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00:00Ici matin 8h17, 8 manifestations ont lieu aujourd'hui en Loire-Atlantique et en Vendée
00:06pour la grande journée de mobilisation de la rentrée Marion Fersing.
00:09Oui, mobilisation pour mettre la pression sur le gouvernement et sur le Premier ministre Michel Barnier
00:14qui fait tout à l'heure son discours de politique générale.
00:16Bonjour Bernard Vallin.
00:18Bonjour.
00:18Vous êtes le co-secrétaire départemental de la FSU qui appelle donc à manifester
00:22aux côtés de la CGT et de Solidaire.
00:24Parmi vos revendications, la hausse des salaires des fonctionnaires,
00:27des budgets aussi de la fonction publique,
00:29quand on a un Premier ministre qui n'arrête pas de dire que les finances de l'État sont dans le rouge,
00:33qu'il faut faire des économies, on ne voit pas bien comment c'est possible.
00:37Alors c'est vrai, quand on l'écoute, ça a l'air d'être très très compliqué.
00:39Alors après, il y a plein de mesures simples pour faire en sorte que le budget de l'État serve aussi aux salariés.
00:45Il faut prendre de l'argent là où l'argent existe, c'est-à-dire qu'il peut très bien
00:48et il devrait taxer les plus riches, taxer les entreprises, les grandes entreprises
00:53qui ont eu quand même 170 milliards d'aides publiques sans condition.
00:57Et puis il peut rétablir l'impôt sur la fortune qui, je pense,
01:00en l'opinion publique, serait une mesure qui passerait assez bien.
01:02Ça fait peut-être partie des suggestions que les syndicats feront au Premier ministre Michel Barnier
01:08puisqu'il doit les rencontrer, avec une volonté de dialoguer, d'être à l'écoute.
01:13Ça, vous, vous y croyez au niveau de l'FSU ?
01:15Alors pas du tout, parce qu'il a quand même une ligne de route qui est tracée par le Président Macron.
01:20Il prend les chaussons de Gabriel Attal.
01:22Il est sous la tutelle du Rassemblement national.
01:25Donc il est quand même dans une ligne politique ultra-libérale, autoritaire.
01:29Et on voit bien les déclarations de Bruno Retailleau, ces jours derniers,
01:32le ministère de l'Intérieur, vers quelle ligne politique on va.
01:35Donc on n'en attend pas grand-chose.
01:37C'est vrai que s'il annonce une imposition des plus riches, on ne pourra qu'en satisfaire.
01:42Mais lui, déjà, il l'annonce sur une durée courte.
01:44Nous, on veut déjà qu'elle soit inscrite dans le temps, mais sur un temps long.
01:47Bernard Vallat, au niveau des revendications à la journée de mobilisation d'aujourd'hui,
01:50on parlait des hausses de salaires pour les fonctionnaires.
01:52Il y a aussi des hausses de salaires dans les entreprises privées.
01:55Avec, ces derniers jours, en ce qui nous concerne en Loire-Atlantique,
01:58aussi en Vendée, plusieurs annonces de plans sociaux,
02:01avec à chaque fois de nombreuses suppressions de postes.
02:03Je pense à Général Electric, je pense à Saunier Duval, aussi à Nantes.
02:07Chez Beneteau, en Vendée, là c'est du chômage partiel.
02:10On se dit qu'il pourrait y avoir une éventuelle volonté,
02:13mais que les entreprises, de toute façon, auront du mal à suivre.
02:16Alors, c'est vrai, mais c'est aussi le problème d'une politique de 7 ans d'Emmanuel Macron,
02:21par rapport à l'emploi, il n'y a pas eu de politique industrielle.
02:23On nous a parlé de relocalisation.
02:25Il n'y a pas eu de relocalisation.
02:27On nous a expliqué qu'avec le Covid et la guerre en Ukraine,
02:29il y a des difficultés à faire du commerce.
02:32Maintenant, ça c'est derrière nous.
02:33La question qui se pose maintenant, c'est d'avoir une vraie politique industrielle,
02:36dans un cadre de transition écologique,
02:38parce que ça, il ne faut pas l'oublier aussi,
02:39que ça doit être une priorité gouvernementale.
02:42Mais quand on voit tous ces plans sociaux,
02:43qui vont concerner plus de 1000 salariés dans notre département,
02:46et pas loin de 200 à 300 salariés en Vendée,
02:48on ne peut être qu'inquiets par rapport à cette question-là,
02:51et on attend là aussi des réponses.
02:53Mais là, par contre, les réponses, elles sont urgentes,
02:55elles doivent être données dans les semaines à venir,
02:57parce que ce sont des milliers de travailleurs et de travailleuses
03:00qui sont menacés dans leur emploi.
03:02Autre point, la réforme des retraites.
03:04Là-dessus, Michel Barnier, le Premier ministre,
03:06a dit qu'il voulait changer, améliorer cette réforme des retraites,
03:11en travaillant avec les partenaires sociaux.
03:12Vous nous disiez il y a quelques instants que sur le dialogue,
03:15vous n'y croyez pas trop.
03:17Cette amélioration de la réforme des retraites,
03:19vous ne pensez pas qu'elle va aller dans votre sens ?
03:21Alors, la question, c'est comment on l'améliore ?
03:23Et quand on entend la totalité de son discours,
03:25il nous explique quand même qu'il va l'améliorer dans le même budget.
03:29Donc, le budget est contraint et il veut améliorer.
03:31Alors, soit il va améliorer pour certaines catégories
03:34de travailleuses et de travailleurs,
03:35mais si le budget est contraint, ça devrait se faire au détriment
03:38d'autres catégories de travailleuses et de travailleurs.
03:40Donc, tant qu'on n'a pas sur la table le budget
03:43alloué à cette réforme des retraites, ça ne marchera pas.
03:46Mais nous, ce qu'on demande principalement,
03:47ce n'est même pas un aménagement.
03:49Nous, ce qu'on revendique toujours, c'est l'abrogation de 64 ans.
03:52Et nous, à l'IFSU, on explique toujours très clairement
03:54qu'on peut revenir relativement facilement à 60 ans et 37 et demi annuités.
03:59Tout ça, vous allez le dire dans la rue.
04:00Donc, aujourd'hui, jour du discours de politique générale du Premier ministre,
04:04vous auriez peut-être pu attendre qu'il le fasse ce discours
04:06avant de vous mobiliser ?
04:07Alors, notre grande difficulté, c'est que quand on a décidé de la date,
04:10on pensait qu'il y aurait un gouvernement,
04:11sauf qu'on n'avait pas pensé que le président Macron
04:14serait autant dans la procrastination.
04:16Donc, du coup, on se retrouve dans une situation
04:18où ça tombe le même jour que...
04:20C'est le hasard.
04:20C'est le hasard, c'est le discours de politique générale.
04:23On n'en entend pas grand-chose.
04:24Je pense que les seuls qui vont se frotter les mains
04:25réellement aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
04:27ce sont les députés du Rassemblement national,
04:29parce que globalement, c'est eux qui tirent toutes les ficelles.
04:32Au niveau de la mobilisation, vous attendez à ce qu'elle soit...
04:36À quel niveau on voit, par exemple, à la SNCF,
04:38pas de grosses perturbations, donc pas de grosses mobilisations ?
04:41On ne s'attend pas à un rat de marée, on ne va pas se mentir.
04:43Par contre, cette grève, elle est légitime.
04:46Elle est relayée dans tous les médias.
04:48Moi, je n'ai pas entendu un salarié critiquer cette grève.
04:51Après, il faut toujours savoir que c'est difficile de faire grève,
04:54parce qu'on perd une journée de salaire.
04:56Et quand on voit les niveaux de salaire aujourd'hui
04:58des salariés des secteurs privés et publics,
05:00c'est vrai qu'une journée de moins, ça pèse sur un budget.
05:02On verra ce que ça donne avec les huit manifestations
05:05qui ont lieu chez nous en Loire-Atlantique et en Vendée aujourd'hui.
05:07Merci Bernard Vallin, co-secrétaire départemental
05:10de la FSU en Loire-Atlantique, ce matin sur France de l'Eurocéan
05:12et France 3 pays de la Loire.
05:13Bonne journée à vous.
05:14Merci.