Marine Le Pen a prononcé un discours à l’occasion de la Fête de la Nation organisée ce 1er-Mai au Havre par le Rassemblement national. Voici ce qu’il faut en retenir : «La politique est un acte d’amour […] En politique, les décisions s’obtiennent par l’adhésion et non par la force […] La cause de nos maux tient en un mot ou plutôt en un nom : Macron […] une partie de la gauche s’est perdue, une partie de la droite s’est plantée».
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00:00 Je ne cesserai jamais de le dire, la politique est un acte d'amour.
00:07 Il n'y a rien de plus beau et de plus noble que la politique.
00:12 Et vous qui êtes ici, qui la faites comme ceux qui la suivent,
00:16 font acte de fidélité, d'altruisme et de générosité.
00:20 La cause de nos mots tient en un mot, ou plutôt en un nom, Macron !
00:27 (Applaudissements)
00:33 L'entêtement d'un seul contre tous est toxique, je le dis avec peine,
00:39 parce qu'il entraîne dans son discrédit les institutions de la République,
00:43 dont il devait par sa fonction être le garant.
00:46 Il s'est passé quelque chose d'important aux dernières législatives.
00:50 A refuser d'admettre l'inflexion parlementaire que le peuple lui a imposée
00:55 par une révolution des urnes en juin 2022, il conduit le pays à un blocage institutionnel.
01:03 Un dirigeant ne décide pas pour les citoyens comme un banquier le fait avec un client à découvert.
01:11 A trop se regarder, il en a oublié de regarder autour de lui.
01:18 A trop s'enfermer dans des certitudes, il a oublié ce que disait le général De Gaulle
01:23 à propos de la Constitution, de notre Constitution.
01:26 La Constitution de 1958 que j'ai tant voulue, n'est-ce pas la primauté du citoyen sur tout le reste ?
01:34 Chacun doit être conscient que ce qui nous arrive n'est pas la faute à pas de chance,
01:41 ni le fruit du hasard, un fruit amer et empoisonné.
01:46 Rien ne vient sui generis, rien ne procède d'un maléfice qui toucherait la France.
01:53 Tout ce qui arrive est le résultat de décisions politiques de nos gouvernants,
01:59 plus ou moins lointaines, plus ou moins avouées, plus ou moins assumées.
02:04 Emmanuel Macron voulait incarner le mouvement.
02:08 La France est paralysée quand le monde lui galope.
02:12 Rarement un président n'a été si déconnecté, si esselé, si assiégé, mais encore si arrogant.
02:21 Rarement un gouvernement n'a été si fantomatique, vaporeux et transparent.
02:29 L'un et l'autre errent, chacun de leur côté, dans les gravats de ce qui était présenté,
02:35 je crois, comme un projet politique, comme une vision d'avenir.
02:39 Mieux vaut en sourire.
02:41 Le déboulonnage des statues, le saccage de notre langue par une écriture dite inclusive,
02:49 la disparition de la notion même de femme biologique,
02:53 la mise en œuvre de transitions de genre dès l'enfance, c'est-à-dire de mutilations physiques ou chimiques,
02:59 la majorité des Français trouve cela fou.
03:03 Je viens leur dire qu'ils ont raison.
03:07 (Applaudissements)
03:12 Et que fort de nos valeurs françaises, nous nous opposerons à ce poison insidieux, mais néanmoins violent.
03:20 Face à cette offensive, une partie de la gauche s'est perdue, une partie de la droite s'est planquée.
03:29 J'appelle tous les Français, d'où qu'ils soient,
03:33 à se joindre à nous dans ce combat si essentiel pour opposer au communautarisme,
03:38 la seule communauté qui vaille, parce qu'elle dépasse toute division, la communauté nationale.
03:44 (Musique)
03:48 [SILENCE]