Il y a une semaine, à la cité de la Busserine (14e), Larbi Dekhil, un paisible retraité de 63 ans, et Babi, un trentenaire, étaient fauchés par une rafale de kalachnikov alors qu’ils jouaient aux cartes. Le premier a été tué sur le coup; le second a été très grièvement touché. Une fusillade qui intervenait 24h à peine après le meurtre d’un jeune homme de 19 ans, dans un hall d’immeuble voisin, au Mail (14e).
Cette répétition de tirs, cette litanie de morts sèment un climat de terreur dans la population, un traumatisme collectif : on se barricade chez soi, on ne laisse plus les enfants jouer dehors, ni même, parfois, aller à l’école ou au soutien scolaire, de peur d’une balle perdue. "Il y a des endroits en France où les gens ont des problèmes de passage piéton, nous c’est que nos enfants rentrent vivants à la maison", résume Fadella Ouidef, habitante de la Busserine. "Ce sont des bébés dont on parle, des enfants qui ont 9 ans, 16 ans, qui voient sans cesse des flaques de sang, des armes dans les couloirs, qui ne dorment plus la nuit: que vont-ils devenir ? Laissez-leur une chance de grandir", supplie Mme Saïd, une voisine du Mail.
Cette répétition de tirs, cette litanie de morts sèment un climat de terreur dans la population, un traumatisme collectif : on se barricade chez soi, on ne laisse plus les enfants jouer dehors, ni même, parfois, aller à l’école ou au soutien scolaire, de peur d’une balle perdue. "Il y a des endroits en France où les gens ont des problèmes de passage piéton, nous c’est que nos enfants rentrent vivants à la maison", résume Fadella Ouidef, habitante de la Busserine. "Ce sont des bébés dont on parle, des enfants qui ont 9 ans, 16 ans, qui voient sans cesse des flaques de sang, des armes dans les couloirs, qui ne dorment plus la nuit: que vont-ils devenir ? Laissez-leur une chance de grandir", supplie Mme Saïd, une voisine du Mail.
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00:00 On vit avec la peur, la peur de la balle perdue, la peur du drame au quotidien,
00:05 que ce soit nous, nos enfants, les enfants de la voisine, nos amis, nos familles.
00:09 C'est latent, on n'en peut plus, on ne supporte plus toute cette violence,
00:14 la violence du réseau, la violence des armes, c'est insupportable.
00:18 On a beau avoir tous les dispositifs, nos enfants vivent dans un cauchemar.
00:23 Quand ils sont tout petits, ils ne savent pas, on s'habitue malheureusement à la violence
00:27 et à notre vie en fait, on évite les barrages, on évite les réseaux,
00:31 on ne parle pas avec les gens qui font peur, on voit une voiture accélérer,
00:35 on essaye de se mettre un peu à l'écart.
00:36 Par exemple, au quotidien, les routes bloquées par exemple,
00:42 d'encombrant volontairement par les réseaux,
00:46 les tirs d'armes qu'on entend régulièrement,
00:51 il n'y a pas forcément de blessés mais des fois c'est des tirs pour faire peur,
00:54 Donc ça c'est quotidien et voilà c'est déjà énorme.