Pierre Bruneau, chargé de développement pour le Secours populaire de la Loire

  • l’année dernière
Transcript
00:00 - Stéphanie Hancoviac, on va parler du Secours Populaire avec votre invité ce matin.
00:04 - Oui, et se demander comment les associations caritatives gèrent les conséquences de l'inflation.
00:10 Nous sommes avec Pierre Bruno, chargé de développement pour le Secours Populaire dans la Loire.
00:14 Bonjour. L'association organise aujourd'hui une grande braderie toute la semaine à la Bourse du Travail de Firmini.
00:20 Est-ce que vous avez suffisamment de dons de vêtements ou de jouets pour alimenter ce type d'opération ?
00:25 - Alors oui, on en a suffisamment, sinon nous n'organiserions pas cette braderie.
00:30 On pourrait toujours en avoir plus.
00:33 On sait que maintenant le principe de la seconde main est quelque chose qui est bien répandu.
00:39 On a eu des chiffres, je ne sais pas s'ils sont absolument exacts,
00:42 mais de l'augmentation de 2,5 fois plus de volume de seconde main qui a échangé depuis 2019,
00:49 donc depuis pas si longtemps que ça, ce qui fait que c'est vrai que c'est bien rentré dans les mœurs.
00:54 Donc ça c'est quelque chose dont on peut se réjouir parce que c'est un modèle qu'on défend depuis longtemps,
00:59 qu'on pratique depuis longtemps.
01:01 Mais c'est vrai que nous ne voyons pas une augmentation aussi importante de nos dons.
01:08 Effectivement ça passe par d'autres canaux.
01:15 - Les plateformes de revente en ligne notamment.
01:16 - Les plateformes de revente.
01:18 C'est vrai qu'on comprend parce que c'est pratique aussi,
01:23 parce que ça permet quand la fin de mois peut être difficile,
01:28 évidemment chaque euro compte,
01:31 mais c'est vrai qu'on incite les gens,
01:35 on n'est pas la seule association, il y en a d'autres qui l'ont fait,
01:39 je pense à Emmaüs récemment.
01:41 - Cette initiative par exemple de dire si c'est encore en bon état,
01:44 ne le revendez pas forcément sur Vinted ou le Boncoin,
01:47 mais pensez aux associations, c'est un signal important qu'a envoyé Emmaüs.
01:51 - Je pense qu'ils ont tout à fait raison,
01:53 et on peut s'associer à cet appel.
01:57 C'est vrai que nous avons aussi besoin de belles pièces,
02:04 et ça fait partie quand même du modèle de nos braderies,
02:09 c'est à dire que nous avons quand même beaucoup de vêtements,
02:13 qui sont des vêtements de qualité, qui sont en bon état.
02:15 Nos vêtements sont de qualité et en bon état,
02:18 mais on a aussi des fois de belles pièces, voire de très belles pièces.
02:20 Et c'est ça qui en fait l'intérêt.
02:23 Et on n'est pas obligé, sauf contrainte économique forte,
02:29 forcément de le mettre sur Vinted.
02:31 Et on peut nous l'apporter, et ce sera bienvenu,
02:33 et ça servira à la fois à la personne qui va l'avoir avec une participation modique,
02:39 mais effectivement aussi pour nous, pour l'association,
02:41 parce que c'est important,
02:43 ça fait partie de nous, de ce qui nous permet de continuer nos activités,
02:46 et on en a cruellement besoin aujourd'hui.
02:48 Cette réalité là, on parle du modèle de l'habillement,
02:51 mais finalement on peut se poser la question pour les dons aussi dans l'alimentaire.
02:55 On voit bien que face à l'inflation, qui est très forte pour les produits alimentaires,
02:59 la grande distribution multiplie les opérations déstockage, date courte,
03:03 or ce sont des denrées dont les associations caritatives bénéficient,
03:07 comme le Secours Populaire.
03:08 Est-ce que vous voyez un changement dans les volumes que vous récupérez ?
03:12 Alors oui, il y a effectivement une certaine baisse des volumes des dates courtes,
03:20 parce que c'est vrai que là pareil, il y a aussi une évolution,
03:25 et c'est beaucoup plus accepté, ou en tout cas, c'est beaucoup plus pratiqué,
03:29 peut-être de manière contrainte,
03:31 les rayons à date courte remportent un certain succès,
03:35 donc effectivement, nous derrière, ce sont toujours des denrées qui viennent un petit peu moins,
03:41 ce qui est en même temps fortement compréhensible,
03:43 et il n'y a pas de problème là-dessus, c'est un système de toute façon qui est aussi vertueux,
03:52 mais c'est vrai que nous, on voit une baisse de ces produits-là,
03:58 donc ça nous oblige à aller chercher notre approvisionnement encore ailleurs.
04:01 C'est ça la question, est-ce qu'il faut revoir une partie du modèle des associations comme le Secours Populaire,
04:08 en tout cas sur la partie dons ?
04:09 - Ah bah alors, de toute façon, nous on le revoit en permanence,
04:13 on cherche en permanence de nouvelles sources d'approvisionnement, de nouveaux partenariats,
04:18 on essaye de diversifier les partenariats et les personnes auprès de quelles on s'adresse,
04:27 on a quand même, le Secours Populaire est une association de solidarité,
04:33 enfin c'est une association caritative, c'est une association de solidarité,
04:35 et c'est une association de collecte,
04:37 nos bénévoles sont des animateurs-collecteurs bénévoles.
04:41 Donc c'est quelque chose que nous pratiquons très régulièrement,
04:44 que nous essayons de multiplier,
04:46 et je dois dire qu'on a quand même la chance d'avoir des...
04:48 Alors dans la Loire, on a quand même une population qui reste assez solidaire et généreuse.
04:57 - Et généreuse, c'est ce qui ressort souvent des baromètres, est-ce que c'est encore le cas ?
04:59 Parce que votre secrétaire nationale s'inquiétait justement il y a quelques semaines
05:02 des dons qui seraient peut-être un peu moins importants, les dons financiers,
05:05 on va avoir plus de dons de 40 que de 50 euros dans la Loire, vous le voyez aussi ?
05:09 - Ah non, c'est sûr que de toute façon, sur les dons financiers qui sont fondamentaux,
05:13 parce qu'ils s'adressent...
05:16 Les dons financiers, c'est toujours important,
05:20 et c'est vrai qu'on peut avoir une certaine baisse,
05:25 alors on ne peut pas encore savoir pour 2023,
05:29 mais les dons dans les collectes restent très importants.
05:34 Et nous, on collecte le plus possible,
05:37 alors c'est toute une logistique derrière, il faut l'organiser,
05:40 mais c'est vrai qu'on a des bénévoles qui sont quand même très motivés,
05:45 et les collectes fonctionnent.
05:48 Et donc c'est vrai que les gens nous donnent quand même, quand on les sollicite,
05:52 et quand on vient leur demander, les gens ont tendance quand même à nous donner,
05:56 et à suivre des fois un peu les recommandations,
06:00 c'est-à-dire qu'à un certain moment, on va demander peut-être plus de l'hygiène,
06:03 plus des produits d'entretien, des produits bébés...
06:07 Et donc c'est vrai que là-dessus, on a quand même de bons retours,
06:13 et d'ailleurs on peut remercier toutes les personnes qui nous donnent dans les magasins,
06:17 et les inciter à ne pas hésiter à le faire à chaque fois qu'ils nous rencontrent.
06:21 Merci Pierre-Bruno, on est pris par le temps malheureusement,
06:24 chargé des Développements au secours populaire d'un Loire,
06:26 et je rappelle donc ce rendez-vous à la Bourse du Travail de Firmini,
06:29 avec la braderie de Printemps, à partir d'aujourd'hui et jusqu'à vendredi.
06:32 et le site internet pour faire un don en lignesecourspopulaire.fr

Recommandée