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Ça y est, la saison touristique est lancée.
Alors on fait le point avec le président de l'UMIH,  l'union des métiers et industries de l'hôtellerie dans le Vaucluse, Patrice Mounier.

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Transcription
00:00 7h47, ça y est, la saison touristique est lancée.
00:03 En plus, il y a 5 ponts au mois de mai avec les jours fériés.
00:06 On fait donc le point ce matin, Julie Munch, avec le président de l'UMI,
00:09 l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie en Vaucluse.
00:13 Bonjour Patrice Mounier.
00:14 Bonjour.
00:15 On le voit clairement autour de nous, les terrasses se remplissent.
00:19 Vous nous le confirmez, la tendance de ce début de saison est plutôt bonne ?
00:22 Oui, elle est plutôt bonne.
00:24 Et puis avec ces ponts qui arrivent, il est normal de voir plus de monde.
00:29 Les étrangers sont là, les touristes étrangers sont là,
00:32 parce qu'on entend souvent parler étranger quand on se promène dans Avignon,
00:35 et même dans le département.
00:37 Donc non, pour l'instant, ça s'annonce bien.
00:40 Par rapport à l'avant-Covid, on se situe comment ?
00:43 Par rapport à l'avant-Covid, c'est une bonne question.
00:46 C'est mieux, c'est pareil.
00:48 Disons qu'on est sûrement sur les chiffres de 2019 facilement,
00:53 puisque déjà l'année dernière, même sans pont, on était quand même bien remontés.
00:58 La demande est là, mais est-ce que vous avez les bras pour y répondre ?
01:02 Assez de main-d'oeuvre ?
01:03 Alors vous savez que dans nos professions, on a toujours eu des problèmes de recrutement,
01:07 même si on arrivait à créer plus d'emplois qu'on en perdait.
01:10 Mais là, c'est très problématique, parce qu'on a, comme vous le savez,
01:15 un changement de mentalité au niveau des gens qui travaillent,
01:20 et même dans nos métiers, et c'est très difficile de trouver du personnel.
01:25 Et surtout, c'est que nous, on a besoin d'une réponse assez immédiate
01:29 quand on cherche du personnel.
01:31 Et si on se met à chercher du monde en janvier, février, pour le mois de mai,
01:36 on n'est pas sûr qu'ils seront là en mai, même si on les trouve.
01:38 Donc c'est vraiment très difficile pour l'instant.
01:41 Et là, il y a encore des restaurateurs, des hôteliers qui cherchent,
01:44 qui n'ont pas trouvé pour la saison ?
01:46 Ah oui, il y en a beaucoup.
01:48 Moi, j'ai un exemple sur les sursorgues, un restaurant qui n'a pas trouvé de chef de cuisine,
01:53 qui a finalement changé sa façon de travailler,
01:57 et d'un restaurant table, est passé à du snack,
02:00 a changé d'orientation pour son restaurant parce qu'il ne trouvait pas de chef.
02:05 Vous parliez d'un changement de mentalité.
02:07 Comment vous l'expliquez ? Est-ce que vous pouvez préciser ?
02:10 Ça veut dire quoi, un changement de mentalité ?
02:12 Écoutez, c'est ce qu'on entend depuis longtemps.
02:15 La période Covid a permis aux personnes qui travaillaient,
02:18 qui, pendant cette période Covid, étaient au chômage tout en étant payés,
02:23 donc ça leur a permis de réfléchir à ce qu'ils faisaient.
02:27 Et il y en a beaucoup qui ont eu envie de changer de métier,
02:32 de changer de vue par rapport à ce que leur apportait leur métier.
02:37 Et ça se retrouve dans notre profession,
02:39 qui est une profession de bras,
02:41 qui est une profession un petit peu physique,
02:43 et ça se retrouve comme ça.
02:46 Alors les témoignages qu'on entend de salariés de la restauration
02:49 ou d'anciens salariés justement qui ont abandonné ce métier,
02:53 c'est aussi des salariés qui dénoncent de mauvaises conditions de travail.
02:58 Non, non, il faut arrêter, il faut arrêter, il faut arrêter.
03:00 Ça, vous n'y croyez pas.
03:01 Non, mais il faut arrêter de nous taber dessus comme ça sans arrêt.
03:04 Non, non, les salaires sont bons, la grille des salaires a été relevée,
03:08 le SMIC s'est relevé tout seul depuis hier.
03:11 Ça a remonté, ça permet de remonter la grille.
03:15 Tous les sondages qu'on a fait, le salaire arrive en quatrième ou cinquième position.
03:22 Non, c'est un changement de vie par rapport aux gens qui travaillaient.
03:26 Alors, si améliorer les conditions de travail ne suffit pas,
03:30 quelles solutions vous proposez pour attirer cette main d'œuvre ?
03:34 C'est-à-dire qu'il faut supprimer la coupure quand on peut la supprimer,
03:40 il faut donner les jours de congés voulus quand on peut les donner,
03:44 et avec ça qu'on ait des salariés qui soient contents de travailler chez nous.
03:51 C'est uniquement ça.
03:53 Nous, le monde est là, les recettes sont là, on peut payer les salariés.
03:58 Donc après, il faut leur donner une vie un petit peu différente de ce qu'il y avait avant le Covid,
04:03 mais c'est tout à fait normal parce que même les patrons ont changé.
04:06 Autre question importante, comme tout le monde, vous devez faire face à l'inflation.
04:11 Est-ce que vous pouvez affirmer aujourd'hui que ça ne se répercute pas sur les prix à la carte
04:17 ou aux réservations dans les hôtels ?
04:19 Si je vous disais ça, je serais un imbécile,
04:22 parce que celui qui ne s'occupe pas de ses prix va vite fermer boutique.
04:29 On a beaucoup de restaurants qui ont fermé parce que justement,
04:32 suite au Covid, il y en a beaucoup qui n'ont pas réussi à se remettre d'aplomb.
04:36 Mais l'inflation est là et on est obligé de la répercuter à certains niveaux.
04:42 Alors il faut faire attention bien entendu, mais on est obligé, sinon on va fermer boutique.
04:48 Et comment vous réduisez vos frais ?
04:50 Comment on réduit nos frais ?
04:52 On fait attention où on achète.
04:54 On achète plus local, on fait attention d'avoir des producteurs près de chez nous,
04:59 qui aient le moins d'intermédiaires possible.
05:02 Et c'est en achetant moins cher qu'on continuera à gagner notre vie
05:08 en offrant des prestations plus que correctes aux clients.
05:12 Donc acheter local pour réduire les frais face à l'inflation.
05:16 Merci Patrice Mounier, je rappelle que vous êtes le président de l'UMI,
05:19 l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie dans le Vaucluse.
05:22 Merci à vous.
05:23 interviewer écoutant en intégralité à partager pourquoi

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