein de gens, je crois qu'on est bien.
11:46 - Et vous, vous avez fait votre choix, vous allez vous barrer.
11:48 - Je me suis déjà pas mal barré.
11:50 Quand je monte, c'est un calvaire.
11:52 Enfin, pas un calvaire, mais je vais à mon bureau,
11:55 puis je reste chez moi, je ne sors pas de chez moi,
11:57 parce que ça ne m'intéresse plus.
11:59 Parce que ce qu'on a fait de cette ville me gonfle.
12:02 Si, elle a fait un truc bien,
12:04 elle a fait un camp de naturistes à Porte de Vincennes.
12:06 C'était la première chose à faire pour les Parisiens.
12:09 C'était évident.
12:11 - Patrick Sébastien qui interview Fonso Mitterrand,
12:13 alors président de la République, Archive ou Archifaux ?
12:16 - Archive.
12:17 - Comment ?
12:18 - Ça a commencé avec Laurent Gira,
12:20 qui était bien moins connu, qui est passé dans mon bureau un jour.
12:23 Il y a eu ma maquilleuse, j'ai dit "putain, on était en janvier".
12:27 Et il m'a commencé à m'imiter Michel Blanc.
12:29 Et moi, je faisais Deux Parts Dieu dans tenue de soirée.
12:31 J'ai dit "on va se déguiser en travelo,
12:33 et on va descendre à l'Elysée, remercier",
12:36 parce que l'idée c'était ça,
12:38 remercier Mitterrand pour la liberté de ton qu'on avait.
12:41 - Oui, sauf que ce jour-là, il ne vous laisse pas rentrer.
12:43 - Il nous envoie les CRS, carrément.
12:45 Donc le samedi, je passe le truc,
12:47 et sur l'image des CRS, je mets une image de Mitterrand qui dit
12:51 "nous sommes dans un pays de liberté, tout le monde pourra s'exprimer".
12:54 Donc le lundi matin, Charas m'appelle et me dit
12:57 "bon, le président a vu ton truc, il est prêt à te recevoir".
13:00 Alors je lui dis "super, je me rhabille en travelo",
13:02 il me dit "Patrick, tu peux pas, c'est bon, tu l'as fait une fois, viens normal".
13:07 J'ai dit "ok, mais je vais faire un truc qu'il ne verra pas,
13:10 je vais peindre la bite en bleu blanc rouge".
13:12 Et je l'ai fait.
13:13 - Et il ne l'a pas vu ? - Et il ne l'a pas vu, non.
13:15 Mais je l'ai fait.
13:16 Et je suis arrivé, et je te jure que c'est vrai,
13:18 avec Laurent, on est arrivé, et je suis tombé sur un homme fabuleux.
13:22 - Attendez, on a l'extrait Patrick.
13:24 - Il faut quand même imaginer un truc, c'est qu'on ne nous a rien demandé,
13:27 j'ai posé des questions, à la fin il m'a dit "qu'est-ce que vous allez en faire ?"
13:30 Je lui ai dit "ben écoutez, je vais faire le montage", il me dit "je vous fais confiance".
13:33 - Cela dit, dans votre livre, paru en septembre dernier, Patrick Sébastien,
13:36 "Vivre et renaître chaque jour",
13:38 vous nous parlez sans tabou également de vos soirées libertines,
13:41 où vous ne faisiez pas tourner que les serviettes.
13:43 Pourquoi ce besoin de raconter ce qui relève de votre vie privée ?
13:46 - J'ai toujours été transparent. - Oui, peut-être plus aujourd'hui qu'hier, non ?
13:49 - Oui, mais j'ai toujours été transparent.
13:51 Et je trouve que le libertinage, c'est pareil,
13:53 je ne suis pas tous les jours en train de... dans des boîtes de cul.
13:57 Et puis surtout que les gens qui me dénoncent là-dessus, j'en ai croisé plein.
14:00 - Ah, vous avez une liste ? - Oui, ben oui, j'en ai croisé plein.
14:03 Il ne faut pas exagérer.
14:05 - On dit "tenir quelqu'un parler", vous, c'est le cas de dire.
14:07 - Je ne suis pas balancé, parce que j'adconnais bien, mais j'en ai croisé plein.
14:10 - Comment ça, "j'adconnais bien" ? - C'est attention que vous vous dites, Patrick, quand même.
14:12 - Non, mais pas elle. Non, je ne suis pas une balance.
14:14 - Cette émission est attention. - Non, non, mais je ne suis pas une balance.
14:16 Mais ce que je veux te dire, c'est qu'on critique beaucoup.
14:18 Tu sais, ce milieu-là,
14:20 enfin, généralement, ce ne sont pas des mecs qui se jettent les uns sur les autres.
14:23 - Je comprends bien ça, mais pourquoi vous vous en parlez ? Vous pourriez le faire sans vous en parler ?
14:26 - Parce que je veux défendre aussi cette liberté-là.
14:28 Je suis un libertaire avant d'être un libertin.
14:30 Moi, dans les milieux libertins, ça ne tient que sur le respect.
14:34 Et dans la vie, ce n'est pas ça.
14:36 Et les gens qui me donnent des leçons, c'est ceux-là, les pervers,
14:38 qui se conduisent mal, vraiment mal avec les gens.
14:40 Et puis, je te dis, ce n'est pas mon quotidien.
14:42 Mais je trouve que j'ai envie d'en parler,
14:44 parce que si je n'ai vraiment pas honte de quelque chose,
14:47 c'est d'être clean,
14:49 et d'être libre, et de respecter les autres.
14:51 Je suis désolé.
14:53 Après, il y a d'autres manières de les respecter.
14:55 Je ne demande pas aux gens de faire comme moi.
14:57 Mais je connais quand même
14:59 tout ce que les gens cachent, et qui est bien pire que ça.
15:01 - Le jour où vous balancez, ils sont mal.
15:03 - Je vois des trucs hallucinants.
15:05 Je ne vais pas te citer de nom, mais l'autre jour,
15:07 j'ai vu un mec à la télé passer,
15:09 faire des leçons,
15:11 surtout un mec qui travaille à la télévision.
15:13 Et puis, je sais,
15:17 moi, j'ai vu passer des photos,
15:19 c'est Cardo, c'est lui, à poil, avec des copains à poil.
15:21 - Une belle manière de souhaiter la bonne année.
15:23 - Je ne vais pas dire qui c'est, mais...
15:25 Et ces gens-là ont toujours des émissions à la télé, par contre.
15:29 Éric Dussard
15:30 On refait la télé sur RTL
15:32 On refait l'actu télé.
15:34 Et on fait tourner les infos télé de la semaine,
15:36 avec les loisirs, et Eva Kruever.
15:38 Bonjour Eva !
15:40 C'est quoi votre chanson préférée de notre invité, Patrick Sébastien ?
15:42 - "Fais-nous voir tes baloches".
15:44 - Vous savez qu'elle a chanté ça au bureau toute la semaine.
15:46 - C'est nouveau, je l'ai eue dans la tête.
15:48 - Pour les gens qui n'étaient pas au courant
15:50 qu'on vous recevait ce week-end, ils trouvaient ça bizarre, RTL,
15:52 de voir Eva chanter ça dans les couloirs.
15:54 Mais enfin bon, maintenant, ils ont une explication.
15:56 - Il y en a qui ne trouvent pas ça bizarre du tout.
15:58 - On revient à notre sujet, l'actu télé sous forme de quiz.
16:00 Patrick Sébastien, dites-nous simplement
16:02 si vous croyez ou pas aux infos qu'on vous donne.
16:04 Eva nous dira ensuite si c'était vrai
16:06 ou si c'était une intox.
16:08 - D'accord. - Alors on se lance.
16:10 La cérémonie des Molières a battu un record d'audience lundi soir.
16:12 - Ouais, dans l'autre sens. - Sur France 3.
16:14 - J'en prie, il me branle énorme.
16:16 Je crois même que si on sait huit, on a fait plus que...
16:18 - Alors Eva... - Exactement.
16:20 - C'est dommage parce que moi, je préfère la cérémonie des Molières
16:22 que la césar d'habitude.
16:24 - La cérémonie a terminé 8ème chaîne,
16:26 comme vous le disiez, derrière notamment TMC,
16:28 C8, France 5 et Arte.
16:30 790 000 téléspectateurs
16:32 ont suivi la cérémonie, soit 140 000
16:34 de moins par rapport à l'an dernier.
16:36 Une remise des prix dont on a cependant
16:38 beaucoup parlé pour l'intervention de la ministre
16:40 de la Culture, Rima Abdul-Malak.
16:42 Après le discours de deux artistes de la CGT
16:44 spectacle pour critiquer son action,
16:46 elle a pris la parole pour défendre sa cause.
16:48 - Pardon, je sais que vous n'avez pas le temps,
16:50 mais ça va.
16:52 D'habitude, le rôle du ministre, c'est de rester assis
16:54 à rien dire, mais là, c'est pas possible.
16:56 Vous avez un ministère qui a débloqué des aides
16:58 massives pendant la crise pour vous soutenir tous,
17:00 pour soutenir tous les secteurs de la culture.
17:02 Vous avez une ministre
17:04 à la tête de ce ministère qui a obtenu
17:06 le budget historique le plus haut, +7%
17:08 par rapport à l'année dernière. Le dialogue
17:10 avec les syndicats, je veux juste rappeler, pour ceux
17:12 qui sont là et qui le savent, je suis là,
17:14 ma porte est ouverte, et bonne soirée à tous.
17:16 - Une ministre de la Culture qui se lève de son siège
17:18 pour répondre aux attaques, ça n'avait jamais été
17:20 fait, ça, dans une journée comme celle-ci.
17:22 - Oui, d'habitude, le... - Le ministre se contente
17:24 de doucher la tête et de sourire. - Il est blessé, moi, je me rappelle
17:26 avoir parlé avec
17:28 Roselyne,
17:30 à une précédente séance, je sais plus laquelle,
17:32 aux Victoires de la Musique, où ils lui avaient tous craché dessus,
17:34 alors qu'elle me disait "putain, je me suis défoncé
17:36 pour eux", mais elle l'avait dit en coulisses.
17:38 Là, elle l'a dit devant. Et puis, ça tombe
17:40 bien en ce moment. Donc, je ne suis pas
17:42 persuadé non plus que ce soit totalement improvisé.
17:44 - Allez, votre Info TV à vérifier.
17:46 - Bientôt, un nouveau jeu sur M6
17:48 où les candidats sillonneront
17:50 l'Europe dans un bus sans savoir où ils se trouvent.
17:52 - Oui, j'ai entendu parler de ça. - Patrick, c'est
17:54 oui. - Oui, j'ai entendu parler de ça.
17:56 - C'est vrai, ça s'appellera
17:58 Destination X. Dix candidats
18:00 parcourront l'Europe à bord d'un bus aux vitres
18:02 opaque sans connaître la destination.
18:04 La production cherchera à les tromper durant
18:06 tout le trajet pour qu'ils spéculent sur l'emplacement
18:08 du terminus, même s'ils auront de temps
18:10 en temps quelques petits indices.
18:12 En fin d'épisode, chaque candidat devra placer
18:14 une épingle sur une carte et le plus éloigné
18:16 sera éliminé. Ce programme
18:18 vient tout droit de Belgique et le moins
18:20 qu'on puisse dire c'est que là-bas ça cartonne
18:22 puisque ça a même atteint jusqu'à 42%
18:24 de parts de marché. Côté français,
18:26 la date de diffusion n'est pas encore connue.
18:28 - Vous aussi, vous avez beaucoup voyagé, Patrick Sébastien.
18:30 Vous connaissez la France par cœur, évidemment,
18:32 avec tous vos gars là. Moi, à l'étranger... - En France, oui.
18:34 - J'ai vu que vous ne preniez pas l'avion. Pourquoi ?
18:36 - Parce que je suis devenu claustro.
18:38 C'est pas la peur de l'avion, moi j'ai pas peur qu'il tombe.
18:40 C'est que je ne supporte pas d'être enfermé.
18:42 C'est pareil pour les ascenseurs.
18:44 Il y a plein de gens qui sont comme moi, je ne suis pas le seul.
18:46 Il y a des gens d'ailleurs qui ont bougé...
18:48 Il y a des joueurs de foot, je sais,
18:50 qui font la Coupe d'Europe et qui font tout
18:52 en voiture parce qu'ils ne peuvent pas prendre l'avion.
18:54 Adriano Celentano, qui est un énorme
18:56 chanteur italien, n'est jamais sorti d'Italie
18:58 parce qu'il ne veut pas prendre l'avion.
19:00 C'est comme ça, on est plein comme ça.
19:02 - Allez, dernière info ou un tocs,
19:04 elle est pour moi celle-là car elle concerne Jad.
19:06 Patrick Sébastien, si je vous dis
19:08 que Notre-Jad fait aussi maintenant
19:10 de la télé et qu'elle présente la météo
19:12 sur une chaîne en Suisse, vous y croyez ou pas ?
19:14 - Alors ça...
19:16 ça...
19:18 moi j'irais non. - Eva ?
19:20 - Tout juste carton plein. Ce n'est pas Notre-Jad.
19:22 - Ah il est fort. - Mais c'est une Jad créée...
19:24 - C'est une Notre-Jad ! - C'est ça, créée par une intelligence
19:26 artificielle qui présente depuis quelques semaines
19:28 la météo sur la chaîne. - Alors je vais juste te dire une phrase
19:30 que j'ai mise dans mon bouquin pour démarrer mon bouquin.
19:32 Avant de faire de l'argent
19:34 pour trouver l'intelligence artificielle,
19:36 on devrait en dépenser un tout petit peu plus
19:38 pour lutter contre la connerie
19:40 naturelle.
19:42 - Belle pensée en ces temps où l'intelligence
19:44 artificielle est partout et donc
19:46 même en Suisse, Eva ? - Oui,
19:48 du coup la chaîne aime le média en Suisse,
19:50 Romande, vu qu'ils ne trouvaient personne
19:52 pour le faire, ils ont décidé de faire appel à cette nouvelle
19:54 technologie pour assurer la présentation
19:56 des bulletins météo. - Très peur ça. - À l'image,
19:58 on voit donc une jeune fille plus vraie que nature
20:00 donner des nouvelles du temps.
20:02 - Le temps sera plutôt maussade,
20:04 avec des précipitations à prévoir.
20:06 La limite de la neige sera d'environ
20:08 1000 m dans le nord du Jura le
20:10 matin et 2500 m dans les
20:12 Alpes. Au lever du jour, la température
20:14 sera de 4 à 5 degrés,
20:16 voire 6 autour du Léman et en Valais.
20:18 - Merci beaucoup Eva Krüver !
20:20 - Merci, on se revoit plus la samedi prochain.
20:22 - Elle est charmante. - On passe à la question. - Franchement,
20:24 ça vaut mieux qu'un truc virtuel.
20:26 - D'accord. - On préfère largement Eva.
20:28 - Ah ouais. - Tout de suite la question,
20:30 fromage ou dessert ?
20:32 - À 12h30, on refait la télé
20:34 sur RTL. - Avec Jade et
20:36 Eric Dussard.

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