1er Mai : Un immeuble en feu Place de la Nation à Paris après une attaque des black blocs

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Un immeuble en feu Place de la Nation à Paris après une attaque des black blocs

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00:00 fois doivent faire face à des éléments radicaux. 13 journées de manifestation,
00:06 Cyril Chabanier, combien de temps est-ce que ça va durer ? Est-ce qu'il faut encore faire de
00:10 grandes manifestations comme ça ou est-ce qu'il n'est pas peut-être le moment de faire une pause
00:14 dans ces grandes manifestations-là ? Vous vous rendez compte de la question qu'on se pose ? On
00:20 ne peut pas se permettre, nous en tant qu'organisation syndicale, de dire qu'on va arrêter
00:25 tout type de contestation ou de manifestation parce qu'on n'est pas capable d'agir sur un
00:31 millier de personnes qui viennent casser et qui viennent tout brûler. Maintenant on va se voir
00:39 demain matin en inter-syndical, il va y avoir sûrement des actions peut-être plus localisées
00:45 parce que les actions plus localisées entraînent par définition moins de violence. Tout à l'heure
00:50 je vous disais que je milite pour un temps de pause au moins sur les grandes manifestations
00:55 nationales. Je pense qu'une aurait une utilité importante, c'est juste avant ou pendant la
01:01 journée du 8 et du vote à l'Assemblée nationale sur le projet de loi Lyot pour mettre la pression
01:07 comme on avait pu le faire d'ailleurs sur les députés lors de la journée où il devait y avoir
01:12 le vote et qui s'est terminé en 49-3. Mais je pense qu'entre aujourd'hui et ce moment, c'est-à-dire
01:17 pendant le mois, on doit être que sur des actions localisées, sectorielles, de grève mais pas de
01:23 grandes manifestations. En tout cas je le pense et c'est ce que je vais défendre.
01:28 Je vous interromps un instant, 17h50 on a ces images de mobiliers urbains en feu, visiblement il y a
01:34 du matériel inflammable, du liquide inflammable qui a été répandu pour attiser les flammes et
01:40 sans doute une intervention des pompiers. Un petit mot de Jean-Sébastien Ferrejo, rapidement.
01:44 Sur la journée du 8 parce que ça peut être un rendez-vous politique mais il y a quand même une grande
01:47 incertitude juridique. Il y a l'article 40 de la Constitution qui prévoit que le Parlement ne peut pas
01:52 ni réduire des ressources ni aggraver une charge de l'État. De facto abroger la réforme sur les retraites
01:58 ça équivaudrait à aggraver les charges de l'État ou à diminuer les recettes, bref les deux.
02:03 Donc malheureusement juridiquement on voit qu'il y a déjà un obstacle qui se plante devant nous.
02:11 On a ces images impressionnantes d'un incendie, alors je ne sais pas si c'est un arbrebus ou une habitation.
02:21 Est-ce qu'on a une de nos équipes qui peut nous expliquer ce que l'on voit à l'image ?
02:25 Ce que vous voyez actuellement, c'est un arbre.
02:31 Alors malheureusement la communication fige, commissaire Vallée expliquez-nous.
02:35 C'est 17h00 de la place de la Nation, il y a un feu important qui a été allumé par ces actices violents,
02:39 il y a un risque sérieux de propagation à l'immeuble que vous voyez juste au-dessus.
02:43 Donc là les pompiers vont rapidement intervenir sur l'escorte des policiers pour pouvoir circonstruire un incendie.
02:48 Et on l'a déjà dit, rappelez-vous, il y a un mois sur une manifestation à Paris dans une rue en plein coeur du Marais,
02:53 on avait des policiers hors service qui avaient sauvé des résidents pris en otage par les flammes
02:57 et on était passé à côté d'un drame. Donc là effectivement c'est ce qui peut se produire.
03:00 On est place de la Nation au niveau du guisset et en espérant que les pompiers avec nos collègues
03:04 puissent intervenir rapidement pour qu'on n'ait aucune victime dès la propagation possible.
03:07 On a notre équipe sur place ? Oui à côté d'une pharmacie.
03:11 Expliquez-nous ce qui se passe là, il y a des pompiers sur place ?
03:16 Alors les pompiers ne sont pas encore sur place Laurence, là la Bravem est en train de nous évacuer
03:23 puisqu'effectivement il y a un risque d'explosion. C'est en effet du gasoil qui s'est répandu et qui est en feu
03:28 et qui est en train de mettre le feu à ce chantier. Alors nous ne savons pas ce qu'il y a derrière ces barrières de chantier enflammées
03:34 mais c'est bel et bien du gasoil au sol qui se répand et qui enflamme actuellement cette chambre.
03:40 C'est une chambre qui est au-dessus de l'incendie des habitations.
03:45 Bon malheureusement la liaison n'est pas absolument parfaite, il y a beaucoup de monde sur cette place de la Nation.
03:51 J'espère commissaire que le feu ne va pas se propager à l'immeuble juste au-dessus.
03:55 Les policiers me disent que ce qu'ils craignent c'est qu'il y a une cuve à feu à proximité de l'incendie
03:58 qui pourrait s'enflammer et effectivement provoquer une déflagration, une explosion importante
04:02 avec les dégâts que vous pouvez imaginer, les gares aux habitations qui sont juste au-dessus.
04:06 Donc c'est un feu effectivement très sérieux et vous voyez la propagation.
04:10 Effectivement le liquide inflammable se propage rapidement.
04:13 On va regarder cette image évidemment à l'écran, il est 7h53, Cyril Chabanier, président de la CFTC.
04:19 J'imagine que cette image de feu avec du gasoil qui a été répandu, donc il y a une intention criminelle évidemment.
04:25 Non mais il y a carrément une intention criminelle.
04:27 C'est absolument dramatique.
04:28 Certains viennent nous dire "Oh ils s'apprennent à la police parce que la police représente l'autorité".
04:33 Là on ne s'en prend pas à la police.
04:35 Déjà c'est inacceptable de s'en prendre à la police, je veux être clair.
04:38 Mais là on met le feu à côté d'une cuve à fioul devant une pharmacie ou par définition à l'intérieur
04:44 il peut y avoir des produits inflammables.
04:46 Mais là qui ? Si il y a une explosion, qui va mourir ?
04:49 Ce sont des personnes, le tout venant.
04:53 Je veux dire ce sont des criminels et il faut les traiter comme des criminels.
04:57 Une de nos équipes est sur place.
04:58 Alors on voit cet énorme nuage de fumée noire qui remonte sur le bâtiment,
05:03 qui est un bâtiment d'habitation, on le rappelle, en place de la nation, en plein cœur de Paris.
05:08 J'ose imaginer la panique des gens qui habitent dans cet immeuble.
05:14 Est-ce qu'il va y avoir une intervention des pompiers ?
05:17 Alors attendez, on va juste rejoindre notre équipe puis je vous passe la parole commissaire.
05:20 Oui tout à fait.
05:21 Les pompiers viennent tout juste d'arriver, vous le voyez.
05:25 Les images sont impressionnantes.
05:27 Un épais nuage de fumée sur plusieurs dizaines de mètres.
05:31 C'est un chantier qui a pris feu.
05:33 Donc c'est un chantier juste à côté, une pharmacie, des habitations qui sont juste autour.
05:38 Alors c'est du gasoil, selon notre journaliste, qui est juste à côté,
05:41 qui aurait été répandu par des éléments radicaux.
05:45 Là vous le voyez sur nos images, les policiers et les gendarmes sont en train d'éloigner
05:49 que ce soit les éléments radicaux ou les manifestants ainsi que les journalistes
05:53 puisqu'il y a évidemment un risque d'explosion très important.
05:57 Merci beaucoup pour ces précisions.
06:00 Avec ce feu qui toujours est en train de se propager.
06:04 Commissaire Vallée ?
06:05 Oui, ce qui est quand même assez important à préciser,
06:08 c'est que vous avez des individus radicalisés qui adeptent la pratique du black block,
06:11 donc grimer de noir et pour dissimuler leur visage,
06:14 qui empêche l'intervention des pompiers.
06:16 Et du coup, l'état-major de la préfecture de police de Paris a décidé d'envoyer l'engin lanceur d'eau,
06:20 donc ces canons à eau, pour qu'ils puissent se rapprocher et éteindre ou circonstruire en tout cas l'incendie
06:25 avec cette cuve de 3000 litres qui permet normalement de lutter contre les casseurs et les individus violents,
06:29 mais qui permet aussi de circonstruire les incendies.
06:31 Rappelez-vous ce commissariat qui avait été incendié à Rennes,
06:34 qui avait été aussi circonstruit l'incendie par l'engin lanceur d'eau.
06:37 Mais c'est une situation très difficile, vous voyez, il faut contenir, je veux le dire, sur votre plateau,
06:40 il faut contenir les bas d'eau, ceux qui ne se désolidarisent pas des casseurs.
06:43 Donc pour faire, quand vous êtes dans le feu de l'action avec les projectiles,
06:46 les cocktails Molotov, les jets de Bourbon artisanal agricole,
06:50 il faut faire le tri entre tout le monde.
06:52 Et là, effectivement, il faut des policiers qui protègent les pompiers
06:55 parce que de même, les pompiers ne pouvaient pas circonstruire l'incendie
06:58 à cause des groupuscules violents et radicalisés qui ne voulaient pas les pompiers intervenir.
07:01 C'est quand même assez conséquent et assez important de le souligner, Laurence Ferrari,
07:05 dans, vous voyez, l'engin lanceur d'eau sur la droite, je l'ai vu, arrive sur place.
07:09 - Espérons qu'il puisse très vite circonstruire cet incendie avec cet épais nuage de fumée noire,
07:15 espérons qu'il n'y ait pas de blessés.
07:17 - Et on me dit que le risque d'explosion augmente actuellement au fur et à mesure
07:20 que l'incendie continue de se propager et de s'accentuer.
07:23 - Images absolument dramatiques. On est en direct sur CNews dans Punchline
07:26 de cette journée de mobilisation contre la réforme des retraites
07:30 avec ces policiers en ombre qui tentent de canaliser.
07:33 On voit l'engin lanceur d'eau qui s'approche.
07:37 Espérons qu'il puisse très très vite se mettre à la manœuvre pour arrêter ces flammes
07:43 avec toutes ces habitations toutes proches.
07:46 Là on voit qu'il a du mal à se frayer un passage au milieu de la foule.
07:50 Vous avez raison de le dire, il y a des badauds, il y a des journalistes,
07:53 ils font leur travail, mais il y a des gens mal intentionnés aussi
07:56 qui cherchent juste à freiner le travail des forces de l'ordre.
07:59 Et ça on l'a vu tout au long. Evidemment, monsieur Chabanier,
08:02 les syndicats ne peuvent pas accepter évidemment ce type de séquence, de scène.
08:06 - Je me permets juste, c'est bien sur votre image, Laurent Serret,
08:08 qu'on montre que les CRS avec leur engin lanceur d'eau appuient les pompiers
08:11 puisque c'est un engin des CRS.
08:13 Quand on dit souvent que la police est violente, la police tue,
08:15 ou que le problème ce n'est pas les délinquants, c'est la police,
08:17 on voit bien que là, en plus de protéger les manifestants,
08:19 ils protègent aussi les riverains d'un risque d'explosion et d'incendie
08:22 qui peut se propager à tout moment et faire des victimes.
08:24 - Très bien. Monsieur Serret Chabanier, un dernier mot ?
08:26 - Non, pour dire que c'est absolument hallucinant.
08:29 Donc évidemment on condamne, et je condamne très fortement, ce type d'action.
08:35 Je vous le disais, c'est insupportable aujourd'hui de devoir,
08:38 chaque fois qu'on doit organiser une manifestation ou des revendications,
08:42 de devoir se poser un amant pendant des journées,
08:44 la problématique de comment sécuriser le cortège, comment faire en sorte…
08:48 Parfois on passe même des heures et des heures à essayer de regarder le cortège
08:52 qui pourrait permettre d'avoir le moins possible de black blocs.
08:56 C'est juste dingue.
08:59 Et pour revenir à ce que je disais en tout début,
09:02 le nombre de black blocs qui nous ont dépassé sur les trottoirs de 14h à 15h,
09:08 c'était juste hallucinant.
09:10 Les trottoirs n'étaient remplis que de gilets jaunes radicalisés et de black blocs,
09:14 des deux côtés de l'avenue.

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