Connaissez-vous l'histoire du Pont Neuf qui a totalement changé la dynamique de Paris au XVIIe siècle ?
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00:00 Saviez-vous qu'au XVIIe siècle, le Pont Neuf était rempli de charlatans ?
00:03 Pour comprendre, il faut remonter au moment de son inauguration.
00:06 Appelé Pont Neuf pour son côté novateur,
00:09 il a totalement changé la dynamique de Paris.
00:11 Il s'agit du premier pont à relier directement les deux rives de la capitale,
00:14 mais aussi à ne pas soutenir d'habitation.
00:17 Il devient rapidement un lieu de vie emblématique pour les Parisiens et les charlatans.
00:21 On y retrouve des tondeurs de chiens, des vendeurs d'élixir, des comédiens,
00:25 mais surtout des arracheurs de dents.
00:28 Comme les médecins n'étaient consultés que par une clientèle riche et bourgeoise,
00:31 tout le monde pouvait être dentiste et proposer ses services.
00:34 L'arrache de dents était sans surprise l'un des mots les plus répandus de l'époque.
00:38 Le plus connu des arracheurs de dents se faisait appeler le Grand Thomas.
00:41 Installé près de la statue d'Henri IV, il est retiré parfois à main-mieux.
00:45 Du côté de la rue Dauphine, on pouvait aussi trouver Barbero.
00:48 Il vendait une eau plus chère que le champagne, censée guérir beaucoup de maladies.
00:52 C'était en fait l'eau de la Seine qui coulait à quelques mètres.
00:54 Place Dauphine, Tabarin s'enrichissait avec des tours de magie.
00:58 Il improvisait des monologues, interpellait les passants et discutait avec la foule.
01:02 C'est de lui dont s'inspira Molière pour créer son personnage de scapin.
01:05 Voltaire l'inclut même dans son dictionnaire philosophique.
01:09 Tabarin, nom propre, charlatan sur le pont neuf du temps de Henri IV,
01:12 fit donner ce nom au fougrossier.
01:14 Le pont neuf s'est finalement transformé pour devenir tel qu'on le connaît aujourd'hui,
01:18 au milieu du XIXe siècle.
01:20 Il est alors totalement réaménagé.
01:22 Les boutiques sont supprimées, à la place on y installe des lampadaires
01:25 pour dégager la vue de la Seine.
01:27 [SILENCE]